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Par antoiniste le 28 Mars 2009 à 17:01
Autour de nous, tout est hostile. Sur nos têtes, les nuages mauvais défilent sans interruption pour nous dérober le soleil. De toutes parts, l'étreinte sinistre du fer en traction. Nous n'avons jamais vu où ils finissent, mais nous sentons la présence maligne des barbelés qui nous tiennent séparés du monde. Et sur les échafaudages, sur les trains en manoeuvre, sur les routes, dans les tranchées, dans les bureaux, des hommes et des hommes, des esclaves et des maîtres, et les maîtres eux-mêmes esclaves ; la peur gouverne les uns, la haines les autres ; tout autre sentiment à disparu. Chacun est à chacun un ennemi ou un rival.
Non, pourtant : dans ce compagnon d'aujourd'hui, attelé avec moi sous le même fardeau, il m'est impossible de voir un ennemi ou un rival.Primo Levi, Si c'est un homme
Pocket, Paris, 1990 (p.44)
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Par antoiniste le 28 Mars 2009 à 16:55
Je crois que ceci n'est qu'un prétexte et que le Papalagui ne fait que suivre un mauvais penchant. Le véritable but de ses pensées est la conquête des forces du Grand-Esprit. C'est une manière d'agir qu'il indique lui-même dans le mot : connaître. Connaître, ça veut dire avoir une chose si près des yeux, que le nez dessus, on passe à travers.
Erich Scheurmann - Le Papalagui, Les étonnants propos de Touiavii, chef de tribu, sur les hommes blancs
Pocket, 1920 (p.120)
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Par antoiniste le 28 Mars 2009 à 16:47
- Il me semble, Tad, que tu regardes toutes ces personnes avec au moins autant de préjugés que tu leur en attribues. On peut en faire autant avec la nature elle-même, trouver que les oiseaux ont l'air bête, que les chiens sont ignobles parce qu'ils se lèchent le derrière et qu'il n'y a rien de plus idiot que les abeilles, depuis le temps qu'elles font leur miel pour les autres. Méfie-toi. Il y a d'abord cette façon de regarder et puis cela devient une manière de vivre. A force de tout tordre, on voit tordu.
Romain Gary, Les cerfs-volants
Folio, Paris, 2008 (p.63)
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Par antoiniste le 27 Mars 2009 à 14:49
Jaloux des exploits astronautiques des Américains et des Russes, les Belges ont proposé d'aller se poser sur le soleil. Quand on leur a dit que c'était impossible à cause de la chaleur, ils ont répondu qu'ils iraient de nuit.
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Par antoiniste le 26 Mars 2009 à 19:32
La page est claire de ce qu'on ne peut pas dire
Je travaille la page là, exactement, qu'elle rende gorge
Je désire l'exil pour savoir t'accueillir
Je désire ton monde apatride
Je désire que drapeau cesse de tuer enfant
Je désire que tu ne croies plus à ces fétiches
Je désire que tu reconnaisses un sourire dans le sourire de l'ennemi
Je désire que la page se taise ou qu'elle s'ouvre
Je désire que les murs soient transpercés d'audace
Je désire l'impossible
Je suis une femme athée, les dieux le savent
Je désire l'impossible maintenant
Je désire ce que je ne peux pas dire
Je désire la plage claire
Sapho, poème pour la Journée européenne des langues sur TV5
source : http://www.youtube.com/watch?v=FTw_nOW16mU
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Par antoiniste le 26 Mars 2009 à 16:23
L'Invention de l'Europe est un essai d'Emmanuel Todd, paru en 1990 aux éditions du Seuil.
PrésentationDans cet essai, Todd tente d'expliquer globalement les événements qui ont secoué l'Europe depuis 1500. En voici les principales lignes de force :
* l'alphabétisation de masse s'est étendue en Europe par contagion à partir de régions dominées par la famille souche, à savoir un axe Suisse alémanique-Suède ; ce type familial a en effet un potentiel culturel particulièrement élevé (cf. l'alphabétisation précoce du Japon) ;
* l'alphabétisation de ces régions a entraîné dans son sillage l'expression sur le plan religieux des valeurs de ce type familial, à travers la Réforme (inégalité et autorité : doctrine de la prédestination et négation du libre-arbitre) ; la famille nucléaire absolue s'est aussi montrée sensible à la traduction sur le plan religeux de la valeur d'inégalité ;
* le XVIIIe siècle voit la déchristianisation des régions dominées par la famille nucléaire égalitaire (l'autorité de Dieu, comme celle des parents a toujours été faible dans ces régions) ;
* la déchristianisation, si elle s'accompagne de l'alphabétisation, entraîne l'idéologisation ; ce phénomène aboutit d'abord dans le nord de la France à la fin du XVIIIe siècle et traduit alors les valeurs de la famille nucléaire égalitaire (Révolution française) ; le caractère égalitaire et de grande liberté de la structure familiale du Bassin parisien aurait influencé l'universalisme de la Révolution (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, propagation du Code civil français en Europe) ;
* le XIXe siècle voit la déchristianisation des régions protestantes d'Europe, fruit des découvertes scientifiques et principalement du darwinisme, qui contredit la Bible, pilier du protestantisme ;
* idéologisation à partir du milieu du XIXe siècle de l'Allemagne protestante, selon ses valeurs d'inégalité et d'autorité (social-démocratie et nationalisme ethnocentrique), de l'Angleterre (travaillisme et national-isolationnisme) ;
* déchristianisation tardive des régions catholiques dominées par la famille souche (Belgique, Allemagne du Sud, Irlande, sud de la France et nord de l'Espagne) vers le milieu du XXe siècle ; entre-temps s'était développé dans ces régions une « contre-idéologie », la démocratie chrétienne.
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Invention_de_l%27Europe
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Par antoiniste le 26 Mars 2009 à 16:21
Le personnage tient un objet dans ses mains : il semble dubitatif devant son oeuvre...
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Par antoiniste le 26 Mars 2009 à 16:20
"Il n'y a, au fond, de réel que l'humanité."
(Auguste Comte / 1798-1857)
source : http://atheisme.free.fr/Biographies/Comte.htm
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Par antoiniste le 26 Mars 2009 à 16:17
J'ai pour moi le cerveau, l'espace et le temps. Je suis bien.
Michèle Fabien, Notre Sade
Editions Labor - Espace Nord, p.121
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Par antoiniste le 26 Mars 2009 à 15:14
Sartre, Suarez, Karleil, Alain.
Les cris qui se savent inécoutés
Enveloppent un horrible silence.
Tu peux pleurer,
Tu peux crier,
Tu peux vomir,
Tu ne sauras jamais pourquoi tu es né.
Tu peux gémir,
Tu peux cracher,
Tu peux maudire,
Tu ne sauras jamais pourquoi tu es né.
Décadence, décadence, décadence.
Le problème n'est pas celui du citoyen,
Mais celui de l'homme.
Lorsque l'humanité sera enfin sage,
Nous passerons de la compétition,
Dans l'individualisme à l'individualité,
Dans la coopération.
Renaissance, renaissance, renaissance.
Quand tu pourras douter et croire,
Douter et agir,
Douter et vouloir,
Tu seras sauvé.
Lorsque l'humanité sera enfin sage,
Nous passerons de la compétition,
Dans l'individualisme à l'individualité,
Dans la coopération.
Paix sur la terre aux hommes aux coeurs ouverts.
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Par antoiniste le 25 Mars 2009 à 15:43
On doit cette expérience à Wallston.
Les sujets sont des personnes atteintes d'un cancer.
Le chercheur va créer deux groupes de sujets selon la façon de présenter leurs possibilités de traitement:
Groupe contrôle
Groupe "Liberté"
On propose à ce groupe une chimiothérapie ainsi qu'un traitement antiémétique. On propose à ce groupe une chimiothérapie ainsi qu'un traitement antiémétique.
Mais cette fois les malades vont avoir le choix de ce dernier traitement. En effet, il existe trois types de molécules actives différentes mais toutes aussi efficaces. Les sujets sont donc placés dans un contexte de libre choix.
Au fil des mois, les médecins mesurent l'état physique et psychologique des patients (échelle d'anxiété...)
Les résultas sont les suivants:
Plus le temps passe, plus les sujets qui ont choisis leur traitement ont des meilleurs résultats tant physique que psychologique. Les médecins notent un meilleur état général du groupe placé dans un contexte de liberté.
Ces résultats s'expliquent par un Engagement par rapport à un comportement de lutte contre la maladie.
Pour expliquer ces résultats, on peut également faire l'hypothèse que les sujets placés dans un contexte de liberté ont une illusion de contrôle de leur situation plus importante que les sujets du groupe contrôle.
source : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=109&Itemid=77
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Par antoiniste le 25 Mars 2009 à 15:37L’auteur expose les Sujets à différentes cartes sur lesquelles étaient inscrites des mots turcs. Les sujets ignoraient la signification de ces mots.Les sujets de l'expérience sont divisés en cinq groupes :Groupe 1Groupe 2Groupe 3Groupe 4Groupe 5
Les sujets devaient ensuite indiquer si les mots ainsi vu désignaient, selon eux, des objets plutôt négatifs ou plutôt positifs.
Les résultats sont les suivants :Les sujets ayant vu un grand nombre de fois les mêmes mots avaient une vision positive de ces mots. Ils imaginaient qu’ils avaient une signification positive et aimaient les regarder.
A l’inverse, les sujets du premier et du second groupe qui avaient été exposé un faible nombre de fois aux mêmes mots les jugeaient moins sympathiques et attrayants.Ces résultats mettent en lumière l’
Il suffit de voir un objet un grand nombre de fois pour l'Effet de simple exposition.Dans cette expérience, il s’agit de mot. Cependant il pourrait tout aussi bien s’agir de personnalité médiatique ou politique, de produits divers… :
source : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=261&Itemid=77
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Par antoiniste le 25 Mars 2009 à 15:01
La force mentale, l’alpha et l’oméga !
Notre force sera la douceur du début
Que nous rechercherons, que nous retrouverons.
La force sera un échange dévêtu,
Un rassemblement de la civilisation.
La force de la communication humaine
Des groupes unis par une activité saine,
Des explications contre la brutalité,
Des contemplations artistiques appréciées.
Mouvement physique et mouvement moral
Dans l’amour des choses au plus haut des degrés
Même dans ce triste bal de cet infernal
Capitalisme où l’esprit se fait huer,
Déserter, ignorer, piétiner, torturer,
Lacérer, flageller, pervertir, triturer,
Décimer, incendier, vider, damner, violer,
Animaliser, en un mot : désintégrersource : archive.org
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Par antoiniste le 25 Mars 2009 à 14:46
Vous affirmez que les personnes dotées d'un physique avantageux réussissent mieux dans leur vie sociale et professionnelle que celles moins bien dotées par la nature. De quelle façon cette « prime à la beauté » se manifeste-t-elle ?
Jean-François Amadieu : Cela commence dès la maternelle. De manière inconsciente, l'enseignant va privilégier l'enfant beau. Instinctivement, il assimilera la beauté à l'intelligence, à la gentillesse, et accordera à l'enfant au physique agréable une stimulation et une attention plus grandes. Il sera plus tolérant s'il fait des bêtises. En retour, l'enfant mignon aura davantage confiance en lui que l'enfant disgracieux, et se conformera à l'image favorable que l'enseignant a de lui. C'est le regard des autres qui nous construit. Par la suite, la performance scolaire des jeunes sera influencée par leur potentiel de séduction. Le physique d'un élève explique entre 20 et 40 % de la variance de ses résultats scolaires. La « note de gueule » est beaucoup plus répandue que l'on imagine…
[...]
Globalement, on estime à 65 % la part d'informations passant par des perceptions visuelles. Selon une étude menée par deux psychologues américains, l'impact que nous avons sur quelqu'un dépend à 55 % de notre seul visage, à 38 % de notre voix et seulement à 7 % de ce que nous disons ![...]
Y aurait-il donc une sorte de mondialisation des apparences ?
Exactement. Lorsque l'on soumet des visages à des Britanniques et à des Japonais, ils manifestent exactement les mêmes préférences. Il en va de même pour la silhouette. Il existe une norme implicite, définie par exemple pour les femmes par un certain rapport taille-hanches. Cette norme est probablement fabriquée et entretenue par l'industrie du cinéma et par les médias. On constate même la diffusion à l'échelle de la planète de certains standards de gestuelle !
source : http://couleursdexpression.unblog.fr/2008/02/22/mieux-vaut-etre-beau-pour-reussir-dans-lentreprise/cf. également : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=159&Itemid=83
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Par antoiniste le 24 Mars 2009 à 18:49
On doit cette expérience datant de 1975 à Zuckerman.
Dans cette expérience, le chercheur contacte des étudiants par téléphone afin d’obtenir leurs accords pour faire la lecture à un aveugle toute une soirée.
Pour la moitié des Sujets, l’expérimentateur s’arrangeait pour que la demande intervienne en dehors des périodes d’examen où les étudiants disposaient de temps libre.
L’autre moitié des sujets était contactée pendant la période d’examen où l’emploi du temps était très chargé.
Les résultats montrent que les étudiants acceptent davantage la requête lorsqu’ils sont en pleine période d’examen.
Ces résultats, qui peuvent paraîtrent surprenant, s’expliquent par la croyance en la justice du monde.
Ici, le fait de rendre service semblait avoir, aux yeux des étudiants, le « devoir » d’infléchir le sort en leur faveur au moment des examens.
source : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=65&Itemid=78
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Par antoiniste le 24 Mars 2009 à 18:42
Orwell avait déjà utilisé ce concept avant la publication de 1984. À l'époque où il était employé à la BBC, il devint habitué aux méthodes de la propagande nazie. Dans son essai Looking Back on the Spanish War, publié quatre années avant 1984, Orwell explique que la théorie nazie nie l'existence d'une chose telle que la « vérité » et tente de prendre contrôle du passé en transformant les affirmations du leader en vérité absolue : « S'il dit que deux et deux font cinq, eh bien, deux et deux font cinq. Cette perspective m'effraie bien plus que les bombes. »
Sur le plan politique, cet usage a été illustré par le roman 1984 de George Orwell (troisième partie, chapitre II), où cette formule est opposée au truisme « deux plus deux égale quatre ». Le héros, Winston Smith, se demande dans son journal si l'État a le pouvoir de définir la formule « deux plus deux égale cinq » comme exacte ; il se demande si le fait que tout le monde y croie en fait une vérité (Solipsisme).
À la fin du livre, le héros écrit rêveusement l'équation « 2 + 2 = ». Dans la version originale, il laisse un blanc énigmatique, tandis que dans la version française, il écrit « 5 ».
Lors de l'explication de la doctrine du parti, le dirigeant dit à Winston que le parti peut décider de dire que 2 + 2 = 5 dans certaines circonstances, mais que dans d'autres il est obligé d'admettre que 2 + 2 = 4. En pratique, la vérité scientifique officielle donnée au public doit coller avec la doctrine politique, tandis que les ingénieurs militaires utilisent des théories correctes dans leur travail. Cette contradiction apparente n'est qu'un aspect de la doublepensée.
Pour de nombreux biographes d'Orwell, la source principale de cette réflexion a été Assignment in Utopia de Eugene Lyons, récit décrivant l'Union soviétique à son époque. Il comporte un chapitre intitulé « 2 + 2 = 5 », slogan utilisé par le gouvernement de Staline pour annoncer que le plan quinquennal serait accompli sur une période de quatre ans, et qui fut pendant un moment utilisé largement à Moscou.source : http://fr.wikipedia.org/wiki/2%2B2%3D5#Orwell
cf. l'expérience de Asch
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Par antoiniste le 24 Mars 2009 à 18:28
Les modes de pensée sont flexibles et s’adaptent aux exigences situationnelles.
Pour illustrer cela, Zukier en 1984 différentie deux types de jugements : une orientation pragmatique et une orientation narrative.
Lorsque l’individu doit résoudre un problème de façon objective, il privilégie le traitement systématique de l’information. A l’inverse, quand il s’agit d’aboutir à une solution réaliste, l’individu adopte alors une stratégie narrative laissant libre cours aux heuristiques de jugement. C’est la seconde qui guide la pensée quotidienne. Pour résumer, on peut dire que selon le contexte, la motivation, l’individu se réfère à la norme de véracité qui respecte les critères du raisonnement scientifique ou au contraire privilégier une forme de Pensée magique qui répond davantage à des critères d’efficacité.
Selon Sironneau, en 1993, les sociétés occidentales actuelles connaissent un affaiblissement des anciens systèmes de croyance (religion, science) et un développement de systèmes de croyances parallèles rapprochant le spirituel au rationnel. Cet état de fait serait motivé par l’envie de développement des connaissances des individus.
Différentes enquêtes font le lien entre croyances religieuses et croyances aux parasciences (comme l’astrologie). Pour illustration, Michelat en 2001 constate que 35% des personnes qui croient en l’existence de Dieu croient également aux parasciences en général, contre 17% qui excluent son existence.
Le recourt aux croyances fournit une illusion de contrôle. En effet, le fait d’établir un lien de causalité entre deux événements indépendants (biais de raisonnement) revient à contrôler l’incontrôlable hasard.
Ainsi, le recourt à la pensée magique est un bon moyen de répondre au besoin de contrôle personnel et de donner signification et explication à l’expérience. Elle intervient souvent en situation de manque d’information ou de stress.
Un chapitre du livre est consacré à la soumission et aux radicalisations idéologiques.
La conformité a beaucoup été étudiée en Psychologie-sociale. Pour illustration, on peut évoquer la célèbre expérience de Asch , celle de Milgram , ou reprendre les propos de Krech et al en 1962 :
Même des points de vue idéologiquement contestables (pour des gens questionnés individuellement) furent approuvés lorsque le groupe approuvait. Peu avant l’apparition du mouvement en faveur de la liberté de parole à l’université de Californie, à Berkeley, Crutchfield et ses collègues trouvèrent 58% des étudiants disposés à s’affilier au groupe pour dire que « La liberté de parole étant un privilège plutôt qu’un droit, il est correct qu’une société suspende la liberté de parole lorsqu’elle se sent menacée ».
Le Conformisme constitue une piste pour expliquer les phénomènes de soumissions idéologique dans les mouvements sectaires ou extrémistes, par l’intériorisation des valeurs.
On peut également parler du phénomène de Polarisation de groupe et de l’accentuation de la prise de risque en groupe.
source : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=303&Itemid=76
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Par antoiniste le 24 Mars 2009 à 17:30
L'expérience de Milgram est une expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience vise à estimer à quel niveau d'obéissance peut aller un individu dirigé par une autorité qu'il juge légitime et à voir le processus qui mène à un maintien de cette obéissance ; notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet.
De 1960 à 1963, Milgram mène une série d'expériences, avec plusieurs variantes, permettant d'estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d'une autorité qu'il accepte, même quand cela entre en contradiction avec son système de valeurs morales et éthiques. Ses résultats ont suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique, mais la méthode utilisée a fait naître critiques et controverses chez les psychologues et les philosophes des sciences.
[...]
Rôle de l’obéissance dans la société
L'obéissance à une autorité et l'intégration de l'individu au sein d'une hiérarchie est l'un des fondements de toute société. Cette obéissance à des règles, et par voie de conséquence à une autorité, permet aux individus de vivre ensemble et empêche que leurs besoins et désirs entrent en conflit et mettent à mal la structure de la société.
Partant de cela, Stanley Milgram ne considère pas l'obéissance comme un mal. Là où l'obéissance devient dangereuse, c'est lorsqu'elle entre en conflit avec la conscience de l'individu. Pour résumer, ce qui est dangereux, c'est l'obéissance aveugle.Un autre moteur de l'obéissance est le conformisme. Lorsque l'individu obéit à une autorité, il est conscient de réaliser les désirs de l'autorité. Avec le conformisme, l'individu est persuadé que ses motivations lui sont propres et qu'il n'imite pas le comportement du groupe. Ce mimétisme est une façon pour l'individu de ne pas se démarquer du groupe.
Le conformisme a été mis en évidence par le psychosociologue Solomon Asch dans une expérience qu'il réalisa dans les années 1950.
Les variantes avec plusieurs pairs ont montré que si l'obéissance entre en conflit avec la conscience de l'individu et que le conformisme "impose" à l'individu de ne pas obéir, il se range souvent du côté du groupe. Ainsi, si l'on veut s'assurer de l'obéissance aveugle d'un groupe, il faut faire en sorte que la majorité de ses membres adhère aux buts de l'autorité.
source : wikipedia
cf. : Autorité = danger [http://www.dailymotion.com/video/x4kh9l_autorite-danger_tech]
cf. : Milgram Experiment (Derren Brown) [http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=y6GxIuljT3w&feature=related]
nota : l'expérience menait ici était mené pour l'aide à l'apprentissage et l'activité de la mémoire, mais cela a toujours était une expérience pour prouver finalement l'embrigadement mental que l'on peut faire subir à la personne qui faisait subir les "faux" électrochocs.
Je me permets de signaler cependant que le méthode de l'électrochoc à était vraiment utilisé dans les cas de tortures, et plus graves pour soigner les maladies mentales, ou les maladies perçues comme mentale, comme l'homosexualité (cf. Les homosexuels, Par Gonzague de Larocque, Le Cavalier Bleu, 2003 - collection Idées Reçues [http://books.google.com/books?id=mNfNEY9TNCUC&hl=fr])
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Par antoiniste le 24 Mars 2009 à 15:53
Dans le cadre de son cours d’histoire sur la Deuxième Guerre Mondiale, Ben Ross se trouve embarrassé par la question d’un de ses étudiants : ‘Comment les Allemands ont-ils pu laisser les nazis assassiner des gens presque sous leurs yeux pour ensuite affirmer, qu’ils n’en savaient rien? Comment ont-ils pu faire une chose pareille? Comment ont-ils même pu dire une chose pareille?‘
Bien sûr, il tente d’argumenter sur l’organisation à ce point rigoureuse des nazis qu’elle les rendait redoutables pour le reste de la population : oser se rebeller équivalait à se condamner…Mais sa réponse le laisse lui-même sur sa faim. Comment expliquer à des jeunes gens de la fin du 20e siècle que tout un peuple ait laissé une minorité exterminer purement et simplement 6 millions de juifs?
Le lendemain, il met en pratique l’idée de créer, au sein de sa classe, un mouvement ‘fictif’ destiné à faire comprendre aux étudiants les mécanismes du nazisme. Le nom du mouvement : ‘La vague’, son slogan : ‘La Force par la Discipline, La Force par la Communauté, La Force par l’Action’. En quelques jours, la majorité des étudiants vont volontairement laisser de côté tout esprit critique et tout libre arbitre pour s’abandonner aux préceptes du groupe…
Basé sur une expérience réelle ayant eu lieu dans une école des Etats-Unis dans les années ‘70, “La Vague” illustre, dans un style simple et dépouillé, la fragilité des libertés individuelles, la force de l’esprit de groupe et comment une collectivité soudée par des slogans forts peut très vite forcer l’individu à agir contre ce qu’il croyait être ses principes de base.
Même s’il est porteur d’un message presque pédagogique, le roman n’est jamais ennuyeux, les personnages se révèlent crédibles et attachants, l’auteur recourt largement aux dialogues et le cadre d’une école et des relations entre jeunes sera familier pour le public adolescent auxquel il est destiné. Toutefois, tant dans son propos que dans sa forme, “La vague” reste une lecture interpellante à tout âge…
La Vague / Todd Strasser. - Paris : Jean-Claude Gawsewitch Editeur, 2008. - 221 p. -
source : http://bibliomarchinmodave.wordpress.com/tag/la-vague/
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Par antoiniste le 20 Mars 2009 à 16:32
"Que je sois capable d'identifier et de voir l'origine de la colère, du désir et de l'illusion en moi-même."
Thich Nhat Hanhsource : Semkey-Dhadul (http://www.blogg.org/blog-73100.html)
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