• Fête de Mère. Le 3 novembre (Tweet @culteantoiniste)

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  • Une curieuse cérémonie au temple antoiniste (La Liberté, 26 juin 1925)

     L'ANNIVERSAIRE DU “ GRAND GUÉRISSEUR ”

     Une curieuse cérémonie
    au temple antoiniste

         Les adeptes du culte antoiniste célébraient ce matin l'anniversaire de son fondateur, le Père Antoine, cet ouvrier mineur, presque illettré, que ses fidèles appellent le grand guérisseur de l'humanité. Ils étaient venus là, plus d'un millier, dans le lointain quartier de la Glacière, non pas seulement de Paris, mais des quatre coins de la France, réunis, malgré la pluie autour du petit temple de la rue Vergniaud, plus austère, plus modeste que la plus humble des églises de campagne. Hommes et femmes, en vêtements noirs, s'abordent en échangeant l'évangélique salutation : « Bonjour, frère. ­ – Bonjour, sœur », et se quittent en prononçant la formule d'adieu rituelle : « De bonnes pensées. »
        Nombreux sont les frères et les sœurs qui ont revêtu le costume des fidèles : longue lévite noire, boutonnée jusqu'en haut, chapeau de feutre dur, à la forme évasée, aux bords plats pour les hommes ; robe noire, sans ornement, voile de béguine pour les femmes. Tenue toute de simplicité, d'austérité, comme la doctrine.

    Un enseignement d'amour

        Comment rendre intelligible, avec des mots, une telle doctrine qui professe pour l'intelligence et l'imagination, ces deux maîtresses d'erreur, le plus profond mépris ? Foi dans le libre arbitre, effort toujours plus sincère pour écouter la voix de la conscience, élans de l'âme, effusions, méditations, voilà ce que les antoinistes appellent leur culte, qui ne comporte ni pompes, ni liturgies, ni chants, ni prières rituelles. La nudité complète de leur temple symbolise ce dédain pour tout ce qui est extérieur, pour tout ce qui s'adresse aux sens. L'idée de Dieu, pour eux, doit demeurer tout intérieure, et ne s'exprimer par rien autre qu'un amour toujours plus actif et plus épuré.
        Sur les murs, des inscriptions le disent : « L'enseignement du Père Antoine est basé sur l'amour, la foi et le désintéressement. Nous ne sommes divisés que par l'intérêt. Un seul remède peut guérir l'humanité : la foi. C'est de la foi que naît l'amour, l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même. Ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu, car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir. C'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. »

    Un cortège pacifique

        Tous parapluies ouverts, une procession silencieuse fait le tour du temple. En tête, porté par un frère, l'emblème du culte : l'arbre de la science de la vue du mal. Les fidèles suivent, sans mot dire, figures extatiques ou douloureuses, visages placides, enfants aux yeux graves. Les vagues et flottantes formules de l'enseignement du Père parlent-elles vraiment à ces esprits qui cherchent, plus encore que la vérité, une raison de croire et d'espérer, une consolation ?

    La Liberté, 26 juin 1925


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  • Cortège pour la Fête de Père à Jemeppe (doc Jean-Marie Rouveroy sur FaceBook)

    Procession des Antoinistes vers le cimetière

    La maison en brique forme le coin de la Rue des Housseux et de l'Avenue Guillaume Lambert.
    À droite, l'ancienne ligne de chemin de fer (à nouveau maintenant) s'appelait le Limbourgeois parce dans l'histoire de l'industrie le train amenait des travailleurs venant du Limbourg flamand. Au fond, Le Bois de Cochon.
    L'agent de Police est Romain Ottenborgs (né le 21/12/1914, décédé le 12/02/2011 à l'âge de 96 ans). Avant d'être dans la police, il était Maraîcher et avait un magasin de fruits et légumes qu'il tenait avec sa femme, rue du Bois de Mont, mais partait aussi faire sa tournée avec son cheval Gamin et sa charrette.

    Document de Jean-Marie Rouveroy sur FaceBook


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  • Quand les Antoinistes fêtent leur saint patron (La Revue hebdomadaire, 26 juin 1932)Quand les antoinistes
    fêtent leur saint patron...

         Jamais peut-être les messies n'ont été moins rares qu'en notre siècle de peu de foi. Comme si le besoin s'en faisait sentir, on invente chaque jour des religions nouvelles. Parmi celles qui ont percé définitivement, une des plus connues est sans doute l'antoinisme, qu'on prétend fertile en miracles...
        L'antoinisme groupe en France et en Belgique des milliers d'adeptes, parmi lesquels on peut citer un auteur dramatique fameux, M. André de Lorde [sic], et un savant chimiste, M. Jolly.
        Les antoinistes de Paris, auxquels s'étaient joints plusieurs de leurs coreligionnaires de province, célébraient hier la fête du « Père » Antoine, à l'occasion de l'anniversaire de sa « désincarnation », survenue le 25 juin 1912.
        Rue Vergniaud, dans un temple au fin clocheton, qui évoque une chapelle gallicane, se serrait un public modeste. Beaucoup de vieilles personnes, mais aussi quelques mamans, portant leur bébé dans leurs bras. Cependant, à la porte, quelques étincelantes limousines attestaient que l'antoinisme n'a pas converti que des pauvres.
        Ce sanctuaire, que d'humbles vitraux baignent d'une clarté verte, est vraiment minuscule. Au fond, devant une chaire toute nue, se dressait une sorte de bannière figurant un arbre dont la racine plonge dans un cartouche où se lit l'inscription : « Arbre de la Science de la vue du Mal ». A côté, un portrait du père Antoine et de son épouse, le Père avec de longues moustaches, une longue barbe, de longs cheveux...
        Au-dessus de la chaire, de saintes inscriptions blanches sur fond bleu :
        « L'auréole de la conscience... Un seul remède peut guérir l'humanité : la foi... Ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu... »
        En avant, priaient des fidèles en costume : les « sœurs », tout de noir vêtues, avec, sur leur chevelure bien tirée, une coiffe agrémentée d'un ruché ; les « frères », gainés d'une hermétique redingote noire, et chapeautés d'un petit tromblon qui faisait songer au sombre Javert...
        L'assistance, mains croisées, était sage et recueillie. Des pancartes, d'ailleurs, lui adressaient cette injonction superflue : « On ne doit pas parler dans le temple. »
        Les offices antoinistes sont toujours fort simples. En ce jour anniversaire même, on ne dérogea pas aux usages. Un frère fit, d'une voix dépouillée, la lecture de l'un des textes sacrés laissés par le père, puis, après un instant de méditation, tout le monde se leva.
        Alors s'organisa une procession bizarre. « Frères » et « sœurs » en costume prirent la tête, portant l'arbre de Science et l'effigie du Père et de la Mère Antoine. Suivis des autres fidèles, ils sortirent en silence sur le parvis étroit. Après un lent défilé de quelques mètres dans la rue Vergniaud, la procession rentra dans le petit temple par une porte latérale chargée de verdure nouvelle.
        Ainsi fut célébrée la fête d'un homme de bien qui se plut à prêcher l'amour, la bonté, le désintéressement. En cette ère où le scepticisme mine non seulement la foi religieuse, mais encore la foi tout court, je n'ai pas trouvé cela si ridicule. – Romain Roussel.

    La Revue hebdomadaire, 26 juin 1932


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  • Les Antoinistes ont fêté hier le Guérisseur (L'Œuvre, 26 juin 1924)Les Antoinistes
    ont fêté hier
    le Guérisseur

        Hier matin, devant ce temple en miniature, perdu dans les scieries de la rue Vergniaud, ils arrivèrent en groupes compacts : frères serrés dans des redingotes haut boutonnées de clergymen et coiffés de chapeaux cylindriques demi-hauts, sœurs aux robes noires et aux voiles d'uniforme.
        C'était le 25 juin, anniversaire de la « désincarnation » du Père Antoine « grand guérisseur de l'humanité pour ceux qui ont la foi ».
        On s'écrasa sur les bancs minuscules, entre les quatre murs couverts de maximes philosophico-thérapeutiques, pour écouter « l'enseignement » légué par la mineur de Jemeppe.
        Puis, trois officiants, moustachus, debout à la place de l'autel, levèrent une sorte de pancarte comme on en promène dans les manifestations : « culte antoiniste ». Et les adeptes, silencieux, se recueillirent.
        A la porte, le contingent habituel d'aveugles, de goutteux et de paralytiques était là. Ils venaient déposer leurs enveloppes adressées « au Père et à la Mère Antoine ». Car, bien qu'un des frères en uniforme portât en bandoulière une très ecclésiastique sacoche, la cérémonie ne comportait pas de quête. Chez les Antoinistes, l'offrande est anonyme.
        Après l'« opération », frères et sœurs s'attardèrent sur le parvis à deviser des petites affaires du culte. Et l'on apprit ainsi qu'il existe à Vervins, à Tours, à Vichy, à Lyon, à Aix-les-Bains, à Caudry et à Monaco, d'autres temples antoinistes, et que le nombre des fidèles s'élève en Belgique et en France à un million.
        Il était midi, et il faisait chaud. On vit alors des frères se découvrir et, avec beaucoup de simplicité, retirer de leur chapeau un mouchoir pour éponger leur front.
        L'uniforme antoiniste ne comporte, paraît-il, qu'un nombre fort limité de poches.

    L'Œuvre, 26 juin 1924


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  • Derniers Echos des Fêtes Antoinistes (Le Fraterniste 15 août 1913)

    Derniers Echos des
                              Fêtes Antoinistes

        Disons encore quelques mots, pour en terminer, des fêtes Antoinistes qui viennent d'être célébrées avec tant d'éclat à la fin du mois de juin.
        L'une de nos meilleures abonnées parisiennes, qui est une Antoiniste pratiquante et qui a pris part au pèlerinage, nous a transmis les renseignements inédits suivants :

    *
    **

        Permettez-moi, tout d'abord, Monsieur le Directeur de vous présenter les remerciements des Antoinistes belges pour l'amabilité que vous avez eue de faire passer le communiqué touchant le pieux pèlerinage.
        Les fêtes antoinistes ont été belles et touchantes dans leur simplicité.
        Le mercredi 25 juin, près de 12.000 personnes assistaient à l'opération de 10 heures du matin. Il est bien entendu que le Temple étant restreint, on opéra par groupes.
        Quant au cortège du dimanche 29, on peut le comparer à celui qui eut lieu à l'enterrement du Père vénéré, avec un recueillement plus grand encore. Il y avait un beaucoup plus grand nombre d'adeptes, hommes et femmes, en costume, et tous, ainsi que les assistants en civil, étaient profondément pénétrés du devoir sacré les réunissant à la Mère dans l'Amour pur que le Père leur a enseigné et fait connaître, afin de continuer à marcher dans cette belle route si bien tracée par Lui. Nulle police. Ordre parfait.
        A 1 heure et demie, le cortège se formait devant le Temple. A 2 heures, les emblèmes se rangeaient de chaque côté de la porte du Temple pour encadrer Mère qui, avant de prendre la tête du cortège, venait prendre place sur un estrade au milieu de la foule et faisait une opération générale sur tous les assistants recueillis.
        Il est impossible de décrire de telles impressions. Presque tous les assistants étaient touchés jusqu'aux larmes. Il faut avoir vécu ces inoubliables moments, il faut avoir bu à cette coupe, pour comprendre le devoir envers ses prochains, l'amour pour ses ennemis, et sentir enfin que quelque chose de nous existe en dehors de l'enveloppe charnelle qui nous assujettit.
        Ces journées vécues au sein de tels fluides compteront dans la vie de tous les assistants, car tous ont été touchés au tréfonds de leur âme.
        Je vous remercie, cher fraterniste, de bien vouloir accorder à ces quelques lignes l'hospitalité de vos colonnes. Je suis persuadée d'avance que notre bon Père vous en sera reconnaissant et viendra vous aider dans la sublime tâche de rénovation morale et sociale que vous avez entreprise et que vous menez à bonne fin avec un si bel et si louable enthousiasme.

                                                                                                    A. de P...

    Le Fraterniste, 15 août 1913

        Les initiales sont celles de A. de Poncey, 23 boulevard de Picpus, Paris.


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  • Écho des Fêtes Antoinistes du 29 Juin 1913 (Le Fraterniste, 11 juillet 1913)Echo des Fêtes Antoinistes

    – du 29 Juin 1913 –

        Nous insérions dans notre précédent numéro que nous tiendrions nos lecteurs au courant des fêtes qui viennent d'être organisées à Jemmeppe sur Meuse à l'occasion de l'anniversaire de la désincarnation du Père Antoine, survenue l'an dernier, le 25 juin.
        Voici ce que rapporte à ce sujet l'un de nos confrères, qui a fait partie de ce nouveau pèlerinage :

        Antoine, à qui son regard fulgurant et sa barbe de fleuve donnaient l'aspect d'un des anciens prophètes d'Israël, exerçait sur la plupart des gens qui l'approchaient un ascendant extraordinaire.
        Il disait posséder la révélation de la vérité. Il passait pour opérer, par le seul pouvoir de sa volonté, des guérisons miraculeuses.
        De tous côtés, de pauvres gens s'adressaient à lui pour obtenir, par son intervention puissante et mystérieuse, la fin ou l'adoucissement de leurs maux. Et le culte antoiniste compta des adeptes un peu partout...
        Le 25 juin 1912, Antoine le Guérisseur se désincarnait.
        Mais l'antoinisme ne mourut pas avec Antoine et le temple édifié à Jemeppe continue à être le centre d'un mouvement intense, centre où parviennent chaque jour, sous forme d'un courrier formidable, les plaintes et les vœux de l'humanité malheureuse.
        C'est qu'Antoine avait pris là une précaution pour assurer la pérennité de son œuvre.
        Quand il fut sur le point de mourir, il fit savoir à ses disciples que sa femme lui succéderait, qu'elle pourrait s'assimiler à son fluide éthéré et il la chargea de recueillir et de lui transmettre les désirs des antoinistes.
        C'est en vertu de cette désignation que la veuve du guérisseur guérit à son tour.
        Pour célébrer l'anniversaire de la désincarnation d'Antoine, celle qui fut sa femme conviait les antoinistes du monde entier à se rendre mercredi dernier, à Jemeppe-sur-Meuse : elle annonçait que les malades obtiendraient de grandes guérisons.
        Les antoinistes vinrent au nombre de plusieurs milliers. La Belgique, les Pays-Bas, certaines provinces du Nord de la France fournirent le gros de cette armée. Paris, qui compte quatre ou cinq groupes antoinistes, avait, pour sa part, envoyé environ cent-cinquante pèlerins.

    L'UNIFORME ANTOINISTE ....

        Les plus zélés des Antoinistes suivent les recommandations du père Antoine à la lettre. C'est ainsi qu'ils s'imposent le port d'un costume dont le guérisseur fixa la couleur et la coupe : c'est, en serge noire, un vêtement qui réalise une manière de compromis entre la soutane des prêtres maronistes et la redingote de certains pasteurs américains ; comme coiffure, un « gibus », qui rappelle, avec moins d'ampleur, l'antique « bolivar » que nous pouvons voir, sur de vieilles gravures, couvrir le chef vénérable de nos arrière-grands-pères.
        C'est Mère qui procède aux « opérations ». Les Antoinistes désignent ainsi les traitements psychiques de leur culte.
        Les fidèles se tassèrent dans le temple. Dans le silence qui précède les grands événements, ils attendirent, regardant devant eux une tribune étroite et longue, sur le bord de laquelle étaient peint – blanc sur fond noir – l'arbre de la vie, symbole de l'Antoinisme. Devant la tribune principale, quelques mètres plus bas, une autre tribune plus petite.
        Au bout d'une demi - heure d'attente, l'Antoiniste Deregnaucourt, celui-là même qui a fait le plus pour le nouveau culte, apparut sur la tribune la moins élevée et resta là, un gros moment, sans rien dire, en méditant profondément, les yeux perdus dans l'Espace. On dit même qu'à la mort de Mère, ce sera notre ami Deregnaucourt qui lui succèdera s'il est encore de ce monde (1).
        Deregnaucourt attendit... L'assistance était haletante et recueillie. Seule, la béquille d'un infirme en tombant sur le plancher, troubla un instant le silence.
        Mais soudain, on entendit le tintement aigrelet d'une sonnette. Tous les pèlerins se dressent d'un seul élan. C'est la Mère qui apparait. Elle est sur la tribune. Toute blanche dans ses vêtements noirs, elle regarde vers le plafond, en se tordant les poignets...
        Cinq minutes, elle reste là, le regard fixe, les poings crispés... Puis, elle s'en va... C'est fini. Les fidèles se retirent.
        C'est là l'opération annoncée… La mère dut la recommencer cinq fois, chaque fois devant cinq à six cents personnes.
        Après les opérations, les Antoinistes ont fait un pieux pélerinage à travers le jardinet où, tout en repiquant ses salades et en échenillant ses choux, le père Antoine sentit naître sa vocation...
        Les fêtes antoinistes ont recommencé hier. Les fidèles, en cortège, conduits par la Mère et le frère Deregnaucourt, ont fait le parcours que fit, il y a un an, la dépouille funèbre du guérisseur, de la maison au cimetière.
        Quant aux guérisons obtenues, sans doute y en a-t-il, mais il faudrait ne voir tous ces pèlerins l'un après l'autre et les voilà dispersés… Dans tous les cas, on ne doute plus aujourd'hui des guérisons psychiques. Et, en somme, le culte Antoiniste est plus vivace que jamais...
                                                                          J. B.
    (1) Monsieur Pillault a eu l'occasion de s'entretenir à plusieurs reprises avec lui.

     

    Le Fraterniste, 11 juillet 1913

    Reprend en partie l'article paru dans Le Matin du 30 juin 1913.


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  • En souvenir du Père, Les Fêtes Antoinistes du 28 et 29 Juin 1913 (Le Fraterniste, 4 juillet 1913)

    EN SOUVENIR
    DU « PERE »

    Les Fêtes
    Antoinistes
    des 28 et 29 Juin 1913

        Nous publierons dans le prochain numéro le compte rendu des fêtes qui viennent d'avoir lieu à Jemmeppe-sur-Meuse (Belgique), à l'occasion de l'anniversaire de la désincarnation du Père Antoine, décédé l'an dernier, le 25 juin.
        En attendant, publions à titre documentaire, l'articulet suivant de notre excellent confrère, Alex. Will, où perce, comme il convient lorsqu'on est rédacteur à un grand quotidien, une petite pointe d'ironie.

        Hier une dame venait nous voir :
        – « Monsieur, je suis « Antoiniste »...
        – « Ah ! vraiment, madame, je suis très honoré de faire la connaissance d'une « Antoiniste », mais je croyais qu'il n'y en avait plus... On avait annoncé la mort du fondateur de cette secte mystico-hypnotique, et la disparition de celle-ci...
        – Détrompez-vous ! L'Antoinisme a plus d'adeptes que jamais et dans la région de Lille même on les compte par centaines... »
        La dame avait un air doux et convaincu. Nous l'avons écoutée.

    LA « MERE » APRES LE « PERE »

        Vous connaissez au moins de nom l'Antoinisme. C'est une sorte de religion fondée par un habitant de Jemmeppes, en Belgique, connu sous le vocable d'Antoine-le-Guérisseur.
        Des esprits de bonne foi croient que cet Antoine a débarrassé maints malades des douleurs dont ils souffraient par le seul remède de l'imposition des mains. Des médecins, qui ont étudié les états hypnotiques affirment que, dans certains cas, la chose n'est pas impossible. Seulement, le « Père Antoine » exigeait de ses clients la croyance à une guérison divine. C'est là que l'Antoinisme et la science ne sont plus tout à fait d'accord.
        Bref, le « Père Antoine » attira dans son logis de Jemmeppes des milliers de gens qui devinrent plus ou moins ses adeptes. La région du Nord et du Pas-de-Calais lui fournit surtout des adhérents.
        L'an dernier, le « Père Antoine » mourut, malgré l'imposition de ses mains, et on put croire que les guérisons de Jemmeppes avaient trouvé un terme.
        Pas du tout. Après le « Père Antoine », il y a eu la « Mère Antoine », sa juste épouse, qui a continué, comme par le passé, à assurer le service des guérisons, l'imposition des mains, etc., afin de satisfaire la nombreuse clientèle.
        Les adeptes continuèrent à se recruter. Du moins, c'est ce que nous affirma hier la Lilloise, propagandiste de l' « Antoinisme », qui vint nous annoncer la « bonne nouvelle ».

    LE TEMPLE DE CANTELEU

        Avec des lueurs mystiques dans ses yeux particulièrement vifs, la Lilloise « antoiniste » nous dit :
        « Dimanche dernier, 22 juin, la « Mère Antoine » a procédé, à Jemmeppes, à l'imposition des mains sur plus de 1.200 enfants, dont beaucoup venaient du Nord et de la région de Lille.
        » Ce fut un spectacle émotionnant, monsieur, et il y eut plusieurs guérisons opérées publiquement.
        – « Je ne veux pas en douter, madame.
        – « Certes, mais nous voudrions qu'il y en eut plus encore. Ne pouvez-vous pas dire, dans votre journal, que le dimanche 29, la « Mère » fera encore l'imposition des mains et qu'elle fera appel au fluide éthéré du Père...
        – « Mais, il est mort, n'est-ce pas ?
        – « Oh ! désincarné simplement. Son fluide persiste et vient agir parmi nous.
        – « Oui, oui.
        – « Du reste, ceux de Lille qui ne peuvent aller à Jemmeppes ont toute facilité pour être guéris au temple de Canteleu. Il y a 42, quai de l'Ouest, à Canteleu, un temple antoiniste où chaque dimanche matin, vers 10 heures, les « frères » se réunissent et méditent sur l'Enseignement du Père, dont on fait la lecture. Croire à cet Enseignement, tout le mystère est là. Il est certain que la « Mère » aime mieux qu'on aille la voir à Jemmeppes pour se faire guérir, mais il y a dans tous les temples un guérisseur en communication spirituelle avec le « Père » et « la Mère », qui ne font qu'UN. Vous comprenez...
        – « C'est très clair.
        – « Nous avons encore dans le Nord des temples antoinistes à Hautmont, 123, rue Sainte-Anne ; à Douzies-Maubeuge, chez Mme Meurisse-Brohet ; à Fontaine au Pire, à Caudry, rue Camille Desmoulin, 61, et rue des Tramways, 27 à Denain, rue de Wavrechain, 22 ; à Villers-Outréaux, chez M. Henquet-Lamy ; à Walincourt, rue Pierre Flinois, etc., etc., etc. C'est si simple et si avantageux d'être « Antoiniste ». On connait par l'Enseignement du Père qui est l'enseignement du Christ révélé à lui par le miracle de la Foi, le moyen de dominer toutes les souffrances.
        En vérité, le mal n'existe pas, monsieur. Nul ne peut souffrir, à cause d'autrui...
        – « Voilà qui est bien dit.
        – « C'est une connaissance sublime que celle de l'Antoinisme. Ceci est une petite brochure qui vous édifiera. Vous deviendrez « Antoiniste » à la lire. Le mal n'existe pas ! N'oubliez pas cette belle parole du « Père ».
        – « Merci, madame, et au revoir… Faites attention à la porte. Vous pourriez vous faire mal. Il est vrai que comme vous dites...
        – « Ça ne fait rien. Il vaut mieux de pas aller au-devant des accidents », conclut la Lilloise « antoiniste ». Puis, elle s'en fut.

                                                      ALEX WILL

    Le Fraterniste, 4 juillet 1913


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  • Anniversaire du Père Antoine (Paris-Midi, 25 juin 1924)


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  • Anniversaire de la désincarnation du Père Antoine (Le Fraterniste, 13 juin 1913)

    ANTOINISME

        Des fêtes grandioses se préparent à Jemeppe sur Meuse à l'occasion de l'Anniversaire de la désincarnation au Père Antoine.
        On y espère de grandes guérisons car on a organisé pour cette date, à Jemeppe, un grand pèlerinage d'Antoinistes.
        (Communiqué par Mme A. de Poncey, 23 boulevard de Picpus, Paris).

    Le Fraterniste, 13 juin 1913


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  • Procession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père Antoine - Le Père Antoine, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi

    Le Père Antoine, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi

    Procession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père Antoine

    verso avec des caraboutchas d'enfants

    Procession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père AntoineProcession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père Antoine

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    (cliquez sur les images pour agrandir)


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  • Les Obsèques du Père Antoine

    dans la Rue Hullos, avec une reproduction de l'Esprit Consolateur et le
    panneau PERE ANTOINE, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi

    Autre photo d'un cortège ici


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  • Rassemblement au temple de Jemeppe (Fête de Père ?- 1923)

    voilà une photo d'un rassemblement au temple de Jemeppe. On voit Mère saluait la foule.

    voici un détail de la photo :

    Rassemblement au temple de Jemeppe (Fête de Père ?- 1923)

    il est difficile de savoir si l'événement est à l'occasion de la Fête de Père, mais la date de 1923 est présente au dos avec l'éditeur de la carte-photo L. Blampain, 15, rue de l'Hôtel Communal, Jemeppe s/Meuse


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  • Fête du Père - écriteau (twitter @culteantoiniste)

    écriteau dans le vestibule du temple

    Fête du Père - écriteau, annonce et billet (twitter @culteantoiniste)

    annonce pour la Fête de Père

    Fête du Père - écriteau, annonce et billet (twitter @culteantoiniste)

    source : compte twitter @culteantoiniste


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  • Fête du Père, le 25 juin (photo de Jelt, Temple antoiniste de l'Impasse Roux, Paris)

    source : photo de Jelt


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  • Enterrement du Père Antoine - rassemblement au temple


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  • Temple antoiniste de Paris lors de la Fête de Père en 1924 (Le journal, 26 juin 1924)


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  • Fête de Père - rassemblement au temple

    La façade des maisons autour du temple sont revêtues de crépis. Il ne s'agit donc pas d'une photo datant de la désincarnation du Père. Peut-être de la première fête de Père, en 1913.


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  • Fête de Père - cortège vers la tombe

    On aperçoit le temple au fond de l'image. Les briques de la façade sont enduites et la porte est condamnée, nous sommes donc après la désincarnation du Père. La formule "Le Père, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi" daterait de novembre 1913.

    Fête de Père - cortège vers la tombeFête de Père - cortège vers la tombe

     

     

     

     

     

     

     

     

                      (Colorisée par MyHeritage)                                                    (Colorisé par colourise.sg)


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  • Anniversaire antoiniste (Excelsior, 30 juin 1913)

    ANNIVERSAIRE ANTOINISTE

        BRUXELLES, 29 juin (De notre correspondant particulier, par téléphone). — Aujourd'hui a été célébré, à Jemmepes-sur-Meuse, près de Liége, l'anniversaire de la mort d'Antoine le Guérisseur, qui fit tant parler de lui au cours de ces dernières années. Des trains spéciaux avaient amené de nombreux antoinistes de Bruxelles. Quelques-uns aussi étaient venus du nord de la France.

    Excelsior, 30 juin 1913


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