• Chez les Antoinistes, sur la grève (Le Soir, 24 avril 1913)(Belgicapress)

    Chez les Antoinistes

        Notre auto dut aller du Val à Engis, c'est-à-dire fort loin pour pouvoir passer l'eau. Sur la route de Liége nous nous arrêtâmes à Jemeppe-sur-Meuse. Nous étions curieux d'avoir sur le conflit actuel l'opinion d'un antoiniste, voire de la Mère Antoine elle-même. A l'entrée du temple, aujourd'hui fameux dans le monde entier, nous trouvons une brave petite vieille aux gestes menus. Je suis la guérisseuse du temple, me dit-elle. Sur un ton sentencieux elle nous rappelle des enseignements du Père, de cet Antoine-le-Guérisseur, simple ouvrier métallurgiste, dont on vénère la mémoire jusqu'au fond de l'Egypte et de la Nouvelle-Zélande. « Celui qu'a foi », nous dit la guérisseuse du temple, « il sent comme un courant électrique qui passe en lui... »
        Nous demandons à cette vénérable thaumaturge ce qu'elle pense de la grève générale, et si elle ne craint pas que ce conflit brise le lien moral qui doit exister entre tous les frères en Antoine. La guérisseuse me dit qu'elle va faire venir quelqu'un qui s'explique mieux qu'elle. En attendant son retour, je lis au-dessus d'une fontaine cette inscription touchante : « Cette fontaine n'a d'autre destination que de désaltérer ceux qui viennent dans ce temple. En faire un autre usage est un manque de foi qui porterait plutôt obstacle à la guérison... »
        Voici une « sœur », une grande-prêtresse du culte antoiniste. Elle nous dit que beaucoup de mineurs en grève assistent aux offices, aux « consultations du matin ». Elle ne croit pas que la grève nuise à la loi morale. « Des antoinistes font la grève, d'autres ne la font pas. Tout est bien. Nous ne voyons le mal nulle part. »
        J'ai déjà entendu de tels propos naguère, chez le Père Dor, à Roux.
                                                         FRAM.

    Le Soir, 24 avril 1913 (Belgicapress)


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  •  Christophe Bourseiller - Guide de l'autre Paris (2001)   Auteur : Christophe Bourseiller
    Titre : Guide l'autre Paris
    Édition : Bartillat, Paris, 2001 (241 pages)

        Pour le XIIIe arrondissement, à la p. 155, dans les Lieux de culte inattendus, on évoque le temple antoiniste du 34, rue Vergniaud :

        Voici sans conteste une adresse exotique. Le culte antoiniste tire son nom de son guide et fondateur, Louis Antoine, que ses disciples nomment en toute simplicité : le Père. Religion guérisseuse, inspirée tout à la fois du christianisme et de la théosophie, l'antoinisme possède de bien curieux temples. Ainsi cette belle bâtisse blanche, surmontée d'une large inscription : « Culte antoiniste ». De nombreux adeptes viennent prier tout le jour, dans l'espoir d'obtenir miracles et guérisons. D'étranges créatures dont la tenue tient à la fois du costume folklorique breton et de la robe de bonne sœur, accueillent le visiteur. Renseignement pris, il s'agit des « costumées du porche », auxquelles il est loisible de poser toutes les questions possibles. Mais attention. Sitôt pénétré dans l'enceinte sacrée de ce temple aux teintes vertes, plus question d'ouvrir la bouche. On se tait, devant le Père...


       Plutôt bienveillant dans son autre livre, le Guide de l'autre France, l'auteur "en fait des tonnes" pour coller à la ligne éditoriale du livre.  


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  • Charité chrétienne (La Bonne guerre, 10 juin 1922)A l'Hôpital Saint-Gatien
    Charité chrétienne

        Le 1er mai, entre 15 et 18 heures, sur l’ordre d'un docteur de notre ville, un malade fut conduit à l'hôpital Saint-Gatien pour y subir une opération des plus [urgentes].
        Dès son arrivée le malade fut mis au lit et les personnes qui l’accompagnaient reçues avec affabilité.
        En attendant le docteur, retenu par son service, une religieuse [demande alors au] malade s'il ne désirait pas [l’assistance] d’un prêtre. Très lucide, le malade refusa, faisant connaître que la religion catholique n'était pas sienne, étant antoiniste. – N'en parlons plus, dit la religieuse.
        Mais elle se crut obligée (par conscience ou par ordre) d'en référer à la supérieure. Cette dernière vint aussitôt trouver les personnes accompagnant le malade et leur signifia qu'elle ne pouvait recevoir et garder que les catholiques ; que les antoinistes étaient des damnés, des démons que l'enfer guettait.
        Outrée de telles paroles et d'un pareil procédé à l'égard d'un malade en danger de mort, une des assistantes fit très poliment remarquer que l'hôpital recevait des catholiques, des protestants, et des juifs ; qu'elle ne comprenait pas un tel excès de langage et de rigorisme à l'égard des antoinistes ; que devant da souffrance humaine, on ne devait voir en conscience qu'un cas d'humanité.
        Sur cette simple observation, la supérieure devint furieuse (la colère est un péché, ma mère !) et répondit méchamment : « Je ne veux pas qu'il meure ici. », et réitéra ses insanités à l'égard des antoinistes.
        Malgré les promesses qu'en cas de décès le corps serait transporté au domicile du défunt, elle osa déclarer qu’elle n'avait aucune confiance en la parole de suppôts d'enfer.
        Entre temps le docteur était arrivé et, ignorant tout, se disposait à opérer le malade, mais la supérieure vint lui interdire de toucher au patient, ce dernier étant antoiniste.
        Le docteur lui fit doucement mais fermement observer qu'en toutes circonstances, il était avant tout chirurgien, et que son devoir lui imposait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour calmer les souffrances et essayer de sauver la vie des malades.
        De telles paroles auraient dû éveiller la conscience de la supérieure ; il n'en fut rien et le docteur dut s'incliner devant le refus brutal de la supérieure directrice de l'établissement. Il ne put opérer celui qui gémissait sur son lit de douleurs et dont la vie dépendait d'une opération immédiate. Faisant son devoir jusqu'au bout, le docteur procura immédiatement les pièces nécessaires pour le transport et l'admission de toute urgence du malade au Grand-Hôpital où le malheureux, après toutes ces émotions et les secousses endurées dans les voitures expira vers 18 h. 1/2, c'est-à-dire une heure après son entrée.
        Et voici la conséquence de l’attitude abominable de cette mère supérieure dont la religion enseigne l'amour du prochain.
        La vieille tartufe se croit revenue aux beaux jours de jadis où, le Christ d'une main, la torche ou l'épée de l'autre, les nobles chevaliers faisaient la propagande catholique en brûlant, pillant, en mettant tout à feu et à sang.
        Ayant vu, pendant la guerre, l'armée de la France entre les mains des officiers, de jésuitières, et depuis la Chambre du Bloc national aux ordres de Daudet et du Vatican, elle espère bientôt revivre les époques sanglantes dont l'histoire du catholicisme est tout entière remplie : à l'étranger comme à l'intérieur de notre pays, croisade des Albigeois, dragonnades, Saint-Barthélémy, Inquisition.
        En attendant, la supérieure de Saint-Gatien se contente de laisser mourir sans soins les antoinistes, sans s'apercevoir que de tels actes soulèvent de dégoût et de colère tous les honnêtes gens.
        Continuez, ma bonne mire, votre excellente propagande anticléricale !

    La Bonne guerre (édité à Tours), 10 juin 1922


        Cet article peut être mis en parallèle d'une histoire qui fit bien plus de bruit, parce que cette fois-ci c'est un antoiniste qui aurait laissé mourir, en 1912, son enfant faute de soin.


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  • Un portrait par jour (Le Nouveau siècle, 21 février 1928)

    Un portrait par jour

        D'André Thérive, l'auteur de Sans Ame, ce portrait du père Antoine, fondateur de l'antoinisme.
        Son image ne préside aux temples que depuis trois ans, bien qu'il ait été désincarné en 1912, le 25 juin, à l'âge de 65 ans, ce qui est jeune pour un guérisseur. Mais quoi, le Père Antoine, ancien mineur, ancien concierge aux tôleries, survit assez : il a la barbe et le cheveu blancs comme feu le zouave Jacob, la prestance d'un moujik vénérable, l’œil flambant, le geste bénisseur. Son portrait est un agrandissement photographique an fusain, à vingt-quatre francs quatre-vingt-quinze, et dans un coin, l'artiste a signé de son paraphe superbe.

    Le Nouveau siècle, 21 février 1928


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  • Récits de Vie (ASBL Phénix-2013-14)Récits de Vie (ASBL Phénix-2013-14)-Apocalypsychose

     

     

    Titre : Récits de Vie
    Réalisés par les bénéficiaires du Centre de Jour de l'ASBL Phénix dans la cadre des ateliers « Ecriture »
    Éditions : ASBL Phénix (2013-2014), Jambes (Province de Namur), 148 pages -
    Editeur responsable : Leonardo DI BARI, Directeur
    cf. https://fr.calameo.com/books/005754060dcb0314ee29d

        Dans les Commentaires de son récits autobiographiques, Apocalypsychose (d'après Jean l'Evangéliste, le Père Antoine, Gaston Leroux, Michel de Ghelderode, Dan Kiley, Francis Coppola et des auteurs anonymes), un des sept auteurs anonymes fait part (p.123) de sa découverte de l'Antoinisme :

        C'est dans ce contexte que je découvris l'antoinisme, une spiritualité fondée cent ans auparavant par le Père Antoine. Ce catholique, converti au spiritisme, avait voyagé en Europe centrale et en avait ramené une philosophie orientale qu'il avait adaptée à l'intention des Occidentaux. Cette doctrine recommande d'agir toujours en fonction de notre naturel. En fonction de notre niveau spirituel et compte tenu des moyens dont nous disposons, nous devons agir le plus authentiquement possible. La prudence et la retenue ne doivent pas guider notre vie si nous ne le souhaitons pas. Nous sommes seuls juges des limites que nous dépassons. Ce sont les remords que nous éprouvons lors de certains passages à l'acte qui nous recentrent. Le changement ne peut survenir qu'à l'issue d'une prise de conscience.
        Par conséquent, le mal n'existe pas. Un évènement n'est jamais mauvais en soi et ce n'est que le regard que l'on porte dessus qui le détermine comme tel. Il nous arrive, d'ailleurs, de constater que d'un mal peut naître un bien. Or, aucun bien ne pourrait naître d'un mal absolu.
        Dans mon récit, j'ai fait accepter, à Jean, que Mina se soit volontairement abandonnée à Erik.
        Dans la réalité, j'ai reconnu que j'avais eu besoin de vivre tout ce que j'avais vécu, y compris ce qui pourrait être interprété comme étant le pire.
        Quant à la destruction, dans le récit, du Roi de l'abîme lors du Conseil des mille milliers, elle représente symboliquement la nouvelle façon de penser que j'ai désormais adoptée. Le Roi représentant le mal, sa destruction entraînait, par là même, la destruction de la vue du mal ! Depuis, je ne vois effectivement plus les choses en termes de bien et de mal. Je ne les vois qu'en termes de faits qu'il s'agit de comprendre en remontant à leur cause.
        Je tiens à préciser que je ne suis pas antoiniste et que je ne l'ai jamais été. Si j'ai assez bien adhéré aux aspects philosophiques de la doctrine du Père Antoine, il n'en a pas été de même des aspects religieux. Les croyances en Dieu, en la réincarnation et en l'efficacité de la prière n'étaient pas vérifiables. Or, seul ce qui l'était m'intéressait désormais. Je suis donc toujours resté extérieur à ce mouvement.
        J'avais découvert l'antoinisme dans des temples qui lui étaient consacrés. Les offices qui s'y déroulaient étaient d'une grande sobriété. L'un d'eux consistait en une lecture extraite d'un des ouvrages du Père Antoine. C'était un desservant qui s'y attelait. Dans le temple que je fréquentais plus particulièrement, c'était une desservante. Il n'y avait jamais grande affluence. Je me suis le plus souvent retrouvé tout seul dans l'assemblée ! Mais même lorsqu'il n'y avait personne, la desservante procédait à la lecture à voix haute afin d'en faire profiter les esprits ! De par sa qualité de médium, elle prétendait, en effet, ressentir leur présence. Et il m'est arrivé d'imaginer qu'en fait, elle était seule à me voir de la même façon que, dans le film Sixième sens, Cole Sear, le petit garçon médium est seul à voir le docteur Malcolm Crowe, qui ignore être mort. J'aurais, moi-même, été mort sans m'en être rendu compte... C'est la raison pour laquelle, dans mon récit, Jean assiste au réveil de Daroga par Erik en présence de Mina sans que personne ne le voie. Ce n'est pas explicite, mais j'ai effectivement fait mourir Jean ! En fait, il n'a pas survécu à la noyade...


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  •    La foi seule peut comprendre la foi (Développement, p.302)

     

     

     

     

     

     

     

     

           Nous avons souvent répété que la foi seule peut comprendre la foi et sans travailler à l'acquérir, ces questions sublimes nous restent ignorées. La foi seule fera de nous le vrai Dieu.

    Développement de l'Enseignement du PèreArbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.302


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  • Lisez et relisez l'OEuvre (Fascicule Antoine le Guérisseur)

    Lisez et relisez l'Œuvre morale du Père dont
    l'esprit est illimité et ne se découvre insensiblement
    que par des hommes d'expérience, lettrés ou non.

    (Fascicule Antoine le Guérisseur)


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  • Le médium-guérisseur Louis-Antoine (Le Messager, 15 août 1901)

    Le médium-guérisseur Louis-Antoine

    Nous lisons dans le Journal de Liége du 1er août 1901 :
        « Jemeppe. – Le parquet composé de MM.Gonne, substitut du Procureur du Roi, Thuriaux, juge d'instruction ; Charlier, greffier ; les médecins légistes Corin et Lenger, a fait une descente lundi à Jemeppe, au domicile du sieur Antoine, empirique qui, en moyenne, reçoit par jour deux cents malades et blessés venant de tous les pays.
        » Le parquet s'est tenu trois heures dans le cabinet de A. assistant à la visite des malades.
        » L'empirique A. fait, avec les mains, des passes sur ses clients, leur ordonne de prier Dieu, et les renvoie avec la foi qui les guérit.
        » La police prenait les noms des malades et les interrogeait.
        » Les clients sont appelés par ordre et doivent se faire inscrire le jour qui précède la consultation ; il y a cohue tous les jours et des chariots amènent pendant la nuit des malades qui veulent être visités dès l'ouverture du cabinet de consultation. »

    *
    *   *

        Des renseignements pris à bonne source nous permettent de rectifier et de compléter ce a « communiqué » du Parquet envoyé aux grands quotidiens de Liége.
        1er POINT. – Jamais il n'y a eu de visite médicale faite par M. Antoine. Il ne procède actuellement que par des passes, ne recommandant, ni n'indiquant aucun remède.
        En fait de visite, il y a eu celle de ses meubles pratiquée sur l'ordre du magistrat. Qu'il avait donc raison celui qui affirmait que l'homme le plus puissant d'un Etat, c'est... le juge d'instruction !
        2e POINT. – Le nombre moyen de personnes malades reçues chaque jour chez M. Antoine n'est pas de 200, mais d'environ 115.
        3e POINT. – Si quelques francs en menue monnaie sont récoltés journellement, provenant de malades qui veulent absolument déposer leur obole pour être distribuée à plus malheureux qu'eux, rien n'autorise les insinuations malveillantes de certains journalistes, qui ne peuvent admettre le désintéressement humain absolu. Au surplus, M. Antoine entend garder sa liberté de distribuer les aumônes recueillies chez lui. Il est bon juge, du reste, pour distinguer les misères dignes d'être secourues.
        Au sujet de sa faculté incontestée de guérisseur, nous ne pouvons rien ajouter qui ne soit connu de nos lecteurs. Aux dépens de son repos et de celui de sa digue épouse si dévouée, M. Antoine voit tous les jours sa notoriété s'étendre davantage et un monde de malades affluer dans sa demeure venant de tous les coins du pays et même de l'étranger. Chacun se demande comment il peut suffire à un labeur si au-dessus de ses forces physiques. Mais ainsi qu'il le déclare, l'assistance spirituelle qui l'entoure et le protège ne lui procure que bien-être et satisfaction morale, et une déperdition de force vitale est vite réparée par ces docteurs de l'espace dont la science profonde n'a rien de commun avec celle des médecins, légistes et autres.

    *
    *   *

        Cette seconde descente de parquet a suivi de quelques jours la visite de M. Jules Bois, qui poursuit dans le journal parisien, le Matin du 3 août, son enquête sur le spiritisme.
        L'article consacré à M. Antoine est très élogieux, bien que déparé par une interprétation erronée des sentiments de modestie bien connus qui caractérisent ce guérisseur renommé.

    Le Messager, 15 août 1901


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  • Herstal - État civil (La Meuse, 18 janvier 1939)(Belgicapress)

                                                                                        HERSTAL

        ETAT CIVIL DU 8 AU 14 JANVIER
        Décès :
        Hommes : Wéry Henri, desservant antoiniste, 79 ans, époux de Bourdouxhe, rue E. Tilman, 81.

    La Meuse, 18 janvier 1939 (Belgicapress)


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  • Funérailles à Tourcoing selon le rite antoiniste (La Volonté, 18 avril 1932)

    Des funérailles ont été célébrées à Tourcoing
    selon le rite du Père Antoine

        Lille, 17 avril. – Une curieuse cérémonie de funérailles, qui s'est déroulée selon le rite du père Antoine, a eu lieu à Tourcoing.
        En tête du cortège funèbre se trouvait l'arbre de la Science, du Bien et du Mal. Devant la tombe du défunt, un prêtre antoiniste récita une longue théorie de principes du culte. Puis, eut lieu un curieux défilé d'adeptes de ce culte, les hommes portant la redingote noire et le chapeau haut de forme plat, les femmes vêtues de noir et portant le long voile.

    La Volonté, 18 avril 1932


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  • Ein Besuch bei den Antonisten (Westfälische Zeitung, 27.4.1928)

    Ein Besuch bei den Antonisten

    Von unserem Pariser Korrespondenten.

                                                                                                                           Jemeppes, im April.

        Jemeppes an der Maas, ein kohlengeschwärzter Vorort von Lüttich, ist das Rom der neuen, seltsamen Religion, die nach ihrem Gründer „Antonismus“ genannt wird. Dieser „Père Antoine“, wie er von den Gläubigen mit ehrfurchtsvoller Liebe angerufen wird, war ein gewöhnlicher Bergarbeiter, dem vor einigen zwanzig Jahren im Verlaufe einer spiritistischen Sitzung die große Offenbarung zuteil wurde. Die Zahl seiner Anhänger vermehrte sich mit reißender Schnelligkeit. Heute verlangen 300 000 „Erleuchtete“ die Anerkennung ihres Kultus als offizielle Religion in Belgien. In der Hauptsache sind es die Ärmsten der Armen, Arbeiter, denen der Sozialismus weder innere noch äußere Rettung zu bringen vermochte. Entrechtete und Bettler unter diesem ewig grauen Himmel, in diesem trostlosesten aller Landstriche. Jemeppes an der Maas: Tausende sprechen diesen Namen voller Andacht aus, Taufende wallfahren aus allen Provinzen Belgiens, Nordfrankreichs und Luxemburgs zur „Mutter“, die den Verzweifelten Heilung spendet, Segen verleiht. Ein gutes kleines Mütterchen,

    die Witwe des toten Erlösers.

    In einer engen Gasse befindet sich das Heiligtum, die Peterskirche des Antonismus.
        Das Wesen der neuen Lehre ist: Das Leiden, der Schmerz, die Krankheit können durch „Fluide“ gebannt werden. Sie sind Teufelswerk, gegen das sich der Gläubige zu schützen vermag. Die „Fluide“ werden allein durch ihren Glauben erzeugt, und sie erzeugen und stärken wiederum den Glauben. Sie gehen von dem Stärkeren auf den Schwächeren über. „Père Antoine“ besaß sie in unglaublicher Fülle. Eine gewöhnliche Handauflegung genügte, um auch das hartnädigste Leiden des Leibes oder des Geistes zu heilen. Diese Vollkraft ist auf die „Mutter“ übergegangen, die täglich in der kleinen, armseligen Kapelle von Jemeppes die „Operationen“ vornimmt. Gleich im Eingang das Symbol des Antonismus: Ein Baum, auf Glas mit Farben gemalt, der Baum der Erkenntnis des Bösen. Die neue Religion kennt keine Wunder, keine Gebete, keine Zeremonien. Sie predigt nicht so sehr die ewige, als die zeitliche Seligkeit, die mit jener untrennbar verbunden ist. Der Geist, einmal von seinen Fesseln befreit, bewegt sich in schmerzlosen Regionen. Die Materie mag ihn umkleiden oder nicht, er ist von ihr unabhängig. Der Antonismus lehrt, daß die erlösenden Fluide durch eine Art Massenwirkung verstärkt werden. Der einzelne muß sich mit seinen Brüdern vereinen, damit das gemeinsame heil erwirkt werde. Daher ein paar seltsame Vorschriften, die dahin zielen, eine vollkommen gleichartige Ausgestaltung der äußeren Bedingungen zu erzielen.
        Die Kapellen weichen auch nicht in der unscheinbarsten Einzelheit von einander ab, sie mögen in Paris, Lyon, Brüssel, Tours oder Antwerpen errichtet sein. Es ist das gleiche Material, die gleiche Architektur, die gleichen Raumverhältnisse, die gleiche innere Einrichtung. Genau zur gleichen Stunde werden in den genannten Städten, die neben Jemeppes die Hauptzentren der neuen Religion sind,

    die heilenden „Operationen“

    vorgenommen. Die bestehen einfach darin, daß eine mit „Hochkraft“ ausgestattete Person ihre geheimnisvollen Fluide auf die versammelten Gläubigen wirken läßt. Durch die Gleichzeitigkeit wird über den Raum hinweg die Wirkung verstärkt, und man erzählt darüber ganz wunderbare Geschichten. Kein Verzweifelter soll noch ungetröstet die Kapelle verlassen haben, kein Leidender ohne Linderung seiner Schmerzen. Jedenfalls ist der Glaube dieser armen Leute unerschütterlich. Sie bedrückt kein Zweifel, im größten Elend weicht nicht das selige Lächeln von ihren Lippen. Die „Mutter“ breitet die Hände aus: Ein tiefes Atmen geht durch die versammelten Massen, die Augen leuchten auf in unsäglichem Glück, der Geist scheint jegliche Fessel abzustreifen...
        Die Suggestion wirkt auch auf den fremden Besucher mit fast unwiderstehlicher Gewalt. In diesem grauen, trostlosen Lande, dem die Natur jeglichen Reiz, jede Poesie versagte, unter Menschen, die nur zum Leid, zu schwerster Arbeit, zum körperlichen und geistigen Elend geboren scheinen – plötzlich ein Zurücksinken der Materie, ein Triumpf des reinen Geistes, der auch das letzte dieser armen Menschenkinder über sich selber hinaus erhebt und ihm das, was wir Aufgeklärte mit „rauher Wirklichkeit“ bezeichnen, als wesenlosen Schatten erscheinen läßt! Nichts Unreines mischt sich ein: keinerlei Gewinnsucht, kein Ehrgeiz, keine eitle Phrase. Wortkarg sind sie alle,

    die „Erleuchteten“ wie die gewöhnlichen „Gläubigen“.

    Voll stiller Seligkeit fahren die kohlenschwarzen Männer in die Erde, vollbringen ihre schwere Tagesarbeit, gehen nach Schicht zur „Mutter“, wenn irgendein Schatten ihren befreiten Geist bedrohen will. In der ganzen Arbeiterstadt Jemeppes findet man kaum ein Wirtshaus, wenige Kinos nur, kein Theater oder gar ein modernes „Dancing“. Solcher Zerstreuungen bedürfen die Antonisten nicht.
        Eine gemeinsame Sorge nur: Was geschieht, wenn die „Mutter“ diese Erde verläßt? Findet sich ein „Erleuchteter“ mit den gleichen, machtvollen Fluiden? Bleibe bei uns, denn es will Abend werden: dies einzige Gebet liegt auf den Lippen von tausenden. Denn schon machen sich die ersten Anzeichen eines gefährlichen Schisma bemerkbar: in Luxemburg und Deutschlothringen erhebt der „Wagnerismus“ sein Haupt, und gleich Simon fordert er irdische Güter für seine Fluiden, die doch nur den Armen, nicht den Reichen dieser Erde gelten sollen…                            Dr. F.

    Westfälische Zeitung, 27.4.1928

     

    Traduction :

    Une visite chez les Antoinistes

    De notre correspondant à Paris.

                                                                                                                           Jemeppes, en avril.

        Jemeppe-sur-Meuse, faubourg noirci par le charbon de Liège, est la Rome de la nouvelle et étrange religion appelée "Antoinisme", du nom de son fondateur. Ce "Père Antoine", comme l'appellent les fidèles avec un amour respectueux, était un mineur ordinaire qui, il y a quelques vingt ans, reçut la grande révélation au cours d'une séance de spiritisme. Le nombre de ses adeptes s'est multiplié à une vitesse vertigineuse. Aujourd'hui, 300 000 "éveillés" demandent la reconnaissance de leur culte comme religion officielle en Belgique. Il s'agit principalement des plus pauvres parmi les pauvres, des ouvriers auxquels le socialisme n'a pu apporter aucun salut intérieur ou extérieur. Des déshérités et des mendiants sous ce ciel éternellement gris, dans cette région la plus désolée de toutes. Jemeppe-sur-Meuse : des milliers de personnes prononcent ce nom avec dévotion, des baptisés viennent de toutes les provinces de Belgique, du nord de la France et du Luxembourg en pèlerinage vers la "Mère" qui guérit les désespérés, leur donne la bénédiction. Une bonne petite mère,

    la veuve du défunt Rédempteur.

    Dans une ruelle étroite se trouve le sanctuaire, l'église Saint-Pierre de l'Antoinisme.
        L'essence de la nouvelle doctrine est la suivante : la souffrance, la douleur, la maladie peuvent être écartées par des "fluides". Ils sont une œuvre diabolique contre laquelle le croyant peut se protéger. Les "fluides" sont générés par leur seule foi, et ils génèrent et renforcent à leur tour la foi. Ils passent du plus fort au plus faible. Le "Père Antoine" les possédait en quantité incroyable. Une simple imposition des mains suffisait à guérir même les souffrances les plus pénibles du corps ou de l'esprit. Cette plénitude a été transmise à la "Mère" qui procède quotidiennement aux "opérations" dans la petite et misérable chapelle de Jemeppe. Dès l'entrée, le symbole de l'Antoinisme : un arbre peint sur du verre avec des couleurs, l'arbre de la science du mal. La nouvelle religion ne connaît pas de miracles, pas de prières, pas de cérémonies. Elle ne prêche pas tant la béatitude éternelle que la béatitude temporelle, qui est inséparable de celle-ci. L'esprit, une fois libéré de ses entraves, se déplace dans des régions indolores. La matière peut le revêtir ou non, il est indépendant d'elle. L'Antoinisme enseigne que les fluides rédempteurs sont renforcés par une sorte d'effet de masse. L'individu doit s'unir à ses frères pour que le salut commun soit obtenu. D'où quelques prescriptions étranges qui visent à obtenir une parfaite homogénéité des conditions extérieures.
        Les chapelles ne diffèrent pas les unes des autres, même dans le détail le plus insignifiant, elles peuvent être construites à Paris, Lyon, Bruxelles, Tours ou Anvers. Ce sont les mêmes matériaux, la même architecture, les mêmes proportions, le même aménagement intérieur. C'est exactement à la même heure que dans les villes citées, qui sont avec Jemeppe les principaux centres de la nouvelle religion,

    les "opérations" de guérison

    sont effectuées. Celles-ci consistent simplement en ce qu'une personne dotée d'une "haute force" fasse agir ses fluides mystérieux sur les fidèles rassemblés. Grâce à la simultanéité, l'effet est renforcé par-delà la salle, et on raconte à ce sujet des histoires tout à fait merveilleuses. On dit qu'aucun désespéré n'a quitté la chapelle sans être consolé, qu'aucun souffrant n'a été soulagé de ses douleurs. En tout cas, la foi de ces pauvres gens est inébranlable. Aucun doute ne les accable, dans la plus grande misère, le sourire béat ne s'éloigne pas de leurs lèvres. La "Mère" écarte les mains : une profonde respiration parcourt les masses rassemblées, les yeux s'illuminent d'un bonheur indicible, l'esprit semble se débarrasser de toute entrave...
        La suggestion agit aussi sur le visiteur étranger avec une violence presque irrésistible. Dans ce pays gris et désolé, auquel la nature a refusé tout charme, toute poésie, parmi des hommes qui semblent n'être nés que pour la souffrance, le travail le plus dur, la misère physique et spirituelle – soudain, un recul de la matière, un triomphe de l'esprit pur, qui élève au-dessus de lui-même le dernier de ces pauvres enfants des hommes et lui fait apparaître comme une ombre sans essence ce que nous, les hommes éclairés, appelons la "dure réalité" ! Rien d'impur ne s'y mêle : aucun désir de gain, aucune ambition, aucune phrase vaine. Ils sont tous silencieux,

    les "éveillés" comme les "croyants" ordinaires.

    Pleins d'une béatitude silencieuse, les hommes noirs comme le charbon s'enfoncent dans la terre, accomplissent leur dur travail quotidien, se rendent chez la "Mère" après leur service, si une ombre quelconque veut menacer leur esprit libéré. Dans toute la ville ouvrière de Jemeppe, on ne trouve guère d'auberge, peu de cinémas, pas de théâtre ni même de "dancing" moderne. Les Antoinistes n'ont pas besoin de telles distractions.
            Une seule préoccupation commune : que se passe-t-il si la "Mère" quitte cette terre ? Trouvera-t-on un "éveillé" avec les mêmes fluides puissants ? Reste avec nous, car le soir tombe : cette unique prière est sur les lèvres de milliers de personnes. Car déjà se font sentir les premiers signes d'un schisme dangereux : au Luxembourg et en Lorraine allemande, le "wagnérisme" relève la tête et, comme Simon, il réclame des biens terrestres pour ses fluides, qui ne doivent pourtant s'adresser qu'aux pauvres, et non aux riches de cette terre...                                        Dr F.


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        Devons-nous croire que nous soyons d'une nature inférieure à celle de Dieu en étant éternels comme Lui, ne serait-ce pas nier ses vertus, sa toute-puissance et son amour ? Nous sommes nécessairement de son essence, car il n'y a pas deux perfections. C'est notre manque de foi qui nous empêche de nous rendre compte de cette vérité.

    Développement de l'Enseignement du PèreArbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.306


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  • Nécrologie Octavie-Adèle Houart (Le Messager, 15 avril 1876)

    NÉCROLOGIE

                    Flémalle-Grande, le 28 Mars 1876.

                                        Messieurs,

        Les spirites de Seraing ont procédé vendredi dernier, 24 du courant, à l'enterrement de Mademoiselle Octavie-Adèle Houart, âgée de dix-huit mois, fille de nos frère et sœur en croyance, M. Octave Houart et Adèle Daloze.
        L'enterrement a été fait par les soins de la Société spiritualiste à Seraing. Le réglement de la société spécifiant qu'il ne peut être fait de discours que pour les membres âgés de 15 ans révolus, c'est à titre purement personnel qu'un membre de la Société, spirite, a dit quelques mots auxquels je viens vous prier d'accorder l'insertion :

                         « Messieurs,

        » En face de cette tombe qui va se refermer sur un être chéri, je désire prononcer quelques paroles. Puissent-elles adoucir la douleur des parents que ce départ subit a péniblement impressionnés.
        » Frères en croyance, le spiritisme est venu ôter le bandeau qui recouvrait vos yeux et a déroulé devant vous, l'horizon lumineux, le panorama splendide des destinées que Dieu réserve à l'humanité. Vous n'ignorez pas que l'enfant, dont nous venons d'accompagner la dépouille mortelle, est présentement un Esprit mûr pour comprendre la vérité, plus sage et plus vaillant peut-être que nous pour la propager, et ainsi s'expliquent les devoirs que nous, spirites, rendons à une toute jeune enfant dont la vie terrestre n'a eu qu'une courte durée.
        » Le Seigneur a permis à l'Esprit d'Octavie-Adèle de rompre les liens qui l'attachaient à son corps matériel, et maintenant qu'il jouit d'une entière lucidité, il reviendra plus tard nous aider, j'en ai l'intime conviction, à pénétrer les mystères de la vie d'outre-tombe.
        » Rendons grâce à Dieu, mes frères, du fait accompli, et souvenons-nous que la grande loi de la solidarité nous régit, que le progrès de l'un de nous dans la science et la vertu est subordonné à l'avancement et au bonheur de tous.
        » Et vous, habitants de Seraing, qui avez assisté à cette cérémonie, en témoignage de l'estime que vous portez à un homme de bien, – dont pourtant vous ne partagez pas toutes les idées – je vous remercie, votre attitude me prouve assez que vous professez la liberté de conscience. »
        Je vous prie d'agréer, chers Messieurs, l'assurance de mes meilleurs sentiments.

                                        Le Secrétaire de la Société spiritualiste,
                                                          
    AUGUSTE DOR.

    Le Messager, 15 avril 1876

        0ctave C. Houart, était président de l'Union Spirite de Seraing. Il prononcera à ce titre le discours funéraire pour le fils du Père et de la Mère. Il faisait également partie des Vignerons du Seigneur d'après Robert Vivier. Il possédait (ou bien son fils) la Manufacture de caoutchouc Octave Houart, à Sclessin, dont François Tinlot (architectes de plusieurs temples antoinistes) fit les plans. La société spirite Antoine (Les Vignerons du Seigneur) sera chargée de son enterrement en 1905.


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  • Psychosie - Théurgie (Le Fraterniste, 15 juin 1929)

    Psychosie - Théurgie

    A NOS CHERS MALADES

        Pour aider à la guérison complète de vos maux, il vous faut une confiance persévérante en sachant, avec une foi invincible que les Forces Spirituelles sont autour de vous et s'unissent à votre pensée quand, de toute votre âme, vous leur demandez de vous aider dans votre épreuve.
        Tout n'est que Vie et Puissance autour de nous. Tout n'est que vibrations. Que votre esprit n'en doute pas et Dieu vous exaucera.

                                                                                                H. LORMIER.

    Le Fraterniste, 15 juin 1929


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  • STEMBERT. Lu Leûp, janvier 1978 - Vue du Temple Antoiniste dans la campagne du Bronde (FB Robert Wautlet)

    STEMBERT. Lu Leûp, janvier 1978
    Vue du Temple Antoiniste dans la campagne du Bronde
    (FaceBook Robert Wautlet)


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  • Villers-le-bouillet - Culte antoiniste (Journal de Liège et de la province, 25 mars 1914)

                     VILLERS-le-BOUILLET
        CULTE ANTOINISTE. Après la mort du « Père » Antoine, on pouvait croire que le culte créé par lui allait péricliter et même disparaître. Il n'en est rien, La « Mère » Antoine continue l'œuvre du défunt et essaie de l'étendre : à preuve l'annonce qui vient d'être lancée, par voie de circulaires, à Huy et aux environs, de la consécration d'un nouveau temple antoiniste à Villers-le-Bouillet.
        La cérémonie, qui sera présidée par la « Mère » aura lieu dimanche 29 mars, à 10 heures. A cette occasion, Elle recevra les malades dans le temple comme Elle le fait à Jemeppe.

    Journal de Liège et de la province, 25 mars 1914


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  • Visite à Louis Antoine par Connais-toi (Le Messager, 1er juin 1901)

        Nous devons nous borner aujourd'hui à signaler un article remarquable qui vient de paraître dans le journal Connais-toi, du docteur Vindevogel, chaussée de Haecht, 284, à Bruxelles, où il rend compte d'une visite faite par lui à notre frère en croyance, M. Louis Antoine, le médium-guérisseur de Jemeppe-sur-Meuse.
        Remarqué aussi dans la Gazette de Schaerbeek, du 11 mai, un excellent article sur Cagliostro que nous reproduirons prochainement.

    Le Messager, 1er juin 1901


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  • Fronton du temple de Vervins

    Fronton du temple portant la date de sa consécration (caché par un fil électrique) : (28 octobre) 1923

     


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  • Mère lors de la consécration du Temple de Nantes, le 10 novembre 1929 (arch. Soeur Jeanne, Waremme)

    Mère dans les fluides

    La photo serait de Germaine Krull. Elle aurait été prise lors de la consécration du temple de Nantes.

    On la retrouve (retouchée) dans le magazine Vu du 25 septembre 1947


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  • Drapeau de l'Union Spirite de Seraing (Le Messager, 15 oct. 1890)

    CORRESPONDANCE.

        On nous écrit de Seraing :
        Le 28 septembre a eu lieu la réception du drapeau de l'Union Spirite de cette localité.
        A 10 heures, quelques membres de la Commission se sont rendus, pour le recevoir, au pont de Seraing avec la section musicale de la Société. Le président de la Fédération régionale et les membres de la Commission marchant en tête, on s'est dirigé vers le local du Grand Trianon. 200 spirites au moins s'y trouvaient réunis pour la circonstance.
        M. 0. C. Houart, président de l'Union Spirite, présente le drapeau à l'assemblée et fait la description de ses emblèmes : “ Un phare maritime surmonte la hampe, symbolisant la lumière vers laquelle nous marchons. Le drapeau est en velours vert avec ornements en or ; au-dessus se trouve une étoile projetant ses rayons dans lesquels est placé le titre de la Société. Au milieu est le symbole de la fraternité peint en grandeur et couleur naturelles ; l'un des poignets représente la blouse de l'ouvrier et l'autre, avec manchette, représente l'habit bourgeois. Cet emblème est entouré de deux branches de vigne entrelacées, symbole de la dualité humaine : Esprit et matière. En dessous, le mot Seraing et 1875, année de la fondation de la Société. „ L'orateur continue en rappelant les débuts difficiles, les luttes “ que nous avons eu à soutenir contre le sarcasme et le ridicule que nous lançaient des gens intéressés ou inconscients. La persévérance que nous avons néanmoins apportée, nous a permis de nous maintenir et d'arriver au résultat actuel qui nous récompense de nos efforts, par le nombre considérable de nouveaux adhérents à la Société, laquelle se voit dotée aujourd'hui de ce magnifique drapeau. „

    Le Messager, 15 octobre 1890 (source : belgicaperiodicals.be)

        À partir de cette description précise, on peut essayer de restituer à quoi ressemblait le drapeau de cette société spirite qui accompagna plusieurs enterrement, dont celui du fils de Louis et Jeanne Catherine Antoine :

    Drapeau de l'Union Spirite de Seraing (Le Messager, 15 oct. 1890)

        On peut voir d'autres exemples de drapeaux spirites, dans les billets sur un enterrement à Liège et du groupe spirite de Poulseur.


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