• Cassandre, Noël antoiniste, par O. Grojean (in La Nation Belge, 6 janvier 1935)(Belgicapress)

    Dans cet encart publicitaire, trouvé dans La Nation Belge du 6 janvier 1935 (source : Belgicapress),

    on apprend que la revue Cassandre a édité « Noël antoiniste » par O. Grojean.


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  • Statuts du Culte Antoiniste (Moniteur belge)(1922)

    MINISTERE DE LA JUSTICE.

    Fondation d'établissement d'utilité publique.
    « Culte Antoiniste ». – Statuts. – Approbation.

    (1re direction générale, 3e section, n° 10042s.)

     

            ALBERT, Roi des Belges,

          A tous, présents et à venir, SALUT.

        Vu les expéditions des actes passés les 15 janvier et 10 juin 1922, devant le notaire Lapierre, de résidence à Jemeppe-sur-Meuse, par lesquels Mme Collon (Jeanne Catherine) veuve de M. Antoine (Louis Joseph), sans profession, demeurant en la dite commune, déclare fonder un établissement d'utilité publique, sous la dénomination : « Culte Antoiniste », et en soumettre les statuts à Notre approbation ;
        Vu les statuts de cet établissement insérés dans les actes susvisés ;

        Vu le procès-verbal d'expertise, en date du 10 juin 1922, et les pièces de l'instruction d'où il résulte que les temples avec leurs dépendances affectés à la fondation comprennent :

        1e Les immeubles inscrits au cadastre, commune de Jemeppe-sur-Meuse, section A, nos 29212, 29243, 292n3, 292q3, 292r3, 292s3, 29243, 292l3, 292m3, 292s, 292a3, 292j3, 292r3, 292p3 ; commune de Jupille, section A, n° 454t2 ; commune de Jumet, section D, n° 293v53 ; commune de Seraing, section B, n° 507s ; ville de Visé, section A, n° 335t ; commune de Momalle, section A, n 301c et 504k ; commune de Villers-le-Bouillet, section B, n° 1203k ; commune de Forest-lez-Bruxelles, section A, 400k ; commune de Souvret, section B, n° 753n ; ville de Liége, section C, n° 300h ; commune de Herstal, section G, n° 905k ; commune d'Ecaussinnes-d'Enghien, section A, nos 562f, 562g, 562e (ces deux derniers biens en nue propriété) ; commune de Montegnée, section A, partie des nos 55w et 55x ; commune de Bierset, section A, n° 398; ville de Verviers, section A, n° 22v4, et commune de Stembert, section B, n° 164k, d'une contenance totale de 88 ares 77 centiares et d'une valeur globale de de 508,900 francs et les biens meubles évalués à 19.900 francs ;
        2e Deux temples situés en France, l'un à Vichy, rue Bargoin, d'une contenance de 3 ares 60 centiares, l'autre à Tours, rue d'Ambroise, d'une contenance de 3 ares 96 centiares.

        Vu le titre II de la loi du 27 juin 1921 sur les associations sans but lucratif et les établissements d'utilité publique ;

        Sur la proposition de Notre Ministre de la Justice, Nous avons arrêté et arrêtons :

        Article 1er. La fondation susvisée de l'établissement d'utilité publique dénommé : « Culte Antoiniste » est approuvée.

        Art. 2. Les statuts de cet établissement, annexés au présent arrêté, sont approuvés.
        Notre Ministre de la Justice est chargé de l'exécution du présent arrêté.

        Donné à Bruxelles, le 3 octobre 1922.

    ALBERT.

    Par le Roi :
    Le Ministre de la Justice
    F. Masson


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  • Délivrez-nous du mal (Le Petit Marseillais, 8 avril 1936)

    « DELIVREZ-NOUS DU MAL »
    de Robert Vivier (Grasset)

        C'est un roman bien curieux que vient de publier M. Robert Vivier. C'est, en effet, le roman de Louis Antoine, ouvrier mineur des environs de Liége qui, à la fin d'une vie simple et pieuse, fut amené à l'occultisme, l'abandonna, se découvrit des dons de guérisseur, voua son temps et ses forces aux malades. Le spectacle continuel de la souffrance physique l'amena à remettre tout l'univers en question. Avec une simplicité et une ingéniosité inébranlables, il repensa le monde à sa façon. Cet homme presque illettré, après avoir créé une morale, écrivit des livres de métaphysique. Il est mort en 1912 et, aujourd'hui, l'antoinisme a son rite, ses prêtres et, dans de nombreuses villes de France et de Belgique, ses temples.
        M. Robert Vivier, qui est Belge, connaît parfaitement les paysages qu'il décrit, la vie et l'âme des ouvriers de ce pays, aussi les voit-on véritablement vivre et il s'agit bien d'un roman, non point d'une biographie ou d'une histoire romancée. On ne trouvera pas dans Délivrez-nous du mal un exposé historique des faits, encore moins des commentaires, l'auteur s'est appliqué à comprendre et à faire revivre l'aventure d'Antoine, sa vocation étonnante simplement accueillie par lui-même et par les autres. Mais avec un grand souci d'honnêteté, il a pris soin de ne lui attribuer ni un seul acte ni un seul geste qui ne soit en accord avec caractère ou avec les mœurs de son milieu, ou bien que la tradition orale, qui a joué un grand rôle dans la diffusion de l'antoinisme ne ratifie.
        Nous n'avons point à engager une discussion d'idées, mais puisque nous avons à juger un roman, nous devons envisager le point de vue de l'art. Et là, malgré un sujet curieux et plein d'attraits, nous devons faire des réserves. C'est une grande règle valable pour toute œuvre en général d'aborder le sujet au moment où il devient intéressant. M. Robert Vivier nous fait suivre son personnage depuis sa naissance, ne nous fait grâce d'aucun détail et il en a peu de curieux jusqu'à l'âge de sa vocation tardive. L'auteur retrace avec beaucoup d'exactitude un milieu de braves, d'honnêtes, de saintes gens. Est-ce pour satisfaire aux exigences du populisme que l'auteur traite son sujet avec tant de minutie ? En tous cas, ces longs tableaux, ces longues digressions lassent avant la trois-centième page. Nous ne voudrions pas être sévère pour un auteur dont l'œuvre est fort appréciée, mais d'autres peut-être le seront plus que nous et, à la lecture de ce volumineux ouvrage, se rappelleront le vers de Boileau :
                     Qui ne sut se borner...

    Le Petit Marseillais, 8 avril 1936

     

        Je termine la citation de Nicolas Boileau (citation très sévère du journaliste pour cet auteur) : « Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire ».


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  • Culte Antoiniste (Liège, Hors-Château)(image Flickr stephandekamp, 2018)

    Culte Antoiniste (Liège, Hors-Château)

    (image Flickr de stephandekamp, 2018)


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  • Tombe des époux Gony au cimetière des Biens communaux de Seraing

    Vue d'ensemble

    La plaque devant porte l'inscription : À notre mère regrettée Madame Gustave Gony-Plumier 1868-1967 (il s'agit de l'épouse du politique).
    Le médaillon dans la couronne doit représenté la mère de Gustave Gony (enterrement avec funérailles spirites).
    La plaque à droite est en souvenir de leur fille Andrée (1901-1985) avec son mari Nestor Dohogne (1898-1968)

    Tombe des époux Gony au cimetière des Biens communaux de SeraingTombe des époux Gony au cimetière des Biens communaux de SeraingMédaillon représentant une photo de Gustave Gony

    La plaque porte l'inscription : À notre époux et père regretté, Gustave Gony 1870 - 1913


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  • Henri Lormier - Maxime (Le Fraterniste, 1er mars 1934)

        On ne comprendrait pas la douleur pour les uns, la joie pour les autres dans UNE VIE, ce qui serait de la plus grande injustice, s'il n'y avait pas une balance spirituelle qui corrigerait les défauts et les vices d'une humanité ignorante de ses devoirs de solidarité, de fraternité, par une succession de vies.

    Le Fraterniste, 1er mars 1934 (Maxime de Henri Lormier)


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  • Ce que c'est que le culte ''Antoiniste'' (Le Petit Journal, Montréal, 24 avril 1938)(numerique.banq.qc.ca)

    Ce que c'est que le culte "Antoiniste" ?

        L'antoinisme est une étrange religion, qui compte des adeptes en France et, davantage encore, en Belgique. Il naquit en 1906, au cours d'une expérience spirite, au cours de laquelle la révélation fut faite à un ouvrier mineur, le "père Antoine", de la "réincarnation de son fils". Le centre de cette religion est à Jemeppe-sur-Meuse, près de Liége. C'est là, en quelque sorte, la petite Rome du culte antoiniste. Il y a une dizaine d'années, celui-ci groupait 300.000 adeptes, mais depuis quelque temps, il a beaucoup perdu. Quant à Antoine, il est décédé il y a peu d'années, après avoir professé que le mal ni la matière ne sont réels et qu'il suffit de s'en persuader pour être guéri de tous les maux physiques ou spirituels...

    Le Petit Journal, Montréal, 24 avril 1938 (source : numerique.banq.qc.ca)


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  • Allégorie du Libre-arbitre (Développement, p.19-21)

        Supposons que nous soyons deux, animés du même amour nous sommes l'un dans l'autre, des deux nous ne faisons qu'un ; nous partons à la recherche d'une chose qui doit nous faire le bonheur plus grand encore. Nous en sommes certains : impossible que nous soyons trompés, nous sommes dans la vérité puisqu'il n'y a que ce chemin pour arriver. Mais à un moment donné, un embranchement nous apparaît et nous voilà autant indécis que nous étions certains auparavant. Nous sommes embarrassés, mon compagnon veut prendre un chemin et moi l'autre ; tantôt des deux nous ne faisions qu'un et maintenant nous doutons, nous nous contrarions et nous nous divisons. J'élève une pensée vers Dieu, en murmurant je Lui dis : « Mon Dieu, Tu nous as abandonnés, Tu nous as trompés. » Mais une voix se fait entendre en moi : « Je ne suis où vous croyez, voilà pourquoi vous avez douté. Que cherchez-vous ? – Le libre arbitre. – Eh bien ! ne dites plus alors que je vous ai trompé, n'avez-vous pas trouvé ce que vous cherchiez ? » En effet, l'erreur venait de faire son apparition, c'est elle qui nous le donne, car si nous n'avions qu'un chemin à suivre, celui de la vérité, nous serions toujours certains d'y arriver puisqu'il nous serait impossible de nous en dispenser. Le deuxième nous donne la faculté de choisir. Disons alors que l'erreur est aussi utile. Simples et ignorants, dans la réalité nous n'étions pas heureux parce que nous n'aurions su l'apprécier. Mais le doute, l'intelligence qui est le deuxième chemin, nous rend libres en nous dirigeant à travers la matière qui n'est que tribulations, l'erreur d'où nous vient la souffrance ; nous devons passer par le mal pour comprendre le bien.

    Développement de l’Enseignement du Père, L'intelligence humaine, comparée à L'instinct animal, p.19-21


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  •     Adolphe Joseph Servais, né à Naninne (province de Namur) le 28 janvier 1838, était un médium et spirite célèbre dans les environs de Seraing. Il fit partie du premier groupe spirite liégeois et un des membres fondateurs de la Société Spiritualiste de Seraing. Il était également "religieux et libre penseur dans le sens le plus élevé du mot, puisque tout en affirmant les convictions religieuses qu'il avit librement acquises, il tenait à garder toute l'indépendance de sa pensée" précise son frère en croyance Jouffreau lors de son discours funéraire. Il était négociant de métier et habitait rue du Bac, à Seraing. Il était marié à Isabelle Joseph Adèle Comblet.
        Il meurt à son domicile, à Seraing le 15 juillet 1885, à l'âge de 47 ans et "ses dernières années n'ont été qu'un long et douloureux martyre." Ce sont ses voisins qui déclarèrent son décès en mairie.

    Adolphe Servais, acte de décès 15 juillet 1885

    Acte de décès du 15 juillet 1885

    Nécrologie Adolphe Servais #1 (Le Messager, 1er août 1885)Nécrologie Adolphe Servais #2 (Le Messager, 1er août 1885)

     

     

    Nécrologie pour Adolphe Servais dans Le Messager, 1er août 1885 (cliquez pour agrandir)


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  • STEMBERT - Culte Antoiniste

    Fronton du temple portant la date de sa consécration : (10 septembre) 1911
    Consacré par le Père


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  • Source du Père, à Seraing (FaceBook Michel Roba, 2018)

    Source du Père, à Seraing (FaceBook Michel Roba, 2018)


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  • Soeur Edmonde devant la porte du Temple de Quessy (arch. du Temple de Tergnier)

    Soeur Edmonde devant la porte du Temple de Quessy (arch. du Temple de Tergnier)(détail)

    Sœur Edmonde devant la porte du Temple de Quessy
    (archives du Temple de Tergnier mises en ligne par l'Abbé Olivier sur la page FaceBook du Temple Gallican)


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  • Propagande Spirite (Le Messager, 1er octobre 1889)Tombe des époux Houart-Daloze - vue d'ensemble

     

     

     

    Tombe des époux Houart-Daloze - vue d'ensemble (Cimetière de Seraing, Biens communaux)

     

    PROPAGANDE SPIRITE

        Les nombreux adeptes de notre saine philosophie qui ont assisté aux funérailles de notre sœur en croyance, Mme Saive, ont pu admirer au cimetière de Seraing deux tombes portant des inscriptions spirites.
        L'un de ces monuments funéraires est remarquable par son travail artistique. Sur une surface de six mètres carrés deux blocs de granit superposés en pente douce recouvrent un caveau spacieux.
        Tout en haut repose un petit cercueil en pierre sculptée portant le Triomphe de la vie sur la mort, représenté par une élégante statuette d'enfant en marbre blanc, de grandeur naturelle. Elle tient d'une main un flambeau (la lumière), de l'autre une couronne d'immortelles.
        Sur le long côté du petit cercueil se trouve gravé en lettres dorées :

    Naître, mourir, renaître encore et progresser sans
    cesse.                       ALLAN KARDEC.

        Sur le granit sont aussi gravés ces mots :

    Vers Dieu par le Progrès et la Charité.

        Plus bas en relief, grandeur naturelle, le beau dessin sculpté (le cep de Vigne) qui se trouve à la page XLI du Livre des Esprits (1), et ensuite :

    Sépulture de la famille
    O. C. HOUART.

    (1) « Tu mettras en tête du livre le cep de vigne que nous t'avons dessiné parce qu'il est l'emblème du travail du Créateur, tous les principes matériels qui peuvent le mieux représenter le corps et l'esprit s'y trouvent réunis : le corps c'est le cep ; l'esprit c'est la liqueur ; l'âme ou l'esprit uni à la matière, c'est le grain. L'homme quintessencie l'esprit par le travail et tu sais que ce n'est que par le travail du corps que l'esprit acquiert des connaissances. »  (Livre des Esprits, page XLII.)

    Le Messager, 1er octobre 1889

    Tombe des époux Houart-DalozeTombe des époux Houart-Daloze - détail L'inscription de la citation d'Allan Kardec est maintenant presque illisible. La statuette dont parle l'article a quant à elle complètement disparu.


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  • Origine du cep de vigne des Vignerons du Seigneur

     

    1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
    2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. (Jean - chapitre 15)

    " Tu mettras en tête du livre le cep de vigne que nous t'avons dessiné, parce qu'il est l'emblème du travail du Créateur ; tous les principes matériels qui peuvent le mieux représenter le corps et l'esprit s'y trouvent réunis : le corps, c'est le cep ; l'esprit, c'est la liqueur ; l'âme, ou l'esprit unis à la matière, c'est le grain. L'homme quintessencie l'esprit par le travail, et tu sais que ce n'est que par le travail du corps que l'esprit acquiert des connaissances." (Allan Kardec, Le Livre des Esprits - Prolégomènes)


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  • Édouard Saby - Le vrai courage (p.100)

        Le vrai courage consiste à envisager tous les périls, et à les mépriser quand ils deviennent nécessaires.

    Édouard Saby, Fin et résurrection d'un monde, p.100


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  • Religions et Fakirs (L'Aurore,, 27 août 1925)(belgicapress.be)

    RELIGIONS ET FAKIRS

        Quant au miracle, si c'est une déroga-
    tion aux lois naturelles, on ne sait ce que
    c'est, car personne ne connaît les lois de la
    nature. Non seulement un philosophe n'a
    jamais vu de miracle, mais il est incapable
    d'en jamais voir.
    ANATOLE FRANCE.

        Bien des choses ont amusé ma philosophie ces temps derniers. C'est d'abord le Comte d'Elbée et sa femme, ces deux jeunes époux, qui après deux ans de mariage s'en sont allés, chacun de leur côté, vers le cloître. Ces pleutres ont peur de la vie et désertent leur devoir social.
        Si je n'étais déterministe et par conséquent enclin à l'excuse et à la bienveillance, je les qualifierais purement et simplement de lâches. Je ne m'attarderai pas à vous montrer ce que leur geste a d'irrationnel et d'anti-biologique ; cela saute aux yeux. En voilà qui vont appliquer le « Croissez et multipliez » des Ecritures à leur manière, avec la bénédiction du Pape par-dessus le marché : C'est du bon vaudeville.
        Je serais tenté également de vous commenter l'Inauguration du Temple antoiniste de Schaerbeek.
        Cette cérémonie a donné lieu (voir « L'Etoile » du 3 août 1925) à des scènes de pithiatisme et d'hystérie collective au cours desquelles, une « Sœur » s'est pavé une attaque d'extase à la manière de Thérèse d'Avilla.
        Quel affreux mécréant l'on fait, tout de même, en apportant à l'analyse des faits psychiques et psycho-pathologiques quotidiens la méthode objective des sciences naturelles !!!
        Il apparaît ici une fois de plus que tous les grands dévôts, tous les mystiques, tous les assoiffés d'idéal quelle que soit la religion à laquelle ils appartiennent sont bien comme l'affirmait encore tout dernièrement Rogues de Fursac des psychopathes, des « piqués », pour employer l'expression irrévérencieuse de Courteline.
        Tous présentent les mêmes symptômes morbides et je me refuse à faire une différence entre Apollonius de Tiane et François d'Assise. Tous deux sont des théomégalomanes, des malades de l'Esprit sans plus.
        S'il advenait aujourd'hui à quelqu'un de se promener par la ville en proclamant qu'il est le Messie, il se ferait immédiatement arrêter et conduire au « violon » en attendant sa collocation dans une maison de santé.
        C'est que le XX Siècle en effet ne croit plus aux prophètes. Ceux-ci tonnent à présent dans les asiles et quand ils sont trop véhéments on les envoie à la douche.
        Mais j'ai bien mieux que le Comte d'Elbée et le Temple du père Antoine. Je veux vous entretenir des Fakirs.
        Je parlerai ici, non des Fakirs musulmans, mais, des Fakirs brahmanes, sectateur de Brahma, Vichnou et Siva, la trinité hindoue.

    […]

    L'Aurore, 27 août 1925 (source : belgicapress.be)


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  • R. G. Pabin - Métamorphoses de l'esprit et médiumnité (1966)

    Auteur : R. G. Pabin (pseud.) ; avec le concours de Mme Rose Stoler (médium)
    Titre :  Métamorphoses de l'esprit et médiumnité
    Éditions N. Bussière, Paris, 1966 (108 pages)

        Le livre se termine sur LE BIEN ET LE MAL / LA PUISSANCE DE LA PRIÈRE, et on y lit ceci :


        Le bien, dans la pensée de chacun, est l'acte qui paraît plein de bonté envers ses semblables ; c'est aussi ce que la morale prescrit de faire.
        Le mal est ce qui est contraire à la morale, c'est-à-dire au bien ; c'est donc un acte qui détermine une mauvaise action portant préjudice à autrui. (Définitions du dictionnaire.)
        D'après la doctrine Antoiniste, le mal et le bien n'existent pas ! Ce ne sont que des termes de comparaison.
        Cette révélation, basée sur les différents degrés d'évolution des âmes, vient démontrer et affirmer la nécessité des épreuves terrestres indispensables à l'amélioration de l'esprit.
        (Les pensées sont des fluides bons ou mauvais ; il y a autant de fluides que de pensées ;) il en découle que les prières formulées par les âmes pures ont une action bénéfique sur ceux pour lesquels elles sont formulées ; c'est aussi une récompense pour soi-même.
        Le spiritisme qui est une science éprouvée vient à l'appui de ce qui précède.


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  • Nécrologie Mme veuve Gony #1 (Le Messager, 1er février 1892)

    Nécrologie Mme veuve Gony #2 (Le Messager, 1er février 1892)

    Nécrologie

        Mercredi, 13 janvier, a eu lieu, à 3 heures, à Jemeppe, l'enterrement civil de Mme veuve Gony, avec le concours de la Fédération spirite régionale de Liége.
        Une foule d'amis et connaissances de la famille lui ont témoigné leurs sympathies en assistant aux funérailles.
        Au cimetière, deux discours spirites ont été prononcés, l'un par M. Houart, l'autre par M. Paulsen.
        Voici le discours de M. Houart :

                 Mesdames, Messieurs,
       
    Au nom des amis de la famille de Mme Gony, je viens rendre ici un légitime hommage à la mémoire d'une bonne et courageuse mère de famille, d'une femme de cœur et d'esprit que chacun de nous regrette.
        Mme Gony est morte en libre-penseuse, bien qu'ayant été élevée dans les mystères de la foi romaine ; elle s'est éteinte sans vouloir user des prétendus secours de la religion, parce qu'elle avait cessé de subordonner sa raison à des enseignements qui en sont la négation, parce que son intelligence et sa conscience, affranchies de ces enseignements dogmatiques, s'élevaient au-dessus de cette foi aveugle qui paralyse le jugement à ce point que les victimes de cette foi, c'est à dire les pauvres fanatiques, en arrivent à perdre l'exacte notion du bien et du mal; Mme Gony a su s'élever au-dessus de cette foi misérable qui atrophie l'intelligence et stérilise les sentiments ; cette femme de bon sens a compris sans doute qu'il n'appartient à personne, qu'il n'est au pouvoir d'aucun, fut-il pape ou roi, de s'interposer entre Dieu et les hommes, que le plus digne entre tous est le plus vertueux et que l'élévation morale seule est la marque de dignité qui rapproche de la Divinité.
        Mme Gony était également une femme de cœur ; elle a été une épouse vertueuse et dévouée, une mère affectionnant les siens avec toute la tendresse désirable.
        Et de cette intelligence émancipée, de ce grand cœur, de cette affection tendre, il ne resterait rien, selon le théories matérialistes, rien que le souvenir ? Après une vie d'épreuves, de tribulations, de misères de tous genres, il n'y aurait que le néant, où chacun viendrait échouer, les bons comme les mauvais, et où viendraient se confondre le bien et le mal ? Franchement, s'il en était ainsi, ce ne serait guère la peine de naître pour la plupart et, pour beaucoup d'autres, il serait assurément préférable de ne pas venir. Mais heureusement il est une philosophie nouvelle, le spiritualisme expérimental, qui nous apprend la raison d'être de toute chose et qui, en révélant notre origine, nous explique le but de l'existence, nous indique l'avenir, la destinée heureuse pour laquelle nous sommes créés. C'est la consolation des malheureux, l'appui des faibles, le soutien des affligés ; c'est l'espérance apportant les forces et le courage nécessaires pour surmonter les difficultés de la vie et supporter patiemment les épreuves qu'elle rencontre ; c'est enfin la science occulte démontrant les progrès et les destinées de l'âme, par la pluralité des existences et sa vie heureuse en des mondes où le mal a complètement disparu des mœurs de leurs habitants.
        Ce sont là d'ailleurs les seules données conformes à la raison, les seules qui apportent quelques lumières à l'humanité égarée, perdue dans l'obscurité des erreurs, et qui donnent une solution rationnelle au problème de l'existence.
        Pour nous, spirites, Mme Gony n'est pas entièrement anéantie : son corps matériel nous est ravi, il rentre dans l'élément universel, mais son âme est là, immortelle, aussi sensible aux marques d'affection qu'auparavant, entourant ceux qui lui sont chers de ses effluves bienfaisantes.
        Nous dirons donc un éternel adieu à son corps, mais à son âme nous disons : au revoir dans un monde meilleur.

    Le Messager, 1er février 1892


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  • L'antoinisme continue (L'Heure belge, 14 mai 1916)

    L'ANTOINISME CONTINUE

        Nous venons d'avoir un enterrement antoiniste. La mort de la personne affiliée à la secte de Jemeppe a provoqué une descente du parquet et une autopsie à la morgue de la Buissière. Le bruit s'était répandu en effet que les soins d'un médecin avaient été refusés par la moribonde, scrupuleuse observatrice des lois de la secte qui interdisent, paraît-il, d'avoir recours à la Faculté en cas de maladie. L'autopsie a démontré que la défunte est morte de mort naturelle.

    L'Heure belge, 14 mai 1916

        Cet article est un résumé d’un article du journal La Belgique qui situe l’enterrement à Huy.


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  • Georges Linze - Le Prophète influencé (La Wallonie, 21 janvier 1929)(Belgicapress)REVUES ET LIVRES

        « LE PROPHETE INFLUENCE », par Georges Linze. On connait le style do Georges Linze plastique, dépourvu de musicalité mais riche de tons, volontairement, chirurgicalement amputé de transitions. Ces particularités le rendent communément presque illisible. Mais toute nouvelle valeur commence par étonner. Bientôt, on s'apprivoise. Alors on discerne le sens un peu bouleversé de la pensée que portent des images saturées de lyrisme. La poésie moderne quelle que soit sa formule mêle l'auditif au visuel, au tactile, à l'abstrait ; elle se propose en métaphores ou en altérations qui contiennent ou qui résolvent en un produit nouveau (comme une nombreuse combinaison chimique) tous les éléments culturels, intelligents et instinctifs que le déclic d'un instant lyrique a fait coïncider. Par ce caractère, Georges Linze est bien de nos temps nouveaux. Il n'est pas seul. Mais il demeure à part, quand même, par sa manière de transmuer sa métaphysique passionnée en spectacles concrets. Il fait penser à ce cabbaliste qui récoltait dans des carafes la lumière du soleil pour en tirer des salamandres ! Mais ce qui règne sur ce livre-ci, c'est la suggestion. Et le désordre. Linze dira : « C'est mon ordre, à moi ! Oui ; mais il écrit pour les autres.

                                               M. M.

    La Wallonie, 21 janvier 1929 (source : Belgicapress)


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