•     L'argent est son amour, l'argent est son idole. Tous les blancs y pensent, même quand ils dorment. Il y en a beaucoup dont les mains sont devenues crochues et ressemblent dans leur position aux pattes de la grande fourmi des bois, à force d'agripper le papier et le métal. Il y en a beaucoup dont les yeux sont devenus aveugle à force de compter leur argent. Il y en a beaucoup qui ont donné leur joie pour l'argent, leur rire, leur honneur, leur conscience, leur bonheur et même femme et enfants.
        Presque tous donnent leur santé pour le métal rond et les papiers lourds. Ils l'emportent dans leurs pagnes à l'intérieur de peaux dures et pliées. Ils le posent la nuit sous leur rouleau de repos, pour que personne ne le leur prenne. Ils y pensent tous les jours, à chaque heure, à chaque instant. Tous y pensent. Même les enfants doivent y penser. Cela leur est enseigné par leur mère, et ils voient le comportement de leur père.

    Erich Scheurmann - Le Papalagui, Les étonnants propos de Touiavii, chef de tribu, sur les hommes blancs
    Pocket, 1920 (p.43-44)


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  •     Prosper hésite encore. Mais peu à peu, il se sent gagné par le secret désir des autres et leur accoutumance au danger. Ah ! la mine tient bien ceux qu'elle tient depuis quarante ans. Car il y a quarante ans que Prosper y descend chaque jour !
        [...]
        Enfin, l'équipe arrive au chantier où l'air brûlant s'épaissit de la poussière que l'aérage ne chasse plus.
        Qu'est-ce donc, ce spectacle d'enfer ?
        Des corps nus, que le travail fait gémir, s'allongent dans la taille, écrasés dans les soixante centimètres de vide qui séparent le toit du mur. Les haveurs dégagent avec leur marteau-pic les layes de charbon aux arêtes scintillantes. La pointe du pic va et vient en tressauts secs, hors du cylindre où la meut l'air comprimé. Les hommes reçoivent les contrecoups dans les poignets.
        - Han !
        - Cré nom !
        - Quelle chaleur !
        Les houilleurs abattent la couche dégagée, et le charbon que pousse des pieds rugeux dévale le long de la taille, dans une conduite de tôle, vers un plan incliné qui accède à la voie de niveau. Trente-huit hommes s'échelonnent sur le front de la veine, grattant, frappant, ahanant, s'essoufflant à la lumière mesquine des lampes accroches aux cadres de bois.
        Les bidons de café sont déjà vides à demi, tant les gorges sont sèches.
        - Nom de Dieu !
        - Han !
         On devine les corps plus qu'on ne les voit. On les devine aux soupirs qu'ils poussent, aux plaintes qu'il exhalent. Une lumière plus forte troue la nuit poussiéreuse, vers le bas, là où une machine perce une nouvelle galerie, ébranlant le chantier de ses saccades et couvrant par intermittences les jurons des hommes.

    Pierre Hubermont - Treize hommes dans la mine
    Ed. Labor - Espace Nord, 1930 (p.43)


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    On s'imaginerait Louis, sont frère Eloi et leur père Martin, mineurs avant la descente.


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  •     La seigneurie de Mons, aux pays de Liège, appartenait dès avant le XIIIe siècle au chapitre de Saint-Lambert et relevait de la cour féodale de la Hesbaye.
        La Seigneurie avait une cour de justice.
        La commune de Mons-lez-Liège regroupa les seigneuries de Mons, Souxhon, Ruy, Crotteux-Saint-Martin et Crotteux-Saint-Pierre.
        Cette ensemble faisait partie de la paroisse de Hollogne-aux-Pierres.
        A Mons, un oratoire, dédié à la Vierge, fut ensuite reconstruit sous le patronage de Saint-Lambert. Il possédait un chapelain, sans doute dès le XVIe siècle.
        La chapelle de Souxhon, était dédié à Saint-Nicolas. Mons devient une paroisse en 1842.
        En 1345, on comptait à Mons une vingtaine de feux, 40 en 1474 et 115 en 1755.

    Le patrimoine monumental de la Belgique (Jean Remiche-1975)(Google Books)


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  •  On voit que la place de l'Eglise était importante, elle dépassait même parfois son champ d'action pour s'occuper de politique.


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  • FLÉMALLE / La Sorasi boucle l'assainissement du site de 8,5 hectares

    PHILIPPE BODEUX

    jeudi 20 mars 2008, 09:11 (LeSoir.be)


    Douze ans, douze millions d'euros et pas moins de mètres carrés à assainir. Le site de New Tubemeuse est presque prêt pour accueillir de nouvelles entreprises sur 8,5 hectares. La SPI+ doit à présent équiper la zone pour en faire un parc d'activités économiques alors que la Sorasi (Société de rénovation et d'assainissement des sites industriels) vient de boucler les derniers travaux d'assainissement. Ils auront vu le dégagement d'imposants blocs de béton, de terres polluées et le démontage des immenses halls industriels de la fabrique de tubes en acier qui employait encore 700 personnes au début des années 90. Seuls quelques halls sont restés debout et abritent actuellement des entreprises industrielles telles qu'Inox Steel ou Prefer (lire ci-contre).

    Après la fermeture de l'usine en 1993, le démontage de l'outil sidérurgique et les premières négociations en 1997 pour le rachat du site, la Sorasi acquiert en 1999 les 14,5 hectares flémallois pour deux millions d'euros. Une partie des infrastructures est louée à des entreprises ; les 8,5 hectares restants doivent être nettoyés. Commence une longue et coûteuse procédure d'assainissement.

    « Un chemin de croix »

    « Ce fut un long chemin de croix », témoigne le gouverneur Michel Foret, ancien ministre wallon de l'aménagement du territoire. Les différentes phases se suivent... lentement. « La difficulté fut de dégager les importants moyens financiers et également de simplifier les procédures administratives, déclare Julien Pelis, directeur de la Sorasi. C'est notamment grâce au plan Marschall que nous y sommes parvenus. »

    L'assainissement terminé, c'est la SPI+ qui va réaliser les infrastructures de ce nouveau parc d'activités économiques. « Nous espérons 1.000 emplois sur le site, déclare le bourgmestre de Flémalle, Isabelle Simonis, qui veut faire de ce site un nouveau quartier. À côté des entreprises, il y aura des arbres, des bancs publics, le site sera desservi par les transports en commun. »

    Actuellement, ArcelorMittal occupe les anciens bâtiments administratifs de Tubemeuse (le château) où 200 employés sont installés. La multinationale est en train de construire un nouveau bâtiment (le Steel Center) qui sera la vitrine du froid. Plus de 250 personnes y seront transférées du bâtiment voisin devenu vétuste. À cela, s'ajoutent les 110 emplois des entreprises existantes comme Prefer, Inox Steel, Industrie et Maintenance ou les ateliers Mercy. Enfin, la Sorasi évalue à un peu plus de 300 le nombre d'emplois qui pourraient être créés sur le site assaini de 8,5 hectares. Des parcelles qui, avant même d'être équipées, sont déjà réservées par des entreprises. Une preuve de plus de la pénurie de terrains économiques dans la région liégeoise.


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  •  soource : Google Maps


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  •      Souffrir, connaître cette mort ou, cette dure maladie du coeur, plus amère de ce que l'on ne sait si elle vient du dehors vous frapper comme une balle ou si, née en même temps que nous, elle est une blessure intime qui se ferme et s'ouvre, plus amère de ce que l'on ne sait, cette souffrance, mort ou dure maladie du coeur, si elle n'est point une mort ou une dure maladie de l'esprit.

    Louis Scutenaire - Mes Inscriptions
    Ed. Labor - Espace Nord, 1990 (p.316)


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  •      Les experts qui adoptent une attitude conciliante [envers les médecines orientales] insistent sur le fait que les différences culturelles et sémantiques tendent à voiler les principaux points communs qui rapprochent les techniques médicales orientales et occidentales. De toute évidence, il est difficile pour un médecin matérialiste de l'Ouest, habitué à la terminologie grecque et latine, de comprendre les diagnostics chinois de "feu interne, faiblesse du sang" ou "de vent interne, flegme excessif".

    Les Mystères de l'inconnu - Le Don de guérir
    Chapitre 2 - Les médecines orientales (p.54)


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  •      Un motif récurrent de l'art océanien primitif semblait être le yam : l'igname, qui est un peu la patate d'Océanie, objet d'un véritable culte. Gare à ceux qui se moqueront en lisant cela : nos hommes préhistoriques à nous ont eux aussi dessiné la nourriture. Et sans remonter si loin, nos natures mortes ne regorgent-elles pas de mangeailles ?
          A ceux qui me rétorqueraient : "Quand même, des patates !", je réponds qu'on a le caviar qu'on peut. L'unique constante de la représentation artistique des aliments, c'est que le dessinateur (le sculpteur, le peintre, etc.) choisit des mets rares, et jamais son ordinaire. Ainsi, on a pu prouver que les hommes de Lascaux se nourrissaient exclusivement de viande de rennes - et il n'y a pas d'images de renne sur les splendides parois de la cathédrale. Sempiternelle ingratitude de l'esprit humain, qui préfère glorifier les ortolans et le homard plutôt que le pain auquel il doit la vie.
        Bref, si les Océaniens ont tant représenté l'igname, c'est que c'était leur plat de fête, c'est qu'il était difficile de cultiver ces tubercules. Si les pommes de terre étaient rares chez nous, manger de la purée relèverait du snobisme.

    Amélie Nothomb - Biographie de la faim
    Le Livre de Poche, 2004 (p.10-11)


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  • ce qu'est l'Opération     "l'Opération au Culte est l'Opération d'un fluide à un autre. L'Opération est l'Opération de l'âme du point de vue spirituelle comme celle du chirurgien l'est à la matière."

         On est loin des Scientologues qui refusent les ("certains" selon Tom Cruise) médicaments, considérant qu'ils peuvent avoir des effets sur le psychismes. Ici, il y a bien la conscience et la matière (le corps).

         Il m'est même venu cette idée : si le corps est de la matière, comparons-le à des chaussures. Qui dirait qu'il ne faut pas prendre soin de ses chaussures. Si on n'en prend pas soin, elles finiront par s'abîmer et devoir finit à la poubelle. Donc, ses chaussures (comme son corps), on en prend soin. On les remet au cordonnier pour les réparer (comme on remet son corps au chirurgien ou au docteur pour le soigner).

         On peut même considérer que pour pouvoir se concentrer sur son progrès moral, il vaut mieux être en bonne santé, pour ne pas être perturbé par la matière, et pouvoir atteindre sans encombre sa conscience.

     


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  •      L'Homme serait probablement un animal assez supportable s'il consentait un peu moins à se laisser emmerder par ceux qui veulent faire son bonheur.

    Louis Scutenaire - Mes Inscriptions
    Ed. Labor - Espace Nord, 1990 (p.316)


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  • Première lecture

     

    Une cérémonie à l'Église antoiniste - Lecture
    (in L'Œuvre, 1er sept 1928)

     

     

     

         Dimanche, qui arrive, je vais assister à ma première lecture, au Temple de Jemeppe, LE Temple !

    Pour cela, je suis rentré en contact avec la secrétaire du Temple de Jemeppe, qui est aussi la desservante du tempe d'Angleur-Quai des Ardennes (Liège).

    Elle m'a exposé le déroulement et répondu à mes questions.

    Une phrase de ce mail qui pourra résumé l'antoinisme : "agissez naturellement, ne vous préoccupez de personne, celui qui agit naturellement est dans la vérité et n'en souffrira que celui qui y verra le mal" (Enseignement du Père).

    J'ai maintenant compris comment se déroulait normalement une consultation : il y a un panneau sur les portes des Temples disant qu'ils sont ouvert pour tous tout le temps. Mais en général, on demande une consultation après une Opération ou une lecture. Et seulement en cas de besoin, selon les Temples, on peut sonner pour se faire recevoir. De plus, j'ai appris, qu'il y avait aussi des visites fait par les desservants.

    Bientôt je vous exposerais comment s'est déroulée ma première lecture de l'Enseignement.


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  •  source : liegecitations.wordpress.com


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  • où descendit certainement Louis, avec son père et son frère


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