• Le nouveau temple à Schaerbeek (Le Peuple, 3 août 1925)(Belgicapress)    Le nouveau temple antoiniste, situé à Schaerbeek, rue Jacques Rayé, a été inauguré, dimanche matin, devant de nombreuses délégations venues de Liége et du Hainaut.
        Il y eut, deux cérémonies, l'une à l'intérieur, l'autre à l'extérieur du temple. M. Janin, ancien commandant de la marine française, officiait. La mère Antoine, une octogénaire, apparut en extase devant les adeptes, tandis que M. Janin disait :
        – « Au nom du père Antoine, la mère Antoine dédie ce temple au culte antoiniste. Nous allons méditer pendant quelques instants, et, selon notre piété, nous recevrons des grâces. »
        C'est tout. Mais cela fit, pendant quelque temps, une animation inaccoutumée autour du temple et dans les rues avoisinantes.

    Le Peuple, 3 août 1925 (source : Belgicapress)


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  • Documents concernant l'Antoinisme dans l'inventaire des Archives de l’Église Protestante Unie de Belgique (Archives synodales 44, rue Brogniez - 1070 Bruxelles)


    1589. Dossier de Charles Rumpf.1901-1929. 1 liasse
    Avec déclaration d’adhésion à la constitution, au règlement canonique et à la confession de foi de l’E.C.M.B. (1902) et une brochure de Charles Rumpf sur L’antoinisme à la lumière de Jésus-Christ publiée en février 1917 par l’E.C.M.B. dans sa « Bibliothèque Missionnaire ». De nombreux documents concernent la rédaction du Chrétien belge dont Rumpf a été directeur de janvier 1907 à juillet 1914 et de janvier à juin 1920.

    1850. Collection de traités imprimés par l’E.C.M.B. et datés. 1857, 1900, 1917, 1928-1934. 1 chemise
    Certains traités sont signés de Léonard Anet (Qui a falsifié et mutilé la Bible ?), René Dedye (La Réformation en Belgique au XVIe siècle), E. Rochedieu (Assez de mensonges), Jacques Bridel (Les prétentions de l’Église romaine en face de l’histoire), Charles Rumpf (L’Antoinisme).

    2222. Dossier concernant les relations avec diverses Églises en Belgique.  1 chemise
    contient un article sur l’inauguration d’un temple antoiniste à Stembert (1911).


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  • Antoine le Guérisseur, chronique judiciaire (La Meuse, 15 juin 1907)(Belgicapress)ANTOINE LE GUERISSEUR

        Il y avait au Palais une foule immense. Jamais on n'avait vu écrasement semblable au correctionnel, même pour les affaires les plus sensationnelles. La foule de bordait dans les couloirs, sur les escaliers, dans le jardin, maintenue par les gendarmes.
        Pourquoi tout cet émoi ? Parce que comparaissait devant le Tribunal correctionnel, sous la prévention d'avoir exercé illégalement l'art de guérir, Antoine le guérisseur, qui s'est acquis à Jemeppe et d'ailleurs dans tout la région une notoriété extraordinaire.
        Cet homme d'aspect si modeste, d'allures si effacées, a la physionomie d'un ouvrier endimanché, qui s'exprime doucement, difficilement, exerce un ascendant extraordinaire.
        C'est par milliers que défilent les malades chez lui. Un groupe de plusieurs centaines de personnes l'a escorté au Palais. Quand il est sorti, les femmes pleuraient, l'entouraient, l'embrassaient même. Des cris de : « Vive Antoine ! » se sont élevés. Il a adressé quelques paroles, puis est parti, suivi par ses fidèles.
        « Je suis venu le dernier, je retournerai le premier », avait-il déclaré aux magistrats.
        Antoine a été poursuivi à la suite surtout d'une épidémie qui sévit avec intensité sur les enfants à Jemeppe et emporta de nombreuses victimes. Plusieurs mères portèrent leurs enfants chez le guérisseur, au lieu de se rendre chez un médecin.
        De nombreux témoins ont défilé devant le Tribunal. Tous affirment dans Antoine la confiance la plus inébranlable.
        L'un a déclaré : « Mon enfant est mort. Cependant, je n'ai qu'en Antoine une foi absolue. Je le considère comme le bon Dieu. Si un autre de mes enfants tombait malade, c'est chez Antoine que je le porterais. »
        Toutes disent que le prévenu ne prescrit aucun médicament, qu'il conseille simplement de donner aux malades de l'eau sucrée ou du lait.
        Il impose les mains, comme un prêtre.
        M. le substitut Dupret a requis la condamnation. Cette façon d'agir d'Antoine entraîne des conséquences déplorables.
        Il empêche les parents de consulter un médecin en cas de maladie de leurs enfants.
        Il déclare, en effet, qu'il est inutile d'aller trouver un docteur. Le ministère public a rappelé qu'Antoine avait été déjà condamné pour faits du même genre en 1901.
        Le prévenu a présenté lui-même sa défense. Et là résidait surtout l'intérêt de l'affaire. Antoine parle avec une conviction d'apôtre. « Jamais, a-t-il déclaré, je n'ai exercé l'art de guérir. Les malades viennent se faire guérir chez moi. Je n'ordonne pas de médicaments. Jamais je ne demande aucun paiement et je ne reçois rien. Il y a un tronc. On m'envoit souvent des mandats-poste. Ceux dont je connais l'expéditeur, je les renvois. Les autres, je suis bien forcé de les garder.
        Les malades ne peuvent être guéris s'ils n'ont pas la foi. Il faut la foi pour comprendre la foi.
        Jamais je ne m'engage à guérir les malades, si une voix intérieure ne me dit pas que je peux les guérir.
        J'use d'un pouvoir que j'ai moi-même. Je ne suis pas spirite, je ne fais pas de magnétisme. Je me borne à écouter les voix qui sont en moi.
        En agissant ainsi, j'ai la conscience de faire le plus grand bien autour de moi. On a amené ici des personnes dont les enfants sont morts. On aurait dû aussi amener tous ceux dont les enfants ont été guéris, quoique renoncés par les médecins.
        Ceux-là se comptent par milliers et peut-être par millions.
        Je serais un égoïste si je ne faisais pas tout mon possible pour soulager mes semblables. J'accomplis ainsi un devoir de charité. »
        Le Tribunal, après avoir remis le prononcé de son jugement à la fin de l'audience, l'a ensuite postposé à vendredi prochain.

    La Meuse, 15 juin 1907 (source : Belgicapress)


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  • Antoine le Guérisseur (La Meuse, 21 juin 1907)(Belgicapress)ANTOINE LE GUERISSEUR

        La quatrième chambre a rendu son jugement dans la poursuite intentée à Antoine le Guérisseur de Jemeppe du chef d'exercice illégal de l'art de guérir.
        Une foule considérable avait encore envahi l'auditoire pour entendre la décision des magistrats. Dans le public, nombre de dames qui comptent parmi les plus ferventes adeptes d'Antoine.
        M. le président Hamoir a commencé par adresser quelques paroles à la foule, pour rappeler que tout acte d'approbation ou d'improbation était interdit. La moindre manifestation ne sera pas tolérée. L'auteur en sera traduit immédiatement devant le tribunal.
        Le président donne ensuite lecture du jugement, qui déclare que la prévention n'est pas établie à suffisance de droit et qui, en conséquence, acquitte Antoine et Jeanfils. Il y avait en effet deux prévenus.
        Jeanfils, qui comparaissait aux côtés d'Antoine, avait passé naturellement au second plan. C'est un ouvrier houilleur, également de Jemeppe. Il avait été en relations avec Antoine et est devenu son disciple. Un jour que sa femme souffrait, il l'avait soignée. Il avait réussi et s'était senti, dit-il, la vocation ou le pouvoir de guérir. Après sa journée de mineur, il a soigné quelques personnes qui s'étaient adressées à lui.
        Le prononcé de ces acquittements n'a donné lieu à aucune manifestation bruyante. La foule, satisfaite de ces décisions, s'est écoulée sans incident.
        Antoine ni Jeanfils n'étaient présents à l'audience. Antoine avait d'ailleurs annoncé dès le matin qu'il était acquitté.

    La Meuse, 21 juin 1907 (source : Belgicapress)


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  • On peut suivre le déroulement dans plusieurs articles de journaux belges, dont Le Journal de Bruxelles.
    Voici une photo prise à l'occasion:

    Inauguration du Temple de Schaerbeek - 2 août 1925

    Au loin, à droite on voit le Bd Lambermont avant l'urbanisation de ce quartier de Bruxelles.

    Voici un détail de la façade avec encore le panneau du maître d’œuvre, Jean Tombeur :

    Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

    On peut voir le porte-arbre, rôle dévolu au frère Delcroix (celui-ci se désincarne en l'année suivante),
    et peut-être entrapercevoir la sœur Emma Deregnaucourt :

    Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

    l'Opération sur le seuil par le frère Musin selon le Journal de Bruxelles et frère Jean-Marc Boffy ou
    le frère Jeannin selon le Nieuwe Rotterdamsche Courant.


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  • Ecclesia, lectures chrétiennes - N°29 (août 1951)

    Auteur : Maurice Colinon
    Titre : Ecclesia, lectures chrétiennes
    Éditions : Bureaux de la revue, N°29 (août 1951)

        Cette revue chrétienne aborde une fois les Antoinistes. Le texte est dû à Maurice Colinon qui a déjà écrit sur le sujet avec Faux prophètes et sectes d’aujourd’hui (1953), Le Phénomène des sectes au XXe siècle (1959) et Guide de la France religieuse et mystique (1969).

        Voici la teneur du texte de ce « spécialiste » qui reprend en grande partie ce qu’il écrit dans les Faux prophètes et sectes d’aujourd’hui dont j’ai déjà fait la critique :

    RELIGIONS ÉTRANGES
    ersatz du Christianisme

    L'ANTOINISME

        Parmi les religions étranges qui ont suscité la curiosité de nos lecteurs, l'une des plus souvent évoquées est certainement l'Antoinisme. Elle est assez fortement représentée en France et ses adeptes font preuve d'un réel esprit de conquête. Par ailleurs, le nom du « Père Antoine » fait parfois penser à certains qu'il s'agit d'un religieux, plus ou moins dissident ou rapidement canonisé par un groupe de fidèles.
        Ce sont assez de raisons pour mettre les choses au point.
        SON HISTOIRE. « Antoine-le généreux ». « Antoine-le-Guérisseur », ou simplement « le Père » pour ses 1.500.000 fidèles répartis à travers l'Europe et l'Amérique s'appelait de son vrai nom Antoine Louis. Il naquit à Mons-Crotteux, en Belgique, l'an 1846. C'était un simple ouvrier, presque illettré, qui fut contraint de travailler aux charbonnages dès l'âge de douze ans et que rien ne semblait prédisposer à fonder une religion.
        C'est, comme tant d'autres, par le spiritisme qu'il y vint, a quarante-deux ans. Animateur d'un petit groupe spirite qu'il avait fondé à Jemmeppe-sur-Meuse, où il exerçait les modestes fonctions de concierge aux Tôleries, il en vint à mêler aux principes du catholicisme dans lesquels il avait été élevé des notions théosophiques de plus en plus étranges. Il construisit ainsi peu à peu, grâce aux « révélations » des tables tournantes, (et notamment de Victor Hugo), une morale simpliste mais efficace qu'il répandit parmi nos familiers.
        Souffrant d'une maladie d'estomac, il eut ainsi le bonheur d'apprendre que « la maladie n'existe pas », mais que seul le péché rend infirme, il suffirait donc d'être pur pour jouir d'une parfaite santé. Par un phénomène de suggestion bien connu, non seulement il se guéri, mais encore se mit à guérir autour de lui. Des lors, sa réputation ne cessa de grandir et atteignit bientôt toute la province.
        Esprit simple, et qui s'émerveillait lui-même, il ne tarda pas à avoir un projet plus grandiose : celui de fonder un culte. Le premier temple « antoiniste » fut ainsi édifié à Jemmeppe-sur-Meuse, en 1910. Il était dominé par « l'arbre de la science de la vue du mal », peint en noir, qui devint vite le drapeau et symbole de la religion nouvelle. Les malades affluèrent de toutes parts ; il fallut guérir en série. L’opération s'organise sur des bases nouvelles ; on nomma un conseil d’administration, on se distribua les titres honorifiques, on publia un journal. Quand « le Père » mourut, le 25 juin 1912, ses fidèles se comptaient déjà au nombre de 150.000.
        Le culte passa alors sous l'autorité de sa veuve (« la Mère »), une simple ouvrière comme lui, qui en demeura le chef incontesté durant près de trente années, jusqu'à sa mort en 1941. Durant cette période, la renommée des « miracles » du Père Antoine, amplifiée par la rumeur publique, amena à la religion nouvelle nombre d'esprits inquiets et plus encore de malades et d'infirmes. L'Antoinisme était, pour toujours, marqué de sa double origine. Religion simpliste, il était aussi entreprise de guérison.
        LA DOCTRINE ANTOINISTE. Les textes fondamentaux de l'Antoinisme sont d'une simplicité qui n'exclut pas l'obscurité. Tel celui-ci, qu'on peut lire sur les murs d'un temple parisien : « Si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'il ne pourrait vous dire ... » (1)
        Quant à la « doctrine », elle n'est guère plus explicite. On a, en lisant les textes antoinistes, une étrange impression de malaise, tant s'y trouvent mêlés des éléments mal assimilés de christianisme, de socialisme humanitaire et de spiritisme latent. Et, en même temps, il s'en dégage une sorte d'humilité que l'on pourrait résumer ainsi : considérons tous les hommes comme nos égaux, et nous-mêmes comme très médiocres ; soyons solidaires ; défions-nous de notre intelligence qui n'est qu'orgueil ; ayons confiance en Dieu.
        LE CULTE ET LA LITURGIE. Le « culte » est, lui aussi, des plus simples. Il comprend : lecture des « commandements » (2) rédigés par le fondateur, et que ses fidèles considèrent comme la parole même de Dieu ; lectures des Evangiles (3) ; on y ajoute parfois des scènes de la vie du Père Antoine.
        Enfin, à toute heure du jour et de la nuit, un « frère » et une « sœur » se tiennent à la disposition des malades qui pourraient venir leur demander la guérison. Cependant, les Antoinistes refusent pour eux-mêmes, le nom de guérisseurs. Ils n'ordonnent à leurs consultants aucune sorte de remède, ne soignent aucune maladie. Ils se bornent à prier pour la guérison de l'âme du patient, dont ils attendent en retour la santé du corps. Ils n'acceptent, pour ce faire, aucune sorte de rétribution.
        Il arrive, comme toujours, que le malade – impressionné par la solennité du moment et tout prêt à s'y associer – ressente une amélioration réelle qui, pour certaines affections d'origine nerveuse, peut être définitive. C'est alors un nouvel adepte pour l'Antoinisme, et un adepte qui se fera d'enthousiasme propagandiste.
        Les Antoinistes ont adopté, dès l'origine, une sorte d'uniforme qu'on leur voit revêtir aux jours de cérémonies, et particulièrement le 25 juin, jour de fête solennelle qui commémore la « désincarnation » de leur prophète. Les hommes portent une lévite noire et un chapeau haut de forme ; les femmes une sévère robe (noire aussi) de coupe particulière et un bonnet de style 1830.
        On voit parfois, dans les rues de Paris, ces uniformes derrière un cercueil recouvert d'un drap vert (en signe d'espérance). C'est un enterrement antoiniste, et toute la petite communauté tient généralement à y participer.
        IMPORTANCE ACTUELLE DE L'ANTOINISME. Les Antoinistes annoncent, nous l'avons dit, un million et demi de fidèles. En Belgique, ils possèdent vingt-huit temples (dont deux à Bruxelles) ; en France, une vingtaine. Paris possède un premier temple rue Vergniaud et un second, moins important, rue des Grands-Augustins. La plupart des autres sont de simples maisons particulières. On note parmi les centres antoinistes les plus actifs : Lyon, Tours, et Aix-les-Bains ; Monaco compte aussi un petit groupe. (4)
        Il semble que l'Antoinisme se soit relativement développé en Allemagne, et davantage encore dans tous les pays anglo-saxons, ce qui n'a rien de très étonnant. (5) Partout, ce sont les plus humbles, les plus déshérités qui se tournent vers cette religion sans fastes toute de résignation dont les formules leur paraissent merveilleuses.
        L'Antoinisme peut sans doute être considéré comme la « religion » qui compte, proportionnellement au nombre de ses fidèles, le plus grand nombre d'ouvriers, notamment métallurgistes et mineurs. Il va sans dire que la moindre « guérison » donne à ces pauvres gens une ardeur renouvelée et entretient la curiosité et la sympathie autour des « frères » et « sœurs » dont le désintéressement et le dévouement sont dignes d'éloges.
        Il semble que des difficultés internes soient survenues depuis le décès de « la Mère ». Les Antoinistes de Belgique (présidés par un jardinier de Jemmeppe) professent que les guérisons (ou « opérations » doivent se pratiquer collectivement, lors des cérémonies du dimanche matin. Cette façon de procéder se révélerait plus efficace en raison de l'apport important que constitue la concentration de toutes les volontés. Les Antoinistes de France tiennent fermement en faveur des « opérations » strictement individuelles, comptant sur l'intervention du « Père » auprès de Dieu pour en assurer seule le succès.
        Nous ignorons comment le problème a été résolu. Mais il est probable que de telles difficultés ne manqueront pas de surgir à nouveau en diverses occasions, tant les principes laissés par Antoine sont vagues et susceptibles de toutes les interprétations. C'est là le principal obstacle au développement d'un culte qui compte parmi les plus primitifs de ceux qui sont représentés chez nous.
                                                        Maurice COLINON.

    (1) Sans le début de ce principe, cela n’est en effet pas clair. Voici le 2e principe dans sa totalité : « Ne croyez pas en celui qui vous parle de moi, dont l'intention serait de vous convertir, si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'il ne pourrait vous dire. »
    (2) Pour un spécialiste, voilà l’auteur tombé dans ses habitudes catholiques, puisqu’il n’existe pas de « commandements », dans l’antoinisme. C’est la différence avec les sectes.
    (3) Cela se faisait au temps du cercle spirite Les Vignerons du Seigneur, parfois dans les salles de lecture, puis dans les Unitifs, mais il n’en existe pas de lectures dans les temples.  
    (4) Les données du spécialiste sont là encore dépassés, puisqu’en 1951, existaient déjà des temples parsemés dans toutes la France.
    (5) Il y existait un intérêt de la presse dans ces pays, mais jamais de réels groupes et encore moins de temples (sauf celui de Rio de Janeiro).


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  • Liège - Entrée du Passage Lemonnier (1902)

    Liège - Entrée du Passage Lemonnier (1902)

    On sait que Léon Denis y fit des conférences spirites durant ses séjours à Liège.
    Il y a eu également des lectures de l'Enseignement, en 1910.

     Liège - Salle Légia (1935)(passagelemonnier.com)

        « Au deuxième étage se trouve une grande et belle salle qui peut contenir sept à huit cents personnes. Elle est destinée à un bazar. La construction n’en est pas irréprochable. Elle est trop longue ou trop étroite. Le plafond aussi n’en est pas assez élevé. Ce que nous y avons trouvé de plus remarquable, ce sont les boiseries qui imitent le chêne au point de tromper l’œil le plus exercé.
    Le Politique. Journal de Liège, 25 janvier 1839, p. 3, col. 2-3.


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  • Léon Denis - Dans l'invisible (1904)

    Auteur : Léon Denis
    Titre : Dans l'invisible - Spiritisme et Médiumnité
    Édition P.G. Leymarie (Librairie des Sciences Psychiques), 1904, Paris
    À lire en ligne sur archive.org

        L'abondance de sa production dans la littérature spirite, ainsi que l'affabilité de son caractère et son dévouement, ont valu à Léon Denis le surnom d'« Apôtre du Spiritisme ». Anne-Cécile Bégot signale que son ouvrage Dans l'invisible exerça une forte influence sur le mineur belge Louis Antoine, qui fonda le culte antoiniste et reprit certaines de ses idées concernant la réincarnation. On pense que Louis Antoine le rencontra.

        On peut citer par exemple ce passage :

    Léon Denis - Dans l'invisible (1904)

        Ceci le démontre : au-dessus de toutes les Eglises humaines, en dehors de tous les rites, de toutes les sectes, de toutes les formules, il est un foyer suprême que l'âme peut atteindre par les élans de la foi ; elle y puise des forces, des secours, des lumières qu'on ne peut apprécier ni comprendre, si on méconnait Dieu et ne veut pas prier. En réalité, la guérison magnétique n'exige ni passes, ni formules spéciales, mais seulement le désir ardent de soulager autrui, l'appel sincère et profond de l'âme à Dieu, principe et source de toutes les forces.
    Léon Denis, Dans l'invisible, p.455

        Cf. également cet extrait.

    Commentaires :
        En ce début du 20ème siècle, Léon Denis cherche à expliquer plus amplement la médiumnité. Il le fait à travers ses conférences mais elles n'effleurent que le sujet. Il va donc réunir une documentation ample tirée des enseignements des guides de son groupe à Tours. Ils lui apportent des éclaircissements sur bien des points et ainsi il publiera en 1903, Le Monde Invisible, un important ouvrage de 300 pages.
        Cette œuvre apparaît à un moment opportun. En effet à ce moment-là, la rapidité du développement du Spiritisme constituait un sérieux danger. Ceux qui avaient la foi montraient souvent une impatience et une intransigeance nuisibles à la propagation de l'idée dans les milieux réfractaires. Les autres, indécis, tracassés par le doute, formulaient des réserves et renouvelaient périodiquement leurs critiques en matière de médiumnité. En France, il n'existait pas encore d'ouvrage où fut condensé le résultat de semblables recherches.
        Les phénomènes complexes auxquels donnait lieu la médiumnité avaient reçu des solutions plus ou moins fantaisistes : les hypothèses sur le subliminal, la subconscience, la personnalité seconde, avaient embrouillé la question plus qu'il était nécessaire. Il fallait débrouiller cet écheveau compliqué, retrouver le fil, donner de ces faits étranges une juste interprétation, préciser les lois fondamentales de la communication spirite.
        « Tout adepte, écrivait Léon Denis dans son introduction, doit savoir que la règle par excellence des rapports avec l'invisible, c'est la loi des affinités et des attractions. Dans ce domaine, celui qui cherche les choses basses les trouve et s'abaisse avec elles ; celui qui aspire aux hautes âmes les atteint tôt ou tard et en fait un nouveau moyen d'ascension. Si vous voulez des manifestations d'ordre élevé, faites effort pour vous élever vous-même. L'expérimentation, en ce qu'elle a de beau et de grand, la communion avec le monde supérieur, ne réussit pas au plus savant, mais au plus digne, au meilleur, à celui qui a le plus de patience, de conscience, de moralité. »

        On trouve donc dans la première partie tout ce qui a trait aux lois du Spiritisme expérimental ainsi que des vues nouvelles sur la psychologie féminine. Léon Denis, pressentant le rôle qui sera dévolu à la femme dans la société de demain, accuse le Catholicisme de ne l'avoir pas comprise, de n'être point entré, sur ce point, dans les vues du Christ.
        Au chapitre suivant, il aborde le Spiritisme expérimental, s'efforçant d'établir une classification dans les phénomènes, déblayant le terrain devant la métapsychie qui n'en était qu'à ses débuts. Ses travaux personnels lui étaient d'un grand secours dans cet exposé d'une question si complexe, si difficile à résoudre pour le lecteur bénévole. Il avait été lui-même médium écrivain avant de devenir orateur. Ses dons d'intuition, d'inspiration, n'avaient fait que se modifier. Il se sentait en relation permanente avec ses amis invisibles Par l'incorporation, enfin, il avait obtenu des messages d'un intérêt capital.
        La dernière partie du livre est consacrée à la médiumnité en général, à sa pratique, à ses dangers, aux hypothèses, aux objections qu'elle soulève. En abordant une telle question, l'auteur ne s'inquiétait pas des reproches qu'il pouvait encourir de la part de certains spirites, ni de ses adversaires. Il poursuivait sa marche, sachant bien que le Spiritisme ne pouvait que sortir grandi d'un tel débat.
        Le dernier paragraphe, « la médiumnité glorieuse », écrit dans une forme admirable, est comme soulevé par un souffle de haute et brûlante inspiration.

    source : Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec (à lire et à télécharger à la page suivante)


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  • Les guérisons miraculeuses - Nicolas Wagner (Le Soir, 29 avril 1926)(Belgicapress)

    COUR DE CASSATION de Luxembourg
    Les guérisons miraculeuses ?

        Me Jules Destrée, du barreau de Bruxelles, est venu plaider l'affaire Wagner devant notre Cour de Cassation. Wagner est un ouvrier d'Esch-sur-Alzette, disciple du Père Antoine, qui a obtenu des guérisons extraordinaires, avec un parfait désintéressement, uniquement par la prière et la foi dans le Père Antoine.
        Acquitté par le tribunal de Luxembourg du chef d'exercice illégal de l'art de guérir, il fut condamné par la Cour d'appel et se pourvut en Cassation.
        La question de principe discutée était de savoir ce qu'il faut entendre par exercice illégal de la médecine. La thèse de la défense a été que l'activité médicale comportait deux opérations liées : le diagnostic et la prescription du remède, essentiellement individuelles, et nécessitant des connaissances scientifiques.
        Rien de pareil dans le cas antoiniste. Ni diagnostic, ni prescription, ni science, mais des recommandations générales d'un caractère moral ou parfois des conseils banaux.
        Elargissant le débat, Me Destrée a montré les effets bienfaisants de l'auto-suggestion, et les recherches récentes (Christian Scientists chez les Anglo-Saxons, Freud dans les pays germaniques, Coué en France) qui expliquent de façon rationnelle les guérisons dont se vantent toutes les religions et qu'on considère cons miraculeuses.
        L'arrêt sera rendu à quinzaine.

    Le Soir, 29 avril 1926 (source : Belgicapress)


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  • Antoinismus (Luxemburger Wort, 6. April 1927)(eluxemburgensia.lu)

        Esch a. d. Alz., 6. April. Hr. N. Wagner bittet uns um Aufnahne folgender Zeilen: 1. Es ist nicht wahr, daß die Heiler des Antoinismus durch Suggestion heilen. 2. Wagner führt weder Heilmittel bei sich, noch verordnet er solche. 3. Die Operationen sind voll und ganz gratis. Die Mitglieder des Antoinistischen Vereins bezahlen einen Mitgliedsbeitrag von zwanzig Franken pro Jahr. –

    Luxemburger Wort, 6. April 1927 (source : eluxemburgensia.lu)

     

    Traduction :

        Esch-sur-Alzette, le 6 avril. M. N. Wagner nous prie d'enregistrer les lignes suivantes : 1. il n'est pas vrai que les guérisseurs de l'antoinisme guérissent par suggestion. 2. Wagner ne porte pas de médicaments sur lui et n'en prescrit pas. 3. Les opérations sont entièrement gratuites. Les membres de l'association antoiniste paient une cotisation de vingt francs par an. –

    Luxemburger Wort, 6 avril 1927 (source : eluxemburgensia.lu)


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  • Erbe Nicolas Wagner-Schmit (Luxemburger Wort, 9. Oktober 1953)(eluxemburgensia.lu)

    mise en vente pour l'héritage Nicolas WAGNER-SCHMIT de Esch

    Luxemburger Wort, 9. Oktober 1953 (source : eluxemburgensia.lu)


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  • Ecaussinnes - Un temple antoiniste (Le Peuple, 16 avril 1914)(Belgicapress)

        ECAUSSINNES. – UN TEMPLE ANTOINISTE. – Les Antoinistes vont inaugurer un temple dimanche prochain. Les partisans de cette secte, affublés du costume spécial de père et mère Antoine, ont obtenu un gros succès de curiosité en portant eux-mêmes les circulaires annonçant aux frères que mère Antoine ira dimanche consacrer au nom du père, le nouveau temple Antoiniste d'Ecaussinnes-Carrières.

    Le Peuple, 16 avril 1914 (source : Belgicapress)


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  • Dorisme (Journal de Charleroi, 11 juillet 1914)(Belgicapress)Dorisme.
        Ce n'est pas une nouvelle école de peinture. C'est un nouveau culte. C'est un nouvel aspect de l'Antoinisme.
        Antoine, qui fut le Père, étant mort, sa veuve prit sa place, et les fidèles communient à présent au nom de la Mère. Mais à Roux, la religion nouvelle a comme grand-prêtre et thaumaturge un autre parent d'Antoine, apôtre abondamment chevelu et barbu, qui répond au nom de Dor – en wallon, on prononce Dour. Et ainsi, dans cette commune, après le culte du Père et après celui de la Mère, on pratique de culte du Neveu.
        Or, le Neveu fait une concurrence assez marquée à la Mère. Ses préceptes ne diffèrent guère des siens, il est vrai ; ils ont été puisés à la parole inspirée du Père et ils sont : confiance, foi entière, pureté, sagesse, modestie et simplicité. Mais la Mère n'en impose pas ; c'est une bonne vieille femme sans aucune éloquence et sans prestige, qui se borne à un rôle de figuration. Elle paraît, s'assied et ne dit mot. L'ombre auguste du Père plane sur elle : cela suffit.
        Dor, lui, se dépense. Il a le verbe dominateur et abondant, la voix puissante, la geste onctueux, et à travers l'épaisse broussaille de poils qui lui mange le visage jusqu'aux yeux, son regard éclatant impressionne et subjugue. Dor fait des miracles de thérapeutique. Autour de l'église qu'il a bâtie à Roux, les cabarets accueillants poussent comme des champignons. Les fidèles y accourent des quatre coins de la province. Enfin, plus d'une mère de famille abandonna mari et enfants pour rejoindre le prophète – qui recommande avec éloquence une marque connue de beurre végétal.

    Journal de Charleroi, 11 juillet 1914 (source : Belgicapress)


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  • Décentralisation antoiniste (La Sentinelle, 11 décembre 1913)

                                               Décentralisation antoiniste.
        Le 25 octobre, dernier, la Mère Antoine, la veuve du Guérisseur de Jemmeppe-sur-Meuse, venait à Paris pour y inaugurer le temple de la rue Wurtz, élevé par ses adeptes de la Ville Lumière.
        Déjà les antoinistes possédaient une « succursale » française de leur temple belge en Savoie, dans un petit village près d'Aix-les-Bains.
        Mais cela ne leur suffit plus maintenant : ils rêvent de décentralisation, et voilà qu'ils vont s'installer sur la Riviera. Dimanche prochain aura lieu à Monaco l'inauguration d'un autre temple antoiniste.
        Vendredi soir, la « Guérisseuse » traversera Paris et partira avec quelques adeptes pour Monaco, par le rapide de 19 heures.
        Naturellement, elle « opérera » dans son nouveau temple après la cérémonie d'inauguration.
        Pauvre humanité !

    La Sentinelle, 11 décembre 1913


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  • Défense de guérir - Nicolas Wagner (Le Midi socialiste, 19 avril 1927)AU JOUR LE JOUR

    Défense de guérir

        Le « père Wagner », aubergiste dans une petite localité du Luxembourg, vient d’être arrêté en Alsace et conduit devant le juge de Metz pour avoir soigné sans diplôme des foules de malades.
        A la vérité, la médication de ce gargotier, en rupture de fourneaux n’était pas bien dangereuse. Adepte et même évêque de la religion antoiniste, le « père Wagner » disait à ses malades :
        – Allez et croyez en Dieu. Il vous guérira des maux du corps comme il vous guérira de ceux de l’âme.
        Mais les gens, que l’évêque antoiniste traitait de la sorte, avaient l’imprudence de se proclamer guéris. Sur les livres de cet étrange médecin on a relevé les noms de quatre cent cinquante clients !
        Quand ceux-ci apprirent que le « père Wagner » était incarcéré, ils envoyèrent une délégation au juge pour lui dire que s’il ne le mettait pas tout de suite en liberté, de nombreux malades, faute de soins, se trouveraient exposés à la mort.
        Le juge a dû relaxer l’apôtre sous caution. Mais la Faculté aura le dernier mot.
        C’est l’aventure de Jésus qui se renouvelle ainsi de temps en temps.
        Saint Marc, dans son évangile, nous dit que Jésus s’étant retiré dans un endroit désert, Simon, son disciple, l’y alla trouver pour lui dire : « Seigneur, tout le monde vous réclame. » Jésus se laissa convaincre et, à travers les bourgades de la Galilée, guérit un lépreux, un aveugle, un paralytique, etc.
        Ces bonnes gens, eux aussi, allèrent proclamer leur merveilleuse guérison et Jésus dut fuir la colère des scribes et des Pharisiens.
        Il n’y a pas grand’chose de changé depuis deux mille ans. Les apôtres qui commettent la maladresse de mêler la médecine à la morale finissent, sinon sur la croix, du moins en correctionnelle.

                                                                       André NEGIS.

    Le Midi socialiste, 19 avril 1927


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  • Décoration en forme d’arbre des Antoinistes (inventaire.proscitec.asso.fr)

    Description
        Décoration en forme d’arbre

    Inscriptions
        « Culte / antoiniste // L’arbre de la Science / de /. La Vue du Mal // Révélé / de 1906 à 1909 ».

    Matériaux
        laiton

    Dimensions
        15,5 x 12 x 4,3 cm

    source : https://www.inventaire.proscitec.asso.fr/objets/musee-de-folklore-et-des-imaginaires/decoration-en-forme-d-arbre-des-antoinistes/

        Pour une description de l'emblème, cf. le billet suivant, le billet suivant ou encore le billet suivant

     


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  • De quelques sectes (La Gazette provençale, 28 janvier 1947)A travers Avignon

                          DE QUELQUES SECTES
                                  RELIGIEUSES

        Nombre de sectes religieuses ont existé dans notre ville. Il en subsiste d'ailleurs encore quelques-unes.
        C'est ainsi que nous connaissons ici des adeptes du Boudhisme.
        Suivant ce Çakya-Moumi, nom de Boudha, la douleur est inséparable de l'existence. Celle-ci est produite par l'ignorance, cause des passions, des désirs, de l'attachement aux objets extérieurs qui, agissant par l'intermédiaire des sens, donnent naissance aux êtres. L'extinction de l'ignorance détruit la puissance des sens et il ne se produit plus de nouvelles naissances. On arrive à cette extinction par la science, l'abstention des péchés, la pratique de l'aumône, de la charité, etc. Le pécheur renait dans une condition inférieure, parmi les animaux, où les enfers. Le sage renait dans une condition meilleure, parmi les génies, les dieux, ou mieux encore, devient bodhisattva et, enfin, bouddha parfait, délivré de l'obligation de renaitre et possédant la béatitude de Nirvana.
        Déchu dans l'Inde, le bouddhisme compte près de cinq cent millions d'adhérents en Chine, au Japon, dans l'Annam, le Siam, la Corée, le Thibet, la Birmanie, etc...
        Il en compte une dizaine en notre ville, qui suivent fidèlement les prescriptions de Bouddha.
        Il y a aussi des Gnostiques. Une trentaine environ qui se réunissent de temps en temps en privé.
        Suivant les Gnostiques d'un « dieu ineffable » dont rien ne peut être affirmé, est sorti par émanation le monde où nous sommes. Il a commencé par des esprits purs de tout mélange. Puis est venue la matière, source du mal. De là la condamnation absolue de la vie, du mariage et aussi de la propriété des choses matériel. Le Gnosticisme se tire des difficultés pratiques de ces formules par des détours ou bien des sectes l'ont suivi. La chair et la matière sont mauvaises, mais il n'y a qu'à les mépriser en esprit, tout en y cédant en fait.
        Orange a été le siège d'une secte qui tirait sa morale des principes Evangéliques. Il s'agissait des Antoinistes. Les adeptes étaient revêtus, les hommes, d'une redingote et coiffes d'un chapeau haut de forme, des femmes portaient une austère robe noire. Elles nouaient sous leur menton les ganses d'un béguin.
        Les Antoinistes, braves gens, n'avaient qu'un but : faire le maximum de bien à leurs semblables.

    La Gazette provençale, 28 janvier 1947


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  • Culte antoiniste - reconnaissance Liège (La Meuse, 3 février 1920)(Belgicapress)

        LE CULTE ANTOINISTE. – Le Conseil communal de Liège est invité à émettre un vœu sur la demande de reconnaissance légale du culte antoiniste, qui a son siège principal à Jemeppe-sur-Meuse, où il fut fondé il y a quelques années déjà par celui que l'on appelait « le Père Antoine ».
        Ce culte, on ne l'ignore pas, a pris une extension considérable. La pétition adressée aux Chambres législatives, en décembre 1910, dans le but d'obtenir la reconnaissance légale, était suivie de plus de 160,000 signatures de citoyens belges. Et l'on dit que l'Œuvre a prospéré encore et que les années de guerre virent augmenter de façon sensible le nombre des adeptes.
        C'est le 15 août 1910 qu'eut lieu la consécration du temple de Jemeppe. Cette date peut être considérée comme coïncidant avec la fondation du culte antoiniste proprement dit, dont les préceptes visent à l'amélioration morale de l'homme et à l'enseignement, par l'exemple, du respect de la conscience et de la fraternité sociale. Depuis lors, une vingtaine de temples ont été fondés en Belgique. On en compte plus de la moitié dans la province de Liége. Celui de la rue Hors-Château, en notre ville, fut érigé il y a trois ans. Outre cela, de nombreux centres de lecture ont été institués pour la propagation des idées antoinistes.
        Les promoteurs du mouvement en faveur de la reconnaissance légale, visent surtout à ne pas perdre le fruit de cette organisation cultuelle, aujourd'hui bien établie. Il ne s'agit nullement pour eux de réclamer l'appui financier de l'Etat, mais plutôt d'obtenir une loi qui leur permette de rester en possession des temples existants et d'hériter le cas échéant.
        Il nous paraît que ce vœu n'a rien que de fort légitime.

    La Meuse, 3 février 1920 (source : Belgicapress)


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  • Faire-part - Veuve Joseph Swerts (La Wallonie, 12 mai 1937)(Belgicapress)

        KINKEMPOIS-ANGLEUR. – On nous prie d'annoncer la mort de Madame
                                      Veuve Joseph SWERTS,
     
                                                                        Née Félicie HALLOY
     
                                              Mère de Mme Bleuart, accoucheuse,
              
                                  Belle-mère du citoyen Victor Merian,
    décédée à l'âge de 77 ans.
        L'enterrement sous le rite antoiniste aura lieu jeudi 13 courant, à 15 heures.
        Réunion à la maison mortuaire, rue Joseph De Munck, 2 à 1 minute du pont du Val Benoit.
        Cet avis tient lieu de lettre de faire part.

    La Wallonie, 12 mai 1937 (source : Belgicapress)


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  • Eglise Antoiniste te Luik (belgiumview.com)

    Eglise Antoiniste te LIEGE 1 / LUIK
    (rue Hors Château 17)

    Frits Schetsken: 'In 1846 wordt in Jemeppe-sur-Meuse mijnwerkerszoon Louis Antoine geboren. Eerst verloopt zijn leven als dat van vele anderen: hij wordt net als zijn vader mijnwerker, daarna gaat hij als metaalarbeider aan de slag. Maar Louis is een denker, die zich als autodidact telkens weer levensvragen stelt waarop hij dan een antwoord tracht te formuleren, eerst binnen het katholicisme, daarna meer en meer in het spiritisme. Uiteindelijk wordt hij medium en staat al snel bekend als iemand met bijzondere genezende krachten. Enkele jaren voor zijn dood in 1912 werkt Louis een geheel eigen doctrine uit, het Antoinisme. Hij ontkent het bestaan van het kwade en van de materie, meent dat de mens zich bewust moet worden van zijn spirituele aard om via reïncarnaties tot zijn oorspronkelijke goddelijke staat terug te keren.

    Zijn volgelingen, de antoinisten, zijn tolerant voor andere godsdiensten en belijden hun geloof in een zestigtal tempels, vooral in Wallonië en Noord- Frankrijk. Hun voorgangers kunnen zowel mannen als vrouwen zijn. In de praktijk verlopen samenkomsten in stilte. De Vader - zoals de voorganger wordt genoemd - draait zich om, is verzonken in gebed. Alles wordt bij de antoinisten in stilte gegeven, want Liefde kent geen woorden, omdat er eengezindheid is. Na afloop van dit sobere gebeuren zijn de gelovigen genezen of geholpen.

    Naast deze Luikse tempel van de Culte Antoiniste aan de Rue Hors Château 17 nabij de Montagne de Bueren zijn er onder meer ook tempels in Spa aan de Rue du Père Antoine 2 en in La Louvière aan de Rue de l'Olive 33.'

    Source : http://www.belgiumview.com/belgiumview/tl1/view0001259.php4

     

    Traduction :

    En 1846, Louis Antoine, fils de mineur, est né à Jemeppe-sur-Meuse. Au début, sa vie ressemble à celle de beaucoup d'autres : comme son père, il devient mineur, puis métallurgiste. Mais Louis est un penseur, qui se pose, comme un autodidacte, sans cesse des questions sur la vie et tente d'y trouver des réponses, d'abord dans le catholicisme, puis de plus en plus dans le spiritisme. Il finit par devenir médium et est bientôt connu comme une personne dotée d'extraordinaires pouvoirs de guérison. Quelques années avant sa mort en 1912, Louis développe sa propre doctrine, l'Antoinisme. Il niait l'existence du mal et de la matière et pensait que l'homme devait prendre conscience de sa nature spirituelle afin de retrouver son état divin originel par le biais de réincarnations.

    Ses adeptes, les Antoinistes, sont tolérants envers les autres religions et pratiquent leur foi dans une soixantaine de temples, principalement en Wallonie et dans le nord de la France. Leurs ministres peuvent être des hommes ou des femmes. Dans la pratique, les réunions se déroulent en silence. Le Père – comme on appelle le chef du culte – se retourne et s'absorbe dans la prière. Tout avec les antoinistes se donne en silence, parce que l'Amour ne connaît pas de mots, parce qu'il y a unanimité. Au terme de cet événement sobre, les fidèles sont guéris ou aidés.

    Outre ce temple liégeois du Culte Antoiniste au 17 rue Hors Château près de la Montagne de Bueren, il existe également des temples à Spa au 2 rue du Père Antoine et à La Louvière au 33 rue de l'Olive.


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