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Par antoiniste le 14 Janvier 2010 à 15:20
source : cartocit1.wallonie.be
Rue Rousseau 2, 4101 Jemeppe, Seraing
Caractéristiques
Type de bien Bien
Superficie de la parcelle 709m2
Bâtiment: 37 m² (semble ne calculer que le vestibule)
Largeur de la parcelle 25m
Profondeur de la parcelle 29m
Surface estimée du jardin 46m2
Coordonnées 50°37'7.3"N 5°29' 43.5"E
Orientation du jardin/arrière maison Nord
Nombre de façades Maison mitoyenne
Zone inondable Hors zone inondable
https://www.realo.be/fr/rue-rousseau-2-4101-jemeppe/1145489?
https://ici.be/4101::Rue+Rousseau::10/fr
La maison N°10 par exemple fait 34 m² sur une parcelle de 50 m².
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Par antoiniste le 18 Juin 2009 à 19:43
Une visite à Jemeppe
Que devient le temple de Jemeppe, privé d'Antoine le Guérisseur ? M. F. Crucy, dans l'Humanité, nous en donne des nouvelles.
Nous avions parcouru, depuis le matin, la région industrielle qui s'étend entre Liège et Flémalle, sur la rive droite de la Meuse, et nous allions revenir sur nos pas, lorsque mon compagnon de route, Louis Piérard, rédacteur au journal de Bruxelles, Le Soir, me dit :
— Savez-vous que nous sommes ici tout près du pays des « Antoinistes » ?... Vous avez bien entendu parler, de l'« Antoinisme », cette religion nouvelle dont l'apôtre, Antoine le Guérisseur, qui mourut l'an passé, fut suivi jusqu'à la fosse commune par un cortège de plus de quinze mille fidèles gémissant et pleurant ! Eh bien, tenez, c'est en face, sur l'autre rive du fleuve, à Jemeppe, que ce nouveau messie a bâti son église. Si nous allions la visiter ?
J'acquiesçai. Trois amis se joignirent à nous et, trente minutes après, l'auto menée par l'un d'entre eux nous déposait devant le temple.
C'est une maison neuve dont les fumées n'ont pas encore noirci la façade blanche. Aucun signe, aucun emblème extérieur ne désignent l'église. Ces mots seulement, en majuscules d'or : CULTE ANTOINISTE.
Au bruit que fait l'auto, qui stoppe devant la porte, une petite femme, toute vêtue de noir, apparaît sur le seuil et nous observe. Elle tient les bras croisés, la main droite coulée dans la manche gauche et la main gauche dans la manche droite, à la manière des religieuses. Elle ne porte ni coiffe ni bonnet ; elle a des cheveux grisonnants, rassemblés vaille que vaille, un visage un peu gras à peau plissée et jaune, et deux petits yeux qui ne nous quittent pas.
Nous nous approchons et lui exprimons notre désir de visiter le temple. Alors, en s'effaçant :
— Entrez ! dit-elle ; la maison du Père est ouverte.
Nous sommes dans un vestibule carré. Au fond, une porte à deux battants rembourrés. Contre le mur de droite, un grand tableau sur lequel sont inscrits les noms des villes où l'« Antoinisme » a des églises. Il y en a plusieurs à Paris ; il y en a aussi à Vienne, à Pétersbourg, au Caire, en Amérique, même en Nouvelle-Zélande.
— Vous êtes la Mère Antoine ? demande l'un de nous.
— Je suis la guérisseuse du temple. La Mère se tient chez elle ; on ne là voit que le matin pour les « opérations » ; moi, je reçois les malades à toute heure.
La « guérisseuse » ! Les « opérations » ! Loin de marquer des bornes à notre curiosité, elle l'excite.
***
Elle se dirige vers la porte aux battants rembourrés ; elle l'ouvre et nous entrons dans le sanctuaire, dont les portes se renferment derrière nous. Les cinq voyageurs gardent le silence; mais la « guérisseuse »,les bras croisés et les mains dans ses manches, parlant un peu du nez, fait le cicérone...
Nous nous tenons debout dans l'arrière partie de la salle. Devant nous, les chaises en rangs bien alignés. A la place d'autel, au fond, une tribune à laquelle on accède par un double escalier. C'est du haut de cette estrade que le Père enseignait et c'est là que, depuis la mort d'Antoine, la Mère, quittant chaque matin sa retraite, se montre aux fidèles pendant quelques instants.
A droite de la porte d'entrée, un évier long au-dessus duquel trois robinets allongent leurs becs ; à trois clous correspondants, sont accrochés trois gobelets retenus au mur par des cordons. Et il y a encore cette inscription :Cette fontaine n'a d'autre destination que de désaltérer
Ceux qui viennent dans ce Temple.
En faire un autre usage est un manque de foi
Qui porterait plutôt obstacle à la guérison.
Votre foi en l'opération du Père seule
Vous guérira.
LE CONSEIL.
Nous entourons là guérisseuse et nous la pressons de questions sur l'art, le secret, les moyens de guérir. Et d'abord, comment le Père Antoine opérait-il ? Bras croisés, d'un bref mouvement de tête, elle montre la tribune :
— Le Père, il donnait la bénédiction à tous les malades. La Mère fait la même chose.
— Cela suffit ?
— Si vous croyez au Père, oui... Il faut croire au Père... Vous pensez au Père : c'est comme un courant électrique que vous sentez... Moi, je ne crois qu'au Père. J'ai eu un dérangement d'estomac et j'ai été longtemps malade ; je suis venue ici et il m'a guérie... Et j'ai mon mari qui a eu une « pumonie » et qui à été guéri lui aussi...
— Mais vous-même, lui dis-je, vous faites des guérisons ?
— Tout le monde peut en faire ! répond-elle. Vous le pouvez, vous aussi : c'est un dévouement.
A l'entendre, guérir se fait ainsi, sans qu'on sache comment. On peut guérir sans l'aide d'un intermédiaire :
— Si vous avez une peine, murmure-t-elle sur un ton qui veut se faire persuasif, vous venez ici, vous pensez au Père et vous sentez tout de suite quelque chose qui vous dégage.
— Le « courant électrique » ! murmure l'un de nous.
— La Mère Antoine fait-elle des guérisons ? demande un autre.
— La Mère Antoine fait comme faisait le Père ; mais elle ne parle pas. Elle vient le matin ; elle monte à la tribune ; elle étend la main et c'est fini... La Mère ne parle avec personne, sauf pour des questions morales.
Nous exprimons le désir de voir la Mère. Elle nous fait dire que si nous revenons une autre fois, après avoir lu les enseignements du Père, elle nous parlera peut-être. Toutefois, la petite vieille en noir ramène avec elle une autre « sœur ».
C'est une dame aux cheveux noirs, aux yeux très noirs, et qui nous livre tout d'un trait, l'histoire de sa vie et de sa conversion. Elle a « couru » le monde, dont elle connaît le fond et le tréfonds. (Ce disant, elle nous lance un regard qui semble dire : « Vous autres, hommes, vous m'entendez ! ») Bref, elle s'était retirée à Monte-Carlo. La maladie, plusieurs maladies l'accablaient. Jeune, elle eut longtemps des accès de somnambulisme. Un jour, « une comtesse » lui parla du Père Antoine, lui conseillant de l'aller voir :
— Et je suis venue ici ! Et le Père m'a inspirée tout de suite et j'ai été guérie ! Depuis, je me suis vouée à l'Antoinisme !
Tandis que mes compagnons entretiennent la « sœur » aux yeux noirs, au visage amaigri, qui a « couru le monde » et qui « connaît la vie », je parcours la brochure contenant l'enseignement du Père et les confessions de quelques adeptes notoires, je constate que tous ceux-ci sont venus ici pour y chercher d'abord la guérison de leurs diverses maladies.
Et c'est la maladie qui semble avoir aidé l'apôtre lui même à découvrir sa voie :
— La maladie, a-t-il raconté, m'avait tellement affaibli que, par moments, je ne savais plus si j'avais un corps ; mon esprit était devenu d'une sensibilité incroyable ; alors je palpais tous les fluides dans lesquels je puisais les pensées me diriger.
— Vos convertis, dis-je à la « sœur », sont tous d'anciens malades !
Ou des malades actuels. Une religion de malades, tel est l'effet assez juste que produit l'Antoinisme à notre confrère.
L'Écho du merveilleux, revue bimensuelle (directeur Gaston Mery), 15 mai 1913
source : Gallica
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Par antoiniste le 10 Juin 2009 à 20:47
Pierre Debouxhtay nous renseigne sur les salles de lecture qui existaient dans les environs de Jemeppe, avant qu'elles ne soient fermées par Mère en 1932 : Flémalle-Grande (11 au grand Trixhe), Grâce-Berleur (23 rue sous l'Enclos), Hollogne-aux-Pierres (12 rue Grosses Pierres), Mons-Crotteux (chez P. Debroux en 1914, rue Méan vers 1922), Velroux (chez Henri Bovy), mais à Jemeppe même (167, rue Aripette)...
De plus, les villes de Grâce-Berleur, Hollogne-aux-Pierres et Velroux votèrent un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.On lit dans Michel Meeus p.30 : Dans la Haute-Meuse, les antoinistes sévissaient surtout à Jemeppe, le village de leur maison-mère, et ils réussissaient à faire des recrues un peu partout dans le bassin. Il y avait aussi des spirites. En 1923, le doyen de Seraing estima toutefois que le nombre d'antoinistes ne paraissait pas augmenter, au contraire. Ils s'étaient infiltrés dans les trois quarts des paroisses en 1929 et étaient nombreux à Bois-de-Mont et à Ougrée, peu à Flémalle-Haute, Lize Saint-Joseph, Plainevaux et Ruy. 1,5 % des habitants de La Troque étaient antoinistes et 0,5 % au Val Saint-Lambert.
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Par antoiniste le 9 Juin 2009 à 18:33
Une classe de l'Ecole du Nouveau spiritualisme (étude des diverses philosophies) est organisée au n°8, rue Rousseau (près du Temple), un samedi sur deux à 19 heures (cf. l'agenda du culte au bas de la page d'accueil de ce site pour les dates).
Elle est ouverte aux antoinistes et aux adeptes d'autres religions, et enfin aux non croyants.
Renseignements : tél 04/233.73.78
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Par antoiniste le 9 Février 2009 à 17:41
Louis Antoine, en août 1876, à son retour d'Allemagne, loue une maison en haut de la rue Bois-du-Mont (actuelle rue Rousseau, car cette portion de la rue Bois-du-Mont, qui est un quartier sur les hauteurs Jemeppe, fut nommé Rue Smeets, mais du être renommé à la fusion des communes en 1976). Cette maison a un jardin qui permet aux Antoine d'y faire pousser des légumes et de les vendre en porte à porte.
En février 1879, les Antoine partent en Pologne russe, à Praga, la banlieue de Varsovie.
A leur retour, en 1884, ils achèteront cette fois-ci une maison dans le bas de la rue Bois-du-Mont (rue Rousseau), en haut de la rue des Tomballes. Ils feront construire dans la rue Bois-du-Mont plusieurs maisons dont les loyers leur permettront de vivre plus aisément. C'est le quartier, dépendance de Jemeppe des Quatre-Ruelles. L'ancienne école en face du temple, se nomme Ecole des 4 ruelles, située Rue Rousseau, 5.
Là auront lieux des séances spirites et sera créée, en 1895, la Société Spirite des Vignerons du Seigneur. Sont alors accroché au mur "Le Christ guérissant les malades", les portrait du curé d'Ars (qui fut béatifié en 1905 puis canonisé en 1925), du Docteur Demeure (un esprit qui rendait visite à Allan Kardec), et d'Allan Kardec lui-même. Il reçoit les malades chez lui, un dimanche sur deux, puis tous les dimanches avant les séances spirites. Puis, à partir de 1900, il reçoit tous les jours, sauf le samedi et dimanche, ce dernier jour étant réservé au séance spirite. Mme Kuntz, habitante du coin de la rue Bois-de-Mont et des Tomballes, vend sa maison au neveu de Louis Antoine, Pierre Dor, qui ouvre avec sa femme un café-restaurant. A droite, dans la rue Bois-de-Mont se situe la maison des Antoine.
A l'automne 1900, les Antoine achète la maison à gauche du café, dans la rue des Tomballes, pour recevoir les malades. Et le 25 décembre, on inaugure la salle du guérisseur. Une gardienne fait entrée les souffrants un à un selon le jeton en zinc qui leur a été remis en entrant. Une description de la salle est faite par les médecins qui inspectent les méthodes Louis Antoine en préparation du premier procès intenté contre lui."Au coin d'une traverse, une maison d'aspect presque officiel rappelant une clinique ou une petite mairie. La porte est ouverte. Foccroule cause en wallon avec quelques hommes attablés à un estaminet adjacent. La gueuze-lambic permet aux nombreux pèlerins d'attendre paisiblement l'heure où chacun à son tour, ils seront reçus. Dans la salle d'attente une multitude de femme.
"[...] J'ai passé par les coulisses de l'officine magnétique. C'est un corridor étroit où il y a, pour tout ornement, un tonneau à épluchures.
"Ce corridor conduit à la hutte où habite Louis Antoine, une chambre seulement, bien pauvre et bien nue où sa femme prépare le repas du soir.
"[...] La vieille [qui consulta Antoine] a jeté quelques sous dans la tirelire sur la cheminée. C'est tout ce qu'accepte ce philanthrope mystique.
"- Avant de partir, prenez mon journal.
"Louis Antoine est allé dans la chambre basse et obscure où sa femme prépare le repas du soir. De nouveau, je suis dans le corridor étroit, encombré par le tonneau d'épluchures. Le thaumaturge revient avec un imprimé qui a comme titre : "Connais-toi."
"[...] Me voici dans les rues fumeuses de Jemeppes, sur les chaussées noires."
Le Matin - 3 août 1901, L'au-delà et les forces inconnues - Le guérisseur Louis Antoine (Jules Bois)(Gallica)"A la porte d'Antoine, comme au seuil des lieux de pèlerinage fréquentés, il y a des mendiants qui psalmodient leur quémandeuse mélopée... On entre sans frapper. Nous sommes dans une vaste salle sans fenêtre et qui prend jour par des lanterneaux. C'est une salle de conférence, de patronage ou de réunion publique. Sur une estrade peu élevée, au milieu de la pièce, il y a une table avec des chaises autour comme pour un conseil des ministres [il s'agit très probablement de la table autour de laquelle se plaçait les médiums au cours des séances d'évocation]; le reste de la salle est occupé par des bancs. Sur les murs blanchis à la chaux, diverses pancartes et inscriptions.
"...Dans la salle se trouvent sur les bancs quelques personnes, une dame de vêtement cossus, une gentille ouvrière qui a des yeux couleur noisette, les lèvres pâles et un châle rouge dans lequel elle se drape, une vieille femme qui tient un enfant, des ouvriers d'aspect plus que maladif. Ces gens attendent sans parler. Ils attendent leur tour de comparaître devant Antoine. Près de la porte du cabinet de consultation une femme tricote et fait fonctions d'huissier. Elle appelle : "141". Et le 141, c'est la petite ouvrière, se lève et disparaît derrière la porte vitrée.
"Nous autres, arrivés les derniers, à midi moins cinq minutes, nous avons les numéros 146 et 147. On nous a donné des jetons de zinc où ces chiffres sont gravés. Il est donc venu ce matin-là 147 visiteurs chez Antoine; il n'est pas rare qu'il en vienne 300. [...]
" "146, 147 !" annonça l'huissier tricoteur, nous nous levâmes un peu émus - dame ! - et nous nous trouvâmes dans le bureau d'Antoine le guérisseur. Rien d'extraordinaire dans ce bureau, une table, quelques livres, un panier à pied, un tronc près de la porte, un tronc tel qu'on ne voit pas ce qu'y met le donateur." (Pierre Debouxhtay, p.102-04, récit d'un journaliste accompagné d'Isi Collin dans le Journal de Liége du 5 décembre 1904).En mars 1904, on ouvrit une porte dans la rue des Tomballes.
En 1905, les Antoine font construire un temple à l'emplacement de la salle de réunions des Vignerons du Seigneur. Il reçoit jusqu'à 400 malades par jour.
En 1906, on construit un bureau et une salle d'attente, et la grande salle, transformée, devient le temple.
Commence alors le Nouveau Spiritualisme, et sur le mur du fond du temple est inscrit "Ecole professionnelle de philosophie et de morale", puis l'Auréole de la Conscience. Les questions-réponses ont lieues le dimanche de 10h à 12h, sténographie par Mme Desart, jusqu'en mai 1909, quand il recevait la semaine jusqu'à 1200 souffrants par jour.
Dans le temple, on construit une grande tribune et une petite.
Le 1 janvier 1910, Louis Antoine constitue un Conseil d'administration du Temple, réglant les questions d'argent, l'entretien du temple, et la distribution de l'Enseignement.
Le 28 mars 1910, un lundi de Pâques, Louis Antoine procède à la première Opération Générale avec une lévite de couleur noire, les lecture des livres d'Allan Kardec sont supprimées, puis les séances de spiritismes. On fait l'annonce suivant : Mes frères, le Guérisseur entre au Temple à 10h. Il monte à la tribune mais ne dit rien. Il se recueille puis il tend la main : là commence son opération qui ne dure qu'un instant. Le Guérisseur ne prescrit ni drogues ni médicaments. Soit pour contrariété ou maladie, celui qui aura foi en lui trouvera satisfaction". Mère Antoine se tient sur la petite tribune.
En 1910, le Conseil d'administration demande la reconnaissance du culte au Ministère pour exonérer les droits de succession pour le temple, ce qui sera reconnu en 1922.
Le 15 août 1910, Louis Antoine consacre le temple de Jemeppe, et sanctifie le culte antoiniste. Il est alors appelé Antoine le Généreux (nom que l'on retrouve sur les livres de l'Enseignement de l'époque), et d'aucun l'appellent Maître.
A la fin de cette année, le Père charge Mère et Frère Deregnaucourt de recevoir les souffrants qui le désirent individuellement.
En 1911, l'Opération générale a déjà lieu les 4 premiers jours de la semaine, à 10h, et un adepte fait la lecture de l'Enseignement d'Antoine le Généreux, le dimanche à 10h et le jeudi à 19h30.
Le 15 août 1911, c'est le premier anniversaire de la consécration du temple, ce jour sera une des fêtes principales du culte. Louis, fait l'Opération générale, et les adeptes se réunissent dans la salle du grand Trianon à Seraing. Le 10 septembre, Louis consacre le Temple de Stembert. Puis il rédigea le Développement, un peu avant de mourir, le 25 juin 1912, qui deviendra également un jour spécial du vivant de Mère.
Le 15 août 1912, c'est le deuxième anniversaire du temple de Jemeppe, durant lequel des réunions commémoratives eurent lieu à 11h et 14h, puis les adeptes lurent des exposés.
Puis les consécrations des temples furent à la charge de Mère.
En novembre 1912, on inscrit sur le mur du fond : "L'enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi", inscription que l'on retrouve encore dans les temples avec photos.
"C'est une maison neuve dont les fumées n'ont pas encore noirci la façade blanche. Aucun signe, aucun emblème
extérieur ne désignent l'église. Ces mots seulement, en majuscules d'or : CULTE ANTOlNISTE.
"[...] Nous sommes dans un vestibule carré. Au fond, une porte à deux battants rembourrés. Contre le mur de droite, un grand tableau sur lequel sont inscrits les noms des villes où l'Antoinisme a des églises. Il y en a plusieurs à Paris ; il y en a aussi à Vienne, à Pétersbourg, au Caire, en Amérique, même en Nouvelle-Zélande.
"[La guérisseuse] se dirige vers la porte aux battants rembourrés ; elle l'ouvre et nous entrons dans le sanctuaire, dont les portes se renferment derrière nous. Les cinq voyageurs gardent le silence; mais la « guérisseuse », les bras croisés et les mains dans ses manches, parlant un peu du nez, fait le cicérone...
"Nous nous tenons debout dans l'arrière partie de la salle. Devant nous, les chaises en rangs bien alignés. A la place d'autel, au fond, une tribune à laquelle on accède par un double escalier. C'est du haut de cette estrade que le Père enseignait et c'est là que, depuis la mort d'Antoine, la Mère, quittant chaque matin sa retraite, se montre aux fidèles pendant quelques instants.
"A droite de la porte d'entrée, un évier long au-dessus duquel trois robinets allongent leurs becs ; à trois clous correspondants, sont accrochés trois gobelets retenus au mur par des cordons."
Une visite à Jemeppe, in L'Écho du merveilleux, 15-05-1913 (Gallica)Le 25 juin 1913, à l'anniversaire de la désincarnation du Père, on fit une opération puis les adeptes défilèrent dans les appartements du Père. Le 29 juin, à 14h, un cortège fit le parcours du temple au cimetière. Cela n'est plus fait depuis longtemps maintenant.
Pendant la guerre, Mère instaure les lectures dans les temples, les 4 premiers jours de la semaine à 19h30. Puis en 1920, un recueillement à 10h, puis on y adjoignît la lecture des Dix Principes, est fait. En 1922, les desservants monteront à la grande tribune pour ce recueillement.
En 1925, Mère décide d'asseoir l'Enseignement du Père en faisant placer dans les Temples, une image de Louis faisant l'Opération sur la tribune, l'Arbre de la science est déplacé sur la gauche. A partir de cette époque, on se recueille debout devant l'image du Père avant de s'asseoir. Actuellement, certaines antoinistes se recueillent toujours avant de s'asseoir.
En 1929, Mère fit placer sa photographie à la tribune à droite de celle du Père, quelques centimètres plus bas.
En 1935, on plaça dans les temples, sur la tribune une pancarte : "Le Père est le Christ des Antoinistes, il est le deuxième messie". Puis il fut retiré.
Lors de la visite de Pierre Debouxhtay, vers 1934, à Jemeppe (pas ailleurs) le portrait de Mère a été enlevé et remplacé par une photographie représentant la foule "opérée" par Antoine."Façade cimentée, percée de fenêtres, rendue grisâtre par la fumée des charbonnages; deux entrées, l'une rue Alfred Smeets (jadis rue Bois de Mont), l'autre rue des Tomballes, y donnent accès. Rue Smeets, sur la porte, à deux battants, peinte en vert, encadrée de deux petites fenêtres ogivales, on lit cette inscription : "Lecture de l'Enseignement du Père [jadis le mot Père était suivi de Antoine] le dimanche à 10 heures et tous les jours à 7 heures du soir, excepté le samedi. opération générale au nom du Père les quatre premiers jours de la semaine, à 10 heures. Le Temple est ouvert jour et nuit aux personnes souffrantes. tout le monde est reçu gratuitement." Sur le mur, au dessus- de la porte, en très grands caractères : "Culte Antoiniste 1910" [en 1912, au dessus du portail de la rue des Tomballes se trouvait encore l'inscription : "Les Vignerons du Seigneur" (Gazette de Liége, 1 er juillet 1912). Aujourd'hui, les deux branches de vigne subsistent, encadrant les mots : "Culte antoiniste" et la date : 1905]. A côté de la porte, sur la boîte aux lettres on pouvait lire naguère [nous n'y l'avons plus vue en 1933] cette invitation : "Ne jetez plus de l'argent dans la boîte aux lettres." L'édifice est coiffé d'un clocheton (sans cloche), recouvert de zinc et qui se termine en une sorte de vrille.
"La porte de la rue A. Smeets franchie, on se trouve dans un porche : à gauche, au mur on voit des photos de temples et l'adresse de ces sanctuaires; à droite des avis annonçant les fêtes du culte, les places de desservant vacantes, etc.; à droite encore, le bureau des services administratifs; à gauche, à l'entrée du vestibule un bureau de consultations. Le vestibule est séparé du temple par une porte capitonnée, où sont apposés des écriteaux rappelant que "sans la foi on ne peut être sauvé", invitant les personnes qui entrent à se confesser au Père : "Mes Enfants, quand vous venez au Temple, faites bien votre confession au Père Antoine [depuis 1931 le mot "Antoine" est supprimé]. Si vous avez la foi au Père, vous obtiendrait selon votre foi." [cette inscription se trouve aussi dans les autres temples]
"Au moment de pénétrer dans le temple [Une affiche, récente, fait savoir que "le Temple et la maison du Père ne sont accessibles que pendant les offices"], on remarque à droite un robinet, un évier et des gobelets retenus par des chaînettes [...].
"On se trouve dans une pièce assez spacieuse garnie de chaises et de bancs, ayant "l'aspect d'une salle ordinaire de forme carrée et dont les murs devant et derrière sont percés de trois fenêtres ogivales. La lumière du jour y pénètre surtout par la toiture vitrée. Avec les galeries dont elle est dotée, elle peut contenir jusqu'à quinze cents personnes" [Fré. Houbert [R. Louette] dans La Meuse, 26 juin 1912].
"[...] A gauche à l'emplacement destiné au public, se trouvent les portes de la salle du Conseil d'Administration, de l'habitation de Mère Antoine et des cabinets de consultations où reçoivent certains ministres du culte, notamment le second interprète du Père. [Des écriteaux rappellent qu' "on ne doit pas parler dans le temple"]. A droite, au fond, la porte de sortie de la rue des Tomballes.
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.208-212En 1936, Mère décide de retirer les photos, et de remettre l'emblème à sa place originale.
En mars 1938, à la demande des adeptes, Mère fit remettre les images.
En 1940, le Premier Représentant du Père, le frère Nihoul, avec les anciens adeptes du Père, ramène le culte à la simplicité comme c'était du temps de Père. Ainsi, les portraits et écriteaux sont retirés, seul l'emblème reste. Et l'inscription murale "L'Enseignement du Père c'est l'Enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi" est remplacé par "Les quatre premiers jours de la semaine, à 10 heures, OPERATION GENERALE".
En France, on consacre de nouveau temple en gardant les dernières modifications de Mère.
En 1970, on remet les images.
En 1985, on les retire. Mais les dirigeants du culte acceptent que chaque desservant travaille dans son temple suivant sa FOI et sa compréhension. Ainsi certains temples belges ont aussi gardés les photos du Père et de Mère à la tribune.
En septembre 2000, se crée l'Ecole du Nouveau Spiritualisme, pour l'étude de l'Enseignement dans divers temples. En France, des salles de lecture s'ouvrent périodiquement.Actuellement, la façade bien blanche du temple porte la même inscription "Culte Antoiniste 1910". Sur la porte toujours peinte en vert, on lit un panneau disant : "Culte Antoiniste, LECTURE DE L'ENSEIGNEMENT DU PERE tous les dimanches à 10 h. et les quatre premiers jours de la semaine à 19 h. OPERATION GENERALE les quatre premiers jours de la semaine à 10 h." Sur certains panneaux de temple, on lit encore "Tout le monde est reçu gratuitement". La boîte aux lettres porte le nom Louis Antoine et l'annonce de ne plus y jetez de l'argent est retirée. C'est toujours par là qu'on y met les dons.
Le clocheton n'a plus sa vrille.
Passé la porte de la rue Rousseau (anciennement rue Smeets), on arrive dans le vestibule, avec une table sur la gauche portant les ouvrages et à droite la porte de l'habitation d'un habitant. Puis plusieurs portes de cabinet. Un tableau portant les annonces des fêtes notamment. Au fond du vestibule, un corridor menant sur des portes capitonnées menant au temple. La porte de la rue des Tomballes ouvre sur l'escalier menant à la tribune et à une porte menant dans l'intérieur du temple.
Dans le temple même, que des bancs, et plus de panneau. L'inscription à l'intérieur du temple est : "Culte Antoiniste. Tous les dimanches à 10 heures, Lecture de l'Enseignement du Père. Les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures, Opération générale". Puis L'Auréole de la Conscience.
La tribune n'a pas changée, elle porte l'Arbre de la Science de la Vue du Mal. A gauche, la porte menant à l'appartement du desservant du temple, le Représentant du Père, et au Conseil d'Administration, et à l'imprimerie (dont on peut accéder par la porte de garage de la rue Rousseau). A gauche également, le cabinet de consultations d'un guérisseur.
La porte de garage menant à l'imprimerie ainsi qu'au jardin du Père, est séparée du Temple, dans la rue Rousseau, par plusieurs maisons appartenant au culte. La maison d'un adepte, puis une maison de logement, puis l'école et la bibliothèque ainsi que des lits. Cette maison mène aux combles abritant des chambres.
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