• Les fluides (Le Fraterniste, 4 avril 1912)

     

     

    PSYCHOSE

        Nous engloutissons une atmosphère mentale, INVISIBLE, par nos deux hémisphères cérébraux ;
        Comme nous engloutissons une atmosphère aérienne, INVISIBLE, par nos deux sacs pulmonaires.
        La première de ces atmosphères se nomme Dieu.
        La seconde se nomme Air.
        L’une n'est pas davantage visible que l'autre.... Nous voudrions bien que l'on médite sur ce fait....

    Le Fraterniste, 4 avril 1912

     


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  • Les Principes du Père Dor    Les Principes du Père Dor

        Aux pages 184 à 186 du livre Christ parle à nouveau du Père Dor, neveu (et plagiaire) du Père Antoine, on retrouve une liste de pas moins de 30 principes. En les lisant, on s’aperçoit à quel point le neveu s’est inspiré de l’antoinisme et comme, l’indique Régis Dericquebourg, et surtout « plus moralisatrice ». (p.32)    

    1.

    Ne croyez plus en Dieu comme vous le comprenez
    Car ce n’est guère ainsi que je l’ai révélé.

    2.

    Il n’est ni un esprit, ni un être à prier
    Comme vous le faites sans cesse croyant être exaucés.

    3.

    Non ce n’est pas ainsi qu’il faut l’interpréter
    Et non plus de cette façon que vous devez l’aimer.   

    4.

    Dieu est au cœur de l’homme, et vous le sentirez
    Quand vous pratiquerez ce que j’ai enseigné.

    5.

    D’aimer vos ennemis et de bien pardonner
    A ceux qui vous causent des peines et des contrariétés,

    6.

    Si je parle à nouveau, c’est pour vous exhorter
    A changer d’un chemin qui peut vous égarer.

    7.

    Car Dieu vous ne priez que pour lui demander
    Tous les biens de la terre, la fortune, la santé.

    8.

    Tout cela non pas pour faire la charité
    Et encore moins pour vous améliorer.

    9.

    Mais seulement pour vous amuser
    Dans vos vices, vos passions dites de bestialité.

    10.

    Or de cette façon, vous vous écartez
    Du chemin du bonheur que tous vous cherchez.

    11.

    Hommes quand vous comprendrez Dieu, vous serez étonnés
    Que vous avez perdu du temps pour vous en rapprocher.

    12.

    Souvenez-vous que j’ai prêché
    suffisait pas de m’aimer si vos cœurs restaient fermés

    13.

    Aux douleurs de vos frères et être sans charité
    Envers leurs fautes, en ce qu’ils peuvent manquer.

    14.

    Par ces actes vous ne faites que vous isoler
    De Dieu auquel vous êtes loin de penser.

    15.

    Car Dieu n’est qu’un mot qui veut dire charité
    Et seul l’amour du bien peut vous en rapprocher.

    16.

    De ce fait vous devez bien vous pénétrer
    Qu’il ne peut avoir créé :

    17.

    Ni vous, ni rien de tout ce qui peut exister
    Ni le ciel, ni la terre, ni tout ce que vous pouvez penser.

    18.

    Quand votre nature vous connaîtrez
    Vous direz en vous mêmes : Merci Christ, vous m’avez éclairé

    19.

    Sur des choses qui sont de pure vérité
    Et très simples cependant à pouvoir juger.

    20.

    Pour en arriver-là, une minute ne perdez
    Pour surmonter vos vices par votre volonté.

    21.

    Si je dis par votre volonté, c’est pour ne plus vous attarder
    A simplement me prier, croyant être pardonnés.

    22.

    Non, vous vous y prenez mal, quand vous pouvez supposer
    Que par des mots répétés, au ciel vous pourriez monter.

    23.

    Je vous le dis en vérité : au bonheur vous n’atteindrez
    Qu’en pratiquant la loi d’amour et de charité.

    24.

    Loi d’amour qui vous dit d’aimer
    Tous vos frères en humanité.

    25.

    Et toujours se tenir prêt à pouvoir les aider
    Même le plus vil, le plus criminel, le plus arriéré.

    26.

    J’ai dit assez pour le présent, je vous laisse à penser
    Et à réfléchir sur vos actions pour ne plus succomber.

    27.

    Car on est plus responsable quand on est éclairé
    Sur un chemin à suivre, et qu’on marche à côté.

    28.

    Si par des mots simples je me suis exprimé,
    C’est pour que tous vous les compreniez.

    29.

    Afin que la morale qui en découle puisse s’expliquer,
    Pour en comprendre la valeur, et puis la pratiquer.

    30.

    Alors, mes frères, hourra ! vous crierez
    Car vous pourrez vivre dans le monde des esprits dématérialisés.

        A vous tous, mes enfants, à vous mettre à l’œuvre pour comprendre cette instruction.
        A vous tous de vous détacher du fluide crédule pour ne plus vous attacher qu’à la question morale qui vous prouve qu’un seul bien est à acquérir pour sortir de la douleur. Et ce bien, quel est-il ? C’est :

    L’Amour de soi-même !


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  • Une petite histoire locale suave (L'Avenir du Luxembourg, 11 novembre 1927)(Belgicapress)HEYD (SUR AISNE)

    UNE PETITE HISTOIRE LOCALE SUAVE… – Pour ceux qui ne l'ont pas lue, voici une joyeuse histoire racontée dans un journal de Liége.
        C'est Vieux déjà, puisque ça remonte au jour de la Pentecôte, mais ce n'est pas banal, puis c'est authentique à part le mot « Viatique » à remplacer par « les Stes Huiles ». C'est la première d'une série que nous pensons conter plus tard dans l'« Avenir du Luxembourg ».

    Le bon Dieu, le curé et le diable à moto

        Les antoinistes font en ce moment des tournées de propagande en Ardenne et dans le Condroz.
        Le curé de Heyd (Barvaux) en avait profité pour représenter les adeptes d'Antoine comme des suppôts du démon.
        Or, dimanche dernier, le principal propagandiste antoiniste, un « Sérésien » passait à moto, à Heyd, devant l'église, quand le curé qui ne le connaissait point, faisant irruption sur la route, pria, le motoriste de lui prêter son concours pour lui permettre d'aller en vitesse porter le viatique à un malade à Aisne.
        Le disciple d'Antoine s'empressa d'acquiescer à cette demande et, au grand ébahissement des gens de l'endroit, au courant de l'identité du Séresien, on vit le diable antoiniste s'en aller portant en croupe le curé et le bon Dieu qu'il ramena, d'ailleurs, tout de suite après, afin que l'abbé put encore dire à temps sa grand'messe.
        L'événement provoqua, comme bien on pense, les réflexions des campagnards qui n'en revenaient pas d'avoir vu le bon Dieu en une compagnie si répréhensible au dire du curé.

    L'Avenir du Luxembourg, 11 novembre 1927 (source : Belgicapress)


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  • Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être (p.LXVII)

            Rien n'existe matériellement s'il n'existe spirituellement, tout est l'effet des fluides qui constituent ensemble la spiritualité. Tout ce qui tombe sous les sens n'est que de l'imagination, reflet de l'imperfection. Rien de la matière n'existe qu'en apparence, c'est nous qui l'imaginons ; c'est la vue de notre imperfection qui nous fait apprécier tout contrairement. Serai-je compris en disant que nous ne sommes ici-bas que l'ombre de nous-mêmes, le reflet de notre réalité ? Cependant tout témoigne cette réalité, personne ne pourrait le discuter puisque nous voyons et palpons tout.
        Quand je dis que tout existe spirituellement, je n'entends pas que tout existe réellement, mais qu'il est la conséquence des fluides que nous imaginons matériellement.

    Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXVII


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  •     Une foi dont ne découlent pas des actes n'est pas la foi.

    issu de Pensées de Tolstoï
    d'après les textes russes par Ossip-Lourié (1898)


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  • La Révélation, L'arbre de la science de la vue du bien (p.189)

    La Révélation, L'arbre de la science de la vie du bien (p.189)

        Si pour notre intelligence cette matière est palpable, n'est-ce pas par les sens qui ne sont eux-mêmes que matière ? Pourrions-nous voir rouge un objet, à l'aide de lunettes dont les verres seraient bleus ? D'où vient alors cette matière, puisque rien ne vient de rien ? Disons qu'elle est comme le chêne qui, il n'y a qu'un laps de temps relativement court, n'était rien, qu'elle nous est apparue de la même façon, qu'elle résulte à notre insu de notre imperfection, au fur et à mesure que celle-ci se développe.

    La Révélation, L'arbre de la science de la vue du bien, p.189


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  • L'expérience, seule, peut raisonner toute chose. (Unitif)

        L'expérience, seule, peut raisonner toute chose.

    Unitif (page de couverture)


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  • L'Enterrement d'Antoine le Guérisseur (Gazette de Charleroi, 2 juillet 1912)(Belgicapress)

    L'Enterrement d'Antoine le Guérisseur

        Les antoinistes ont enterré dimanche, à Jemeppe, leur prophète. Il y avait foule, foule dans les trains, foule dans les trams, foule dans les rues, dans les cafés, aux fenêtres des maisons, sur les toits des voitures et jusque sur le remblai du chemin de fer que devait longer le cortège funèbre.
        La cérémonie était fixée à trois heures après-midi, et, le matin déjà, Jemeppe était empli d'étrangers. On s'écrasait aux abords du temple. On ne trouvait pas la moindre place où s'asseoir dans les cafés. Des nuées de camelots criaient le portrait d'Antoine le Généreux, le dernier souvenir d'Antoine le Guérisseur, la vie et la doctrine du Père Antoine.
        Le cercueil de hêtre verni, que surmonte l'ensemble de métal blanc découpé représentant l'« arbre de la science » et qu'aucun autre ornement ne décore, est placé dans un couloir du temple, sur une table recouverte d'un drap vert. Pas de cierge, pas de tenture. La foule entre dans le temple par la rue Hullos, passe devant la bière et sort par la rue du Bois-de-Mont. C'est un défilé ininterrompu. « Et dire que cela dure depuis mardi sans arrêter ! » dit un adepte, avec quelque naïve fierté. A mesure que l'heure de l'inhumation approche, la foule devant le temple devient toujours plus dense. On s'écrase les pieds, on s'aplatit les ventres, on s'étouffe sans scrupule. Cette rue du Bois de Mont n'est pas large, et il y a facilement dix mille personnes qui s'y pressent. Et toujours le monde arrive de tous les côtés.
        A trois heures, M. Delcroix, à la tête des adeptes qui ont revêtu le costume rituélique – chapeau de demi-haute forme en feutre noir, longue redingote sévère des pasteurs protestants et col rabattu – vient faire la levée du corps. Au coin des rues Hullos et du Bois de Mont, M. Delcroix lit les principes du culte. Puis le cortège se met en marche par la rue des Tomballes, la rue Toute-voie et la rue du Bois de Mont vers le cimetière de Jemeppe où seuls les adeptes seront admis. Il avance péniblement, devant se frayer un chemin dans la foule qui ne recule pas.
        Au cimetière, on descend le cercueil dans la fosse. M. Delcroix fait une nouvelle lecture des articles de la foi antoiniste et c'est fini. La cérémonie a été d'une simplicité extrême. Ensuite, les fidèles sont rentrés au temple pour s'y recueillir.

    Gazette de Charleroi, 2 juillet 1912 (source : Belgicapress)


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  • Enseignement, p.101

        
     

        Ce bien est à partager non seulement entre nous, mais entre tous les frères moins avancés à qui nous donnons l'exemple de la patience, de la résignation et de l'amour. Ainsi nous montons l'échelle du progrès.

    La Révélation, La solidarité, p.101


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  • Henri Lormier - Méditation (Le Fraterniste, 1er septembre 1933)

    MÉDITATION

        Dans vos épreuves, vos souffrances, sachez comprendre comment vous pouvez obtenir la libération de vos peines. Ne vous révoltez pas contre des causes inconnues, mais sachez prier non pas des lèvres, en récitant des longues formules, non, dites de tout votre cœur, comme le Christ : Mon Père, que ta Volonté soit faite et non la mienne. Délivre-moi du mal.
        Vous obtiendrez, vous guérirez.                                                                       H. LORMIER.

    Le Fraterniste, 1er septembre 1933


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  • Jemeppe - Chez les Antoinistes (La Meuse, 25 juin 1913)(Belgicapress)

     JEMEPPE

        Chez les Antoinistes. – L'anniversaire de la mort d'Antoine le Guérisseur. – Les adeptes du culte antoiniste, en souvenir du Père, ont institué des fêtes qui ont commencé ce mercredi.
        Le temple était rempli d'adeptes accourus de tous les coins de la province.
        A 10 heures du matin, la Mère a fait au nom du Père plusieurs opérations générales sur la foule des malades. Ensuite a été lu les dix principes de Dieu, révélés par le Père et des travaux d'adeptes inspirés pour cette cérémonie.
        Le 29 juin, à 10 heures, il y aura lecture générale au Temple et à 2 heures, un cortège partira du Temple et parcourra le même itinéraire que le jour des obsèques du Père, tous ceux qui conservent pieusement la mémoire de leur Sauveur auront à cœur d'y assister avec le plus grand recueillement et se retrouveront tous ensemble unis dans le même sentiment de foi et d'amour.

    La Meuse, 25 juin 1913 (source : Belgicapress)


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  • Temple Antoiniste, Impasse Roux (mars 1955)-recto

    Temple Antoiniste, Impasse Roux (mars 1955)-verso

    Cachet tu Temple Antoiniste de Rouen

    Mon cher Frère Marcel,
    A cette consécration, j'ai bien pensé à vous. A quand pensez vous votre retour ici pour le voyage prévu en Belgique. La sœur se joint à moi pour vous adresser nos bonnes pensées et recevez une grande bonne accolade du Père [?].
                                signature


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  • Tombe de Guillaume Lambert (ancien cimetière de Jemeppe)

    Tombe de Guillaume Lambert (ancien cimetière de Jemeppe)-2

    Tombe de Guillaume Lambert

    Guillaume Lambert est né à Jemeppe le 5 janvier 1850 et y décédé le 4 janvier 1918.
        Par testament du 8 décembre 1916, celui-ci avait cédé divers bien aux établissements charitables de Jemeppe à la condition de créer un hospice qui porterait le nom de ses parents, Guillaume Lambert et Marie Jeanne Wathieu.
        Il était d'usage d'utiliser ce nom de famille pour désigner deux tronçons de voies de communication.
        Il y avait le pont dit Lambert permettant au chemin de fer Liégeois-Limbourgeoise de franchir la rue Renkin Sualem. La démolition de ce viaduc fut entreprise à la fin de 1962.
        L'usage avait aussi adopté l'anthroponyme Lambert pour désigner un tronçon de la rue Hulos longeant le talus du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois. Ce tronçon constituait en fait le prolongement de l'avenue du bois de Mont créée au début du siècle pour améliorer la communication entre Jemeppe et Mons par le Bois de Mont.
        Quelques années plus tard après le décès de M. Guillaume Joseph Lambert, le Collège échevinal de Jemeppe décida, en séance du 11 octobre 1921, que son nom serait également porté par cette avenue qui s'étendit ainsi de la rue Sualem à la rue Péronne ( actuellement rue Blum ).
       Quand à l'hospice Lambert-Wathieu, il a été aménagé en 1934.
    source : FaceBook Claude Dony

     


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  • EVELETTE - Culte Antoiniste

     Tympan du temple portant la date de sa consécration : (31 octobre) 1926


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  • La ''Mère'' - Anniversaire de la désincarnation du Père (Gazette de Charleroi, 1er juillet 1913)(Belgicapress)APRES LA « DESINCARNATION »
    D’ANTOINE LE GUERISSEUR
    LA  “MERE„
    qui succède à l’apôtre défunt
    n’a point réussi de miracle

        Des fêtes antoinistes viennent d'être célébrées à Jemeppe-sur-Meuse, à l'occasion de l'anniversaire de la mort d'Antoine.
        Il y a eu en effet un an mercredi dernier qu'est mort le visionnaire fameux, dont le renom est considérable tant en Belgique qu'à l'étranger : Antoine le Guérisseur.
        Cet homme, qui avait l'aspect d'un des anciens prophètes d'Israël, exerçait sur la plupart des gens qui l'approchaient un ascendant extraordinaire.
        Il disait posséder la révélation de la vérité. Il passait pour opérer, par le seul pouvoir de sa volonté, des guérisons miraculeuses.
        De tous côtés de pauvres gens s'adressaient à lui pour obtenir par son intervention puissante et mystérieuse, la fin ou l'adoucissement de leurs maux. Et le culte antoiniste compta des adeptes un peu partout...
        Le 23 juin 1912, Antoine le Guérisseur mourait, ou plutôt, pour employer le vocabulaire des antoinistes, il se désincarnait.
        Mais l'antoinisme ne mourut pas avec Antoine, et le temple édifié à Jemeppe continue à être le centre d'un mouvement intense, centre où parviennent chaque jour, sous forme d'un courrier formidable, les plaintes et les vœux de l'humanité malheureuse.
        C'est qu'Antoine avait pris une sage précaution pour assurer la pérennité de son œuvre.
        Quand il fut sur le point de mourir, il fit savoir à ses disciples que sa femme lui succéderait, qu'elle pourrait s'assimiler à sou fluide éthéré et il la chargea de recueillir et de lui transmettre les désirs des antoinistes.
        C'est en vertu de cette désignation que la veuve du guérisseur guérit à son tour, ou, au moins, s'y applique.
        Pour célébrer l'anniversaire de la désincarnation d'Antoine, celle qui fut sa femme conviait les antoinistes du monde entier à se rendre, mercredi dernier, à Jemeppe-sur-Meuse : elle annonçait que les malades obtiendraient de grandes guérisons.
        Les antoinistes vinrent au nombre de plusieurs milliers. La Belgique, les Pays-Bas, certaines provinces du nord de la France fournirent le gros de cette armée singulière. Paris, qui compte quatre ou cinq groups antoinistes, avait, pour sa part, envoyé environ cent-cinquante pèlerins. L'empressement de tous ces pieux voyageurs était tel que plusieurs centaines d'entre eux, tout à leurs religieuses pensées, remirent, en arrivant à la gare de Jemeppe, leur ticket de retour en même temps que leur billet d'aller – ce qui détermina une belle confusion quand il fallut repartir.
        Tous aussi croyants – d'une foi qui leur fait non pas soulever des montagnes, mais passer des frontières, ce qui est déjà bien – les antoinistes ne sont pas tous également fervents.
        Les zélés suivent les recommandations du père Antoine à la lettre. C'est ainsi qu'il s'imposent le port d'un costume disgracieux, dont le guérisseur fixa la couleur et la coupe : c'est, en serge noire, un vêtement sans nom, qui réalise une manière de compromis entre la soutane des prêtres maronites et le redingote de certains pasteurs américains ; comme coiffure, un « gibus » qui rappelle, avec moins d'ampleur, l'antique « bolivar », que nous pouvons voir, sur de vieilles gravures, couvrir le chef vénérable de nos arrière grands-pères.
        Dans cette foule, il ne se trouva qu'un « esprit fort » ; et il n'avait certes point lu le chapitre de La Bruyère : c'est un joli bambin d'une dizaine d'années ; ses parents l'avaient trainé à Jemeppe pour le faire guérir de je ne suis quelle affection nerveuse ; arrivé devant le temple du guérisseur, le moutard refusa énergiquement d'entrer, et il se mit à pousser des hurlements tels que son antoiniste de père dut renoncer à le soumettre aux opérations.
        Les opérations ont cependant moins effrayantes au temple antoiniste que dans les salles de nos hôpitaux.
        C'est la Mère qui procède. La Mère, c'est la veuve d'Antoine, lequel n'est désigné par les antoinistes que sous le vocable le Père.
        Les fidèles se tassèrent dans le temple.
        Dans le silence qui précède les grands événements, ils attendirent, regardant devant eux une tribune étroite et longue, sur le bord de laquelle était peint – blanc sur fond noir – l'arbre de la vie, symbole de l'antoinisme. Devant la tribune principale, quelques mètres plus bas, une autre tribune, plus petite.
        Au bout d'une demi-heure d'attente, un grand diable barbu et chevelu, avec les yeux perdus qu'on prête aux nihilistes russes, apparut sur la tribune la moins élevée et reste là, sans mot dire, le regard dans le vide.
        – C'est notre frère Deregnaucourt, dit-on.
        Le frère Deregnancourt attendit... L'assistance était haletante et recueillie. Seule, la béquille d'un infirme, en tombant sur le plancher, troubla un instant le silence.
        Mais soudain on entendit le tintement aigrelet d'une sonnette. Tous les pèlerins se dressent, d'un seul élan. C'est la Mère qui apparaît. Elle est sur la tribune. Toute blanche dans ses vêtements noirs, elle regarde vers le plafond, en se tordant les poignets... Avec un peu de bonne volonté, on peut retrouver dans l'expression de son visage l'air fatal et inspiré des anciennes sibylles... Cinq minutes, elle reste là, le regard fixe, les poings crispés... Puis elle s'en va... C'est fini. Les fidèles se retirent.
        C'est là l'opération annoncée. La mère dut la recommencer cinq fois, chaque fois devant cinq à six cents personnes.
        On avait aussi promis des guérisons. Mais c'est une autre affaire. J'ai vu sortir aussi claudicants les gens que j'avais vus entrer en boitant, et les rhumatisants ne m'ont pas paru plus alertes après l'opération qu'avant. Ce sera sans doute pour plus tard.
        Après les opérations, les antoinistes ont fait un pieux pèlerinage à travers le jardinet où, tout en repiquant ses salades et en échenillant ses choux, le père Antoine sentit naître sa vocation de Christ nouveau...
        Les fêtes antoinistes ont recommencé hier. Les fidèles, en cortège, conduits par la mère et le frère Deregnancourt, ont fait le parcours que fit, il y a un an, la dépouille funèbre du guérisseur, de la maison au cimetière.

    Gazette de Charleroi, 1er juillet 1913 (Belgicapress)

     

    Reprend en partie l'article paru dans Le Matin du 30 juin 1913.


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  • Inauguration d'un temple antoiniste à Lille (La Nation Belge, 28 septembre 1925)(Belgicapress)

    Inauguration d'un temple antoiniste à Lille

                                                                                                                Lille, 27 septembre.
        Environ 5.000 antoinistes venus de divers points de France et de Belgique ont assisté aujourd'hui à l'inauguration du temple de leur secte érigé à Hellemmes-lez-Lille.

    La Nation Belge, 28 septembre 1925 (source : Belgicapress)


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  • Henri Lormier - Maximes (Le Fraterniste, 1er mars 1934)

    MAXIMES

        Etre bon, c'est donner son cœur en l'exerçant à la pratique du Bien.

        Etre charitable, ce n'est pas donner sa bourse ou faire l'aumône, c'est, de sa pensée, en faire rayonner toute la puissance en vraie fraternité, en amour.

                                                       H.[enri] LORMIER

    Le Fraterniste, 1er mars 1934


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  • Temple de Forest - Vue en coupe du plan d'architecte Ch.Rifflart

    issu de la page de mise en vente du temple


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  • Source du Père, à Seraing sur la Route de Seraing (FaceBook Streetview)

    en venant de Seraing, juste après le panneau d'entrée
    dans la commune de Neuville en Condroz (Neupré),
    sur la Route de Seraing. Un emplacement pour les voitures est prévu sur la droite,
    et la source se trouve en face, en bordure de la route (attention la circulation peut être très rapide).


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  • QU'EST-CE QU'UN FLUIDE ?

        Dans l'Enseignement du Père ANTOINE, il est souvent fait mention des fluides. Quand nous parlons, nous faisons aussi souvent état des fluides. Dans nos textes, également.
        La notion de "fluide" nous semble donc évidente. Mais est-ce bien certain ? Tout le monde, à commencer par nous-mêmes, comprend-il bien ?
        Pour le savoir, c'est très simple. Imaginons que quelqu'un nous pose la question. Imaginons... et nous verrons que cela n'est pas aussi simple que cela.
        Je reprendrai ici un extrait du livre "DE L'AUTRE CÔTE DU MUR", disponible au Temple Antoiniste de JEMEPPE-SUR-MEUSE :

    "Ce n'est pas facile à expliquer, parce que les fluides sont invisibles. Ton oncle JEAN a dit que nous sommes tous entourés d'une atmosphère et que plus l'être est élevé moralement, plus celle-ci est belle et claire. Notre atmosphère est composée de fluides et ces fluides sont le résultat de nos pensées et de nos actes. Si ceux-ci sont bons et bienveillants envers nos semblables, les fluides qui nous entourent sont beaux et légers. A midi, par exemple, les caprices de JEAN ont troublé tout le monde et chacun a eu une pensée soit de crainte, d'agacement ou de doute. Toutes ces pensées se sont heurtées et ont bouleversé l'atmosphère qui nous entourait.
    ...
    La colère, la jalousie, la peur, etc... créent de très mauvais fluides, très nuisibles et nous amènent toutes sortes d'ennuis et de souffrances. Par contre, les bons sentiments, surtout la foi et l'amour nous rendent heureux, ainsi que ceux qui nous entourent."

        Cela pose la question de savoir ce qu'il convient de faire lorsqu'on se trouve mêlé, même comme simple spectateur, à une situation délicate.
        Ce qui est primordial, c'est de se retenir, de s'efforcer de ne pas prendre part à ces incidents.
        Ne pas y prendre part, cela ne signifie pas seulement qu'il faut s'abstenir d'intervenir. Mais il faut essayer de ne même pas y prendre part en pensées. Il faut s'isoler mentalement ; s'abstenir de tout parti pris, de tout jugement. Il faut fixer ses pensées et ses sentiments sur le calme et l'harmonie.
        Encore une fois, il ne faut pas s'égarer et se laisser abuser par les mots utilisés. Certains mots sont utilisés dans un sens un peu plus particulier que le sens du langage quotidien. On est un peu dans la position d'un élève qui commence à étudier les mathématiques.

        La terminologie mathématique emprunte beaucoup de mots au vocabulaire quotidien. Pour l'enfant qui s'initie aux « ensembles, images, relations et racines carrées », ces mots ont déjà un sens, celui de la « langue naturelle ». Il les redécouvre chargés d'un nouveau contenu. On ne prend jamais la peine de lui expliquer qu'en mathématiques, il doit oublier le sens initial, le replacer par un autre plus spécifique.
        Dans les textes philosophiques, c'est un peu la même chose !

    source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/


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