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Bordeaux (1964)(fermé)

Publié le par antoiniste

Bordeaux (1964)

Adresse : 42, rue Goya (coin de la rue Sainte-Luce) - 33000 Bordeaux



Style : Art Déco

Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par un délégué du Collège des Desservants au Nom du Père, soeur Mathilde Elskens) : 25 octobre 1964

Anecdote : c'est Soeur ELSKENS qui assura à la Grande Tribune les Opérations à l'intérieur, assistée par Frère JEANNIN (Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France, le titre de Représentant du Père ne sera porté en France qu'à partir de 1988) à la Petite Tribune. Toutes les Opérations eurent lieu à l'intérieur, l'autorisation de l'Opération sur le seuil n'ayant pas été donnée par le maire.
C'est le seul temple du sud-ouest de la France. Le site officiel www.antoinisme.com (mis à jour en mai 2024) indique le temple fermé provisoirement.


Les communes limitrophes de Caudéran et Le Buscat sont habitées par une population vieillissante et aisée. Caudéran est la banlieue chic, construite au XIXe siècle. Elle maintenant rattaché à la ville de Bordeaux en 1965.
Le temple se trouve dans le quartier historique du XVIIIe siècle, Saint-Seurin-Fondaudège : quartier résidentiel plus familiale, mais actuellement tout aussi aisé.

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Marseille (1959)

Publié le par antoiniste

Marseille (1959)

Adresse : 32, Traverse de Tiboulen - 13800 Marseille

Style : Néo-Roman 

Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par un délégué du Collège des Desservants au Nom du Père) : 18 octobre 1959

Anecdote : les autres temples proches sont ceux d'Orange, de Nice et de Monaco.

La Pointe Rouge est un quartier du 8e arrondissement de Marseille (Canton de Marseille-La Pointe-Rouge), situé au Sud de la ville entre Vielle-Chapelle et Montredon. Le port de la Pointe Rouge est le plus grand port de plaisance de Marseille, construit entre 1964 et 1972.

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Paris XIXe - rue du Pré Saint-Gervais (1928)

Publié le par antoiniste

Paris - rue du Pré Saint-Gervais (1928)

Adresse : 49, rue du Pré-Saint-Gervais - 75019 Paris



Style : Art Déco

Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par Mère) : 22 juillet 1928

Anecdote : c'est le deuxième temple de Paris. Robert Vivier donne le nombre de 5000 pèlerins assistant à la consécration du temple (en donnant cependant la date du 26 juin 1924). Il possède une galerie interne pour le public.
L'année suivante de la consécration, Mère fit placer sa photo à la tribune, à droite de celle du Père. On sait par une carte postale et un article de journal que sœur Marguerite Lévy y faisait du service. Je ne sais pas si elle en fut desservante.
C'était le Siège social du Culte Antoiniste pour la France, qui est maintenant transféré au temple du Passage Roux.

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Croix (1941)

Publié le par antoiniste

Croix (1941) et Hellemmes (1925-1943)

Adresse : 43, rue Raspail - 59170 Croix



Style : Art Déco

Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par un délégué du Collège des Desservants au Nom du Père) : 20 juillet 1941

Anecdote : C'est le premier temple consacré par un délégué du Collège des Desservants au Nom du Père, assisté par le Représentant du Père en France, juste après que ceux-ci deviennent indépendants.
Signalons comme anecdote que le Père lut les œuvres de Raspail pour donner les bons conseils à ceux qui venaient le consulter avant son premier procès en 1901.
    Frère et Sœur Notteghem, après avoir tenu la salle de lecture de Lezennes (rue des écoles), ont été les premiers desservants du Temple de CROIX avant leur fille qui leur a succédé.
    "Mes 4 frères et moi ont été baptisés par eux ! Puis Sœur Raymonde Notteghem a pris la suite puis frère Gery maintenant c’est frère Zenouni Lemmens !" (Souvenir de Sœur Buchet Auque) 

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Paris XIIIe - rue Vergniaud / rue Wurtz (1913)

Publié le par antoiniste

Paris - rue Vergniaud / rue Wurtz (1913) - Centre moral

Adresse : 34, rue Vergniaud (au coin avec le 1, rue Wurtz) - 75013 Paris

Style : Néo-Roman, éclectisme

Architecte : Julien Flegenheimer

Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par Mère) : 26 octobre 1913

Anecdote : c'est le tout premier temple français. Il y aura 3 autres consécrations par Mère cette année-là : SouvretMonaco et la salle de lecture de Spa qui deviendra un temple en 1931.
On retrouve une galerie à l'intérieur comme à Jemeppe.
Un billet d'annonce avait été imprimé pour informer de la date.
Un article qui relate la venue de la Mère indique que l' « On sait, rappelle le prospectus dont elle est précédée, que, comme le Christ, Mme Antoine accorde la guérison à ceux qui ont foi en Antoine le guérisseur, dont l'enseignement est celui du Christ, révélé à cette époque par la foi. » (La Petite République, 24 octobre 1913).
Plusieurs articles racontent comment s'est déroulée la consécration, tout comme la revue L'Écho du Merveilleux et Régis Dericquebourg. Frère Baptiste Pastorelli en a été desservant.
Ce temple a été le Centre Moral de France.
La lecture des dix dernières pages du chapitre « L'arbre de la science de la vue du bien » dans l'Enseignement a été faite pour célébrer le Centenaire du Temple en 2013.

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TEMPLES - Architecture et adresses

Publié le par antoiniste

Temples antoinistes en Belgique


Afficher Temple antoiniste belge sur une carte plus grande

En bleu clair, les temples servant à la solidarité de groupe
En violet, les temples en attente de desservant
En rouge, les temples vendus (à partir de 2000)

Retrouvez la liste des adresses ici.

 

Temples antoinistes en France et à Monaco


Afficher Temple antoiniste français sur une carte plus grande

Retrouvez la liste des adresses ici.

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CULTE ET CEREMONIE

Publié le par antoiniste

Le Culte Antoiniste est reconnu Établissement d’Utilité Publique en Belgique et comme association cultuelle en France.

CULTE ET CEREMONIE

Pratiques
Culte
    Le culte prend place dans les temples. Un membre costumé souhaite la bienvenue à toute personne qui entre en l'appelant « frère » ou « sœur », même s'il s'agit d'un simple visiteur. Le service est fort peu cérémoniel et très informel, car il ne comporte pas de liturgie, ni de chant, ni de prières toute faites, et dure entre 15 et 30 minutes.

    Le culte est composé de deux pratiques :
- « l'Opération générale » : établie par Antoine en 1910, elle commence et se termine par trois sons de cloches (1- Amour ; 2- Intelligence ; 3- Conscience : Dieu est parmi nous) ; elle est brièvement annoncée par un membre costumé, on se lève au 2eme coup de sonnette après l'annonce. Après avoir médité dans une pièce située au fond du temple, un desservant monte à la plus haute tribune, et l'adepte costumé (s'il y en a un) se rend à la tribune inférieure. Tous deux restent debout et prient silencieusement pendant quelques minutes afin de transmettre le fluide à l'assistance. Puis, si la lecture des textes sacrés est prévue juste après, comme c'est le cas en France, le desservant chuchote au membre costumé de procéder à la lecture.
- « la Lecture » : d'une durée maximale de vingt minutes, cette forme de culte consiste en une lecture d'un livre d'Antoine par le membre costumé. Cette lecture se termine quand il remercie l'assistance par une formule consacrée.

Consultations par un guérisseur
    Après le service, des fidèles réguliers ou des visiteurs peuvent demander à consulter un guérisseur, ce qui se fait dans l'une des petites pièces du temple. Durant ces consultations, tous deux se tiennent debout devant l'image d'Antoine : le patient exprime la requête qu'il veut obtenir, puis le guérisseur fait « une pensée ».

Mariage, communion, baptême et funérailles
    Catherine établit des rituels tels que le baptême des enfants, la bénédiction des couples et la communion des jeunes gens. Les funérailles sont également pratiquées.

Fêtes
    Antoine calqua les fêtes antoinistes sur celles du catholicisme, d'une part parce que les premiers membres étaient principalement issus de cette religion, et d'autre part parce cela offrait une plus grande solidarité dans la prière ; les fidèles observent donc toutes les fêtes chrétiennes, notamment la Toussaint, Noël, Pâques, le lundi de Pâques et l'Ascension, des passages appropriés des œuvres d'Antoine étant lus ces jours-là durant le culte.
    Il y a également trois jours spéciaux dans le culte antoiniste, et l'assistance au temple est généralement plus élevée à ces occasions. Le 25 juin, jour de la mort de Louis Antoine, a été institué « Fête du Père » par sa femme peu après la mort de son époux. Au début, à partir de 1913, tous les temples, excepté celui de Jemeppe, étaient fermés ce jour-là pour que les adeptes viennent assister à la cérémonie dans cette ville. Les antoinistes effectuaient ce jour-là un pèlerinage à Jemeppe pour participer à une procession à travers la ville durant laquelle étaient soulignés les principaux événements de la vie d'Antoine. La procession fut abandonnée en 1937 et le pèlerinage ne semble plus être organisé ; les fidèles se contentent depuis de rendre hommage au fondateur dans les temples. Le 15 août commémore la Consécration du premier Temple, celui de Jemeppe. En 1911, ce jour-anniversaire, l'Opération générale eut lieu au temple, puis se poursuivit dans une salle des fêtes, ce qui choqua des adeptes ; aussi, dès l'année suivante, toute la cérémonie se déroula exclusivement dans le temple. Enfin, le 3 novembre, Fête de la Mère, correspond à l'anniversaire de la mort de Catherine.

Vêtements et symboles religieux
    Le fait de porter le vêtement religieux antoiniste est le signe d'une grande implication dans le culte de la part de la personne qui fait ce choix. Bien que non obligatoire, il est réservé aux fidèles qui effectuent l'office, les célébrations et les autres tâches dans le temple, celles-ci étant appelées « travail moral » puisqu'elles sont censées participer à l'élévation morale des fidèles.
    C'est en 1906 qu'Antoine décida de porter un habit spécial pour la première fois, et ce fut au tour des fidèles à partir de 1910. Entièrement noir, le vêtement pour les hommes a été créé par Antoine, et celui pour les femmes par Catherine, qui définirent précisément leurs dimensions dans leurs écrits. Des habits pour les jeunes enfants des deux sexes existent également, mais ne sont dans les faits jamais utilisés. Historiquement, le port du vêtement fut l'objet d'un débat parmi les premiers antoinistes, certains d'entre eux ayant refusé de le porter et créèrent un scandale tant et si bien qu'Antoine dut se justifier sur ce sujet, affirmant qu'il avait été révélé par inspiration. Dans le passé, le vêtement était également porté dans la rue, et c'était ainsi que les fidèles étaient immédiatement identifiés par les passants. Mais cet usage s'est perdu et désormais l'habit est généralement porté uniquement lors du culte, étant mis et enlevé dans le vestiaire du temple. Celui pour les hommes est composé d'une robe semblable à celle portée par le clergé catholique vivant dans les monastères, et fermé par treize boutons, plus un chapeau haut-de-forme en cachemire. L'habit pour les femmes est composé d'une robe large accompagnée d'une cape et d'un bonnet avec un voile. Dans la doctrine antoiniste, le col est important car c'est ici que le fluide est censé résider.
    Le seul emblème du culte antoiniste est l'arbre de la science de la vue du mal qui figure sur la façade de la plus haute tribune dans le temple. Il a sept branches qui représente les sept péchés mortels (bien que le péché soit nié), deux yeux qui symbolisent la vue des péchés, et des racines de l'arbre qui sont le symbole de l'intelligence reliant l'homme à la matière. Dans les branches, la mention « Culte antoiniste » est généralement écrite.

source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoinisme#Pratiques

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Comment nous devons prier et pouvons progresser (Unitif N°5, Série A)

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Comment nous devons prier et pouvons progresser (Unitif N°5, Série A)

COMMENT NOUS DEVONS PRIER

ET POUVONS PROGRESSER

    Père, j'ai grande foi en Vous, ne pourriez-Vous me dire comment je dois prier ? je Vous adresse mes prières, mais je le fais aussi à la Vierge, suis-je dans la raison ? Si Vous y trouvez un obstacle pouvant retarder mon progrès, je vous prie de me répondre par le bulletin, comme Vous le jugerez utile.

    Notre Père. – Votre lettre m'a satisfait, elle m'a permis de raisonner la prière, car j'ai senti qu'il y avait à votre question bien des choses à répondre qui sont pour la plupart encore ignorées et qu'il est cependant utile de connaître pour savoir s'acquitter de son devoir.
    J'ai révélé que la croyance est l'opposé de la foi, que celui qui possède celle-ci trouve en lui tout ce qu'il lui est nécessaire. Nous avons dit aussi que toutes les croyances s'interprètent la Divinité différemment, en effet nous nous y initions suivant notre compréhension et l'importance que nous y attachons, elle n'est souvent que le résultat de l'éducation. L'enfant professe une croyance sans pouvoir s'en rendre compte, quoiqu'il puisse avoir une autre qui est en lui une prédisposition naturelle, qu'il se développera au contact de la vie et par laquelle il se fera de la Divinité une autre conception que celle de ses parents, car il peut être plus élevé qu'eux. La croyance est appropriée à notre élévation. Mais les parents ignorent souvent ces choses et croyant bien faire, ils les contrarient, car ils sont peut-être loin de comprendre qu'il doit en être ainsi. S'ils nous obligeaient à suivre leur croyance, ils porteraient obstacle à notre avancement, notre progrès en souffrirait puisque nous serions privés du libre arbitre en devant respecter des lois surannées ; nous serions encore sous la domination de celle qui enseignait : œil pour œil et dent pour dent.
    Mais il faut savoir, pour bien apprécier ces choses, que les lois ne sont que l'ombre de nous-mêmes, de notre côté réel nous montrant en notre semblable l'image de notre naturel reflétant en lui le mal qui est en l'épreuve qui nous est d'autant plus indispensable que nous avons préféré suivre l'exemple d'Adam qui croyant se faire plus estimer dans l'apparence, a voilé la réalité. Voilà comment nous contractons l'épreuve. En imposant la loi aux autres nous nous en imposons nous-mêmes puisqu'elle est l'opposé de l'amour. Nous sortons de notre naturel, croyant nous faire mieux apprécier nous nous trompons en trompant notre semblable qui le fait égale- ment, en nous trompant de même car il sait que s'il agissait réellement, il froisserait notre imperfection, que nous ne voulons de lui que ce qui la cajole. C'est l'intelligence qui crée les lois qui ne sont toutes que nos pensées. Je viens de le dire, nous nous en imposons en les imposant aux autres. Pour vous rendre compte de la réalité, voyez le livre d'Enseignement et le Développement, tout y est raisonné. Mais si nous voulons bien nous en pénétrer, nous ne devons pas ignorer que l'intelligence n'est accessible qu'à l'effet, que la cause n'est pas de sa compétence, car elle ne dépend que de la morale qui est l'opposé de cette faculté. C'est pour cette raison que des prophètes viennent à différentes époques révéler à l'humanité un enseignement proportionné à son évolution, car notre progrès ne peut s'accomplir qu'en nous élevant autant moralement que nous sommes développés intellectuellement. S'il en était autrement, l'intelligence qui est opposée à la conscience se réjouirait en revendiquant plutôt le néant. Voilà comment l'humanité évolue : quand elle a absorbé intellectuellement tout ce qu'elle a apprécié de la morale, quelqu'un vient lui révéler des éléments plus rationnels, en rapport avec sa compréhension. Si nous voulons jeter un coup d'œil sur le passé, nous pourrons faire cette remarque que la révélation ramène insensiblement à la religion tous ceux qui l'avaient quittée pour proclamer la matière. Elle repose sur la raison de notre entendement, croyants et non croyants, elle nous réunit dans la conscience en anéantissant la loi. Tout ce qui se développe de l'intelligence rentre ainsi dans la conscience, ce qui leur permet de marcher de pair. Mais si nous négligeons dans la morale, la question intellectuelle l'emporte et redevient prépondérante ; la religion, l'unité de l'ensemble, perd de sa puissance au fur et à mesure que ses adeptes se divisent en y établissant la loi, l'opposé de l'amour. Les plus développés laissent à désirer dans la pratique, parce qu'ils n'en sont plus réconfortés, c'est ainsi qu'ils créent des doctrines qui n'en sont plutôt que l'apparence. Ils nous rendent un grand service en nous rappelant que nous nous sommes trompés en y établissant ces lois qui la dénaturent ? Ils nous font reconnaître que l'intelligence est opposée à la conscience, qu'elle nous désunit, tandis que celle-ci nous ramène les uns vers les autres, à la vraie religion. Nous avons enseigné que l'intelligence imagine un Dieu en dehors de nous isolé, tandis que la conscience nous démontre le contraire, qu'll n'existe qu'en nous. La science avait, au premier abord, revendiqué Dieu, mais en L'imaginant en dehors de nous, elle ne peut qu'aboutir au néant, maintenant elle doute, parce qu'elle trouve de quoi démentir la croyance qui s'est basée sur la loi dont la religion est l'opposé. La raison prouve le contraire. Demandons-nous où nous devons puiser l'amour pour nous unir. N'est-ce pas au sein de Dieu ? et pour atteindre à Lui, ne nous a-t-il pas été révélé que nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes ? pourrions-nous dire les lois de Dieu alors qu'elles En sont l'opposé ? pour être dans la vérité, disons son amour et non les lois. Quand nous sommes unis à notre semblable, Dieu est en nous, nous nous aimons réciproquement par le seul et même amour. Mais si nous imaginons Dieu qui est l'amour en dehors de nous, avec lequel pourrions-nous aimer alors qu'il est le seul véritable ? Ne pas nous aimer, c'est ne pas aimer Dieu puisque nous dévions du chemin qui conduit à Lui. N'est-ce pas la raison qui nous démontre qu'en nous appuyant sur les lois, nous nous égarons, puisqu'elles anéantissent notre amour ? Comment alors s'unir à son semblable, se tenir par la main pour marcher dans le chemin du vrai bonheur, puisque celui-ci ne résulte que de cet amour ? Si nous en sommes dépourvus, nous quittons nécessairement la religion pour revendiquer les lois comme étant divines et croyons ainsi démontrer la bonté de Dieu. Mais si Dieu imposait des lois, Il désapprouverait son amour, en nous privant du libre arbitre puisque nous ne pourrions nous en dispenser pour aller à Lui ; voilà comment nous dénaturons la religion. Cependant nous n'ignorons pas que nous ne pourrions imposer une loi à notre semblable pour l'obliger à nous aimer, car il n'en résulterait plutôt que de la haine.
    Parlons maintenant de la prière, la révélation nous enseigne que c'est dans l'amour que nous devons la puiser, mais il se peut que nous voulions la baser sur une loi quelconque que nous croyons de Dieu en L'imaginant en dehors de nous, notre foi n'étant pas suffisamment développée nous laisse incertains de ce que nous devons faire pour remplir notre devoir. Que ceux qui pourraient avoir encore de ces pensées fassent cette comparaison, qu'ils se demandent s'ils sont autant heureux, en faisant face à la loi qui nous désunit qu'en se pénétrant de l'amour qui l'anéantit. Prions qui nous voulons, nous ne faisons aucun mal en nous adressant à celui en qui nous avons foi. Voilà ce que je puis enseigner de la cause, je vais vous entretenir un instant des effets. Nous venons de dire que nous n'avons pas tous la même conception de la Divinité, que des enfants peuvent s'en faire une plus rapprochée de la réalité que celle de leurs parents. Eh bien ! notre manière de prier Dieu diffère selon cette conception qui elle-même varie suivant notre élévation. Les uns contemplent une figure humaine, les autres une lumière, d'autres encore un cercle, une étoile ou tout autre signe. Ces vues sont la preuve qu'ils persévèrent dans la prière. Il y en a qui ne se font aucune conception de la Divinité, il est rare qu'ils puissent s'acquitter de leurs prières sans être distraits et obligés ainsi de la recommencer ; la plupart croiraient ne pas bien prier s'ils ne se plaçaient devant une image représentant Dieu ou ne s'agenouillaient devant un ou plusieurs cierges allumés. Nous avons dit que celui qui possède la foi trouve en lui tout ce qui peut lui être nécessaire, parce qu'il sait que Dieu n'existe qu'en nous, que tout ce que nous pouvons par elle, c'est Dieu qui le fait, nous agissons en toute sincérité par Lui. J'en conclus que tout croyant doit réciter les prières que sa conscience lui dicte. Nous n'ignorons pas que tout acte qui s'appuie sur celle-ci est la vraie prière.
    Nous devons respecter toute croyance comme notre conscience nous le rappelle, car la prière est un réconfort, celui qui aime de la faire et qui ne vise que son avenir ne peut que s'améliorer, c'est sa conscience qui lui raisonne comment il doit agir pour s'élever vers Dieu. C'est ainsi que nous devons comprendre la prière, qu'elle s'adresse à la Vierge ou à d'autres, si elle est sincère, c'est bien ; la conscience seule doit la sanctionner ; mais il nous a été révélé que nous ne devons pas suivre deux chemins.

Unitif, Numéro 5, Série A.

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La mère Antoine (1024633-1428)(fiche MVW)

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La mère Antoine (1024633-1428)(fiche MVW)

La mère Antoine (1024633-1428)(fiche MVW)

La mère Antoine (1024633-1428)(fiche MVW)

La mère Antoine haranguant les fidèles, vers 1927 (auteur : A. Henrion)

(fiche MVW : 1024633-1428)

Archives du Musée de la Vie Wallonne

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Oscar Grojean - Noël antoiniste (Cassandre, 5 janvier 1935)(KBR)

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Oscar Grojean - Noël antoiniste (Cassandre, 5 janvier 1935)(KBR)

LA BELGIQUE AU FIL DES JOURS

REVIVALS

Noël Antoiniste
par Oscar GROJEAN

                                   L'Opération.

    Une vaste salle oblongue, autour de laquelle court une galerie en fer. De hautes verrières l'éclairent, d'où tombe une lumière pâle.
    Plusieurs centaines de personnes, de tous âges et de toutes conditions, mais où dominent les gens du peuple, attendent dans un profond silence. Beaucoup de femmes portent une robe noire à larges manches et sont coiffées d'un bonnet à ruche noire que termine un long voile. Beaucoup d'hommes aussi sont vêtus d'une longue lévite noire au col rabattu.
    En face de l'entrée, je lis en lettres blanches sur le fond noir du mur :

CULTE ANTOINISTE
────
L'auréole de la conscience.

    Un seul remède peut guérir l'humanité : LA FOI : c'est de la foi que nait l'amour, l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même ; ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu ; car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend digne de Le servir ; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité.

    Sous cette inscription s'en détache une autre :

    L'enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par petit la Foi.

    Aucun ornement sur les murs nus, sinon trois grandes photographies, encadrées. La première représente un vieillard barbu, chevelu, la main tendue comme pour bénir ; en exergue, cette légende : Le Père fait l'opération. La seconde est le portrait de la Mère, mains jointes. La troisième figure l'Arbre de la science du bien et de la vue du mal.
    La foule, étonnamment silencieuse, attend. Elle regarde avidement une petite estrade devant laquelle se tiennent une femme et deux hommes.
    Dix heures. La femme se lève, imitée par l'assemblée, et elle annonce : L'opération va avoir lieu ; celui qui a foi au Père trouvera satisfaction.
    Un des deux hommes monte sur l'estrade. Il lève les mains à la hauteur de son visage et la tête renversée, les yeux blancs, s'abime dans une contemplation extasiée.
    Au bout de quelques instants, son compagnon prend sa place, s'assied et, d'une voix lente et nette, lit un chapitre de l'Enseignement du Père.
    La foule écoute, attentive, sans, perdre une syllabe.
    L'Enseignement insiste sur l'incompatibilité de l’intelligence et de la conscience. L'intelligence, dit-il, veut toujours plus posséder, veut que tout lui soit subordonné ; elle est opposée à la conscience qu'elle foule aux pieds ; mais c'est la conscience qu'il faut suivre.
    Le lecteur a terminé : « Frères, ajoute-t-il, au nom du Père, merci ! »
    Et l'assemblée s'écoule, sans désordre, recueillie.
    La Mère, qui a 84 ans, n'a point paru.

                                   Le Père.

    C'est une journée de Noël, froide et grise, à Jemeppe-sur-Meuse, – la Mecque de l’Antoinisme.
    Louis Antoine, le Père, prêcha sa doctrine, la nouvelle révélation, de 1906 à 1909, aux métallurgistes et aux mineurs, aux rudes ouvriers de ce pays industriel. Milieu peu propice, semblait-il, à une propagande spiritualiste. Mais Antoine était un guérisseur, un thaumaturge. Bientôt sa réputation franchit les limites de la région liégeoise, dépassa même nos frontières. Quand il mourut, le 25 juin 1912, 165,000 citoyens belges avaient pétitionné aux Chambres pour réclamer la reconnaissance officielle du culte « antoiniste ». Et aujourd'hui, celui-ci compte cinquante « temples », non seulement en Belgique, mais en France et en Hollande.
    Qui était cet homme, que ses disciples appellent le Guérisseur, le Régénérateur, le Père ?
     Un humble artisan, à peine lettré.
    Bon technicien, comme beaucoup des concitoyens du Jemeppois Renkin Sualem, qui construisit pour Louis XIV la machine de Marly, Il va travailler en Allemagne, puis en Russie, où il fut peut-être en contact avec des Doukhobors, et vient se fixer finalement à Jemeppe, en 1888. Il a 42 ans.
    Elevé dans la religion catholique, il s'est toujours distingué par sa piété. Il adhère pendant quelque temps aux théories d'Allan Kardec, pratique le magnétisme. En 1906, il se détache du spiritisme pour fonder ce qu'il appelle le « Nouveau spiritualisme ». Tous les dimanches, il expose de vive voix sa doctrine, qu'un de ses élèves, Mme Desart, recueille et met par écrit.
    Au témoignage de ceux qui l'ont connu, c'était une âme droite et pure. Son intense charité, son élévation morale lui avaient conquis sur ses auditeurs un prestige immense : il guérissait les maladies de l'âme et du corps ; il faisait, assure-t-on, des miracles.
    J'ai eu la curiosité de lire l'Unitif, le bulletin mensuel qu'il publia en 1911, et les recueils où sa pensée est enfermée, notamment le Développement de l'enseignement du Père. On y trouve un fond de croyances chrétiennes, ainsi que des idées empruntées au spiritisme, à la philosophie grecque, au bouddhisme même. C'est un assez singulier mélange et, au demeurant, un assez pauvre livre.
    – Ah ! m'a dit un des disciples qui, avec un désintéressement absolu, administre actuellement les œuvres antoinistes, vous parleriez autrement si, avant sa désincarnation, vous aviez approché le Père, si vous aviez pu apprécier sa haute moralité, son irradiante bonté !

                                   Pèlerinage.

    Quelques jours, avant qu'Antoine se « désincarnât » et ne fût confié dans un cercueil de pauvre à la fosse commune, il avait voulu rempli encore ses yeux des paysages qu'il aimait, revoir la lumière et respirer l'air pur des hauts plateaux.
    C'est à Nandrin-en-Condroz qu'il fit sa dernière promenade. Il s'arrêta à l'Hôtel des Quatre-Bras, à 25 kilomètres de Liége, sur la route de Marche. Les antoinistes s'y rendent, en pèlerinage.
    J'y suis allé dans l'après-midi du 25 décembre. A trois heures, dans le petit temple en qui y a été bâti, en 1927, une centaine de personnes se trouvaient réunies, pour entendre l'Enseignement qu'un lecteur malhabile ânonnait, et pour se souvenir.
    « Il en vient des milliers, le 25 juin », m'a dit une bonne femme du village. « Et chez nous, il y a plus d'antoinistes qu'on ne croit, car la foi guérit. »
    Je songeais à ces paroles et aux spectacles que j'ai essayé de décrire, en regagnant, par le joli bois de la Vecquée, la vallée de la Meuse que couronne, comme un symbole la flamme ardente des hauts-fourneaux. Et je me disais qu'à défaut du mot de vertu, M. Paul Valéry pourrait sans doute trouver la chose parmi les simples, naïfs et bons antoinistes, si toutefois il ne laissait point rebuter par ce que, de son propre aveu, la vertu a de fade, au premier moment.
                                                                     Oscar GROJEAN.

Cassandre, 5 janvier 1935 (source KBR)

 

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