• temple de Stembert, campagne de Bronde

    Illustration : Stembert - Vue de la vallée de la Vesdre (kikirpa)

        Déjà de son vivant le Père avait consacré un petit temple à Stembert, dans la campagne entourant la ville lainière, alors prospère, de Verviers. En fait un fermier dont le bétail était malade avait consulté le guérisseur et le cheptel avait été guéri. Il avait fait alors bâtir un modeste lieu de culte au milieu des pâturages.

    Jacques Cécius, Une religion de guérison : l'Antoinisme, p.36


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  •     En unissant son corps à l'action élémentaire, l'homme peut arriver à s'unir à la lumière par son INTERIEUR.

    Honoré de Balzac, Louis Lambert


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  • Père Antoine
    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


    Le Père Antoine (né à Mons-Crotteux, Belgique, le 7 juin 1846 et mort à Jemeppe-sur-Meuse, Belgique, le 25 juin 1912) est un guérisseur et le fondateur de l'Antoinisme.


    Sommaire
        * 1 Biographie
        * 2 Période spirite
        * 3 Nouveau Spiritualisme
        * 4 L’Antoinisme
        * 5 Œuvres principales
        * 6 Bibliographie

    Biographie
    Louis Joseph Antoine, également nommé le Père, ou le Père Antoine, est né à Mons-Crotteux, dans la province de Liège (Belgique), le 7 juin 1846. A 12 ans, il devient mineur afin de gagner sa vie. Après deux ans, il travaille en tant qu’ouvrier métallurgiste. Il épouse Jeanne Collon (dite la Mère, ou la Mère Antoine) le 15 avril 1873, puis le couple va s’installer en Allemagne. La même année naît le fils unique des Antoine, Louis Martin Joseph. Après un séjour près de Varsovie, la famille revient définitivement en Belgique (1884). Avec l’argent accumulé grâce au travail, les Antoine font bâtir une vingtaine de maisons ouvrières qu’ils louent, à Jemeppe-sur-Meuse. Louis Antoine continue d’exercer diverses activités.

    Période spirite
    A la même période, il découvre le spiritisme, dont il devient un adepte. En 1893, année de la mort prématurée de son fils (phlébite suite à un accident), Louis Antoine et ses amis spirites fondent à Jemeppe-sur-Meuse la Société Spirite des Vignerons du Seigneur. Cette société éditera deux ouvrages : le « Petit catéchisme spirite » destiné tant aux enfants qu’aux personnes découvrant le spiritisme, et « Le Devoir », constitué d’extraits du Recueil de Prières Spirites et de L’Evangile selon le Spiritisme, deux ouvrages d’Allan Kardec. Le local des Vignerons du Seigneur est inauguré le 25 décembre 1900. A partir de ce moment, Louis Antoine se consacre entièrement à la propagande pour le spiritisme, ainsi qu’à sa mission de guérisseur. Dès 1901, il reçoit en moyenne 100 malades par jour, qu’il soigne par le magnétisme et par la prière. Au début, il recommande également des tisanes et des médicaments, mais il en est empêché suite à un procès pour pratique illégale de la médecine. En 1905, les Vignerons du Seigneur publient « L’Enseignement d’Antoine le Guérisseur ». Quelques mois plus tard cependant, Louis Antoine fait brûler les exemplaires non encore distribués de ce livre, s’étant aperçu que son progrès moral ne correspondait plus à ce qu’il venait de faire éditer. Au même moment, il fait construire un temple sur le lieu où était érigée la salle de réunion des Vignerons du Seigneur. Il cesse de propager la doctrine spirite. Parallèlement, sa renommée de guérisseur s’étend à tel point que près de 400 malades viennent le visiter chaque jour.

    Nouveau Spiritualisme
    En 1906, Le Père Antoine fonde le Nouveau Spiritualisme. Un nouveau procès pour exercice illégal de la médecine débouche sur un non-lieu, car c’est l’âme qu’il soigne bien plus que le corps (pour lui, les plaies du corps ne sont que la conséquence des plaies de l’âme). A partir de 1906 également, tous les dimanche matins durant trois ans, il expose sa Révélation et répond aux questions des personnes présentes. A partir de 1909, il ne donne plus d’enseignement public, mais se retire dans la solitude durant six mois pour rédiger la première version du « Couronnement de l’Oeuvre Révélée ». Dès la fin de sa retraite, il recommence à soigner les malades, en recevant parfois jusqu’à 1200 en une journée.

    L’Antoinisme
    Son pouvoir de guérisseur s’étant beaucoup amplifié, il peut dès le 28 mars 1910 guérir collectivement depuis une tribune les malades réunis en assemblée dans le temple. On parlera désormais d’Opération Générale. La foi seule en lui suffit à présent pour guérir les malades. Le 15 août 1910, le Père Antoine consacre le Temple de Jemeppe-sur-Meuse à la religion qu’on appellera désormais le « Culte Antoiniste ». Il consacrera également un deuxième Temple, celui de Stembert, près de Verviers (Province de Liège), en 1911. Afin de rendre plus accessible son enseignement, il écrit le « Développement de l’Enseignement », pendant une période de plus de six mois, durant laquelle il travaille à son texte quasiment en continu, tout en continuant de procéder à l’Opération Générale. Epuisé par ce travail, il décède, ou suivant le vocabulaire antoiniste se désincarne, le 25 juin 1912 d’une crise d’apoplexie. Il est enterré au cimetière de Jemeppe-sur-Meuse, le 30 juin 1912, suivi par une foule de 10000 personnes.

    Œuvres principales
    La dernière version de ses œuvres principales forme le canon de l’Antoinisme, en vente dans les Temples. Il s’agit de trois ouvrages, en deux tomes :
    - Révélation par le Père Antoine (1ère partie du tome 1)
    - Le Couronnement de l’Oeuvre Révélée (2ème partie du tome 1)
    - Développement de l’Enseignement du Père (tome 2).

    Bibliographie
    - Robert Vivier, Délivrez-nous du mal – Antoine le Guérisseur (Editions Grasset, Paris), belle et vivante biographie romancée du Père Antoine (1ère édition en 1936), très exacte de surcroît, car se basant sur le récit de ses proches adeptes. Ce roman a été réédité en 2006.
    - Jean-Marc Boffy, Historique du Culte Antoiniste (édité par le Culte Antoiniste, Jemeppe-sur-Meuse). Cette brochure rassemble des données historiques sur la vie du Père Antoine, et sur l’histoire du Culte Antoiniste en général.


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  •     L'expérience immédiate de la vie résout les problèmes qui déconcertent le plus l'intelligence pure.

    W.James, La volonté de croire


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  •     Voilà une expréssion qui peut faire comprendre le chapitre de l'Enseignement concernant la nourriture : "Avoir les yeux plus que le ventre".

        Je vous laisse deviner ce qui ressort de l'intelligence et ce qui ressort de la conscience.


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  •     Frère Nihoul eut l'idée de ce bulletin d'information mensuel pour les antoinistes, éloignés de Jemeppe mais aussi les personnes désirant restés en contact avec l'Enseignement du Père sans pour autant se rendre au temple.
        Il fut lancer en septembre 1911 et compte 11 numéros du temps du Père, et on y lit des choses similaires à ce qu'on trouve dans le Développement (Il contient la plupart des articles que le Père ANTOINE avait publiés lui-même dans l’UNITIF, ensuite sept révélations inédites sur les lois, l’amour, le bien et le mal et la reprise d’un long passage extrait de la REVELATION même (L’ARBRE DE LA SCIENCE DE LA VUE DU MAL) - source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/3987684/lenseignement-antoiniste-quel-statut-).
        Ensuite, il décrivit les activités des groupes qui se constitués ainsi que les conseils de Mère, jusqu'en 1914, date d'arrêt de publication.
        Le mot unitif a pour sens : unité de l'ensemble des antoinistes.

    Pour les  principales traditions religieuses, la vie terrestre est un voyage spirituel, une quête spirituelle de la DIVINITE. Le but ultime est de retrouver DIEU.Dans les textes fondateurs des religions, y compris donc dans l’ENSEIGNEMENT Antoiniste, expriment en définitive  une conscience permanente de l'unité avec Dieu. C’est au fond l’enseignement de tous les prophètes exprimés de façon différentes.C’est ce qui explique le titre du bulletin d’information et d’éducation publié par le Culte Antoiniste à ses débuts : « L’UNITIf »La définition du mot « UNITIF » est «  qui unit en DIEU ». La vie unitive est la vie «  en union avec DIEU ».

    source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/5174882/lunitif-la-vie-unitive

        Il porte en couverture diverses phrases.

    Cf. l'article du glossaire pour le sens commun du mot "Unitif".


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  •     Toute personne qui, au nom d'un seul Dieu, brandit un seul livre, qui renferme une seule vérité, est potentiellement un assassin.

    Jean-François Kahn, Dieu est-il criminel ?, p.59
    Marianne - 12 au 18 novembre 2001


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  •     Mon fils jouait à ne pas être dupe du jeu social : ce qui, exactement, fait partie du jeu social. Je m'y connaissais : se donner l'air de prendre ses distances vis-à-vis de ce qu'on est et de ce qu'on fait facilite beaucoup les rapports avec ce qu'on est et avec ce qu'on fait.

    Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, p.80
    Folio n°1048, Paris, 2008 (1975 pour l'édition originale)


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  •     "La conscience est la présence de Dieu dans l'homme."

    Swedenborg, Arcana Coelesta


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  • La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales (p.107)

     

     

     

     

        Tout ce qui existe dans l'univers a toujours existé et rien n'y est changé. Pour tout savoir, il suffit à l'homme de s'élever moralement ; il touche à des fluides de plus en plus éthérés qui donnent la connaissance de la loi morale, nouvelle pour lui et pourtant aussi vieille que le monde puisque elle est dans la conscience, coéternelle à l'esprit qui n'évolue que par elle. Elle est la vérité, elle est la lumière : le reste n'est que de l'imagination et ténèbres.

    La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales, p.107


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  •     Ne vous trompez-vous pas en disant que j'ai lancé des brochures dans le monde ? Regardez les livres qui ont paru avec la mention d'Antoine le Guérisseur ou le Généreux, ils portent la signature des personnes qui ont recueilli tout mon enseignement, nous ne diront pas mes idées, mais bien la révélation qu'elles ont sténographiée dans le temple, qui démontre la réalité, les lois et leur raison d'être qui est la cause de toute chose. Voyant le désir de ces personnes de la répandre, j'avoue leur avoir prêté mon concours. J'en ai été vraiment heureux. Mais quant à le faire moi-même, il n'en est pas ainsi car je l'aurais certainement dénaturée ; il n'est pas bien difficile de le comprendre, l'intelligence en est seule compétente, mais n'ignorons pas que répandre la vérité ce n'est pas la propager ; je l'ai révélé : La vérité ne se propage jamais par elle-même, l'erreur seule de nos semblables voulant la déprécier, la met en relief, la sanctionne au lieu de l'anéantir et la propage dans la mesure où ils cherchent à la renverser. Ne redoutons pas la critique, ne ripostons pas à nos adversaires, ce serait leur donner raison, faire nous-mêmes de la vérité, l'erreur. Voilà où, mon cher Mr. M., la foi n'est pas bien interprétée parce qu'il faut en être pénétré pour la comprendre et celui qui la possède l'ignore ;lui parlez-vous de vertu, il en raisonnera avec vous sans savoir qu'il l'a acquise parce qu'elle recouvre son naturel, ce n'est pas la vertu qui vient en nous, c'est nous qui rentrons en elle.
    source : L'Unitif numéro 3, pp.13-14

        Donc la propagation est dû aux adeptes, c'est ce qui explique aussi la présence de majuscule tant pour le Père, que pour les pronoms s'en rapportant ou pour Mère, etc.
        D'ailleurs la biographie et le dernier chapitre que l'on trouve dans l'Enseignement, écris avec cette marque de déférence, sont les premiers articles de l'Unitif, donc du aux adeptes.


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  •     Dans Pierre Debouxhtay, on apprend qu'une première maison de lecture existait à Momalle en septembre 1912. Lecture de l'enseignement du Père le dimanche à 2 h 1/2, chez Jules Halleux :

    Le groupe de Momalle, comment je suis arrivé à apprécier l'Enseignement

    Unitif de 1914


        L'Unitif numéro 3 nous compte l'origine du groupe de Momalle : Comment je suis arrivé à apprécier l'Enseignement.

        L'an 1889 je commençai à subir de grandes souffrances : je suffoquais car j'étais atteint d'asthme. Je frappai à bien des portes dans l'espoir de trouver ma guérison mais en vain. Je fus condamné par la science et toutes les personnes qui me connaissaient croyaient bien que je ne pourrais en réchapper. Aigri par la souffrance, je maltraitais et torturais ma femme malgré les soins qu'elle me prodiguait. Elle et moi devenus neurasthéniques, nous formions la plus malheureuse famille qui se pût voir. Ah ! mes frères, dans quel abîme peut tomber notre pauvre humanité !
        On m'avait déjà parlé de notre Père, mais je n'y croyais pas, je L'aurais plutôt blâmé ; ma croyance me faisait douter de Lui, imaginer que son Enseignement était l'oeuvre d'un démon. Cependant l'an 1905, le premier dimanche d'octobre, je m'en souviens comme si la chose datait d'hier, la pensé de Le consulter surgit en moi avec une telle force que je m'empressai d'aller à Jemeppe. Comme Il n'opérait pas le dimanche, je demandai à pouvoir assister à l'instruction qu'Il donnait. Accueilli comme un frère dans ce milieu, je bus les saintes paroles de notre Père sur l'amour et la solidarité. Quand je rentrai chez moi, je trouvai ma femme dans la plus vive impatience de connaître le résultat de mon voyage. Je lui racontai tout ce que j'avais vu et entendu, elle de son côté ne se lassait pas de me questionner ; nous étions si heureux que nous oubliions le petit repas qu'elle avait préparé pour mon retour. Nous prolongeâmes notre entretien bien tard dans la soirée. Mais au moment de me coucher, je ne sais pourquoi, le doute que m'avait suggéré si longtemps ma croyance resurgit et je redevins très malheureux. Alors je me recueillis bien sincèrement comme j'avais vu faire notre Père avant de commencer l'instruction et suppliai Dieu de me montrer pendant le repos du corps le chemin qui conduit à Lui. Je n'oublierai jamais cette nuit car j'entendis mille voix qui me disaient : "Suivez le chemin que vient de vous indiquer votre guide sur la terre, c'est celui du travail moral suscitant l'égalité et la vraie fraternité, il est le seul qui vous ramène à moi." Ah ! tous mes doutes s'évanouirent dans cet instant, j'eus la certitude que nous sommes tous frères, enfants d'un même Père.
        Voilà comment j'en vins à l'Enseignement. En le pratiquant j'ai compris que les plaies du corps sont la conséquence des plaies de l'âme. J'apprends de jour en jour à mieux me connaître et je m'efforce d'être aussi bon, aussi compatissant que je l'était peu autrefois tout en croyant le contraire. Tout mon bonheur est de raisonner l'épreuve à ceux qui souffrent et gémissent sans savoir pourquoi et qui se désespèrent comme je le faisais auparavant ; je les opère au nom de Celui qui m'a guéri, Le priant de les entourer du même fluide éthéré dont Il m'a entouré et de les amener également à la morale.
        Nous avons fondé un groupe pour y lire la Révélation nouvelle. Nous nous réunissons tous les dimanches à six heures chez Monsieur Emile Heyne et beaucoup de personnes viennent se réconforter à cette source d'amour pur. C'est ainsi, mes frères que j'ai pris l'Enseignement pour guide et que je tâche à l'exemple de notre Père d'effacer cette maudite vue du mal qui m'a fait tant souffrir, j'espère que je parviendrai un jour à rentrer comme Lui dans l'unité de l'ensemble au sein de Dieu.
                                                    J.[ules] H.[alleux]

    source : L'Unitif, numéro 3, pp.14-16


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  •  Le chat de Schröedinger est une expérience de pensée présentée par E. Schröedinger pour mettre en évidence ce qu’il pensait être un paradoxe de la mécanique quantique.

    Schröedinger imagine un chat enfermé dans une boite fermée ; dans cette boite, une ampoule de cyanure peut être brisée par un dispositif déclenché par un élément radiocatif ayant 50% de chance de se désintégré durant l’expérience. L’expérimentateur ne peut pas observer dans la boite (où se trouve le chat). A la fin de l’expérience, le chat a donc 50% de chance d’être mort (ou pas)... Mais il est impossible de déterminer exactement si le chat est mort ou vivant sans ouvrir la boite.

    En général, on dit que le chat est mort et vivant tant que l’observation n’a pas été faite ; c’est le paradoxe que Schrodinger a soulevé : un chat ne peut être à la fois vivant et mort. Ce paradoxe a été initialement présenté par Schrodinger pour montrer que la mécanique quantique devait encore être complétée, mais depuis il est repris comme un exemple classique des résultats étonnants que peut donner la mécanique quantique.

    source : http://www.paris-philo.com/article-3785132.html


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  • graphique : Proportion de temple par rapport à la superficie du pays.

     

        Selon le sociologue Rodney Stark, la Science chrétienne atteint son apogée en 1936 avec 2 048 adhérents par million d’Américains d’après ses estimations. Ensuite, le nombre d’adeptes de la Science chrétienne ne cesse de baisser aux États-Unis pour atteindre, toujours selon lui, 427 adhérents par million d’Américains en 1990. Pour le sociologue, il faut y voir la conséquence « d’une fertilité inadéquate, d’une socialisation sans effet (...), d’un déclin de l’efficacité relative de son effet placebo [par rapport aux progrès de la médecine moderne] et des opportunités bien plus grandes d’occupation pour les femmes [dans la société d’aujourd’hui] ».

        Ce qui est vrai pour la Science Chrétienne, peut aussi l'être dans l'antoinisme. Je passe sur la "fertilité inadéquate et la socialisation sans effet" qui sont des notions incompréhensibles pour qui n'a pas le livre du sociologue en main. J'en comprends que la population ne peut en général pas comprendre et continuer l’œuvre de Baker-Eddy, et que sa doctrine n'est pas assez puissante pour faire front pour s'intégrer dans le paysage de la société, face aux autres églises. Mais il faudrait lire Rodney Stark pour comprendre plus loin.
        Comme le dit Anne-Cécile Bégot "La science chrétienne et l’antoinisme ont, à leur création, fait de la guérison une pratique centrale de leur culte. Or, en dépit de la place importante accordée à la santé dans les sociétés contemporaines, ces groupes, qui font toujours partie du paysage religieux français, sont actuellement sur le déclin. Leur histoire interne, examinée sous l’angle du prophétisme, et leurs rapport à la société globale constituent les principaux éléments permettant de comprendre ce phénomène." (source : http://www.gilles-arnaud-sphere.com/?p=2070)
        Par contre, le fait que la médecine est plus efficace peut faire penser que beaucoup d'antoinistes voulait d'abords soulager leur douleur, et quand cela réussissait, adhéraient au mouvement. La pratique d'un culte baisse de jours en jours, "la démarche est aujourd’hui davantage personnalisée, basée sur les relations. L’investissement est souvent plus humain qu’à proprement parler religieux" (source : http://www.uclouvain.be/10038.html).
        Quant aux "opportunités bien plus grandes d’occupation pour les femmes", cela peut expliquer aussi la baisse du nombre de personne.

        J'ajouterai également que le fait d'avoir cataloguée l'antoinisme comme secte (ce que l'on retrouve toujours dans une liste copié et recopié sur le web) a fait beaucoup perdre de nouvelle personne qui préfèrent se tourner vers autres choses, et perdre ainsi l'occasion de vivre un "mode de vie autre" comme le disait la desservante de Jemeppe interrogeaient pour la nouvelle édition de Délivrez-nous du Mal, de Robert Vivier. Ce "mode de vie autre" étant en total inadéquation avec la société de consommation que l'on prône à longueur de publicité partout où nous nous trouvons a d'autant plus de mal à se faire une place, que la spiritualité autre que catholique est combattue de façon virulente.

        Le fait que les temples belges soient "vides" comparé à ceux de France est du au nombre de temple par rapport à la superficie du pays.


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  •     La rancune est remontée lentement, très lentement ; inexorable ; un degré après l'autre à chaque peine, à chaque échec ; je ne savais pas encore qu'il y a pas de coupable et qu'il faut être d'eux pour réussir un crime.

    Frédéric Mitterrand, La mauvaise vie, p.87-88
    Robert Laffont, Paris, 2005

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    It Takes Two To Tango ( when two people have a conflict, both people are at fault ... )

    Pearl Bailey chante...

    Takes two to tango two to tango
    Two to really get the feeling of romance
    Let's do the tango do the tango do the dance of love

    You can sail on a ship by yourself
    Take a nap or nip by yourself
    You can get into debt on your own
    There are lots of things that you can do alone

    But it takes two to tango two to tango
    Two to really get the feeling of romance
    Let's do the tango do the tango do the dance of love


    I mean to tell takes two to tango two to tango
    Two to really get the feeling of romance
    Let's do the tango do the tango do the dance of love

    You can croon to the moon by yourself
    Well you can laugh like a loon by yourself
    Spend a lot go to pot on your own
    There are a lot of things that you can do alone

    But takes two to tango two to tango
    Two to really get the feeling of romance
    Let's do the tango do the tango do the dance of love

    One more times
    It takes two to tango two to tango
    Two to really get the feeling of romance
    Let's do the tango do the tango do the dance of love
    It takes two takes two
    Darling it always takes two
    When I'm with you


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  • source : LIFE


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  • A chacun son totem


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  •    L'état de santé est un état de non-sensation, voire de non-réalité. Dès qu'on cesse de souffrir, on cesse d'exister.

            E.M. Cioran, Ebauches de vertige
            Folio - 2E, p.59


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  • R. P. J. GUILLERMIN. – Consolatrices. Scènes actuelles. Paris, Lethielleux, 1917. In-12. Prix 2 fr. 25.

        Mme Solange Landey, professeur brevetée ès sciences, libre penseuse, engouée de théosophie et de spiritisme, écrit ses Cahiers de Vacances : 1913, 1914, 1915. C'est la confession de ses déboires progressifs. Au fur et à mesure de la marche des événements, qui vont à rebours de ses pronostics humanitaires et pacifistes, elle se rend compte, son orgueil de plus en plus dépité, que les consolations appuyées sur la seule raison ne donnent aucun repos aux esprits. L'âme de son élève, Jeanne, comtesse de Vertavonne, moulée à son image, ne trouve pas une compensation à la perte de son mari, disparu à la guerre, dans le rêve des métempsychoses et des réincarnations. Petit à petit, au contraire, la prière et le spectacle de la foi sincère attirent son cœur à une doctrine faite de promesses de revoir dans l'au-delà, à la doctrine chrétienne.
        Ce roman, où le sens de la nature est vif et charmant, a des richesses d'analyse psychologique qui lui donnent une valeur d'art très appréciable. Il vaut encore par l'opportunité de la thèse, beaucoup d'esprits distingués se réfugiant volontiers dans l' « amusette » spirite, par besoin d'une croyance, mais pour échapper aussi aux obligations du dogme et de la morale évangéliques. (Henry COURBE.)


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    En nos jours d'angoisse et de deuil, combien d'âmes et de mains se firent consolatrices! Consolations de formes diverses, de diverses valeurs aussi. Elles se rencontrent mêlées, et néanmoins discernables, en ces pages d'angoisse intime et presque de confession, mais qu'on a voulu livrer telles qu'elles sortirent des âmes et des choses, dans l'espoir que d'autres âmes peut-être en seraient aidées et consolées.

    [...]

        Bonne leçon en somme pour moi d'abord j'ai appris, non sans quelque amertume, combien peu l'on doit se fier à une femme, fût-elle élevée sur mes genoux, comme Jeanne, ou, comme l'autre, dans le ruisseau. Leçon aussi pour Jeanne. Dès que son esprit aura retrouvé l'équilibre, je ne doute plus qu'aux jets de fiel dont cette femme l'éclaboussait, elle ne tire quelque profit. En les filtrant un peu, elle y verra un filet de vérité. Ah! la couleuvre a du venin contre le bon Dieu, et cela va de soi!
        Si Dieu existe, il est bon, puisque infini, c'est-à-dire infiniment parfait. Mais tout de suite on voit, par tant de misères injustifiées, tolérées par ce Dieu, qu'il manquerait précisément de bonté pour nous. Donc il n'existe que dans une incohérente idée, dans l'idée d'une couleuvre, joli rêve parfois, mais fantaisie d'imagination. Le bon Dieu ! ces deux mots se tiennent, cette femme faisait bien de ne point les séparer s'il existe, il est nécessairement bon. Ah! je comprends la haine furieuse de ce reptile, assez rampant pour croire à l'existence de ce Dieu, comme d'une personne distincte de la Nature, et s'occupant d'une porteuse de pain, un Dieu infini penché sur cette couleuvre, voyez-vous ça?
        Non, la haute religion de la Science n'est point pour ces êtres grossiers. Esprits à peine évolués, ils ne sauraient aspirer à la pure et reposante clarté qui nous baigne. L'altruisme fait bien de s'occuper d'eux, mais sans espoir ni effort pour les élever au-dessus des vieilles religions, et je comprendrais presque le chapelet de Jeanne, dans un moment d'oubli, trop altruiste néanmoins. Notre dignité ne permet pas tous les abaissements. Récemment, on fit
    effort pour éclairer ce bas peuple : l'Antoinisme, une vulgarisation de notre sublime doctrine, incohérente sans doute, mal étayée par cet Antoine qui se dit guérisseur, qui fut catholique, spirite et n'importe quiste, je pense, avant de tomber, ébloui, dans nos bras. Il a fait un bon travail cependant, par son effort à débarrasser le populaire des vieilleries chrétiennes, en l'initiant aux dogmes des réincarnations. Il y va carrément, ce guérisseur-là, il ne ménage point comme nous les susceptibilités, les langages catholiques; l'Antoinisme, à coups de boutoir assez adroits, démolit prières, charités, croyances, morales, tout l'échafaudage des curés et des sacristains. La haute théosophie suit avec intérêt ce progrès de la lumière parmi les humbles, et la consolatrice clarté va grandissant, surtout auprès de nos villes d'eaux Royat, Aix-les-Bains; Monte-Carlo. Peut-être, au contact de la haute société et de la grande vie, les âmes frustes s'éveillent-elles mieux; je préfère cette explication à celle qui prétend constater, autour de nos villes d'eaux et de jeux, une floraison particulière de pratiques superstitieuses.
        Cette femme que Jeanne visitait en son taudis n'est assurément point touchée encore de cette lumière; elle imagine un Dieu personnel! Alors la méchanceté de ce Dieu est incompréhensible. Problème si clair aujourd'hui : naître, c'est renaître, commencer sa vie, c'est la continuer. Mon âme existe et circule depuis les toujours éternels en route, elle a fait des chutes, elle doit donc se relever, sinon l'équilibre final serait violé; grande loi de la conservation de l'énergie! Aussi bien, les tout petits enfants souffrent déjà, ils ont des tendances, des vices, des qualités aussi, du génie parfois. On s'en étonne, mais que l'on regarde donc au-dessus et au delà des berceaux; cet enfant vient d'ailleurs, ce génie est le fruit de lentes et magnifiques évolutions, je ne sais où, je ne sais quand, mais je sais... ou bientôt l'on saura... comment. Travail des incarnations successives. Cette malechance acharnée sur celui-ci, est-ce donc un Dieu jaloux, une malveillante providence ? Ces mots jurent. Tout simplement ses propres fautes, ses faiblesses d'une vie antérieure et qui fatalement se doivent réparer. O splendeur de l'immanente justice !

    Études / publiées par des Pères de la Compagnie de Jésus
    Avril 1916
    source : gallica


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