• Temple Antoiniste de Villeurbanne (photographie couleur-24 x 36 mm, Pierre Arnaud, 2002)(numelyo.bm-lyon.fr)

    titre [Temple Antoiniste de Villeurbanne (Rhône)]
    auteur(s) Arnaud, Pierre J.L., 1950-20..
    date de prise de vue 2002-02

    source : numelyo.bm-lyon.fr


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  • Faire-part - Auguste Thonus (La Wallonie, 18 février 1936)(Belgicapress)

    NÉCROLOGIE

    LIEGE. – On nous pris d'annoncer la mort de
    Monsieur Auguste THONUS
    époux de Laurence GRANDCHAMPS
    L'enterrement antoiniste aura lieu mercredi 19 courant à 4 h. 45.
    Réunion à la maison mortuaire, rue des Vennes, 358.

    La Wallonie, 18 février 1936 (source : Belgicapress)


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  • Quelques mots sur l'Antoinisme (Généalogie Leclercq-Stassart)

    INTERMEDE - Quelques mots sur l'Antoinisme

    Quelques mots sur le culte antoiniste, qui fait un peu partie de la famille Leclercq puisque trois de ses membres en étaient adeptes (mon grand-père Désiré, sa sœur Julienne dite "di Djoupêye" et sa fille, Julienne aussi). Cette dernière officiait au temple de Waremme tous les dimanches, en habit noir, que les adeptes reconnaissaient comme "sœur Julienne". Office curieux qui consistait essentiellement en des lectures des pensées "du Père". Quand à ma grand-tante Julienne "di Djoupêye", elle portait aussi l'habit et se disait spirite (il y a un lien, voir sous le lien ci-dessous). Un peu en transes, les yeux fermés, elle prédisait des choses généralement déjà passées en ajoutant la voix tremblante "Dji l'a vêyou". La plupart des autres Leclercq étaient assez moqueurs à ce sujet. Sauf que ma tante Marie s'est sentie un jour envoûtée par Julienne (di Djoupêye) et qu'elle rigolait nettement moins.

    La révélation du Père Antoine est liée à la guerre franco-prusienne où il tue par accident un camarade et, plus tard, au décès de son fils : il se sépare alors du catholicisme. A son décès (il est inhumé à l'entrée du cimetière de Jemeppe sur Meuse où sa tombe est toujours très fleurie), sa femme Catherine poursuivra son œuvre. Ce culte très particulier, qui mélange foi et croyances paranormales, leur survit. Il a une branche française qui s'est distanciée du mouvement de base.

    L'antoinisme à l'époque est fortement ancré dans la région liégeoise et dans la classe ouvrière. C'est une curiosité. Antoine et Catherine ont pour vous des pensées bienveillantes (voir photo).

     


    Quelques mots sur l'Antoinisme (Généalogie Leclercq-Stassart)Guillaume Florent Désiré (dit Désiré) (1886-1968), mon grand-père, dont j'ai déjà parlé ainsi que de sa descendance.
    Désiré Leclercq
    Cet homme âgé, fier, est mon grand-père Guillaume Florent Désiré Leclercq (1886-1968), qui n'a jamais porté que son 3ème prénom, Désiré. A ma connaissance, il est d'une part médaillé du Travail et de l'autre, fêté pour sa mise à la retraite aux Etablissements MOES sis Rue des Houblonnières à Liège. La photo de groupe a très probablement été prise par mon père et l'un de ses beaux-fils, Jean Radoes, figure également sur cette photo. Car les Ets Moës, aujourd'hui disparus, sont un lieu fondamental de mon histoire familiale : Désiré y a travaillé toute sa vie mais aussi deux de ses fils (mon père Guillaume et Arthur) et son beau-fils Jean Radoes. Tous ouvriers, sauf mon père, employé et dessinateur industriel de profession - pour son malheur, j'en reparlerai peut-être.
    Désiré, qu'on surnommait aussi dans sa rue du Fond d'Or à Waremme "Li vî Lèclèr" (prononciation très particulière), est le seul grand-parent que j'ai jamais connu.
    Désiré était un personnage haut en couleurs. Son "bleu de chauffe" ("sarrau", en bon français de par ici) ne le quittait jamais. J'ai de lui le souvenir d'un homme bienveillant, très joyeux, veuf assez jeune, qui a vécu jusqu'à la fin avec une de ses filles célibataire ("li p'tite Marie"). Je le vois encore faire sa vaisselle en chantant "Viens Poupoule, viens Poupoule, viens". Ses passions : cultiver son jardin, ses chrysanthèmes en particulier, chiquer son infâme tabac, et avoir des chiens bergers dont il n'avait jamais réussi, parce qu'il les aimait trop, à les discipliner ne serait-ce qu'un tout petit peu.
    Je n'ai jamais entendu mon grand-père parler français : même moi, enfant, je n'aurais jamais osé lui adresser la parole autrement qu'en wallon. Il habitait à 50 mètres de chez moi, rue du Fond d'Or, au 43 et nous au 46.  
    Son côté un peu noir était de n'avoir jamais toléré ne serait-ce qu'une vague approche d'un prétendant pour sa fille Marie, qu'il s'était sans vergogne "gardé pour ses vieux jours".
    Son décès, en 1968, de vieillesse, paisible, a sonné un bien sombre glas puisque 4 ans plus tard, ses trois derniers fils sont décédés en 1970, 1971 et 1972. J'en reparlerai forcément, parce que cette période très sombre m'a marqué à vie et a littéralement massacré la fin de mon adolescence et de ma jeunesse.
    La 3ème photo, prise sur la pas de sa porte 43 rue du Fond'Or, représente sur le seuil ma mère Marguerite. En bas, "li p'tite Marie", le berger Fanny (tous ses chiens se sont appelés Fanny) et à droite, évidemment, Désiré avec son inséparable casquette.
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=101230344986660&id=100883935021301


    Lambertine Julienne (1890-j’ai oublié) mais qu'on appellera toujours Julienne, en wallon « Djulienne di Djoupèye », épouse un Joseph Baly dont elle aura un fils, Joseph aussi, que j'ai bien connu. Joseph Baly fils a été prisonnier en Allemagne pendant la guerre. Julienne habitait à Jupille, donc, dans une étrange maison à flanc de terril qui avait été jadis partiellement sinistrée par un glissement de terrain comme il y en eût pas mal dans cette région minière. Julienne se disait spirite et pratiquait avec assiduité le culte Antoiniste assez répandu dans la région. Mon grand-père et une de ses filles, Julienne aussi, étaient également antoinistes. Lambertine Julienne (la sœur de Désiré, donc, pas sa fille) n’était pas très aimée par les enfants de Désiré, qui lui, par contre, l’adulait et lui pardonnait tous ses défauts. Pour rester correct, je ne vais pas m'alourdir sur le sujet de Julienne "di Djoupèye", qui me faisait carrément peur.

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=103671551409206&id=100883935021301

    source : https://www.facebook.com/G%C3%A9n%C3%A9alogie-Leclercq-Stassart-100883935021301/


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  • Progès... religieux (Le Sud, 2 décembre 1939)(historischekranten.be)

    PROGRES... RELIGIEUX

        Deux Mouscronnois se sont les derniers temps désincarnés !... une Mouscronnoise et un Mouscronnois. On les a conduits solennellement au cimetière... précédés de quelques ministres... en noirs... tout noirs en chapeau buse... La Mouscronnoise reposera à l'ombre, pas de la Croix, mais de l'« arbre de la Science de la vue du Mal ».
        Les assistants ont été priés « d'entourer les défunts de leur amour et de leurs bonnes pensées ».
        Nous publierons sous peu une chronique sur le Culte Antoiniste.

    Le Sud, 2 décembre 1939 (source : historischekranten.be)

        Impossible de retrouver la chronique promise dans les archives du journal. Vu le ton de cet article, ce n’est peut-être pas un mal.


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  • Albin Valabrègue - ''aimer ses ennemis'' pour les Juifs

        Les livres juifs portent ces mots :
        « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
        « Vous êtes tous frères ».
        « Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ».
        « Aimez vos ennemis ».
        Tant que l'humanité opposera le mal au mal, elle ne fera que multiplier le mal. La loi tu talion est une loi qu'il faut laisser au passé.

    Albin Valabrègue, La Sainteté en dormant

    Le Fraterniste, 15 août 1935


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  • La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.127

        Seront apôtres [les personnes] qui se dévoueront pour le travail moral, qui prêcheront d'exemple l'amour et le désintéressement, qui feront comprendre, par leur manière d'agir, que l'enseignement n'a d'autre base que la foi.

    La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.127


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  • Le culte Antoiniste - Nice (La Dernière Heure, 29 octobre 1931)(Belgicapress)

    Le culte « Antoiniste »

        Les Antoinistes français ont inauguré tout dernièrement, à Nice, un nouveau temple.
        C'est en 1910 que l'on reconnut légale, l'existence du Culte Antoiniste en Belgique, où il était né.
        Il s'est en effet trouvé, à cette époque, plus de 100.000 personnes pour signer la pétition demandant la reconnaissance officielle de ce nouveau culte religieux.
        Cependant, au dire même des officiants Antoinistes, il n'y a guère plus de 12 3,000 Antoinistes agissants dans tous le pays !
        L'Antoiniste, en effet, n'est pas comme dans tant d'autres religions, obligé de faire œuvre de prosélytisme. L'œuvre de perfectionnement et de soulagement physique et moral, à laquelle les Antoinistes s'adonnent est tout à fait désintéressée, financièrement, comme moralement, et à plus forte raison, politiquement.
        Alors que toutes les autres religions réclament de leurs fidèles le zèle à la propagande, elle ne fait rien pour retenir ou attirer les masses. Elle les aide, les soulage, mais ne vise pas à les annexer.
        C'est plus une philosophie qu'autre chose. - A.

    La Dernière Heure, 29 octobre 1931 (source : Belgicapress)


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  • Henri Lormier - Méditation (Le Fraterniste, 1er juillet 1932)MÉDITATION

        La pensée n'est jamais inactive. Elle est en continuelle vibration, elle rayonne en bien ou en mal selon son élévation ou son infériorité.
        Si la pensée se complait dans de malsaines vibrations, c'est-à-dire : si l'humain est égoïste, envieux, jaloux, méchant, sans compassion pour autrui, ses pensées s'amplifieront de toutes les mauvaises vibrations correspondantes du mal sous toutes ses formes, de là, les luttes entre les individus, les sociétés, les peuples, les nations, et tout cela fomente les révolutions, les guerres.
        Au contraire, ceux dont les pensées sont dominées, par le désir ardent du bien, de l'amour, de la charité, de la fraternité, attirent à eux les plus pures vibrations qui détermineront les plus salutaires actions, les dévouements, les sacrifices.
        C'est pourquoi il est de toute urgence de bien comprendre la vérité christique : « Aimez-vous les uns les autres. Secourez-vous, soyez bons, indulgents, pardonnez, n'ayez pas de rancune, de haine, soyez frères ! »
        N'oubliez pas que nous sommes tous solidaires les uns des autres, que la même vie nous anime, par conséquent, les mêmes sentiments doivent guider nos actes.
         Nous ne cesserons donc de répéter : « Faites toujours le bien, sans chercher de récompense ». Nos pensées à tous, unies dans cette sublime harmonie, diminueront l'intensité et la néfaste influence des vibrations pernicieuses.
        Nous nous guérirons ainsi de bien des maux, car l'Amour étant le plus divin guérisseur, nous ne devons que penser à sa force pour être plus heureux à l'avenir.

                                                                 H.[enri] LORMIER

    Le Fraterniste, 1er juillet 1932


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  • L'Auréole de la Conscience (La Meuse, 15 avril 1907)(Belgicapress)

        L'Auréole de la Conscience. – Conçue sans esprit de lucre ni de parti, cette revue qui vient de paraître se propose de faire connaître au public un spiritualisme nouveau, né du contact des hommes, mis en pratique par les adeptes qui fréquentent l'école philosophique et morale, fondée par Antoine le guérisseur.
        Très éloigné du spiritualisme éclectique et trop livresque de Vlousin, l'école nouvelle professe que les paroles ne sont rien, que les actes sont tout et que ceux-ci ne tirent leur valeur que de l'intention qui les dicte.
        Entre mille preuves de dévoûment, les adeptes se sont offerts spontanément, ont quitté leur profession, leur milieu familier pour colporter la « Revue » dans toutes les provinces wallonnes et aider à répandre les enseignements dont ils avaient goûté la forte saveur.
        Quelle que soit l'opinion qu'on ait adoptée, cette œuvre, qui s'inspire du désintéressement et de la sympathie humaine, est digne de l'attention et de la bienveillance du public.

    La Meuse, 15 avril 1907 (source : Belgicapress)


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  • New religious society (San Jose Mercury-news, Volume LXXX, Number 23, 23 January 1911)(cdnc.ucr.edu)

    NEW RELIGIOUS SOCIETY
    Seeks Official Recognition in Belgium.

        The Head of a New Religion which has petitioned for official recognition: “Antoine the Healer” in “communication” with the minds of his disciples to the Temple at Jemeppe-Sur-Meuse.

    A New Religion.

        The Belgian Chamber recently had presented to it a petition, signed by 160,000 people, urging the official recognition of a new religion. Those petitioning described themselves as disciples of Antoine the Healer, a man who is said to be endowed with such extraordinary powers of healing that it is asserted that he has cured thousands of Belgians of various maladies. The temple of cult is at Jemeppe-sur-Meuse and in this “Antoine the Healer” comes into “communication” with the minds of his disciples. Services are held on Mondays, Tuesdays, Wednesdays and Thursday. There are no Sunday services. So much has the new cult of the Antoinistes progressed that it is stated that it ranks second in numerical strength in the country, in which the Jews numbers only 20,000 and the Protestants but 15.000.
        – Photograph by C. N. in The Illustrated London News.

        MME, ANTOINE, Whose husband known as “Antoine the Healer” was founder of a new religious cult.

    San Jose Mercury-news, Volume LXXX, Number 23, 23 January 1911 (source: cdnc.ucr.edu)

     

    Traduction:

    NOUVELLE SOCIÉTÉ RELIGIEUSE
    demande une reconnaissance officielle en Belgique.

        Le chef d'une nouvelle religion qui a demandé une reconnaissance officielle : "Antoine le Guérisseur" en "communication" avec les esprits de ses disciples au Temple de Jemeppe-Sur-Meuse.

    Une Nouvelle Religion.

        La Chambre belge a été saisie récemment d'une pétition, signée par 160 000 personnes, demandant la reconnaissance officielle d'une nouvelle religion. Les pétitionnaires se décrivent comme les disciples d'Antoine le Guérisseur, un homme que l'on dit doté de pouvoirs de guérison si extraordinaires qu'on affirme qu'il a guéri des milliers de Belges de diverses maladies. Le temple du culte se trouve à Jemeppe-sur-Meuse et c'est là qu'"Antoine le guérisseur" entre en "communication" avec l'esprit de ses disciples. Les offices ont lieu les lundi, mardi, mercredi et jeudi. Il n'y a pas de service le dimanche. Le nouveau culte des Antoinistes a tellement progressé qu'on dit qu'il occupe la deuxième place en nombre dans le pays, où les juifs ne sont que 20 000 et les protestants 15 000.
        – Photographie de C. N. dans The Illustrated London News.

        MME, ANTOINE, dont le mari connu sous le nom d'"Antoine le guérisseur" est le fondateur d'un nouveau culte religieux.


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  • Intérieur du temple antoiniste de Schoten (Beeldbank Schoten)

     

    Auteur : Jan Bernaerts
    Titre : Verdwenen ... maar niet spoorloos
    Fiets- en wandeltocht langs verdwenen erfgoed in Schoten

    uitgegeven door de Erfgoedraad van Schoten bij de Erfgoeddag van 2018

     

     

    10. Culte Antoiniste

    In de jaren '20 woonde er in Merksem een schippersgezin met een dochter die leed aan een ongeneeslijke ziekte. Via de binnenvaart kwamen zij in contact met de "Culte Antoiniste" uit Jemeppe, een religieuze beweging die in 1910 was opgericht door de mijnwerker Pierre Antoine.

    Zijn leer was erop gericht om te “genezen” aan de hand van mediumachtige praktijken. Ook de dochter van de schipper zou genezen zijn in de hoofdtempel van de sekte. Uit dank beloofden de ouders om een soor bijtempel te openen in hun huis in Merksem. Maar al vlug werd de ruimte daar te klein en werd in de Verstraetenlei (nu Frans De Ceusterlei) in Schoten een tempel gebouwd. Deze werd op zondag 20 oktober 1929 door de echtgenote van de sekteleider "Mère Antoine” plechtig ingehuldigd; “Père Antoine" zelf was inmiddels al overleden.

    Het interieur van de kerk was zeer sober; de harde houten banken waren wellicht een kastijding tijdens de lange lezingen. De enige versiering bestond uit een grote monumentale plaat vooraan, die in Schoten wel in het Nederlands was. Daaronder, dicht bij de katheder hingen dan de foto's van "Mère Antoine" en "Père Antoine”. Ook het blazoen van de Antoinisten mocht in geen enkele gebedsruimte ontbreken.

    In het begin was er elke zondag om 10 u een lezing; later waren er in sommige periodes zelfs 4 tot 5 lezingen per week met eventuele raadpleging. Tijdens de lezingen werd er vooral voorgelezen uit het "dagboek” van Père Antoine waarin hij alle behandelingen en genezingen optekende. De beweging kende haar bloei vooral tijdens het interbellum; na het overlijden van Mère Antoine in 1941 begon dat stilaan af te nemen. Vanaf 1960 liepen ook het aantal diensten in Schoten terug tot er een definitief einde aan kwam in de jaren '70. In 2001 werd de tempel verkocht aan een gezin die er hun woonst van maakten. Momenteel herinnert alleen de gevel (die nog intact is) ons er nog aan dat er ooit een tempel gestaan heeft.

    Bron: Jean-Paul De Roey, In de Verstraetenlei staat een kerk..., Scot: Tijdschrift van de vereniging voor Heemkunde Schoten, 39, 2012, nr 142 p. 70-84.

     

    Traduction :

    Dans les années 1920, une famille de mariniers dont la fille est atteinte d'une maladie incurable vit à Merksem. Grâce à leur contact dans la batellerie, ils ont fait connaissance avec le "Culte Antoiniste" de Jemeppe, un mouvement religieux fondé en 1910 par le mineur Pierre Antoine.

    Ses enseignements visaient à "guérir" par des pratiques médiumniques. La fille du marinier aurait été guérie dans le temple principal de la secte. En guise de remerciement, les parents ont promis d'ouvrir un temple annexe dans leur maison à Merksem. Mais l'espace y est vite devenu trop petit et un temple a été construit dans la Verstraetenlei (aujourd'hui Frans De Ceusterlei) à Schoten. Celle-ci est inaugurée solennellement le dimanche 20 octobre 1929 par l'épouse du chef de la secte "Mère Antoine", le "Père Antoine" lui-même étant déjà décédé.

    L'intérieur de l'église était très sobre ; les bancs en bois dur étaient probablement un châtiment pendant les longues conférences. La seule décoration consistait en une grande plaque monumentale à l'avant, qui, à Schoten, était en néerlandais. En dessous, près du pupitre, sont accrochées les photos de la "Mère Antoine" et du "Père Antoine". L'emblème des Antoinistes ne devait manquer dans aucune salle de prière.

    Au début, il y avait une conférence tous les dimanches à 10 heures ; plus tard, à certaines périodes, il y avait même 4 ou 5 conférences par semaine avec possibilité de consultation. Pendant les conférences, les lectures étaient principalement tirées du "journal" du Père Antoine, dans lequel il notait tous les traitements et les guérisons. Le mouvement a surtout prospéré pendant l'entre-deux-guerres ; après la mort de Mère Antoine en 1941, il a commencé à décliner. À partir de 1960, le nombre de services à Schoten a également diminué jusqu'à ce qu'il prenne fin dans les années 1970. En 2001, le temple a été vendu à une famille qui en a fait sa maison. Actuellement, seule la façade (qui est encore intacte) nous rappelle qu'il y avait autrefois un temple ici.

        Le livre reproduit dans la même mauvaise qualité une photo de l’intérieur du temple.


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  • Aywaille - Souvenirs d'enfance

    Souvenirs d'enfance d'un aqualien de 70 ans !
    Dans ma rue...
        Peut-on encore imaginer la vie sans les grandes surfaces commerciales qui nous entourent ? Pourtant, le commerce de proximité comportait bien des avantages et on pouvait trouver pas mal de choses, rien que dans sa rue.
        J'habitais rue Henri Orban ...
        Comme épicerie, nous fréquentions aussi le petit magasin situé juste à côté. Là, un vieil homme, Mr Maron et sa fille nous accueillaient d'un charmant sourire, comme tous les autres commerçants d'ailleurs. L'extase  commençaient lorsque les commerçants moulaient le café devant nous.....un vrai bonheur ! Et pour le plaisir de mes petits yeux d'enfant, une tour Eiffel décorant des flacons de parfums acrochait toujours mon regard et me faisait rêver.
        Mr Maron était prêtre antoiniste et quand, le dimanche matin, il se rendait prêcher à Sprimont, nous avons cru longtemps qu'il se rendait à un carnaval !

    source : https://www.facebook.com/groups/434381040014955/posts/4117788711674151/


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  • La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.126

     

     

     La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.126

      

     

     

     

     

        Personne ne peut rien nous ravir de notre travail. Si l'on nous attaque, on ne nous fait qu'un bien car nous ne devrons jamais notre avancement qu'à notre adversaire.

    La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.126


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  • ROUEN - Culte Antoiniste


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  • Un diplomate du Brésil au Temple de Jemeppe (L'Indépendance Belge, 5 janvier 1913)(Belgicapress)    S. Exc. le ministre du Brésil et Mme de Oliveira Lima, en déplacement à Liége, ont été visiter les superbes établissements Cockerill, à Seraing, dont les honneurs leur ont été faits, en l'absence de M. Adolphe Greiner, directeur général, par M. Coulomb, secrétaire général. Comme toujours, notre premier établissement métallurgique a excité l'enthousiasme des visiteurs.
        Puis M. et Mme de Oliveira Lima ont visité Spa, Verviers et Jemeppe-sur-Meuse, où ils ont été assister à une séance de culte du célèbre Antoine le guérisseur.
        En revenant à Liège, avant de rentrer à Bruxelles, S. Exc. le ministre du Brésil et Mme de Oliveira Lima ont assisté à la première leçon du cours de portugais à l'Université, organisé sous les auspices de la Société belge d'expansion vers l'Espagne et l'Amérique latine, donné par le professeur Yvon Nolf Nazario.
        La salle était archicomble. Il y a actuellement 272 élèves et Liége s'est pris d'un véritable enthousiasme pour apprendre le portugais. Il y a parmi les élèves des officiers, des professeurs de l'Université, des dames, des étudiants russes et beaucoup d'étudiants belges.

    L'Indépendance Belge, 5 janvier 1913 (source : Belgicapress)

     

    Un diplomate du Brésil au Temple de Jemeppe (L'Indépendance Belge, 5 janvier 1913)(Belgicapress)

     

        Manuel de Oliveira Lima (1867-1928) était un écrivain, critique littéraire, diplomate, historien et journaliste brésilien. Il a représenté le Brésil dans plusieurs pays et a été professeur invité à l'université de Harvard. Membre fondateur de l'Académie brésilienne des lettres.
        Marié en 1891 à Flora Cavalcanti de Albuquerque (1863-1940), ils ont résidé en Belgique de 1908 à 1912.

        Cette visite marque le début des contacts des antoinistes avec le Brésil qui aboutira à une salle de lecture à Rio.


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  • Op uw Hoede - Het Antoinisme (Gazet van Antwerpen, 15 octobre 1927)(Belgicapress)Op uw Hoede

        Drie soorten vreemde apostelen loopen tegenwoordig, te Antwerpen en in den omtrek, de stijlen van de deur: Methodisten, soldaten van 't Leger des Heils en Antoinisten – en voor dezen dient onze bevolking gewaarschuwd.
        De eersten verkoopen tractaatjes, Evangelien, Bijbels, en... bedelen voor de missie;
        De tweeden spelen trompet en bombardon, zingen een vooisje, preeken wat vragen of ge niet zijt ontroerd en, op uw jawoord, juichen ze: «Alleluia, hij is gewonnen en gered!
    » Ze bedelen wat... en gaan voort;
        De derden zijn meestal donker-gesluierde damen, die deur voor deur schriftjes afleveren, vooral tot de lijdende lieden gericht, om hun zoogezegde godsdienstige oefeningen eens te komen bijwonen in de K...straat.
       
    Wat voor apostelen zijn dat?

    [suit la description des Méthodistes et des soldats de l’Armée du Salut].

    Antoinisme

        HET ANTOINISME is de leer van zekeren Antoine, die uit de Walen naar dezen en genen hoek van Vlaanderen komt overgewaaid.
        Père Antoine – geen pater, hoor! – werd geboren te Mont-Crotteux op 8 Juni 1848, daalde eerst in de schachten, werd vervolgens metaalbewerker, vertrok naar Pruisen en Rusland, en kwam ten slotte rentenieren te Jemeppes, bij Luik.
        Een overgevoelig man, maag- en zenuwlijder, die, graatmager, meende da hij geen lichaam had en een soort magnetische vloeistof uit hem op anderen kon doen overgaan.
        Na den dood van zijn eenigen zoon, begon hij te doen aan spiritisme, beweerde de schim te hebben gezien van zijn zoon, die... verhuisd was in de huid van een Parijzer apotheker!
        Hij werd het hoofd der spiritistische vereeniging van Jemeppes, kreeg de faam dat hij in gedurige betrekking stond met de geesten, en wonderen en voorspellingen deed.
        Hij heeft een soort godsdienst aangeleerd, en zijn volgelingen noemen hem: de nieuwe Messias, profeet en... onze god! en bouwen hem tempels.
        Eerst deed hij zijn zoogezeide genezingen met een zekere likeur – een remedie tegen alle ziekten. Maar hij werd veroordeeld. Dan deed hij 't met pompwater, trok zijn magnetische vloeistof op flesschen... en de onnoozele menschen op stoopkens! Later maakte hij eenige grimassen over de zieken, en riep: die gelooven zijn genezen!!
        Een zieke uit Condroz, dien hij volledig herstel beloofde, viel dood voor zijn deur. Antoine maakte alle mogelijke karpersprongen, maar 't mensch bleef liggen.
        In 1917 had zekere Danglis zijn vrouw in de Maas geworpen, en kwam P. Antoine kijks vragen waar zijn wederhelft was. Na drie dagen zal ze u schrijven, zei P. Antoine. 't Lijk werd opgevischt! Danglis vertelde dit voor zijn rechters; ge kunt begrijpen welk misselijk figuur P. Antoine maakte.
        P. Antoine is dood, maar heeft zijn fluidische kracht overgemaakt.. aan zijn vrouw! Deze heeft eenige discipelen voorzien van die kracht en haren opvolger aangeduid!
        De leering van P. Antoine?
        Eenige onsamenhangende zinnen uit den Catechismus, eenige domme gedachten uit de spiritistische schriften van Alban Kardec en anderen.
        Luister maar! hij zegt: «De stof is slecht, de ziekte is de vrucht der stof. Maar de stof bestaat niet! ze is een schim door 't verstand geschapen. En 't verstand moet verdwijnen voor 't geweten. Denk dat de stof niet bestaat, en ge zult den wortel der ziekte dooden! Dat is uit zijn filosofie!
        Luister nog: «De mensch mag handelen naar goedvinden. Goed en kwaad zijn slechts vergelijkstermen, in werkelijkheid bestaat noch 't een, noch 't ander; doet het kwaad, zoo komt ge dichtst bij de waarheid! Dat is uit zijn moraal!
       
    Luister nog: «God is één wezen met den mensch. De eindterm van alle ontwikkeling is dat de mensch God worde. We zijn in meerdere mate de kinderen van den duivel dan de kinderen van God. Zonder de duivel zouden we eeuwig in ons ongeluk blijven. Dat is uit zijn geloofsleer!
       
    Wie zulke stommiteiten schreef veroordeelde zichzelven.
        En de maan zal wel drie toten krijgen, eer de Vlamingen zich door dien Waalschen profeet laten paloeteren!
        En, goede lezers, nu zijt ge voor die rare apostelen gewaarschuwd.
                                                                                      J. V D. SMEDT.

    Gazet van Antwerpen, 15 oktober 1927 (source : Belgicapress)

     

    Traduction :

    Sur vos gardes

        Trois types d'apôtres étrangers sont actuellement en action à Anvers et dans les environs : les Méthodistes, les soldats de l'Armée du Salut et les Antoinistes – et nos concitoyens doivent en être avertis.
        Les premiers vendent des tracts, des évangiles, des bibles, et... en quémandent pour la mission ;
        Les seconds jouent de la trompette et bombardent, chantent une chanson, prêchent quelques questions et, quand vous dites oui, ils applaudissent : « Alléluia, il est gagné et sauvé ! » Ils mendient un peu... et continuent ;
        La troisième est généralement une dame au voile foncé, qui distribue des prospectus en porte-à-porte, notamment aux personnes souffrantes, pour qu'elles viennent assister à leurs soi-disant exercices religieux dans la rue K....
        Quel genre d'apôtres sont-ils ?

    […]

    Antoinisme

        L'ANTOINISME est la doctrine d'un certain Antoine, qui est passé de la Wallonnie à tel ou tel coin de Flandre.
        Père Antoine – pas un prêtre, entendez bien ! – est né à Mont-Crotteux le 8 juin 1848, est d'abord descendu dans les puits, puis est devenu ouvrier métallurgiste, est parti en Prusse et en Russie, et est finalement venu vivre en rente à Jemeppes, près de Liège.
        C'était un homme hypersensible, souffrant de l'estomac et des nerfs. Il était très maigre et pensait qu'il n'avait pas de corps et qu'il pouvait transférer une sorte de liquide magnétique de lui aux autres.
        Après la mort de son fils unique, il a commencé à pratiquer le spiritisme, affirmant avoir vu le fantôme de son fils, qui... s'était déplacé dans la peau d'un pharmacien de Paris !
        Il devient le chef de la société spirite de Jemeppes, acquiert la réputation d'être en contact permanent avec les esprits, et accomplit des miracles et des prédictions.
        Il a enseigné une sorte de religion, et ses adeptes l'appellent : le nouveau Messie, prophète et... notre dieu ! et lui construisent des temples.
        Au début, il effectuait ses soi-disant cures avec une certaine liqueur – un remède pour toutes les maladies. Mais il a été condamné. Puis il l'a fait avec de l'eau d’une pompe, transmet son liquide magnétique dans des flacons... et a berné les ignorants ! Plus tard, il fit quelques grimaces aux malades, et s'écria : ceux qui croient sont guéris !
        Un malade du Condroz, à qui il avait promis une guérison complète, est tombé mort sur le pas de sa porte. Antoine a fait tous les sauts de carpe nécessaires, mais la personne est restée allongée.
        En 1917, un certain Danglis avait jeté sa femme dans la Meuse, et était venu demander au P. Antoine où était sa moitié. Après trois jours, elle vous écrira, dit P. Antoine. Le cadavre a été repêché ! Danglis l'a raconté à ses juges ; on comprend quelle petite mine faisait P. Antoine.
        P. Antoine est mort, mais il a transféré son pouvoir fluidique... à sa femme ! Elle a doté certains de ses disciples de ce pouvoir et a désigné son successeur !
        Les enseignements du P. Antoine ?
        Quelques phrases incohérentes du catéchisme, quelques pensées stupides des écrits spirites d'Alban Kardec et autres.
        Il suffit d'écouter ! il dit : « La matière est mauvaise, la maladie est le fruit de la matière. Mais la matière n'existe pas ; c'est un fantôme créé par la raison. Et la raison doit disparaître devant la conscience. Pensez que la poussière n'existe pas, et vous tuerez la racine de la maladie ! Cela vient de sa philosophie !
        Écoutez à nouveau : « L'homme peut agir selon sa volonté. Le bien et le mal ne sont que des termes de comparaison ; en réalité, il n'y a ni l'un ni l'autre ; si vous faites le mal, vous êtes le plus proche de la vérité ! Cela vient de sa morale !
        Écoutez ceci : « Dieu est un seul être avec l'homme. Le but final de tout développement est que l'homme devienne Dieu. Nous sommes plus les enfants du diable que les enfants de Dieu. Sans le Diable, nous resterions éternellement dans notre malheur. Cela vient de sa doctrine !
        Celui qui a écrit de telles sottises s'est condamné lui-même.
        Et la lune aura trois éperons avant que les Flamands ne se laissent avoir par ce prophète wallon !
        Et, bons lecteurs, vous êtes maintenant mis en garde contre ces étranges apôtres.

                                                                                      J. V D. SMEDT.

    Gazet van Antwerpen, 15 octobre 1927 (source : Belgicapress)

        On voit que la presse flamande a toujours la même et unique source, l'article d'André Kervyn de 1911, en y ajoutant cependant des erreurs dans les dates et dans les noms.


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  • Montegnée - Nouveau quartier (les rues ont des noms de fleurs, proche de la rue Mavis, derrière le temple)

    les rues ont des noms de fleurs, proche de la rue Mavis, derrière le temple


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  • Les funérailles de M. Delcroix à Seraing (La Wallonie, 16 février 1926)(Belgicapress)Les funérailles de M. Delcroix
    à Seraing

                                  A LA MORTUAIRE

        Dimanche, 2 heures, sous un ciel gris-ouaté qu'adoucit encore les pâles rayons d'un soleil printanier, une foule énorme massée rue du Chêne, entrave puis interrompt la circulation du tramway. Sur l'un des côtés de la route, plus haut que la mortuaire, une longue colonne silencieuse de femmes, vêtues de mantes, coiffées de bonnets noirs, stationnent, comme autant de veuves en deuil. Les hommes en redingote et chapeaux haut-de-forme, à bord plat, attendent autour du corbillard. Après le défilé de nombreuses gerbes fleuries, apparaît le cercueil. Et avant que le corbillard s'ébranle, un antoiniste, d'une voix sonore, nettement articulée, lit les dix principes de Dieu révélés au Père Antoine. La foule écoute recueillie.

                                  LE CORTEGE

        Le cortège se met en marche, gravissant la longue route qui conduit au champ de repos. Vu du haut de la chaussée, le spectacle est impressionnant. En tête, voile de crêpe, le drapeau de l'Athénée, ou enseignait le défunt ; les élèves de sa classe portant des fleurs ; ses collègues du corps professoral. Puis un groupe d'antoinistes suit un cartel à manche d'acier sur lequel on lit l'inscription :

                      L'ARBRE DE LA SCIENCE DE LA VUE DU MAL.

        Derrière le corbillard, et après les parents, s'avancent dans un ordre parfait, par rangées de quatre, d'abord les femmes en deuil, dont l'uniforme évoque le souvenir des béguinages, puis les hommes en redingote et chapeau funéraire ; ensuite la grande masse des autres assistants.
        Sur le parcours, un silence impressionnant : la rumorante cité s'est faite tendre et quiète pour le dernier passage d'un de ses enfants qui fut croyant sincère et homme de bien.

                                  AU CIMETIERE

        La foule envahit le cimetière. Autour de la tombe ouverte, à flanc de coteau, se pressent les antoinistes, dont beaucoup sont venus de localités étrangères : des têtes barbues et chevelues de prophètes, qu'on croirait sorties de vieux cadres, se détachent en relief sur le fourmillement des figures. Une seconde fois, le lecteur antoiniste ouvre son livre et, de sa voix ferme, énonce la réincarnation. Il ne dit mot du défunt.
        C'est à M. le professeur Haust, de l'Université, qui pendant de longues années fut le collègue et l'ami de Delcroix, qu'il appartient de retracer, en termes émus, sa belle vie d'enthousiasme et de dévouement pour les humbles.
        Enfin, un élève de l'Athénée vint dire, au nom de ses condisciples, l'adieu suprême, au professeur aimé.
        Le soleil a disparu.
        La foule s'écoule lentement dans le jour qui décline.

    La Wallonie, 16 février 1926 (source : Belgicapress)


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  • Edouard Saby - Rien ne tient sans la conscience (p.53)

        Rien ne tient sans la conscience, qui est le ciment des âmes et des sociétés.

    Édouard Saby, Fin et résurrection d'un monde, p.53


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  • Chronique judiciaire - Un hypnotiseur (La Meuse, 20 février 1901)(Belgicapress)CHRONIQUE JUDICIAIRE
    UN HYPNOTISEUR

        Le prévenu Louis A..., habitant Jemeppe, s'est créé une véritable célébrité comme guérisseur. Un important cortège de malades qu'il a guéris l'accompagnent à l'audience et s'offrent de témoigner en sa faveur. Le tribunal y a consenti et en a entendu plusieurs.
        A... soigne toutes les maladies possibles et imaginables. Il recourt à des méthodes qui valent d'être décrites.
        Il procède à un examen du patient, à des impositions de mains. Après avoir émis son diagnostic, il ordonne le traitement à suivre et des remèdes qui sont presque toujours les mêmes.
        Ces formules sont au nombre de six. Cela n'est, d'ailleurs, que l'accessoire. L'important consiste en des carrés de papier que A... a magnétisés et remet au malade. Ce dernier devait le tremper dans un verre d'eau. Cette eau était, par le contact du papier, magnétisée à son tour et le patient la buvait. D'autres fois, il lui était ordonné de poser le papier sur la partie malade.
        Les résultats étaient tout-à-fait remarquables, répétons-le.
        A... est un spirite convaincu. Il entre dans de longues explications prononcées d'un ton de prêche ou de psalmodie.
        Il s'adresse, déclare-t-il, plutôt au moral qu'au physique. Il guérit par la prière et par des attouchements. Il est venu insensiblement à l'exercice de cet art, qu'il considère comme un devoir et comme une question de conscience. Aussi ne comprend-il pas qu'on ait pu l'attraire devant des juges.
        Je n'ai pas besoin de diplôme, continue-t-il. Qui pourrait me donner un diplôme pour ce que je fais ! Ce n'est pas l'art de guérir, c'est le don de guérir.
        Et comme le président lui fait observer qu'il a soigné des personnes incurables, pour lesquelles il n'y avait plus rien à espérer, et qu'il trompe leur confiance :
        – Ils sont plus heureux, tout au moins, par les bons conseils que je leur ai donnés, riposte A... Par exemple, aux alcoolisés je prescris de l'eau à boire et une certaine quantité à retrancher progressivement sur les boissons nuisibles.
        Il faut ajouter que le prévenu ne demandait pas le moindre paiement pour ses consultations. Un tronc était placé dans la salle, – tronc où les visiteurs déposaient, s'ils le voulaient, une aumône destinée à être distribuée aux pauvres de la Société spirite.
        A... recevait jusqu'à 80 malades par jour. Quand le parquet a opéré une descente chez lui, quarante-quatre personnes attendaient leur tour d'être reçues. Les médecins ont tenu à voir opérer le disciple de Donato et, en même temps, d'Allan Kardec. Celui-ci s'y est prêté de très bonne grâce.
        M. le docteur Corin croit que, ainsi que le dit le prévenu, il peut, par suggestion, aboutir à des résultats là même où les médecins ont échoué, mais que, pour d'autres malades, il y a un danger pour la santé publique à laisser opérer A..., soit pour les patients eux-mêmes, soit pour ceux qui les approchent.
        Par exemple, une jeune fille s'est présentée à laquelle on avait sectionné un œil, – ce dont A... ne s'était pas aperçu. Il avait prétendu pouvoir la guérir et comme elle soutenait qu'il n'y avait pas d'amélioration, A.. l'examina à nouveau. Puis il déclara : "Je sens quelque chose de contraire. Elle a dû manger du pain d'épice la veille de la Saint-Nicolas !" (Sic.) Les médecins légistes ont alors dû intervenir pour lui faire observer que la jeune fille avait l'œil sectionné, que l'organe était entièrement perdu.
        Parmi les témoins, citons un homme qui avait eu la jambe cassée et une plaie purulente. Chaque année, la plaie se rouvrait et il était obligé de garder le lit durant un mois. En trois jours, il a été totalement guéri par A..., qui n'a même pas regardé la jambe.
        Ce résultat a été obtenu par un papier magnétisé et par une prière.
        M. le docteur Corin fait observer que cette disparition d'un ulcère est très-possible par la suggestion. Les gens qui vont à Lourdes peuvent être guéris ainsi.
        M. le substitut Gonne a requis la condamnation. La Cour a condamné dans d'autres cas analogues de papiers magnétisés. Le prévenu n'a pas qualité pour exercer l'art de guérir.
        Le tribunal a partagé cette façon de voir et condamné A... à une amende conditionnelle de 60 francs.

    La Meuse, 20 février 1901 (source : Belgicapress)


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