• Le Populaire, 13 mai 1929


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  • Développement, La foi ne peut se tromper, p.48

     

     

        N'oublions pas que tout homme se crée dans l'existence actuelle, la vocation à suivre dans celle qui y succédera, que tous nous possédons à l'état latent des aptitudes ou des prédispositions que nous disons naturelles parce que nous les avons acquises dans le cours de nos existences antérieures ; elles doivent faire notre bonheur.

    Développement de l'Enseignement du Père, La foi ne peut se tromper, p.48


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  • Développement, La foi ne peut se tromper, p.47

      La foi est l'expérience acquise par le travail que nous accomplissons aussi bien matériellement que moralement.

    Développement de l'Enseignement du Père, La foi ne peut se tromper, p.47


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  • Développement, La foi ne peut se tromper, p.45

        Toutes les plantes ont des vertus susceptibles de remédier à telle ou telle maladie, mais elles ne nous servent que pour ce que nous en espérons physiquement car tout ce qui résulte de la matière ne peut en rien nous être efficace au point de vue moral.

    Développement de l'Enseignement du Père, La foi ne peut se tromper, p.45


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  • L'Antoinisme, religion nouvelle (L'Humanité 5 mai 1913)

    L’“ANTOINISME”, RELIGION NOUVELLE

                    Au Pays
     DU CÉLÈBRE GUÉRISSEUR
                  Une Visite
      DU TEMPLE DE JEMEPPE

        Nous avions parcouru, depuis le matin, la région industrielle qui s'étend entre Liége et Flémalle, sur la rive droite de la Meuse, et nous allions revenir sur nos pas, lorsque mon compagnon de route, Louis Piérard, rédacteur au journal de Bruxelles, Le Soir, me dit :
        – Savez-vous que nous sommes ici tout près du pays des « Antoinistes »?... Vous avez bien entendu parler de l'« Antoinisme », cette religion nouvelle dont l'apôtre, Antoine le Guérisseur, qui mourut l'an passé, fut suivi jusqu'à la fosse commune par un cortège de plus de quinze mille fidèles gémissant et pleurant ! Eh bien, tenez, c'est en face, sur l'autre rive du fleuve, à Jemeppe, que ce nouveau messie a bâti son église. Si nous allions la visiter ?
        J'acquiesçai. Trois amis se joignirent à nous et, trente minutes après, l'auto menée par l'un d'entre eux nous déposait devant le temple.
        C'est une maison neuve dont les fumées n'ont pas encore noirci la façade blanche. Aucun signe, aucun emblème extérieur ne désignent l'église. Ces mots seulement, en majuscules d'or : CULTE ANTOINISTE.
        Au bruit que fait l'auto, qui stoppe devant la porte, une petite femme, toute vêtue de noir, apparaît sur le seuil et nous observe. Elle tient les bras croisés, la main droite coulée dans la manche gauche et la main gauche dans la marche droite, à la manière des religieuses. Elle ne porte ni coiffe ni bonnet ; elle a des cheveux grisonnants, rassemblés vaille que vaille, un visage un peu gras à peau plissée et jaune, et deux petits yeux qui ne nous quittent pas.

        Nous nous approchons et lui exprimons notre désir de visiter le temple. Alors, en s'effaçant :
        – Entrez ! dit-elle la maison du Père est ouverte.
        Nous sommes dans un vestibule carré. Au fond, une porte à deux battants rembourrés. Contre le mur de droite, un grand tableau sur lequel sont inscrits les noms des villes ou l'« Antoinisme » à des églises. Il y en a plusieurs à Paris ; il y en a aussi à Vienne, à Pétersbourg, au Caire, en Amérique, même en Nouvelle-Zélande.
        – Vous êtes la Mère Antoine ? demande l'un de nous.
        – Je suis la guérisseuse du temple. La Mère se tient chez elle ; on ne la voit que le matin pour les « opérations » ; moi, je reçois les malades à toute heure.
        La «guérisseuse » ! Les « opérations » ! Loin de marquer des bornes à notre curiosité, elle l'excite.

                Dans le Temple
        Elle se dirige vers la porte aux battants rembourrés ; elle l'ouvre et nous entrons dans le sanctuaire, dont les portes se referment derrière nous. Les cinq voyageurs gardent le silence ; mais la « guérisseuse », les bras croisés et les mains dans ses manches, parlant un peu du nez, fait le cicerone...
        Nous nous tenons debout dans l'arrière-partie de la salle. Devant nous, les chaises en rangs bien alignés. A la place d'autel, au fond, une tribune à laquelle on accède par un double escalier. C'est du haut de cette estrade que le Père enseignait et c'est là que, depuis la mort d'Antoine, la Mère, quittant chaque matin sa retraite, se montre aux fidèles pendant quelques instants.
        A droite de la porte d'entrée, un évier long au-dessus duquel trois robinets allongent leurs becs ; à trois clous correspondant, sont accrochés trois gobelets retenus au mur par des cordons. Et il y a encore cette inscription :

    Cette fontaine n'a d'autre destination que de
                                                                [désaltérer
            Ceux qui viennent dans ce Temple.
    En faire un autre usage est un manque de foi
      Qui porterait plutôt obstacle à la guérison.
    Votre foi en l'opération du Père seule
                            Vous guérira.
                                                        LE CONSEIL.

        Nous entourons la guérisseuse et nous la pressons de questions sur l'art, le secret, les moyens de guérir. Et d'abord, comment le Père Antoine opérait-il ? Bras croisés, d'un bref mouvement de tête, elle montre la tribune :
        – Le Père, il donnait la bénédiction à tous les malades. La Mère fait la même chose.
        – Cela suffit ?
        – Si vous croyez au Père, oui... Il faut croire au Père... Vous pensez au Père : c'est comme un courant électrique que vous sentez... Moi, je ne crois qu'au Père. J'ai eu un dérangement d'estomac et j'ai été longtemps malade ; je suis venue ici et il m'a guérie... Et j'ai mon mari qui a eu une « pumonie » et qui a été guéri lui aussi...
        – Mais vous-même, lui dis-je, vous faites des guérisons ?
        – Tout le monde peut en faire ! répond-elle. Vous le pouvez, vous aussi : c'est un dévouement.
        A l'entendre, guérir se fait ainsi, sans qu'on sache comment. On peut guérir sans l'aide d'un intermédiaire :
        – Si vous avez une peine, murmure-t-elle sur un ton qui veut se faire persuasif, vous venez ici, vous pensez au Père et vous sentez tout de suite quelque chose qui vous dégage.
        – Le « courant électrique » ! murmure l'un de nous.
        – La Mère Antoine fait-elle des guérisons ? demande un autre.
        – La Mère Antoine fait comme faisait le Père ; mais elle ne parle pas. Elle vient le matin ; elle monte à la tribune ; elle étend la main et c'est fini... La Mère ne parle avec personne, sauf pour des questions morales.
        Nous exprimons le désir de voir la Mère. Elle nous fait dire que si nous revenons une autre fois, après avoir lu les enseignements du Père, elle nous parlera peut-être. Toutefois, la petite vieille en noir ramène avec elle une autre « sœur ».
        C'est une dame aux cheveux noirs, aux yeux très noirs, et qui nous livre tout d'un trait, l'histoire de sa vie et de sa conversion. Elle a « couru» le monde, dont elle connaît le fond et le tréfonds. (Ce disant, elle nous lance un regard qui semble dire : « Vous autres, hommes, vous m'entendez ! ») Bref, elle s'était retirée à Monte-Carlo. La maladie, plusieurs maladies l'accablaient. Jeune, elle eut longtemps des accès de somnambulisme. Un jour, « une comtesse » lui parla du Père Antoine, lui conseillant de l'aller voir :
        – Et je suis venue ici ! Et le Père m'a inspirée tout de suite et j'ai été guérie ! Depuis, je me suis vouée à l'Antoinisme !

                Des malades sensibles aux fluides
        Tandis que mes compagnons entretiennent la « sœur » aux yeux noirs, au visage amaigri, qui a « couru le monde » et qui « connaît la vie », je parcours la brochure contenant l'enseignement du Père et les confessions de quelques adeptes notoires, je constate que tous ceux-ci sont venus ici pour y chercher d'abord la guérison de leurs diverses maladies.
        Et c'est la maladie qui semble avoir aidé l'apôtre lui-même à découvrir sa voie :
        – La maladie, a-t-il raconté, m'avait tellement affaibli que, par moments, je ne savais plus si j'avais un corps ; mon esprit était de venu d'une sensibilité incroyable ; alors je palpais tous les fluides dans lesquels je puisais les pensées pour me diriger.
        – Vos convertis, dis-je à la « sœur », sont tous d'anciens malades !
        – Nous ne venons à l' «Antoinisme » que par l'épreuve ! répond-elle. Lorsque le Père nous a conquis, il suffit alors de penser à lui pour sentir qu'il est là, et tout aussitôt le fluide nous pénètre !

        Des malades, sensibles aux « fluides » ! L'histoire des « Antoinistes » ressemble à celle de presque tous les convertis.

                                                                    François CRUCY.

    L'Humanité, 5 mai 1913


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  • Fatalisme hermétique (L'Express du Midi, 26 juillet 1912)

                                        SIMPLES NOTES

    « Fatalisme hermétique »

        On n'en finirait plus si l'on voulait relever toutes les sornettes que débitent journellement les feuilles radicales et maçonniques : il en est, cependant, qui dépassent la mesure.
        A propos d'un récent fait-divers – un père et une mère qui, disciples d’un « thaumaturge » (!!!) belge, Antoine le guérisseur, fondateur d'une « religion » (!!!) nouvelle, laissent deux enfants périr sans soins « parce qu'ils ne croient pas à la possibilité des secours terrestres » – la France de Bordeaux, part en guerre contre toutes les superstitions auxquelles elle assimile toules les religions, y compris, bien entendu, la religion catholique.
        Vous voyez d'ici la thèse :
        Sans doute, on ne fonde pas une religion avec autant de facilité qu'une maison de commerce et le « Père Antoine », avec sa « religion nouvelle », paraît au rédacteur de la France un peu prétentieux ; mais qu'est cette « religion » sinon la « vieille religion catholique tout court », un peu simplifié tout au plus ?
        La religion catholique n'enseigne-t-elle pas qu'il est nécessaire, sinon suffisant, « d'invoquer la bonté de Dieu pour obtenir la guérison des malades » ?
        La résignation de ces parents ne fait-elle pas songer à celle de Job « se laissant périr sur le fumier » ?
        Et l'Eglise ne proclame-t-elle pas la sainteté de la foi du charbonnier et de « l'état de grâce qui rend heureux les pauvres d'esprit » ?
        « Dieu la voulut, que sa volonté soit faite !... Notre esprit se rebelle, s'écrit la France contre un fatalisme aussi hermétique.
       Il s'agit bien de fatalisme ! le rédacteur de la France, qui prétend écrire sans arrière-pensée de polémique, confond volontairement la divine acceptation du sacrifice accompli et imposé par la volonté de Dieu, avec le fatalisme destructeur de toute énergie et de toute liberté humaine auquel ont pu obéir les disciples d'Antoine le guérisseur.
        L'Eglise enseigne la nécessite de la prière, mais elle enseigne en même temps l'existence du libre arbitre et l'utilité de l'action qui s'est exprimée en un dicton populaire : « Aide-toi, le ciel t'aidera ».
        Elle proclame bienheureux les pauvres d'esprit, mais elle s'efforce de les instruire.
        Je connais une religion dont la doctrine est basée sur le « fatalisme hermétique », mais celle-là n'est pas la religion catholique : celle-là, notre République en respecte les mosquées, les traditions et les muftis, alors qu'elle réserve ses persécutions pour les disciples du Christ.
        Les feuilles radicales et maçonniques n'ont à la bouche que le mot de progrès ; et tout progresse, en effet, autour d'elle ; seuls, leurs arguments ne progressent pas.
        C'est toujours la faute aux curés.
        C'est saint Alphonse de Liguori – H. Albert Bayet l'a écrit en toutes lettres – qui a instruit Bonnot et Garnier.
        Et ce sont les jésuites qui ont livré à l'Allemagne, le Congo que Caillaux avait conquis. – JEAN

    L'Express du Midi, 26 juillet 1912


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  • Dons d'antoinistes et autres dans le Matin (ici édition du 21 mars 1913)


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  • Gulfport Daily Herald (January 10, 1911, p5)

    SILENT HEALER AMAZES EUROPE

    Ex-Miner Antoine Has Following Numbering 160,000.

    CURES WITHOUT PAYMENT.

    Ceremony Consists of Long Periods of Quiet and a Lifting of Right Hand Over Congregation — “Good Father” Passes Hours In Electric Lighted Garden In Belgium. 

        Antoinism, the new religion founded in Belgium by an ex-miner named Antoine, is attracting considerable attention in Europe.
        Antoine, the “good father,” or the “parent one,” as his followers call him, is a man of sixty-five, with flowing white locks and a patriarchal beard. His followers now number 160,000, of whom 300, including his wife, “the good mother,” are adepts. Antoine's home is at Temeppe-lez-Liege (sic). Hidden in a block of similar small houses, the prophet's dwelling is only conspicuous by the spire of his church, which adjoins its. The door of the church is also the door of the house and bears a notice, “Ring bell at night for M. Antoine.”
        For three years Antoine has not left his house or garden. He lives entirely on vegetables, which he prepares himself. He sleeps little, resting only for two hours during the night, the greater part of which he spends walking in his little garden, which has electric lamps fitted up all around the walls. He never reads anything, he will not see newspaper men and only holds communication with the outside world by, means of the telephone.

                Ceremonies Are Simple.
        He confines his healing to ceremonies in the church, where the services are of the simplest description. They take place at 10 o'clock a. m. on Monday, Tuesday, Wednesday and Thursday.
        At 9 o'clock a. m. the congregation assembles, and an adept, M. Deregnancourt (sic), the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under a raised platform. There is complete silence for half an hour; then M. Deregnancourt announces that operations will take place at certain hours on certain days and that all who wish to be cured must have perfect faith.
        He then continues sitting perfectly still, not a muscle moving and his eyes fixed in an unblinking stare straight before him. At the stroke of 10 every one rises, and the “parent one” enters by a side door and slowly walks up the steps to the rostrum.
        Wearing a black cassock and with his gray hair falling around his shoulders, Antoine faces the congregation for a full minute without moving or uttering a sound. He then lifts his right hand toward them, and holds it thus extended for another minute. That is all. Those two minutes make the service.
        The “good father” walks slowly out, the adept remarks, “Every one whose faith is strong enough must be cured,” and the church empties silently. No collection is made, but subscriptions are taken for the maintenance of the church, which Antoine built himself with a legacy of $4,000.

                Silent For Six Months.
        For six months Antoine has not spoken a word to any one. People come at all hours with all sorts of ailments and appeals. Antoine effects his cures now by deputy. His wife or some other adept stands in front of the applicant, and, turning her eyes upward, slowly waves her hand in the air, which means that she is Invoking Antoine “the healer.”
        The patient or the patient's deputy then departs. The cure is effected, or if it is not then there has been a lack of faith. There is nothing to pay. The badge of the sect is “the tree of the knowledge of the sight of evil,” represented by a white tree on a black background.
        One of Antoine's chief disciples is an American woman, Mrs. Guillaume, who came over to be treated by him for chalky rheumatism, which compelled her to walk on crutches. She says she is now practically cured and has herself become an adept with power to heal by faith.

    Gulfport Daily Herald, January 10, 1911, p.5/8

     

    Traduction :

    UN GUÉRISSEUR SILENCIEUX STUPÉFIE L'EUROPE

    L'ex-mineur Antoine est soutenu par 160 000 personnes.

    GUÉRISONS SANS RÉTRIBUTION.

    La cérémonie consiste en de longues périodes de silence et la levée de la main droite sur la congrégation – le "bon père" passe des heures dans un jardin éclairé à l'électricité en Belgique.

        L'antoinisme, la nouvelle religion fondée en Belgique par un ex-mineur nommé Antoine, attire beaucoup l'attention en Europe.
        Antoine, le "bon père", ou le "père", comme l'appellent ses disciples, est un homme de soixante-cinq ans, aux cheveux blancs et à la barbe patriarcale. Il compte aujourd'hui 160 000 partisans, dont 300, incluant sa femme, "la bonne mère", sont des adeptes. La maison d'Antoine est à Temeppe-lez-Liège (sic). Cachée dans un bloc de petites maisons similaires, la demeure du prophète n'est visible que par la flèche de son église, qui jouxte la sienne. La porte de l'église est aussi la porte de la maison et porte l'inscription "Sonnez la cloche la nuit pour M. Antoine".
        Depuis trois ans, Antoine n'a pas quitté sa maison ou son jardin. Il vit entièrement de légumes qu'il prépare lui-même. Il dort peu, ne se repose que deux heures pendant la nuit, dont la plus grande partie est consacrée à la promenade dans son petit jardin, qui est équipé de lampes électriques tout autour des murs. Il ne lit jamais rien, il ne voit pas les journalistes et ne communique avec le monde extérieur que par téléphone.

                Les cérémonies sont simples.
        Il limite ses séances de guérison aux cérémonies dans l'église, où les services sont des plus simples. Elles ont lieu à 10 heures le lundi, le mardi, le mercredi et le jeudi.
        A 9 heures du matin, l'assemblée se réunit et un adepte, M. Deregnancourt (sic), l'éditeur de la littérature de la secte, prend place à un bureau sous une plate-forme élevée. Il y a un silence complet pendant une demi-heure, puis M. Deregnancourt annonce que les opérations auront lieu à certaines heures certains jours et que tous ceux qui veulent être guéris doivent avoir une foi parfaite.
        Il continue alors à rester assis parfaitement immobile, sans qu'un muscle ne bouge et ses yeux se fixent dans un regard droit devant lui sans cligner. A 10 heures, tout le monde se lève, et le "père" entre par une porte latérale et monte lentement les marches jusqu'à la tribune.
        Vêtu d'une soutane noire et les cheveux gris tombant sur ses épaules, Antoine fait face à l'assemblée pendant une minute entière, sans bouger ni faire de bruit. Il lève ensuite la main droite vers eux et la tient ainsi tendue pendant une autre minute. C'est tout. Ces deux minutes font le service.
        Le "bon père" s'en va lentement, l'adepte remarque : "Quiconque a une foi assez forte doit être guéri", et l'église se vide en silence. Aucune quête n'est faite, mais des souscriptions sont acceptées pour l'entretien de l'église, qu'Antoine a construite lui-même avec un legs de 4 000 $.

                Silencieux pendant six mois.
        Depuis six mois, Antoine n'a dit un mot à personne. Les gens viennent à toute heure avec toutes sortes de maux et d'appels. Antoine effectue ses cures maintenant par adjoint. Sa femme ou un autre adepte se tient devant le demandeur, et, levant les yeux vers le haut, agite lentement la main en l'air, ce qui signifie qu'elle invoque Antoine "le guérisseur".
        Le patient ou son adjoint s'en va ensuite. La guérison est effectuée, ou si elle ne l'est pas, il y a eu un manque de foi. Il n'y a rien à payer. L'insigne de la secte est "l'arbre de la connaissance de la vue du mal", représenté par un arbre blanc sur fond noir.
        L'un des principaux disciples d'Antoine est une Américaine, Mme Guillaume, qui est venue se faire soigner par lui pour des rhumatismes calcaires qui l'ont contrainte à marcher avec des béquilles. Elle dit qu'elle est maintenant pratiquement guérie et qu'elle est elle-même devenue une adepte avec le pouvoir de guérir par la foi.


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  • El Paso herald (Texas), February 24, 1917, Page 11

    Leader of Queer Sect
        In Belgium Says He Is
           Sent to Purify Church

        Brussels, Belgium, Feb. 24. – Sensational trial which attracted large numbers of spectators and caused excitement throughout Belgium recently occupied the criminal court of Brussels five days. The defendant in the case was Pierre Dor, the leader of a religious sect which has caused considerable trouble to the Belgian authorities and later to the German administration of the occupied territory.
        Over 100 witnesses were heard, and the trial ended with the conviction of Dor, who was found guilty of fraud, larceny and practising medicine without a license.
        The “Son of God,” as he calls himself was sentenced to four years imprisonment.
        The “prophet” claimed that he had been sent to earth by Jesus Christ to purify religion. With the aid of Dor, whom he made his principal disciple, he attracted a number of followers. The sect became known as “Antoinism” and grew rapidly in spite of all measures taken by the clergy and the authorities to suppress it.

    El Paso herald (Texas), February 24, 1917, Page 11

     

    Traduction :

    Le chef d’une étrange secte
        En Belgique, dit qu'il est
           Envoyé pour purifier l'église

        Bruxelles, Belgique, le 24 février. – Un procès sensationnel qui a attiré un grand nombre de spectateurs et qui a suscité l'enthousiasme dans toute la Belgique a récemment occupé le tribunal correctionnel de Bruxelles pendant cinq jours. Le défendeur dans cette affaire était Pierre Dor, chef d'une secte religieuse qui a causé des troubles considérables aux autorités belges, puis à l'administration allemande du territoire occupé.
        Plus de 100 témoins ont été entendus et le procès s'est terminé par la condamnation de Dor, qui a été reconnu coupable de fraude, de vol et d'exercice de la médecine sans licence.
        Le "Fils de Dieu", comme il se nomme lui-même, fut condamné à quatre ans de prison.
        Le "prophète" prétendait qu'il avait été envoyé sur terre par Jésus-Christ pour purifier la religion. Avec l'aide de Dor, dont il fit son principal disciple, il attira un certain nombre de disciples. La secte s’est fait connaître sous le nom d'"antoinisme" et s'est développée rapidement en dépit de toutes les mesures prises par le clergé et les autorités pour la réprimer.


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  • cliquez sur l'image pour accéder au livre (gallica)

    Auteur :  Jean Finot
    Titre :  Saints, initiés et possédés modernes
    Éditeur :  E. Fasquelle, Paris, 1918

        N'évoque pas le Père mais d'autres personnages dont la carrière de guérisseur se rapproche de celle propre à Louis Antoine, notamment Francis Schlatter, les Fils de Dieu de Russie ou les zionites de John Alexander Dowie.

        Il est présenté tour à tour comme essayiste, philosophe ou psychologue. En vérité, il touche à tout. Chaque numéro de sa Revue publie un article signé de son nom, qui porte sur des sujets étonnamment variés, et régulièrement, il rassemble ses écrits, qu’il édite sous forme de livres à thème. Il est précurseur sur beaucoup de points : la lutte contre les préjugés racistes, la construction de l’Europe, l’égalité des sexes et la promotion de la femme... Quelques années après sa mort, intervenue en 1922, sa femme dote l’Académie des Sciences morales et politiques d’une somme destinée à attribuer le Prix Jean Finot, décerné tous les deux ans, et récompensant un ouvrage aux tendances sociales profondément humanitaires et bienfaisantes.
    source : http://www.journaldefrancois.fr/decouvrez-une-etonnante-famille-decrivains-andilly-jean-finot-et-louis-jean-finot-un-ancien-maire-de-la-commune2.htm

       Il est l'auteur de La Philosophie de la longévité (1906), La Science du bonheur (1909), mais surtout Le Préjugé des races (1906).


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  •     Ernage comptait parmi ses habitants durant la guerre et après, un antoiniste (L'antoinisme est un mouvement religieux essentiellement présent en France et en Belgique où il compte 64 temples dont 31 en France et 1 à Monaco ainsi que des salles de lecture). Les épouses de prisonniers venaient rendre visite à ce monsieur qui leur tirait les cartes. Grâce à ces cartes il pouvait donner des nouvelles des maris retenus en Allemagne. Il avait la réputation de donner des nouvelles très sûres régulièrement confirmées par le courrier qui arrivait finalement. 

    Souvenir de Georgette Noël
    Quand la mémoire ne « Quand la mémoire ne «RAM» pas !
    Texte : Michel et Corinne Dufrasne
    L’R N A JOIE Avril 2011 (n°391), p.2
    source : http://www.ernage.be/ernage_old/arch2011/391.pdf


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  • Charles B. Patterson - The Will To Be Well (1907)

    Auteur : Charles Brodie Patterson
    Titre : The Will To Be Well
    Éditions : Funk & Wagnalls Company, New York and London, 1906

        Il a publié 15 livres sur la Nouvelle Pensée (New Thought), dont The Measure of a Man, The New Way to Educate Children et The Rhythm of Life. Il a été qualifié de chef du mouvement de la Nouvelle Pensée au moment de sa mort au début du XXe siècle.
        En plus d'avoir été président de l'International New Thought Alliance, il a été président de l'International Metaphysical League de 1899 à 1903, puis de la New Thought Federation.
    source : https://en.wikipedia.org/wiki/Charles_B._Patterson

     

    4e page de couverture :
        In the mind of man there is the dawning of a new and vital fact that the authority of law is resident in his own life; that health, strength, and happiness, as conditions of mind and body, must be made manifest through conscious effort on his part by the use of spiritual qualities and mind-faculties; that through the indwelling spirit his mind must be quickened and renewed and his body strengthened and made whole.

        Dans l’esprit de l'homme, un fait nouveau et vital est à son aube : l'autorité de la loi réside dans sa propre vie ; la santé, la force et le bonheur, en tant que conditions du mental et du corps, doivent être manifestés par un effort conscient de sa part en utilisant qualités spirituelles et facultés mentales ; son mental doit être vivifié et renouvelé et son corps renforcé et rendu entier par l'esprit intérieur.

     

        Le livre est disponible sur le site archive.org

    Sommaire :
    Preface
    What The New Thought Stands For
    The Unity Of Life
    Demand And Supply
    The Law Of Attraction
    Mental Influences
    Freedom- Individual And Universal
    Hearing And Doing
    The Mission Of Jesus
    The Religion Of Christ
    Things Worth Remembering
    The Laws Of Health
    Spiritual Treatment
    The Life Of Power
    The Way Of Salvation
    The Kingdom Of God
    The Spirit Of Praise
    The Kingdom Of Man
    The Dawn Of A New Age
    The Controlled Life
    Health Of Mind And Body
    The Continuity Of Life


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  • Sommaire : 

    Allocution du Dr Capitan (p.47-48)
    Du rôle de la suggestion dans les succès obtenus par les guérisseurs par M. le Dr Jean Vinchon (p.49-58)
    Les empiriques guérisserus, leurs remèdes, leurs doctrines par M. le Dr Vergnes (p.58-71)
    Les guérisseurs mystiques par M. P. Saintyves (p.71-90)
    Quelques types de guérisseurs par M. Maurice Garçon (p.90-96), évoque les Scientists.


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  •     Francis (ou François) Schlatter, né en Alsace, près de Sélestat, s'est fait connaître à Denver et Albuquerque (Amérique) pour avoir guéri également des foules. Il a écrit The Life of the Harp in the Hand of the Harper (La vie de la harpe dans la main du harpeur) disponible en partie sur GoogleBooks qui évoque sa retraite de trois mois à Datil (Nouveau Mexique).

    Francis Schlatter.  Treating in the rain (wikipedia-en)

    Francis Schlatter.  Treating in the rain (source : wikipedia-en)
    https://www.loc.gov/item/92519467/

        Un long article de Jean Finot, l'auteur de Saints initiés et possédés modernes (1918), nous renseigne de la faculté de guérison de Francis Schlatter.

     

        Une biographie en anglais contient plusieurs photographies.

        On peut lire aussi la page anglaise wikipedia qui lui est consacrée.

        Un site de promotion de la biographie de Gil Alonso-Meir existe : http://francois-schlatter.org/


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  • Medical sentinel. v.20 (1912) Medical sentinel. v.20 (1912)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    MEDICAL SENTINEL

    EXTRACTS

              Antoinism.

        An ex-miner named Antoine has founded in Belgium a new religion, which is said to number 160,000 followers, and in which the element of psychic healing forms a conventionally essential part. Antoine, the “Good Father” or the “Parent One,” as his adherents call him, is a man of 65, with flowing white locks and a patriarchal beard; his wife is "the Good Mother" in this sect. Antoine's home is at Temeppe-lez-Liege; hidden in a block of similar small houses, the prophet's dwelling is conspicuous only by the spire of his church, which adjoins it. For three years at least he has not left his house or garden. He is reputed a vegetarian, preparing his own food; he sleeps little, resting (it is said) only two hours during the night, the greater part of which he spends walking in his little garden, which has electric lights fitted up all around the walls; he never reads anything and will not see newspaper men (wise prophet!); he confines his healing to ceremonies in the church, where the services are of the simplest description. At 9 a. m. the congregation assembles; and an "adept,” the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under a raised platform. There is complete silence for half an hour, when the adept announces that operations will take place at certain hours on certain days, and that all who wish to be cured must have perfect faith. He then continues sitting absolutely still, not a muscle moving, and his watery eyes figed straight before him in an unblinking stare. At the stroke of 10 every one rises, and the "Parent One" enters by a side door and slowly walks up the steps to the rostrum.
        Wearing a black cassock, and with his gray hair falling over his shoulders, Antoine faces the congregation for a full minute without moving or uttering a sound. He then lifts his right hand toward them and holds it thus extended for another minute. And that is all! These two minutes make the service. The “Good Father” walks slowly out, and the adept observes: “Everyone whose faith is strong enough must be cured” – whereupon the church empties silently. No collection is made; but subscriptions are taken for the maintenance of the church.
        For six months Antoine is averred not to have spoken a word to any one. People have come at all hours, with all sorts of ailments and appeals. It seems he now effects his “cures” by deputy. His wife (or some other adept) stands in front of the applicant, and turning her eyes upward slowly waves her hand in the air, meaning thus to invoke Antoine, “the Healer.” The patient then departs, cured; or if not it is considered there has been a lack of faith. The badge of the sect is “the tree of the knowledge of the sight of evil,” represented by a white tree on a black background.
        One should not off-hand assume Antoine to be a charlatan. He seems to be very like Schlatter, who some twenty years ago, appeared in Albuquerque, New Mexico, and declared himself to be the Messiah, and that he could heal all bodily diseases and infirmities. But Schlatter seemed sincere, as seems also Antoine today. One may perhaps the betters comprehend Antoine by a brief consideration of the career of Schlatter.
        Francis Schlatter, a shoemaker, came to this country from Lorraine; he drifted out West, and led a roving life. At one time he lay in an Arkansas jail for six months, on a charge of vagrancy, and he behaved 80 well and was so much liked that, when his time was up, the authorities were loath to let him go. At Albuquerque he declared he had been twice called of God; and at each time had resisted. At the third call he obeyed, left his shoemaker's bench, went out into the mountains, bareheaded and barefooted, and fasted many days before returning to begin healing. At Denver, to which city he came in 1895, he received some two hundred thousand people in less than three months; these had all been attracted by the reports of his power to do medical miracles. He claimed that his power came direct from God. The laying on of his hands, the pressure of his hands, and his touch were the only means be employed. When the numbers became so great that he could not personally meet them all, he gave out that if the handkerchiefs of those who could not reach him or come to him were taken to him, he would bless these handkerchiefs; and that this would be as effectual as his personally touching the patients. He was a most powerful man physically; not large, he was wonderfully broad across the shoulders. Shaggy haired, blue eyed, he stood dressed in a leather wamus, such as butchers wear while at work. He invariably refused compensation; he never took money. “The Father will care for me” – and his statement was genuine and made in all sincerity.
        Schlatter was not consciously a charlatan; undoubtedly he believed he had a God-appointed mission. He was obsessed, if you will; but in like manner with Peter the Hermit, or Joan of Arc. His powers were, of course, exaggerated; stories of his cures were sure to be amplified and to multiply as they went abroad. Nor was there anything miraculous in the power he exhibited; but he was no doubt as much a victim of the delusion that such power was miraculous, as were those who believed in him. His “cures” would not surprise the student of psychotherapy. The characters of Antoine and Schlatter would seem to have much in common. – Medical Times.

    Medical sentinel. v.20 (1913)

     

    Traduction :

              Antoinisme.

        Un ex-mineur nommé Antoine a fondé en Belgique une nouvelle religion, qui compterait 160.000 adeptes, et dans laquelle l'élément de guérison psychique constitue une partie conventionnellement essentielle. Antoine, le "Bon Père" ou le "Père", comme l'appellent ses adhérents, est un homme de 65 ans, aux cheveux blancs et à la barbe patriarcale ; sa femme est, dans cette secte, "la Bonne Mère". La maison d'Antoine est à Jemeppe-lez-Liège ; cachée dans un ensemble de petites maisons similaires, la demeure du prophète n'est visible que par la flèche de son église, qui jouxte celle-ci. Depuis au moins trois ans, il n'a pas quitté sa maison ou son jardin. Il est réputé végétarien, préparant sa propre nourriture ; il dort peu, ne se reposant (dit-on) que deux heures pendant la nuit, dont la plus grande partie est consacrée à se promener dans son petit jardin, qui est éclairé par des lampes électriques tout autour des murs ; il ne lit jamais rien et ne voit jamais de journalistes (sage prophète !) ; il limite sa guérison aux cérémonies dans l'église, où les services sont des plus simples. A 9 heures du matin, la congrégation se réunit ; et un "adepte", l'éditeur de la littérature de la secte, prend place à un bureau sous une plate-forme élevée. Il y a un silence complet pendant une demi-heure, quand l'adepte annonce que les opérations auront lieu à certaines heures certains jours, et que tous ceux qui veulent être guéris doivent avoir une foi parfaite. Il continue alors à rester assis, absolument immobile, sans qu'un muscle ne bouge, et ses yeux larmoyants fixés droit devant lui dans un regard sans vie. A 10 heures, tout le monde se lève, et le "Père" entre par une porte latérale et monte lentement les marches jusqu'à la tribune.
        Vêtu d'une soutane noire, les cheveux gris tombant sur ses épaules, Antoine fait face à l'assemblée pendant une minute entière sans bouger ni faire de bruit. Il lève ensuite la main droite vers eux et la tient ainsi tendue pendant une autre minute. Et c'est tout ! Ces deux minutes font le service. Le "Bon Père" sort lentement et l'adepte observe : "Tous ceux dont la foi est assez forte doivent être guéris" – sur quoi l'église se vide silencieusement. Aucune quête n'est faite, mais des souscriptions sont acceptées pour l'entretien de l'église.
        Pendant six mois, on affirme qu'Antoine ne dit un mot à personne. Les gens sont venus à toute heure, avec toutes sortes de maux et d'appels. Il semble qu'il effectue maintenant ses "guérisons" par adjoint. Sa femme (ou un autre adepte) se tient devant le demandeur, et en tournant les yeux vers le haut, elle effectue un lent mouvement de la main, ce qui signifie qu'elle invoque Antoine, "le guérisseur". Le patient s'en va alors, guéri ; ou sinon on considère qu'il a manqué de foi. L'insigne de la secte est "l'arbre de la connaissance de la vue du mal", représenté par un arbre blanc sur fond noir.
        Il ne faut pas présumer qu'Antoine est un charlatan. Il ressemble beaucoup à Schlatter qui, il y a une vingtaine d'années, apparut à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, et se déclara le Messie, et qu'il pouvait guérir toutes les maladies et infirmités corporelles. Mais Schlatter semblait sincère, tout comme Antoine aujourd'hui. On peut peut-être comprendre Antoine par une brève réflexion sur la carrière de Schlatter.
        Francis Schlatter, cordonnier, est venu de Lorraine dans le pays ; il a dérivé vers l'Ouest, et a mené une vie itinérante. À un moment donné, il a passé six mois dans une prison de l'Arkansas, accusé de vagabondage, et il s'est si bien comporté et était si apprécié que, lorsque son temps était écoulé, les autorités ont été réticentes à le laisser partir. A Albuquerque, il déclara qu'il avait été appelé deux fois par Dieu et qu'à chaque fois il avait résisté. Au troisième appel, il obéit, quitta son banc de cordonnier, sortit dans les montagnes, la tête et les pieds nus, et jeûna plusieurs jours avant de revenir pour commencer la guérison. À Denver, ville dans laquelle il arriva en 1895, il reçut en moins de trois mois quelque deux cent mille personnes, toutes attirées par les rapports sur son pouvoir de faire des miracles médicaux. Il prétendait que sa puissance venait directement de Dieu. L'imposition de ses mains, la pression de ses mains et son toucher étaient les seuls moyens employés. Quand les nombres devinrent si grands qu'il ne pouvait pas personnellement tous les recevoir, il a annoncé que si les mouchoirs de ceux qui ne pouvaient pas l'atteindre ou venir à lui étaient pris, il bénirait ces mouchoirs ; et que ce serait aussi efficace que de toucher personnellement les patients. C'était un homme très puissant physiquement ; pas grand, il était merveilleusement large d'épaules. Cheveux longs, yeux bleus, il se tenait debout vêtu d'un wamus en cuir, comme le portent les bouchers au travail. Il refusait invariablement l'indemnisation ; il n'a jamais pris d'argent. "Le Père prendra soin de moi" – et sa déclaration était authentique et faite en toute sincérité.
        Schlatter n'était pas consciemment un charlatan ; il croyait sans doute qu'il avait une mission fixée par Dieu. Il était obsédé, si vous voulez, mais de même avec Pierre l'Ermite, ou Jeanne d'Arc. Ses pouvoirs étaient, bien sûr, exagérés ; les récits de ses guérisons étaient sûrs d'être amplifiés et de se multiplier à mesure qu'ils allaient à l'étranger. Il n'y avait rien non plus de miraculeux dans le pouvoir qu'il montrait ; mais il était sans doute autant victime de l'illusion qu'un tel pouvoir était miraculeux, que ceux qui croyaient en lui. Ses "cures" ne surprendront pas l'étudiant en psychothérapie. Les personnages d'Antoine et de Schlatter semblent avoir beaucoup en commun. – Medical Times.


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  • Lille - intérieur du temple

    source : page FaceBook de Jelt Samsara (‎LES AMIS D'ANTOINE LE GUÉRISSEUR DE JEMEPPE)


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  • Lille - intérieur du temple : la tribune

    source : page FaceBook de Jelt Samsara (LES AMIS D'ANTOINE LE GUÉRISSEUR DE JEMEPPE)


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  • Le Père Antoine (Le Grand écho du Nord de la France 28 sept 1925)

    Le Père Antoine (Le Grand écho du Nord de la France 28 sept 1925)

     Les petites religions

                  LE
    Temple Antoiniste
        d'Hellemmes
    : s'est ouvert hier :

    De nombreux antoinistes étaient venus
       de Belgique et la « Mère Antoine »
               a présidé la cérémonie

    (Voir notre cliché en première page)

        On rencontrait, dans les rues de Lille, dimanche, des hommes et des femmes – femmes âgées, jeunes filles et même fillettes, – vêtus d'une façon très particulière. Les premiers avaient l'allure de clergymen, avec une longue lévite noire, boutonnée sur un col rigide ; et un chapeau haut-de-forme aux bords ronds et plats. Les secondes étaient coiffées d'un voile noir que supportait un bonnichon bordé de tulle plissé, également noir, et leurs épaules s'enveloppaient d'un châle de laine ou d'une cape.
        Ces gens étaient des Antoinistes venus assister à la cérémonie de consécration du nouveau temple de leur culte, dont nous avons signalé l'existence à Hellemmes.
        Il était arrivé des adeptes d'un peu partout, de Paris, de Lyon, même de Monaco, mais, principalement, de Belgique. Deux trains spéciaux étaient partis de Liége avec dix-sept cents personnes.

          L'« opération »

        A dix heures, la rue Jean-Bart, aux abords du Temple, était noire de monde. La cérémonie était commencée à l'intérieur. L'assistance, trop dense, restait massée sur la chaussée et les trottoirs. Il y avait surtout des Antoinistes. Les curieux, dressés sur la pointe des pieds, cherchaient à voir « quelque chose ».
        Mais on ne voyait rien, si ce n'est parmi la foule, les lévites noires et les voiles garnis de tulle. Le « costume », chez les Antoinistes est purement facultatif. Les plus fidèles l'arborent pour se rendre au Temple le dimanche ou les jours de cérémonie comme celui-ci.
        Au bout d'une vingtaine de minutes, l'emblème du culte, « l'arbre de la science du Bien et du Mal », apparut sous le portail, précédant une vieille femme au visage paisible, qu'encadraient des bandeaux de cheveux blancs échappés de la rituelle coiffe noire : la « mère Antoine », la veuve d'Antoine-le-Guérisseur âgée de soixante-quinze ans et venue de Jemmeppe-sur-Meuse, près de Liége, pour pratiquer l'« opération ».
        Et c'est cette « opération » qui se renouvela devant la porte, en raison de l'affluence. La lecture des principes se perdit dans le vent, puis on aperçut, par-dessus les têtes recueillies, la vieille « mère » étendre la main dans un geste de bénédiction, sur les deux mille personnes qui l'entouraient.
        C'était tout.
        La foule fut admise ensuite à visiter le Temple qui n'est, comme nous l'avons dit, qu'un local aux murs sévères, sans la moindre ornementation.
        Avant de partir, j'ai revu le desservant, qu'accompagnait sa femme – tous deux vêtus de noir.
        J'appris, par lui, qu'il n'existe pas d'ordre. Les desservants des temples vivent librement, sous la seule réserve qu'ils ne doivent accepter aucune rétribution. Il me dit qu'il était entré au service de l'Antoinisme après s'être guéri, sans aucun autre remède que « la confiance », d'une grippe infectieuse qui l'avait terrassé...

                                                                J.-S. DEBUS.

    Le Grand écho du Nord de la France, 28 septembre 1925


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  • Léon Meunier - Le Vrai Message de Jésus (1929)

    Auteur : Léon Meunier
    Titre : Le Vrai Message de Jésus
    Les éditions Jean Meyer, Paris, 1929,
    Broché, in-12, 376 pages

     

    Gaston Luce (1880-1965), poète et grand ami de Léon Denis et un fidèle compagnon pour la diffusion du Spiritisme, considère le livre de Léon Meunier Le vrai message de Jésus, dans une conférence sur le Spiritisme Christique, donnée en Suisse en 1936, comme « un excellent ouvrage spirite ».

     

    Recension dans L'Astrosophie - Notre Rayon de Livres - Vol.I. N° 3 (21 mai 1929) :
        Ce livre donne simplement, et avec une tournure non trop modernisée, la vie de Jésus de Nazareth, et l'auteur présente cette vie comme contenant tous les éléments divins et humains par « la filiation divine de l'homme ». C'est une biographie révérente et qui possède un intérêt particulier dû à certains passages dans lesquels les vérités métapsychiques élucidées pendant le Vingtième Siècle servent pour illuminer les enseignements de Jésus. L'auteur s'abstient de forcer son interprétation sur le lecteur, et la valeur du livre reste dans l'interprétation de ce qu'il appelle lui-même « la pure et simple vie de Jésus dépouillée des voiles grossiers du matérialisme », et, nous pouvons ajouter, dépouillée des accrétions qui sont survenues au cours du Christianisme par les luttes des théologiens de toutes écoles.

     

    Recension de Meredith Starr parue dans The Occult Review (n°6) de décembre 1929 :
    Le Vrai Message de Jésus. By Léon Meunier. Paris : Les Editions Jean Meyer, 8, Rue Copernic (XVI). Price 12 francs.
    Apart from Eva Gore-Booth’s Poetical Approach to the Study of the Fourth Gospel, this is the most remarkable book on the message of Jesus I have read. The author’s method is entirely intuitive, not historical; he holds fast to the great spiritual truths throughout, interpreting them in terms of modem thought. His method of approach is synthetic and artistic; the result is an extraordinarily living presentation of the Master, which will appeal equally to the simple and the intelligent, provided that the book is studied without bias. 
       “There is only one truth,” he writes, “the knowledge of our own Soul (notre être intérieur). This is the essence of all wisdom.
        ”There is only one way: The effacement of the false ego before the true one, through which the mortal puts on immortality, the source of all perfection and of all bliss.”
        As Monsieur Meunier well says, the greater our comprehension of the significance of the message of Jesus, the more we shall be convinced of the supreme necessity of loving God and our neighbour.
        All who are attracted by the mystical approach to Reality, should read this work.

     

    Recension dans La Nouvelle revue (1er juin 1929) :
    Léon MEUNIER. – Le Vrai Message de Jésus (Éditions Jean Meyer). L'heure est aux regards en arrière. Tous les génies, tous les héros de l'histoire et de la légende trouvent de nouveaux biographes. Il semble que notre génération qui d'année en année voit s'élargir jusqu'à l'infini les horizons du domaine scientifique, sente fortement que, dans l'ordre des sciences morales, les siècles passés constituent une source de doctrine et d'exemple dont on n'a pas encore épuisé la valeur et l'efficacité. Voici que paraît Le Vrai Message de Jésus, analyse de la vie et de l'enseignement – de l'enseignement vécu – du Christ Jésus. Œuvre prenante et étonnante qui offre à tous, sur des sujets vieux de vingt siècles, des aperçus neufs et insoupçonnés. Des millions d'hommes n'ont cessé de se dire disciples de Jésus, mais à leur insu d'un Jésus défiguré par l'effort incessant de vingt siècles de gloses et d'explications intéressées. Voici une œuvre qui, puisant la doctrine christique dans les paroles et les actes même de Jésus, secouant l'amoncellement des erreurs accumulées par les temps, nous restitue, hors des églises et des religions, un Jésus non pas inconnu, mais méconnu et pour tout dire, un prophète nouveau. L'oeuvre est belle, l'œuvre est saine, l'œuvre est de bonne foi, car après avoir détruit, sans d'ailleurs la moindre intention de polémique, elle reconstruit sans la moindre intention de propagande ; et ce qu'elle reconstruit, c'est la doctrine du Christ dans son authentique teneur, et la vraie figure du prophète venu il y a vingt siècles pour la révéler au monde.

        On peut en lire d'autre recension dans L'Écho des Amis, Le Fraterniste, ou la Revue Spirite.

     

        Dans l'exemplaire que j'ai acheté (qui a dû appartenir à un certain H. Marguerite, si je lis bien) se trouve un morceau de papier ajoutant une note (addenda). Impossible de savoir l'origine de cette note que le détenteur a précautionneusement collé à la page correspondante.

        Léon Meunier insère également de nombreuses citations de l’Enseignement, qu’il appelle la « Révélation par Antoine de Jemeppe », en citant sa source en note :
    -    DIEU NE RESIDE QU’AU SEIN DE L’HOMME (p.91)
    -    DIEU EST DANS LE CONNAIS-TOI (p.106)
    -    LA MORALE NE S’ENSEIGNE PAS PAR LA PAROLE MAIS PAR L’EXEMPLE (p.111)
    -    Jésus, en effet, venait nous enseigner l’Amour qui abolit toute séparativité au point que quiconque isole Dieu du prochain se met dans l’impossibilité d’affirmer qu’il existe une suprême Bonté et dès lors de témoigner de l’existence même de Dieu (p.132-33)
    -    « L’existence de la matière est la négation de l’existence de Dieu et l’existence de Dieu est la négation de l’existence de la matière » (p.168)
    -    « La morale ne s’enseigne pas par la parole, mais par l’exemple et à ne voir le mal en rien » (p.178)
    -     « Nous ignorons que nous devons passer par de nombreuses existences pour avoir ce qui paraît être dans nos semblables de grands défauts tandis que c’est l’embryon des vertus. » (p 216)

        Parfois en s’y inspirant ou en ce qui est commun avec la pensée spirite :
    -    L’épreuve ! le chemin du connais-toi, l’instrument du progrès moral qui tue l’hypocrisie et l’orgueil et assure l’acquisition du savoir, fruit de l’expérience. (p.94)
    -    Ne voir le mal en rien. Si ton œil est pur, tout ton corps sera pur. Dieu n’est-il pas l’absence du mal, la pureté absolue au point que l’existence du péché serait la négation de l’existence de Dieu ? (p.167, note 2)
    -    « Sans épreuve, pas d’avancement » (p.172)
    -    « L'épreuve de l'incarnation est la voie qui le mènera de l’inconscient au conscient. / « La matière est la nuit ; sans la nuit, nulle conscience du jour, mais il faut que la nuit disparaisse, de même la matière. L’épreuve démolira la matière, siège de l’homme apparent, au fur et à mesure de la démolition, la lumière de l’être réel éclairera la conscience : Le jour poindra au fond de son être et l’homme se reconnaîtra ce qu’il est dans son essence, « fils de Dieu ». Son but final sera atteint. ( p.165)

        À partir des chapitres Sermon sur la Montage (p.152) et les Béatitudes (p.165), le propos est plus moral, et l'auteur cite d'autant plus Antoine de Jemeppe, notamment dans La loi de l'Unité (p.328). Cependant il fait sien le concept de karma et des spirites, il cite Allan Kardec pour expliquer la résurrection des morts par Jésus (p. 207-209).


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