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LES ANTOINISTES. – On rencontre parfois, depuis quelque temps surtout, en notre ville des groupes de personnes, hommes et femmes, complètement habillés de noir ; les hommes ont une redingote d'un genre spécial, et les femmes se distinguent surtout par leur coiffure consistant en un bonnet rond, aux dimensions plutôt restreintes.
Toute coquetterie est évidemment exclue de cette tenue, qui n'est pas sans intriguer les passants.
A première vue, on se demande si ces gens viennent d'être atteints par un deuil !
Il n'en est rien : ce sont des « Antoinistes », c'est-à-dire des disciples du guérisseur, qui font, vraisemblablement du prosélytisme.La Meuse, 19 avril 1911 (source : Belgicapress)
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Une salle de lecture à Villeneuve-sur-Lot était tenu par Yolande Heimgartner
peut-être s'agit-il de la même personne
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Dieu ne nous a pas donné la croyance pour nous guider, mais bien la conscience qui seule doit nous diriger et qui devient plus sensible au fur et à mesure que nous nous améliorons.
(petit fascicule Antoine le Guérisseur, La Foi comparée avec la croyance)
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Nécrologie du fils de Louis et Catherine Antoine
Une famille spirite très dévouée de Jemeppe-sur-Meuse, vient d'être éprouvée cruellement par la mort de M. Louis Antoine, employé au chemin de fer du Nord, décédé le 23 avril 1893 à l'âge de 20 ans.
L'Union Spirite, de Seraing, a procédé aux funérailles civiles le surlendemain à 5 heures du soir. Elles ont été imposantes dans leur simplicité.
A la levée du corps, le cercueil fut recouvert d'un beau drap mortuaire appartenant à la Société Spirite. Un discours d'une émotion communicative, que nous reproduisons plus loin, fut prononcé par M. Houart et la prière des morts dite par M. Engel. Précédé du magnifique drapeau de l'Union, un long cortège composé de parents, d'amis et de spirites, s'est dirigé vers le cimetière où deux discours ont aussi été prononcés : l’un par M. Engel, l'autre par M. Gony, tous deux écoutés avec l'attention et le recueillement le plus religieux.
La populeuse et intelligente commune de Jemeppe, qui compte près de 10.000 habitants, sait toujours rendre hommage à ses enfants, aux esprits éclairés surtout que n'aveuglent plus les préjugés d'antan. Beaucoup de personnes y connaissent, du reste, la sublime et consolante philosophie spirite qui réhabilite devant l'Esprit humain l'Être Suprême défiguré par les religions intéressées. Qu'il nous soit permis de constater, une fois de plus, combien l'esprit de tolérance s'affirme en ces milieux livrés jadis aux influences d'un clergé fanatique et ignorant. Voici le discours prononcé par M. Houart :Mesdames, messieurs,
Au nom des amis de M. Louis Antoine, je remplis le pénible devoir de dire ici quelques mots d'adieu au jeune homme qui descend si prématurément dans la tombe.
Je dis : devoir pénible, parce que, père de famille également éprouvé dans mes affections par la mort d'êtres chéris, j'apprécie mieux toute la portée du malheur qui accable en ce moment la famille Antoine.
Ah ! je renonce à sonder la profondeur de son légitime chagrin, car l'étendue de sa peine est d'autant plus grande qu'elle ne possédait que cet enfant, ce fils si justement aimé, si bien doué des qualités du cœur et de l'intelligence.
Pauvre ami Louis qui disparaît au printemps de la vie à l'âge des rêves dorés où tout dans la nature sourit aux aspirations intimes de l'âme comblée d'espérance !
Il a lutté pourtant, il voulait vivre. Miné depuis trois ans par la terrible maladie qui l'a emporté, il a souffert courageusement sans trop se plaindre, combattant les progrès du mal avec une constance admirable, une force de volonté telle qu'il se faisait allusion sur sa situation.
Mais à bout de force, il avait atteint il y a quelques jours ce degré de faiblesse qui ne supporte plus la lutte et c'est à ce moment suprême qu'il comprit qu'il était irrémédiablement perdu. Appelant près de lui son brave et digne père, il l'embrassa une dernière fois, le serrant de ses bras mourants sur sa poitrine expirante.
Malheureux père ! votre douleur est immense, nous la comprenons.....
Et vous, infortunée mère, votre affliction est-elle moins profonde, votre chagrin moins cuisant ? Non, certes ! le cœur d'une mère est infini et quand il est atteint dans ce qu'il y a de plus cher au monde, de quel déchirement ne subit-il pas l'étreinte douloureuse ! Vous voilà seule maintenant, seule avec le souvenir de l'absent, de l'objet de votre tendresse, vous voilà privée de la vue de l'être aimé, de sa compagnie assidue et agréable. Vous seriez à plaindre davantage s'il ne vous restait une grande et précieuse consolation, celle de savoir que l'Esprit de votre fils est là, dégagé de ses liens terrestres et qu'il pourra bientôt venir vous confirmer les nobles et précieux enseignements d'outre-tombe dont il aimait à s'entretenir.
Résignez-vous aux décrets divins, parents désolés : puisez dans les témoignages de sympathie et d'estime que cet évènement pénible vous procure, la force nécessaire pour supporter courageusement l'épreuve qui vous afflige en ce moment.
A toi, jeune ami Louis, je dis au nom de ta famille éplorée, au nom de tes amis et de l'assistance si nombreuse qui nous entoure : adieu et au revoir dans un monde meilleur.Le Messager, Liège, 1er Mai 1893 (source : iapsop.com)
Louis Martin Joseph, dit Martin, est né le 23 septembre 1873 et décédé le 23 avril 1893, à même pas 20 ans, donc.
Octave Houart était membre des Vignerons du Seigneur d’après Robert Vivier. Mais il était également membre de l’Union spirite de Seraing. Il participa aux Congrès spiritualistes de Liège en 1875 et en 1905, et en fut président du comité du Congrès National de 1920.
On sait que François Tinlot, architectes de plusieurs temples antoinistes, est également l’auteur de la Manufacture de caoutchouc Octave Houart, à Sclessin (14, Quai de l'Industrie, mtn quai François Timmermans).Pierre Engel fera le discours funèbre pour le père du Frère Delcroix.
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Mort, à Seraing, de M. Delcroix
Nous venons d'apprendre, avec un vil regret, la mort de M. Fernand Delcroix, professeur à l'Athénée royal de Liége, après une longue et pénible maladie.
M. Fernand Delcroix était un excellent professeur de latin, de grec et de français, qui considérait sa tâche comme un véritable apostolat.
Il fut parmi les premiers, les plus dévoué, et les plus convaincus zélateurs de l'Antoinisme. A la mort du Père Antoine, il remplit les fonctions de secrétaire général du Conseil d'administration du culte antoiniste, et c'est grâce à ses multiples démarches que fut votée la loi accordant la personnification civile aux associations sans but lucratif, dont devait tirer parti le culte antoiniste pour éviter les droits de succession sur la propriété des temples.
M. Delcroix coopéra largement à la campagne entreprise par les représentants du culte antoiniste pour faire reconnaître officiellement la religion nouvelle, qui écarte systématiquement toute idée de fonctionnariat religieux et de rémunération.
Pour M. Delcroix, tout se rapportait à cette simple et unique conception : l'amour du prochain. On peut dire qu'il l'a appliquée avec le plus absolu désintéressement.
Aussi, tenons-nous à lui rendre ce suprême hommage. M. Delcroix était un homme bon, généreux, cordial. Il emporte avec lui les sympathies et les regrets de tous.* * *
L'enterrement de M. Delcroix aura lieu, selon le rite antoiniste, dimanche prochain, à 2 heures de relevée.
Réunion à la maison mortuaire, rue du Chêne, 73, à Seraing, à 1 h. 3/4.La Wallonie, 13 février 1926 (source : Belgicapress)
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La Foi.
Un seul remède peut guérir l'Humanité, LA FOI ; mais il n'est de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face.
Douter de tout ou tout croire sont deux solutions extrêmes qui dispensent de réfléchir : une foi aveugle est aussi pernicieuse qu'un scepticisme exagéré.
Comme les certitudes inébranlables n'habitent que des intelligences profondes et des coeurs fortement trempés, exerce ton intelligence, mais cultive aussi ton caractère.
Sache, enfin, qu'il est des cas où, même obscure, la Foi est un guide plus sûr que la raison la plus éclairée ! Ne vous arrive-t-il pas de marcher vers la lumière qui se cache, guidés par sa chaleur plus proche ? C'est ainsi que la Foi, pour être féconde, n'a pas besoin de se formuler : il lui suffit d'être sentie.Édouard Saby, Fin et Résurrection d'un monde (1948), p.128
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Une phrase a commencé à être récursive sur la page de couverture des Unitifs : L'expérience, seule, peut raisonner toute chose. Cependant, il semble que plusieurs versions en a existé. En voici quelques-unes :
L'expérience, seule, a le droit de parler (Unitif, 1911)
L'expérience, seule, a le droit de raisonner les choses (Unitif, 1911)
L'expérience, seule, peut raisonner toute chose (Unitif, 1914)
Parfois, les Unitifs ont aussi porté une autre phrase : Le travail donne les connaissances et l’épreuve le savoir. On la retrouve sur d'autres publications, comme des Fragments de la Révélation ou le Journal d'informations morales.
Parfois, on retrouve, comme pour les nouveaux exemplaires de la Révélation, seulement la phrase inspirée par Mère : L'Enseignement du Père, c'est l'Enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi, phrase qui figure maintenant dans les Temples avec photos.
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PSYCHOSE
Nous engloutissons une atmosphère mentale, INVISIBLE, par nos deux hémisphères cérébraux ;
Comme nous engloutissons une atmosphère aérienne, INVISIBLE, par nos deux sacs pulmonaires.
La première de ces atmosphères se nomme Dieu.
La seconde se nomme Air.
L’une n'est pas davantage visible que l'autre.... Nous voudrions bien que l'on médite sur ce fait....Le Fraterniste, 4 avril 1912
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Aux pages 184 à 186 du livre Christ parle à nouveau du Père Dor, neveu (et plagiaire) du Père Antoine, on retrouve une liste de pas moins de 30 principes. En les lisant, on s’aperçoit à quel point le neveu s’est inspiré de l’antoinisme et comme, l’indique Régis Dericquebourg, et surtout « plus moralisatrice ». (p.32)
1.
Ne croyez plus en Dieu comme vous le comprenez
Car ce n’est guère ainsi que je l’ai révélé.2.
Il n’est ni un esprit, ni un être à prier
Comme vous le faites sans cesse croyant être exaucés.3.
Non ce n’est pas ainsi qu’il faut l’interpréter
Et non plus de cette façon que vous devez l’aimer.4.
Dieu est au cœur de l’homme, et vous le sentirez
Quand vous pratiquerez ce que j’ai enseigné.5.
D’aimer vos ennemis et de bien pardonner
A ceux qui vous causent des peines et des contrariétés,6.
Si je parle à nouveau, c’est pour vous exhorter
A changer d’un chemin qui peut vous égarer.7.
Car Dieu vous ne priez que pour lui demander
Tous les biens de la terre, la fortune, la santé.8.
Tout cela non pas pour faire la charité
Et encore moins pour vous améliorer.9.
Mais seulement pour vous amuser
Dans vos vices, vos passions dites de bestialité.10.
Or de cette façon, vous vous écartez
Du chemin du bonheur que tous vous cherchez.11.
Hommes quand vous comprendrez Dieu, vous serez étonnés
Que vous avez perdu du temps pour vous en rapprocher.12.
Souvenez-vous que j’ai prêché
suffisait pas de m’aimer si vos cœurs restaient fermés13.
Aux douleurs de vos frères et être sans charité
Envers leurs fautes, en ce qu’ils peuvent manquer.14.
Par ces actes vous ne faites que vous isoler
De Dieu auquel vous êtes loin de penser.15.
Car Dieu n’est qu’un mot qui veut dire charité
Et seul l’amour du bien peut vous en rapprocher.16.
De ce fait vous devez bien vous pénétrer
Qu’il ne peut avoir créé :17.
Ni vous, ni rien de tout ce qui peut exister
Ni le ciel, ni la terre, ni tout ce que vous pouvez penser.18.
Quand votre nature vous connaîtrez
Vous direz en vous mêmes : Merci Christ, vous m’avez éclairé19.
Sur des choses qui sont de pure vérité
Et très simples cependant à pouvoir juger.20.
Pour en arriver-là, une minute ne perdez
Pour surmonter vos vices par votre volonté.21.
Si je dis par votre volonté, c’est pour ne plus vous attarder
A simplement me prier, croyant être pardonnés.22.
Non, vous vous y prenez mal, quand vous pouvez supposer
Que par des mots répétés, au ciel vous pourriez monter.23.
Je vous le dis en vérité : au bonheur vous n’atteindrez
Qu’en pratiquant la loi d’amour et de charité.24.
Loi d’amour qui vous dit d’aimer
Tous vos frères en humanité.25.
Et toujours se tenir prêt à pouvoir les aider
Même le plus vil, le plus criminel, le plus arriéré.26.
J’ai dit assez pour le présent, je vous laisse à penser
Et à réfléchir sur vos actions pour ne plus succomber.27.
Car on est plus responsable quand on est éclairé
Sur un chemin à suivre, et qu’on marche à côté.28.
Si par des mots simples je me suis exprimé,
C’est pour que tous vous les compreniez.29.
Afin que la morale qui en découle puisse s’expliquer,
Pour en comprendre la valeur, et puis la pratiquer.30.
Alors, mes frères, hourra ! vous crierez
Car vous pourrez vivre dans le monde des esprits dématérialisés.A vous tous, mes enfants, à vous mettre à l’œuvre pour comprendre cette instruction.
A vous tous de vous détacher du fluide crédule pour ne plus vous attacher qu’à la question morale qui vous prouve qu’un seul bien est à acquérir pour sortir de la douleur. Et ce bien, quel est-il ? C’est :L’Amour de soi-même !
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UNE PETITE HISTOIRE LOCALE SUAVE… – Pour ceux qui ne l'ont pas lue, voici une joyeuse histoire racontée dans un journal de Liége.
C'est Vieux déjà, puisque ça remonte au jour de la Pentecôte, mais ce n'est pas banal, puis c'est authentique à part le mot « Viatique » à remplacer par « les Stes Huiles ». C'est la première d'une série que nous pensons conter plus tard dans l'« Avenir du Luxembourg ».Le bon Dieu, le curé et le diable à moto
Les antoinistes font en ce moment des tournées de propagande en Ardenne et dans le Condroz.
Le curé de Heyd (Barvaux) en avait profité pour représenter les adeptes d'Antoine comme des suppôts du démon.
Or, dimanche dernier, le principal propagandiste antoiniste, un « Sérésien » passait à moto, à Heyd, devant l'église, quand le curé qui ne le connaissait point, faisant irruption sur la route, pria, le motoriste de lui prêter son concours pour lui permettre d'aller en vitesse porter le viatique à un malade à Aisne.
Le disciple d'Antoine s'empressa d'acquiescer à cette demande et, au grand ébahissement des gens de l'endroit, au courant de l'identité du Séresien, on vit le diable antoiniste s'en aller portant en croupe le curé et le bon Dieu qu'il ramena, d'ailleurs, tout de suite après, afin que l'abbé put encore dire à temps sa grand'messe.
L'événement provoqua, comme bien on pense, les réflexions des campagnards qui n'en revenaient pas d'avoir vu le bon Dieu en une compagnie si répréhensible au dire du curé.L'Avenir du Luxembourg, 11 novembre 1927 (source : Belgicapress)
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Rien n'existe matériellement s'il n'existe spirituellement, tout est l'effet des fluides qui constituent ensemble la spiritualité. Tout ce qui tombe sous les sens n'est que de l'imagination, reflet de l'imperfection. Rien de la matière n'existe qu'en apparence, c'est nous qui l'imaginons ; c'est la vue de notre imperfection qui nous fait apprécier tout contrairement. Serai-je compris en disant que nous ne sommes ici-bas que l'ombre de nous-mêmes, le reflet de notre réalité ? Cependant tout témoigne cette réalité, personne ne pourrait le discuter puisque nous voyons et palpons tout.
Quand je dis que tout existe spirituellement, je n'entends pas que tout existe réellement, mais qu'il est la conséquence des fluides que nous imaginons matériellement.Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXVII
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Une foi dont ne découlent pas des actes n'est pas la foi.
issu de Pensées de Tolstoï
d'après les textes russes par Ossip-Lourié (1898)
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Si pour notre intelligence cette matière est palpable, n'est-ce pas par les sens qui ne sont eux-mêmes que matière ? Pourrions-nous voir rouge un objet, à l'aide de lunettes dont les verres seraient bleus ? D'où vient alors cette matière, puisque rien ne vient de rien ? Disons qu'elle est comme le chêne qui, il n'y a qu'un laps de temps relativement court, n'était rien, qu'elle nous est apparue de la même façon, qu'elle résulte à notre insu de notre imperfection, au fur et à mesure que celle-ci se développe.
La Révélation, L'arbre de la science de la vue du bien, p.189
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Par antoiniste dans Désincarnation (mar.25) & Funérailles (dim.30 juin 1912) le 5 Juillet 2022 à 12:14
L'Enterrement d'Antoine le Guérisseur
Les antoinistes ont enterré dimanche, à Jemeppe, leur prophète. Il y avait foule, foule dans les trains, foule dans les trams, foule dans les rues, dans les cafés, aux fenêtres des maisons, sur les toits des voitures et jusque sur le remblai du chemin de fer que devait longer le cortège funèbre.
La cérémonie était fixée à trois heures après-midi, et, le matin déjà, Jemeppe était empli d'étrangers. On s'écrasait aux abords du temple. On ne trouvait pas la moindre place où s'asseoir dans les cafés. Des nuées de camelots criaient le portrait d'Antoine le Généreux, le dernier souvenir d'Antoine le Guérisseur, la vie et la doctrine du Père Antoine.
Le cercueil de hêtre verni, que surmonte l'ensemble de métal blanc découpé représentant l'« arbre de la science » et qu'aucun autre ornement ne décore, est placé dans un couloir du temple, sur une table recouverte d'un drap vert. Pas de cierge, pas de tenture. La foule entre dans le temple par la rue Hullos, passe devant la bière et sort par la rue du Bois-de-Mont. C'est un défilé ininterrompu. « Et dire que cela dure depuis mardi sans arrêter ! » dit un adepte, avec quelque naïve fierté. A mesure que l'heure de l'inhumation approche, la foule devant le temple devient toujours plus dense. On s'écrase les pieds, on s'aplatit les ventres, on s'étouffe sans scrupule. Cette rue du Bois de Mont n'est pas large, et il y a facilement dix mille personnes qui s'y pressent. Et toujours le monde arrive de tous les côtés.
A trois heures, M. Delcroix, à la tête des adeptes qui ont revêtu le costume rituélique – chapeau de demi-haute forme en feutre noir, longue redingote sévère des pasteurs protestants et col rabattu – vient faire la levée du corps. Au coin des rues Hullos et du Bois de Mont, M. Delcroix lit les principes du culte. Puis le cortège se met en marche par la rue des Tomballes, la rue Toute-voie et la rue du Bois de Mont vers le cimetière de Jemeppe où seuls les adeptes seront admis. Il avance péniblement, devant se frayer un chemin dans la foule qui ne recule pas.
Au cimetière, on descend le cercueil dans la fosse. M. Delcroix fait une nouvelle lecture des articles de la foi antoiniste et c'est fini. La cérémonie a été d'une simplicité extrême. Ensuite, les fidèles sont rentrés au temple pour s'y recueillir.Gazette de Charleroi, 2 juillet 1912 (source : Belgicapress)
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Ce bien est à partager non seulement entre nous, mais entre tous les frères moins avancés à qui nous donnons l'exemple de la patience, de la résignation et de l'amour. Ainsi nous montons l'échelle du progrès.La Révélation, La solidarité, p.101
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MÉDITATION
Dans vos épreuves, vos souffrances, sachez comprendre comment vous pouvez obtenir la libération de vos peines. Ne vous révoltez pas contre des causes inconnues, mais sachez prier non pas des lèvres, en récitant des longues formules, non, dites de tout votre cœur, comme le Christ : Mon Père, que ta Volonté soit faite et non la mienne. Délivre-moi du mal.
Vous obtiendrez, vous guérirez. H. LORMIER.Le Fraterniste, 1er septembre 1933
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JEMEPPE
Chez les Antoinistes. – L'anniversaire de la mort d'Antoine le Guérisseur. – Les adeptes du culte antoiniste, en souvenir du Père, ont institué des fêtes qui ont commencé ce mercredi.
Le temple était rempli d'adeptes accourus de tous les coins de la province.
A 10 heures du matin, la Mère a fait au nom du Père plusieurs opérations générales sur la foule des malades. Ensuite a été lu les dix principes de Dieu, révélés par le Père et des travaux d'adeptes inspirés pour cette cérémonie.
Le 29 juin, à 10 heures, il y aura lecture générale au Temple et à 2 heures, un cortège partira du Temple et parcourra le même itinéraire que le jour des obsèques du Père, tous ceux qui conservent pieusement la mémoire de leur Sauveur auront à cœur d'y assister avec le plus grand recueillement et se retrouveront tous ensemble unis dans le même sentiment de foi et d'amour.La Meuse, 25 juin 1913 (source : Belgicapress)
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