Adresse : 3, Chemin de Saint-Exupéry (au sud, Plaine de Marlioz, proche des rues Victor Hugo, François Ponsard et Isaline) - 73100 Aix-les-Bains
Style : Art Roman
Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement
Temple avec photos
Date de consécration (par Mère) : 24 août 1924
Anecdote : La même année Mère consacre le temple de Waremme.
Dans les archives de la ville, on apprend que le culte demanda une autorisation de processions de 1926 à 1955.
Le site infos-loisirs.ledauphine.com renseigne le numéro de téléphone du temple : 04 79 61 14 59. Le site officiel www.antoinisme.com (mis à jour en mai 2024) indique le temple fermé provisoirement. Il semble entretemps avoir retrouvé un desservant.
Le nom de la rue a changé, le quartier s'étant construit, la rue Isaline a été fractionnée en plusieurs petites rues. Le chemin Saint-Exupéry, fut appelé Rue des Antoinistes, avant d'être renommé en 1970.
Le culte antoiniste, établi dans la même ville [Aix-les-Bains] par de modestes cheminots vers 1923, reste en revanche un phénomène marginal.
Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 8. La Savoie, p.37
Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel, Yves-Marie Hilaire - Editions Beauchesne, 1996 (GoogleBooks)
Cette crise morale de l'immédiat après-guerre peut expliquer à la fois l'échec de certaines missions paroissiales, comme à Billième en février 1920 - "les temps étaient encore trop troublés", estime le curé - et la recherche de formes religieuses nouvelles, comme le culte antoiniste dont les premiers adeptes - il est vrai bien peu nombreux - sont issus en 1923 des couches sociales modestes de Chambéry et d'Aix-les-Bains (cheminots, employés, ménagères).
Le culte antoiniste est né de l'enseignement donné par un mineur belge, Louis Antoine, entre 1906 et 1909 ; l'association cultuelle, déclarée en décembre 1923 avec vingt-huis membres, en compte trente et un en 1926 et trente-six en 1927, domiciliés pour la plupart à Chambéry et Aix-les-Bains, où un temple est ouvert. Le succès est donc limité, tout comme celui des méthodistes, qui profitent cependant de l'absence de prêtre dans la paroisse de Saint-Alban d'Hurtières (diocèse de Maurienne) pour étendre leur prosélytisme pendant la guerre, ou des Adventistes du Septième Jour, dont la propagande atteint dle diocèse de Chambéry vers 1925-1928 à partir du séminaire fondé en 1921 à Collonges-sous-Salève (diocèse d'Annecy) et suscite les mises en garde de Mgr Castellan.
Christian Sorrel, Les catholiques savoyards: histoire du diocèse de Chambéry (1890-1940) - chap.12, 1914-1918 : Illusions, désillusions, p.288 et note 19 (Google Books)
Deuxième ville thermale française (Vichy en est une autre célèbre, les villes d'eaux sont réputées pour souvent abriter une communauté antoiniste), Aix-les-Bains est aussi une ville industrielle, avec quelques grosses entreprises : Areva (ex Alsthom, ex Savoisienne) en plein développement, une importante zone industrielle (Savoie Hexapole), les sièges des entreprises Léon Grosse, ABB Cellier, Aixam, une manufacture de haute maroquinerie, etc.