• Quel remède donc ordonner à ceux qui sont atteints d'obsessions cruelles et de maux cuisants ? Un seul est infaillible, c'est la foi, c'est le regard au ciel. Si, dans l'accès de vos plus cruelles souffrances, votre voix chante le Seigneur, l'ange, à votre chevet, de sa main vous montrera le signe du salut et la place que vous devez occuper un jour... La foi, c'est le remède certain de la souffrance ; elle montre toujours les horizons de l'infini devant lesquels s'effacent les quelques jours sombres du présent. Ne nous demandez donc plus quel remède il faut employer pour guérir tel ulcère ou telle plaie, telle tentation ou telle épreuve ; souvenez-vous que celui qui croit est fort du remède de la foi, et que celui qui doute une seconde de son efficacité est puni sur l'heure, parce qu'il ressent à l'instant même les poignantes angoisses de l'affliction.

    Allan Kardec, L'Evangile selon le Spiritisme - Chapitre V
    Instructions des esprits - Le mal et le remède


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  • 6:1 Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.
    6:2 Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat ?
    6:3 Jésus leur répondit : N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ;
    6:4 comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu'il ne soit permis qu'aux sacrificateurs de les manger ?
    6:5 Et il leur dit : Le Fils de l'homme est maître même du sabbat.
    6:6 Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu'il enseignait. Il s'y trouvait un homme dont la main droite était sèche.
    6:7 Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat : c'était afin d'avoir sujet de l'accuser.
    6:8 Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout.
    6:9 Et Jésus leur dit : Je vous demande s'il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer.
    6:10 Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l'homme : Étends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie.
    6:11 Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent pour savoir ce qu'ils feraient à Jésus.
    6:12 En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
    6:13 Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres :
    6:14 Simon, qu'il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ;
    6:15 Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Simon, appelé le zélote ;
    6:16 Jude, fils de Jacques ; et Judas Iscariot, qui devint traître.
    6:17 Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies.
    6:18 Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris.
    6:19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
    6:20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit : Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !
    6:21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie !
    6:22 Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme !
    6:23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel ; car c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
    6:24 Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !
    6:25 Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !
    6:26 Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes !
    6:27 Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,
    6:28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
    6:29 Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique.
    6:30 Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare.
    6:31 Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.
    6:32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
    6:33 Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.
    6:34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
    6:35 Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.
    6:36 Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.
    6:37 Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
    6:38 Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.
    6:39 Il leur dit aussi cette parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ?
    6:40 Le disciple n'est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.
    6:41 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ?
    6:42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère.
    6:43 Ce n'est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit.
    6:44 Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l'on ne vendange pas des raisins sur des ronces.
    6:45 L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle.
    6:46 Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?
    6:47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique.
    6:48 Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s'est jeté contre cette maison, sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.
    6:49 Mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est jeté contre elle : aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande.


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  •     Croire est notre premier besoin, car c'est pas la foi que la vie commence, se conserve et se transmet et la plupart des hommes, détournés de la spéculation par les travaux du corps, les affaires, les vaines distractions, les plaisirs, ne sortent guère de la simple croyance.

    F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie,
    Tome Premier, Préface, p.52
    Pangnerre, Editeur, Paris, 1840


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  •     Le mesmérisme a eu la même influence créatrice sur les mouvements mystiques et religieux de la Mind Cure et de l'autosuggestion. Jamais Mary Baker-Eddy n'eût pu fonder la Christian Science sans la connaissance du "Veuillez et croyez", sans la thérapeutique persuasive de Quimby, inspiré, de son côté, par Poyen, disciple de Mesmer. Impossible de s'imaginer le spiritisme sans la "chaîne" de Mesmer, sans la notion de la transe et de la voyance qui s'y rattachent, impossible aussi l'existence de la Blavatsky et sa secte théosophique. Toutes les sciences occultes, toutes les expériences télépathiques et télécinétiques, les voyants, les visionnaires viennent en droite ligne du laboratoire "magnétique" de Mesmer. Une science nouvelle est né de la conviction tant dénigrée de cet homme que l'action suggestive rend possible le développement de forces psychiques de l'individu dans des proportions qu'on ne peut pas atteindre par le traitement médical classique - de cet homme, à présent oublié, dont le pressentiment fut juste et l'effort loyal, dont seule fut erronée l'interprétation qu'il donna des résultats si importants de son activité !

       Stefan Zweig - La guérison par l'esprit, p.124
       Le Livre de Poche, n°9524, 1931 (1982 & 1991 pour la traduction française)


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  • Science sans conscience n'est que ruine de l'âme

    Rabelais, Pantagruel


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  •     On peut dire que la science agit directement [...] sur la production de la richesse, et indirectement sur sa distribution ; et que la foi religieuse ou morale agit directement sur la distribution de la richesse, indirectement sur sa production.

    F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie,
    Tome Premier, Préface, p.33
    Pangnerre, Editeur, Paris, 1840


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  • « Conscience signifie choix. Le rôle de la conscience est de le décider. »
    (L'Energie spirituelle, chap. 1).

    source : wikipedia


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  • LES BENEDICTIONS DU MATIN

    « ’Ozer Israël Bigvoura » « Qui ceinture Israël avec force »
    Cette bénédiction vient nous rappeler une chose essentielle. Le haut du corps de l’homme est entièrement spirituel, c’est là que se trouvent l’esprit et le coeur, et le bas du corps de l’homme est entièrement matériel.
    Lorsque nous disons cette bénédiction, nous rappelons qu’il y a une séparation entre les deux parties du corps humain. Ceci est une spécificité typiquement juive. En effet, chez les non juifs, soit la partie matérielle l’emporte pour assouvir toutes ses envies, et les pieds de la personne vont la mener là où ses passions l’attirent, soit le côté spirituel va l’emporter et une personne va se retirer dans un monastère, elle va s’isoler du reste du monde. La conception juive est autre. Nous avons conscience que nous sommes composés de deux éléments mais nous pensons que nous devons les faire cohabiter. Toutefois, le côté spirituel doit tirer le côté matériel vers lui. Cette cohabitation n’a de sens que si nous délimitons ces deux parties, c’est seulement en séparant la sainteté du profane que l’on peut sanctifier même le profane, que le sainteté peut rendre saint ce qui ne l’est pas. Mais si la sainteté est mélangée au profane, c’est le profane qui va influencer la sainteté. Le peuple juif, à la différence des non juifs, a compris qu’il y a la spiritualité et la matérialité, mais que ces deux notions ne prennent toute leur dimension que si on les fait coexister, mais toutefois en mettant une séparation entre elles. Lorsque nous disons qu’Hakadoch Baroukh Hou nous ceinture avec force, nous Le remercions en fait pour nous avoir permis de comprendre que l’élévation du matériel par le spirituel ne peut se faire que si l’on sépare à la base, ces deux notions.

    source : http://www.hessedvedavid.com/tefilah/fichiers//2007_12_16_-%20_-_TEFILAH%2019.pdf


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  • L'âme naît dans ses propres profondeurs et lorsqu'elle en émerge, c'est pour accéder à la lumière. Ces profondeurs sont ténébreuses. Le chemin que parcourt l'âme va des ténèbres à la lumière. L'âme ténébreuse, c'est l'âme qui ne se connaît pas. L'âme lumineuse se connaît en même temps qu'elle connaît Dieu. Le cycle de l'âme, c'est le passage des ténèbres à la lumière, c'est-à-dire de l'inconscient au conscient. Dans l'inconscient, l'âme se cherche. Lorsqu'elle s'est élevée à la conscience, elle s'est trouvée, selon les expressions employées par Boehme.
    [...]
    Peut-on prêter à Dieu le désir ? Certes, Boehme dit avec les théologies dogmatiques que Dieu ne connaît pas le désir. Dieu est une volonté vierge qui n'est sujette à aucune détermination. Seulement, ce Dieu que Boehme appelle la Divinité pure, c'est Dieu en soi, c'est l'Absolu. Ce Dieu dont les théologies dogmatiques font le sujet de leur enseignement, est pour Boehme le Dieu à jamais caché. Il ne peut se révéler à l'homme parce qu'il n'a aucun rapport avec la création. Ce n'est pas le Dieu créateur. Ce Dieu est le pur esprit et il est totalement insaisissable. Il ne se connaît pas lui-même. Un pur esprit ne se connaît pas.
    [...]
    La faculté de produire des images, c'est l'imagination. Chez Boehme, l'imagination n'est pas un don de fabulation gratuite. Elle produit une réalité, bonne ou mauvaise. Notre imagination, ce sont toutes nos pensées et tous nos sentiments réunis dans un seul regard. Ce regard se nourrit soit des ténèbres, soit de la lumière, et il nous engendre à la ressemblance de l'un ou de l'autre. Pour Boehme, l'âme tout entière est un oeil et cet oeil nous engendre, pour le meilleur comme pour le pire.

    La bonne imagination, c'est la foi. C'est elle qui nous engendre à l'image du Dieu de lumière. Nous avons été créés à l'image de Dieu. Mais pour Boehme, l'image est double, car Dieu, tel qu'il se révèle, est d'abord la colère, puis la lumière. La véritable image est celle du Dieu de lumière, l'autre n'étant qu'un simulacre. L'image lumineuse est évoquée conjointement avec le lys.

    Le désir demande à être satisfait. D'abord il est insatiable. Sa voracité ne produit que la négation de tout vrai désir : la crainte. Mais un autre désir va sourdre, qui tout en renaissant éternellement, sera éternellement accompli. Pour cela, il faut que meure le premier désir.

    La volonté changée en désir est une volonté qui se cherche. Tout d'abord elle ne rencontre que le vide creusé par son appétit. Puis elle se trouve dans un désir capable de créer une substance dont il se nourrisse réellement. Cette création se fait ex nihilo par la magie de l'imagination. La substance ainsi engendrée formera un corps spirituel. L'esprit, qui est la volonté, se nourrira de ce corps, comme lui-même se sera nourri de l'esprit.

    En se trouvant dans ce corps, la volonté passe du rien de l'esprit pur à l'être de l'esprit incarné dans une chair mystique. Ceci est l'oeuvre de l'imagination créatrice. C'est par elle que Dieu crée le monde. C'est aussi par l'imagination que s'opère ce que Boehme appelle la seconde création de l'âme, qui est notre seconde naissance.
    [...]
    Le feu dévorant, c'est le feu sans la lumière. C'est ce que représente Adam après son péché. Comment Adam a-t-il péché ? En sombrant dans le sommeil et par la magie du rêve. Son imagination s'est exercée de manière perverse. Quelle a été la conséquence de ce péché ? Adam a perdu son corps céleste et la lumière qui rayonnait en lui. En même temps Eve naissait du songe d'Adam.

    Adam était androgyne, il est devenu mâle. Adam mâle n'est plus qu'une moitié d'Adam. Eve est son autre moitié. Dans la virilité d'Adam, il n'y a plus que le feu dévorant. C'est ce feu dévorant qui a engendré Eve. Toute vie n'engendre que son semblable. Eve ne pouvait naître qu'à l'image d'Adam déchu. Cependant, avant même de chasser Adam et Eve du paradis, Dieu a donné à leur postérité une promesse de rétablissement en déposant dans le sein d'Eve une semence qui est un germe de lumière. Cette semence restera comme en sommeil jusqu'au moment la voix de l'ange la fera éclore dans le sein de Marie. Dans le corps céleste du Christ, le feu transmué s'unira à la lumière.

    Le corps céleste du Christ représente la totalité retrouvée. Le Christ est androgyne, comme le seront après lui toutes les âmes qui se seront trouvées.

    PIERRE DEGHAYE, LA FLEUR DU FEU. DE LA SUBLIMATION DANS LA THÉOSOPHIE DE JACOB BOEHME (1927)
    Revue française de psychanalyse : organe officiel de la Société psychanalytique de Paris (gallica2)


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  •     Au fond, toutes les antinomies de cet ordre se résument dans une antinomie primitive, dont elles ne sont en réalité que des manifestations secondaires ; et cette primitive antinomie n'est elle-même que cette qui résulte du problème de la Création, ou de la coexistence du fini et de l'infini. [...] Or, toute conception impliquant l'idée de l'être, puisqu'on ne peut convevoir ce qui est, qui dit le fini dit l'être fini, qui dit l'infini dit l'être infini. L'infini et le fini ont donc un élément commun, savoir, l'idée fondamentale de l'être, avant toute détermination distinctive : et dès-lors le problème à résoudre, le problème de l'union du fini et de l'infini, doit trouver sa solution radicale dans la notion même de l'Etre absolu.

    F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie,
    Tome Premier, Préface, p.12
    Pangnerre, Editeur, Paris, 1840


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  • Le dernier livre de Bergson, Les Deux sources de la morale et de la religion, concerne, comme l'indique le titre, les dimensions morales et religieuses de la vie humaine. Elle distingue deux types de morales et deux types de religion, et à partir de là deux types de sociétés. La vie, entendue comme un mouvement créateur, n'est pas seulement responsable de la création des espèces biologiques. Elle est aussi créatrice de la société, parce que l'espèce humaine ne peut survivre qu'en société. Or, la vie en société suppose d'un côté un ensemble d'habitudes et de l'autre des hommes assez confiants dans l'avenir pour faire des projets collectifs et ne pas se morfondre égoïstement. La morale est le système d'habitudes qui permet la vie sociale, la religion assure la confiance des hommes vivant en société.

    Toutefois, cette morale et cette religion sociales ne sont pas les seules existantes. Elles sont closes, au sens ou elles ne visent que la conservation de l'espèce humaine telle qu'elle est, et pour cela des sociétés séparées et opposées entre elles. Mais l'existence de certaines personnalités exceptionnelles prouve que la vie ne s'en tient pas à la conservation du créé, qu'il s'agisse de l'espèce humaine ou des sociétés. Ces personnalités exceptionnelles inventent des valeurs absolument universelles, qui ne servent pas à la conservation de la société mais à la création d'une humanité nouvelle, reprenant l'élan créateur. Le type de ces personnalités extraordinaires est le Christ, et leur grande faculté de création est le signe de leur contact avec le principe même de la création, qu'ils appellent Dieu. Ces créateurs de nouvelles valeurs sont donc aussi des mystiques.

    Les sociétés démocratiques se fondent sur cette morale ouverte, qui sert de critère pour distinguer les "sociétés ouvertes" des "sociétés closes".

    Un des grands apports de Bergson dans le domaine religieux est sa proposition d'une étude expérimentale de Dieu. Les mystiques prétendant être en contact avec Dieu, il faut étudier le mysticisme pour pouvoir dire quoi que ce soit de Dieu qui ne se fonde pas sur la foi.

    source : wikipedia


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  • Jihad, djihad ou djihâd (arabe : jihād, جهاد, lutte) est un terme arabe faisant partie du vocabulaire de l'islam et signifiant « exercer une force », « tâcher » ou « combattre ». Il apparaît fréquemment dans le Coran, particulièrement dans l'expression « al-jihad bi anfousikoum » (Lutter contre les penchants de votre âme; Il est l'équivalent en français de l'expression se faire violence) ou « al-jihad fi sabil Allah » (combat sacré dans le chemin d'Allah). Le jihad invite les musulmans à combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer la société. De nombreux savants musulmans interprètent le jihad comme une lutte dans un sens spirituel. La lutte contre son nefs, son âme, doit être quotidienne. C'est un effort constant qui doit mener à l'apaisement de son âme.

    source : wikipedia


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  •     On trouve dès les premières ligne de la Révélation cette phrase : "Une chose que je puis encore affirmer, c'est que l'amour existe partout, et de même qu'il y a amour, il y a intelligence et conscience. Amour, intelligence et conscience réunis constituent une unité, le grand mystère, Dieu" (Loi de la conscience, p.1).

        Et que disent les chrétiens de la Trinité. Selon wikipedia, voici l'explication succincte :

    • le Père est l'Eternel (Elohim) (אלהים), l'Amour.
    • le Fils, donc Jésus,
      • est le Verbe ou la Parole de Dieu (YHVH), en lui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2:9). Il est donc Dieu se faisant parole, l'intelligence, donc chair, la matière.
      • est aussi l'Alpha et Omega (Ap 22:13) qui signifie « le premier et le dernier », expression que l'on trouve déjà dans Es 48:12). Il est au commencement de tout et est jusqu'à la fin du monde. En d'autres termes, quand l'intelligence (le commencement) aura été surpassée par la conscience (fin du monde de la matière), il retournera à Dieu.
      • il est donc l'Intelligence.
    • le Saint-Esprit, en grec Πνευμα, Pneuma, est aussi appelé Παρακλητος, Paraclet, d'un mot qui signifie « avocat, intercesseur » (Jn 14:26). Dans la doctrine chrétienne, il est l'« Esprit de Dieu » ou le « Souffle de Dieu » de l'Ancien Testament, hébreu רוח, Rûah, celui qui a inspiré les prophètes, s'est manifesté à la Pentecôte, et continue d'inspirer l'Église chrétienne. C'est donc la conscience, car dans la Révélation, La sanction morale, p.12, on lit : "Nous pouvons ainsi comprendre que ce n'est pas Dieu qui nous punit pas plus qu'Il ne nous récompense. C'est nous qui nous punissons et qui nous récompensons par la conscience ; elle nous donne toujours ce que nous avons mérité, elle est le témoin et le juge de nos actes et même de nos pensées."

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  • Bergson distingue l'intelligence de l'intuition. L'intelligence est réglée sur la matière, c'est-à-dire qu'elle a une fonction pratique. L'intelligence est une force de calcul qui permet de prévoir, de se mettre à l'abri du danger, d'élaborer des instruments pour notre confort et notre survie. C'est dans la technique que l'intelligence réalise son essence.

    L'intuition, quant à elle, est réglée sur la vie. Autrement dit, l'intuition transcende les cadres clos que l'intelligence fabrique pour s'approprier le monde, afin d'aller chercher à l'intérieur de la vie une source de connaissance. Bergson ouvre ainsi la voie à une métaphysique nouvelle, en affirmant que le réel, dans son origine, est connaissable.

    Si l'intuition est différente de l'intelligence, elle ne s'y oppose pas. L'intuition n'est possible qu'au terme d'un long effort intellectuel, comme une ressaisie synthétique des données analysées par l'intelligence. Par ailleurs, l'intuition ne peut se communiquer qu'à l'aide de l'intelligence, c'est pourquoi la philosophie est bien, dans son mode d'exposition, un raisonnement.

    source : wikipedia


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  • 256. Il n'y a plus de contrainte en Religion maintenant que la Vérité se distingue nettement de l'erreur. Désormais, celui qui renie les fausses divinités pour vouer sa Foi au Seigneur aura saisi l'anse la plus solide, sans crainte de rupture. Dieu est Audient et Omniscient.


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  • "Il m'est évident, écrit-il dans Alciphron, en gros et concrètement, que je suis un agent libre. Il ne sert à rien de dire : la volonté est gouvernée par le jugement ou déterminée par l'objet, pendant que, dans chaque cas ordinaire et soudain, je ne puis discerner ni abstraire le décret du jugement, du commandement de la volonté, pendant que je sais que l'objet sensible est absolument un être actif, qui peux me déterminer moi-même et me détermine. Si je pouvais supposer que les choses spirituelles sont corporelles, ou raffiner les choses actuelles ou réelles en actions générales abstraites, ou par habileté métaphysique réduire les choses simples et individuelles en partie multiples, je ne sais ce qui suivrait. J'en appelle au sens commun de l'humanité. Je sais que j'agis; et ce que je fais, j'en suis responsable. I know I act; and what I act I am accountable for. Et, si ceci est vrai, le fondement de la religion et de la moralité demeure inébranlé... un homme est dit être libre, aussi loin qu'il peut faire ce qu'il veut". Dire qu'il peut vouloir comme il veut (he can will as he wills), est inintelligible. Les notions de culpabilité et de démérite, de justice et de récompense, sont dans l'esprit des hommes antérieurement à toutes les recherches métaphysiques. Mais si nous commençons par les généralités et posons nos fondements dans les idées abstraites, nous serons arrêtés et perdus dans  un labyrinthe de notre propre construction. Les athées tiennent pour assuré que l'esprit est inactif et que les idées agissent sur lui. Il faut dire le contraire. La simple réflexion nous donne les notions de liberté, d'agent, d'action. Les athées font une ignoratio elenchi, en attendant des démonstrations là où nous ne pouvons prétendre qu'à la foi. La fin de la libre pensée est πάντα  ὑπόληψις, le scepticisme universel.
        L'immortalité des âmes est évidente : elle suit de l'incorruptabilité, conséquence de l'indivisibilité, de l'incorporéité et de l'inextension. "Si je ne croyais pas en l'immortalité, déclare Berkeley dans un article du Guardian, j'aimerais mieux être huître qu'homme."
         Dans le Discours sur l'obéissance passive, le seul écrit politique que nous ayons de lui, il soutient qu'il faut obéir au pouvoir établi, parce que voulu de Dieu. La vraie sagesse est de vivre selon l'ordre naturel et selon l'ordre civil. Ce jacobiste conclut à un utilitarisme théologique.

           Jean Didier, Berkeley, VIII, La religion et la morale


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  •     En réfléchissant sur moi-même, en exaltant à l'infini mes puissances et en écartant mes imperfections, j'obtiens une "image ou ressemblance de Dieu". Je n'en ai pas une "idée", c'est-à-dire une perception, mais comme de toutes les substances spirituelles, j'en ai une "notion". La matière, au contraire, n'est ni perçue objectivement, ni pensable réflexivement, d'après autre chose. De même, je ne me perds pas en Dieu : j'appréhende immédiatement mes propres actions, l'activité divine ne m'est que médiatement percevable. A ce titre seulement, je puis dire que j'ai une "directe ou propre notion" de Dieu.
    [...]
        De même que la vue ne "voit" pas la distance suggérée par le tact, de même que nous ne "percevons" par les esprits, bien que nous en ayons des "notions"; de même que je ne "vois" pas Dieu, je ne saisis pas la substance divine par un rapport immédiat, je le conclus par la nature, sa création, sa "grammaire". Le monde est la révélation de Dieu. Dieu me parle par le monde. Ce symbolisme d'immanence divine doit suffire à me pénétrer de Dieu. A qui ne comprend ce langage aucun autre ne pourra suffire. Telle est la grande pensée de la philosophie de Berkeley, la marque de son génie. Haute et puissante vue métaphysique, qui honore son intelligence !

        Jean Didier, Berkeley, VIII, La religion et la morale


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  • Dans la Fable des abeilles (1708), The fable of the bees or private vices public benefits, Bernard de Mandeville veut prouver (c'est un poème) que les vices des particuliers sont des bienfaits pour la société. cet ouvrage, qui fut vendu comme pamphlet dans les rues de Londres, "dépeint une société d'abeilles à l'apogée de la prospérité et de la puissance. Toutes travaillent avec ardeur à satisfaire aux besoins communs. L'activité incessante, le mécontentement, a volupté, la vanité, l'imposture règnent, mais contribuent en somme au bien commun. La dépravation qui règne dans les parties individuelles de l'Etat fait précisément de l'ensemble un vrai paradis, de même que les divers sons discordants d'un morceau de musique relèvent l'harmonie de l'ensemble. Les pauvres mêmes vivent mieux que vivaient les riches. Mais quelqu'un vinrent qui se mirent à crier : Plus de corruptions ! Grand Dieu, contentons-nous d'être honnêtes ! Et ce cri trouva un écho. Les imposteurs les plus acharnés mirent le plus d'acharnement à réclamer à grands cris l'honnêteté. Les cieux exaucèrent cet appel. L'hypocrisie disparut. Le luxe cessa. Il n'y eut plus de guerres de conquête. La domination des prêtres et la bureaucratie furent restreintes. La chose publique prit soin des pauvres. On se contenta des produits indigènes et l'on n'eut plus besoin d'importer des marchandises précieuses. Aussi,la navigation cessa-t-elle. La population diminua, et enfin, l'essaim tout entier se retira dans le creux d'un arbre. on était parvenu au contentement et à la loyauté, mais l'éclat et la puissance avaient disparu. - La morale est assez claire, conclut Höffding. Le bonheur et la moralité de l'individu ne peuvent subsister à côté de la civilisation et de la société." Mandeville s'oppose à Shaftesbury, à son optimisme et à sa doctrine du sens moral. Pour se concilier les théologiens, il déclare le créateur incompréhensible, et non cruel.
        C'est contre ces propagateurs de l'athéisme et de l'"amoralité" que s'éleva Berkeley. On ne comprend rien à son oeuvre, si on ne l'envisage sous cet angle : Berkeley est, avant tout, l'adversaire des libres penseurs de son temps. S'il supprime la matière, c'est que,  son avis, elle favorise l'athéisme; c'est pour ne laisser subsister que des esprits, pour poser l'activité unique de Dieu.

    Jean Didier, Berkeley, VIII, La religion et la morale

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  • Extrait de l'Auréole de la Consience : Car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend digne de servir Dieu.

    Extrait de Exode, chap.23 : 4 Si tu trouves le bœuf ou l'âne de ton ennemi, égaré, aie soin de le lui ramener.
    (ד. כִּי תִפְגַּע שׁוֹר אֹיִבְךָ, אוֹ חֲמֹרוֹ--תֹּעֶה: הָשֵׁב תְּשִׁיבֶנּוּ, לוֹ)

    5 Si tu vois l'âne de ton ennemi succomber sous sa charge, garde toi de l'abandonner; aide-lui au contraire à le décharger.
    (ה. כִּי-תִרְאֶה חֲמוֹר שֹׂנַאֲךָ, רֹבֵץ תַּחַת מַשָּׂאוֹ, וְחָדַלְתָּ, מֵעֲזֹב לוֹ--עָזֹב תַּעֲזֹב, עִמּוֹ)

    ד כִּי תִפְגַּע שׁוֹר אֹיִבְךָ, אוֹ חֲמֹרוֹ--תֹּעֶה: הָשֵׁב תְּשִׁיבֶנּוּ, לוֹ. {ס} ה כִּי-תִרְאֶה חֲמוֹר שֹׂנַאֲךָ, רֹבֵץ תַּחַת מַשָּׂאוֹ, וְחָדַלְתָּ, מֵעֲזֹב לוֹ--עָזֹב תַּעֲזֹב, עִמּוֹ. {ס} 


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  •     "En lisant le livre de la nature, il me semble au-dessous de la dignité de l'esprit d'affecter une rigoureuse exactitude dans la réduction de chaque phénomène particulier aux règles générales, ou dans l'explication de la manière dont il résulte de ces règles. Nous devons nous proposer de plus nobles objets, comme d'élever et de récréer l'intelligence par la contemplation de la beauté, de l'ordre, de la grandeur et de la variété des choses naturelles." Le vrai but de l'homme est de travailler à réaliser les fins de la nature : la gloire de Dieu, notre conversation et notre bien-être, et ceux des créatures nos semblables. La meilleure grammaire de cette espèce est la mécanique de Newton.
        De même que les paroles des autres hommes sont une preuve de leur existence, de même façon Dieu est visible dans le monde et s'y incarne en quelque manière. Nous voyons Dieu journellement avec la même certitude que nous voyons journellement nos semblables ; car, à parler strictement, ils ne peuvent être vus, bien que leurs corps le puissent. Ce langage de la vue est équivalent à une création constante, témoignant d'une action immédiate de la puissance et de la providence divines. Telle est la théorie symbolique que soutient Berkeley dans sa Théorie de la vision vengée.

        in Théorie de la vision vengée
        Jean Didier, Berkeley, VII, Le symbolisme de la nature


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