• La Belgique et ses dieux (1985)La Belgique et ses dieux (1985)

    Auteur : Michel Voisin et Karel Dobbelaere
    Titre : Sectes et nouveaux mouvements religieux en Belgique (p.359-362)

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    Titre        La Belgique et ses dieux: églises, mouvements religieux et laïques (with English introduction and summaries)
    Auteur        Liliane Voyé, Karel Dobbelaere, Jean Rémy, Jaak Billier
    Éditeur        Cabay, 1985 - Recherches Sociologiques, Volume XVI, numéro 3 (spécial), 1985, quatrième partie (religions non catholiques et sectes) - Université Catholique de Louvain (Belgique). Cf. https://sharepoint.uclouvain.be/sites/rsa/Revues/1985-XVI-3.pdf
    ISBN        2870773196, 9782870773192
    Longueur    430 pages


        Cet ensemble de dix huit exposés, introduit et conclu par les quatre éditeurs, se présente comme la contribution belge à la 18e Conférence internationale de sociologie religieuse (C.I.S.R., Leuven-Louvain-la-Neuve, août 1985) et sous le patronage de la revue Recherches sociologiques : "bilan de la recherche en sociologie des religions" telle qu'elle est conduite en Belgique et sur la Belgique. Quatre parties : religion et modernité, catholicisme et politique, évolutions récentes du catholicisme, religions non catholiques et sectes. Flandres et Wallonie sont équitablement représentées (ont eût aimé au moins une étude sur Bruxelles et son agglomération), même si l'auditoire international semble parfois un peu oublié : on y donne des chiffres et des pourcentages sans indication (sauf erreur) de la population totale : on y emploie des mots néerlandais non traduits (vrijzinningheid, etc.), ou traduits mais non commentés (verzuiling : pilarisation). Tout ne va pas de soi pour tous les lecteurs, même si les plus anciens habitués des Archives savent pouvoir se reporter au N°8 (Actes du Ier Colloque européen de sociologie du protestantisme, mai 1959) pour y trouver chez J.P. Kruijt l'explication de cet important phénomène, le Zuil (p.106).
        L'ouvrage comble un vide. Tout n'y est pas d'égale qualité. J.Rémy et L?Voyé, aidés par A.Tihon, ouvrent le feu avec un chapitre rapide, anecdotique, parfois approximatif, sur "L'Eglise catholique de Belgique et la transaction avec la modernité", mais se rattrapent avec une excellente analyse, "Perdurance des clivages traditionnels et différences d'enjeux prioritaires". Le catholicisme s't taille la part du lion, avec son originalité, sa vitalité, ses difficultés : c'était inévitable en ce "pays de monolithisme religieux". Deux chapitres sont consacrés à la religion des jeunes, un aux pèlerinages en Wallonie. P.Delooz fait le point démographique des prêtres diocésains, séminaristes, religieux et religieuses. Une attention particulière est donnée aux minorités religieuses, véritablement minoritaires : protestantisme (entre 50 et 100 000), judaïsme (35 000, essentiellement Anvers et Bruxelles), islam (reconnu depuis 1974, environ 200 000), antoinisme (seul mouvement d'origine belge, fondé en 1970, 150 000 au début du siècle, en déclin sans chiffres connus à ce jour), Témoins de Jéhovah (20 000 proclamateurs), Eglise de scientologie (6 à 7 000), entre une et quelques centaines pour les "sectes de type nouveau" ; minorité spécifique, la franc-maçonnerie (14 000) et ses liens avec la pensée laïque.
        Les deux chapitres consacrés à cette pensée laïque auraient pu être la grande nouveauté du volume. Celui d'Hubert Dethier (Flandres) est d'un acteur impliqué plus que d'un sociologue ; celui de Claude Javeau (Wallonie), qui semble lui donner la réplique (n'est-ce qu'une apparence ou le signe du débat en cours ?), est d'un sociologue impliqué et distancié, mais trop cursif. On apprend beaucoup à lire H.Dethier et d'abord sur le "contentieux laïque" dont il est le témoin : mais comment s'étonner qu'entre une libre pensée militante et une Eglise confessante, le heurt soit frontal ? En revanche, apparaissent deux problèmes qui auraient mérité plus de développement. H.Dethier revendique de l'Etat belge une "reconnaissance légale de la philosophie laïque" et que "l'absence de pratique de tout culte" soit subventionnée au même titre que les cultes reconnus. A quoi Cl.Javeau objecte : "Ne va-t-on pas, à côté des Eglises avec Dieu, vers la constitution d'une Eglise sans Dieu" et à donner des allures ecclésiales à une laïcité institutionnalisée qui engendrera "ses propres effets d'orthodoxie" au détriment du principe de libre-examen individuel dont elle se réclame ?
        Le second problème tient à la réalité même de ce "pilier laïque" face au "pilier catholique", c'est-à-dire à l'unité postulée de cette laïcité qui s'évanouit dès qu'on cherche à la cerner, mais dont l'affirmation masque la véritable réalité : le conflit de classes entre bourgeoisie libérale et travailleurs socialistes. H.Dethier doit bien le reconnaître. Les efforts pour jeter une passerelle entre ces deux p$oles ont échoué : "Il faut croire que les clivages sociaux empêchèrent toute entente" (p.37). La libre pensée libérale "se trouvait à des lieux des idéologies prolétariennes" (p.40). Les maçons socialistes un court moment réunis aux maçons libéraux, vers 1870, étaient "issus de la bourgeoisie libérale" (p.42). En vérité, le grand absent de cet ensemble, c'est le socialisme dont l'idéologie et les adhérents méritaient d'être étudiés par une sociologie religieuse.
          Emile Poulat

    Archives des sciences sociales des religions, 1986, Volume 62, pp. 336-337
    source : persee.fr

     

    Auteur : Michel Voisin et Karel Dobbelaere
    Titre : Sectes et nouveaux mouvements religieux en Belgique (p.359-362)
    in La Belgique et ses dieux
    CABAY - Recherches Sociologiques, Volume XVI, numéro 3 (spécial), 1985, quatrième partie (religions non catholiques et sectes) - Université Catholique de Louvain (Belgique). Cf. https://sharepoint.uclouvain.be/sites/rsa/Revues/1985-XVI-3.pdf

     

        Dans ce papier les auteurs étudient huit mouvements religieux en Belgique, dont l'Antoinisme est le seul d'origine belge. La foi mondiale Baha'ie, le Mormonisme et les Témoins de Jéhovah ont émergé au siècle dernier ; l'Eglise de l'Unification, la Scientologie, le Rasjneeshisme et l'Association Internationale pour la Conscience de Krishna sont de nouveaux mouvements religieux. Ces groupes, les Témoins de Jéhovah excepté, ont un succès très relatif en Belgique. Il semble aussi que les particularités belges n'ont presqu'aucune incidence sur le recrutement et la structuration de ces mouvements. Les nouveaux mouvements religieux et les Baha'ie recrutent surtout auprès des cadres moyens du secteur des services, les autres auprès des ouvriers et employés du secteur productif. L'article analyse entre autres les différentes fonctions sociales qu'ont ces groupes religieux pour ces diverses catégories sociales.

     

    Introduction

        On ne trouvera pas ici une information exhaustive sur les sectes et les mouvements religieux en Belgique, pas davantage qu'une typologie de ces mouvements, dont la littérature rapporte un grand nombre d'essais. Notre sélection est volontairement arbitraire : elle a été dictée par les informations déjà disponibles. Seules quelques investigations complémentaires ont été effectuées, pour actualiser nos données. Nous avons cependant veillé à ce que les nouvelles sectes n'éclipsent pas complètement les anciennes. C'est délibérément que nous avons ignoré le problème de l'appellation exacte qu'il convient de donner à ces différents mouvements, réservant cette discussion pour un autre moment. Le fil conducteur de notre analyse a été de voir ce que l'existence même de ces mouvements pouvait nous apprendre sur la société belge et son évolution.

        Les huit mouvements religieux que nous allons présenter ici sont apparus à différentes époques sur des fonds culturels divers. Nous parlerons tout d'abord de l'Antoinisme, fondé en Belgique au début du XXème siècle. Nous poursuivrons en évoquant trois sectes datant du siècle passé : le Baha'ie, originaire de Perse, le Mormonisme et les Témoins de Jéhovah, deux sectes chrétiennes d'origine américaine. Les quatre autres mouvements dont nous parlerons sont apparus après la Deuxième Guerre Mondiale, et s'apparentent, à des degrés divers, à la religiosité asiatique.

     

    I. Le culte Antoiniste

        L'Antoinisme, ou culte antoiniste, est sans doute la seule secte d'origine belge dont la notoriété et le succès ont largement débordé nos frontières, tout particulièrement en France. Son fondateur est Antoine Louis (1846-1912), ouvrier métallurgique d'origine liégeoise, qui abandonne le catholicisme à l'âge de 42 ans pour s'intéresser aux associations spirites, alors florissantes. S'étant découvert des dons de guérisseur, qu'il exploite sans se faire payer, il transforme sa maison en cabinet de consultation où il reçoit journellement 50 à 60 personnes en 1900, de 500 à 1200 en 1910. Les moyens utilisés sont d'abord la prière, l'imposition des mains, la liqueur Koene, le papier et le linge magnétisés, etc. A la suite d'un procès pour exercice illégal de la médecine, il abandonne ces pratiques pour ne conserver que la prière et l'imposition des mains. En 1906, il se sépare du mouvement spirite dont il désapprouvait, sans doute sous l'influence de la théosophie, "l'expérimentation scientifique", c'est-à-dire les séances d'entretien avec les disparus. Son groupe, d'abord appelé les Vignerons du Seigneur, devient alors le Nouveau Spiritualisme. Antoine développe son œuvre de Révélateur pendant trois ans. Son enseignement est recueilli par des adeptes dont les notes, revues par le Père, constitueront bientôt les livres sacrés : La Révélation par le Père Antoine (en deux parties : L'Enseignement et Le Couronnement) et Le Développement de l'Enseignement du Père. Sera également révélée la robe caractéristique des antoinistes que portent les adeptes qui le souhaitent : lévite noire et chapeau haut-de-forme pour les hommes ; jupe plissée, corsage, châle et bonnet noirs pour les femmes.

        Le culte est officiellement constitué en 1910 avec la consécration du premier temple à Jemeppe-sur-Meuse. Lors de la "désincarnation" du Père, le culte fut dirigé par Mère, son épouse, jusqu'à son propre décès en 1940. Cette date marque le déclin de l'Antoinisme, accentué par une guerre de succession entre le neveu d'Antoine, le Père Dor, et son concurrent. Le succès de l'Antoinisme fut grand au début du siècle : environ 150.000 adeptes, dont 50.000 en France selon Woodrow (1977:53). Il s'est particulièrement bien implanté dans les milieux ouvriers du bassin liégeois et dans un certain nombre de villes françaises (cf. liste in Debouxhtay, 1945:25-26). Le dernier temple belge fut consacré en 1968, à Retinne (ancienne cité charbonnière comptant une forte population immigrée) et un nouveau temple doit être prochainement ouvert dans la région parisienne. Ces dernières créations ne doivent cependant pas faire illusion ; le culte est en forte régression, ses adeptes sont âgés. Selon son desservant, le temple de Retinne accueille environ 50 personnes chaque semaine mais il ne précise pas si ces "adeptes" participent au culte (avec ou sans la robe) ou viennent seulement "consulter" (les guérisons par la Foi se pratiquent dans un petit bureau annexé à la salle du culte). Il y aurait aujourd'hui 31 temples en Belgique, 28 en France et environ 150 Salles de Lecture (souvent des habitations particulières) où l'on procède seulement à la lecture de l'Enseignement. En dépit d'un déclin qui est sans doute lié à celui de l'activité charbonnière, les brochures (jaunies) parlent de progrès constant et signalent des implantations au Brésil, aux Etats-Unis et dans divers pays d'Europe. Aujourd'hui, l'activité principale des desservants est de prodiguer des conseils spirituels pour résoudre des problèmes de toute nature.

        La doctrine, le culte et les temples où ils se pratiquent sont d'une grande simplicité. Faisant face à la tribune, l'emblème (portant l'inscription : Culte antoiniste. L'Arbre de la Science de la vue du Mal") et aux portraits géants de Père et Mère, les fidèles peuvent se réunir les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures, pour "l'opération générale". C'est une brève cérémonie durant laquelle le desservant reproduit les gestes des fondateurs : élévation spirituelle, distribution des "fluides" et imposition des mains. En soirée, on procède également à la lecture de l'Enseignement.

        Tout en se défendant de pratiquer des "sacrements", les Antoinistes ont des rites de baptême, de mariage et, les plus connus, d'enterrement. La bière est recouverte d'un drapeau vert, couleur de la secte, et est portée, si possible, par des adeptes revêtus de la robe. On procède à la lecture des "Dix Principes" à la maison mortuaire et à celle de la "Réincarnation" sur la tombe.

        Les ministres du culte sont bénévoles. Des panneaux indiquent que tous ces services sont rendus gratuitement. L'Antoinisme refuse toute aide extérieure : ses ressources ne proviennent que des dons anonymes des membres. On ne vend rien, sinon les livres sacrés, et on ne fait pas de prosélytisme.

        L'enseignement d'Antoine, plus moral que religieux, bien que révélé, est basé sur la croyance en la réincarnation, le mépris de l'intelligence (opposée à la "conscience") et du monde matériel, l'inexistence du mal, la divinité de tout être, l'amour du prochain, etc. L'ascèse doit consister à briser la domination de l'intelligence, qui "nous a détournés du vrai chemin", à nous dégager de la matière, pour suivre les inspirations de la conscience qui "ne peut nous tromper". L'enseignement ne s'accompagne d'aucune obligation explicite mais recommande à tous égards l'humilité, la réduction des besoins factices, l'éloignement des plaisirs qui écartent de Dieu – message qui ne devait logiquement trouver un écho qu'auprès des plus démunis.


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  • Titre        Coins et recoins de Paris
        Nombreuses illustrations ; couverture illustrée.
        Les filles du Topol. Les maisons de rendez-vous à Montmartre. Phénomènes de Montparnasse. Adieux à la place Maubert. Chronique de la Villette. Monjol.
    Auteur        Marius Boisson
    Éditeur        Éditions Bossard, 1927
    Longueur    362 pages

        Evoque à la page 314 l'antoinisme.

    source : Google Books


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  • Paris, 13e (Histoire des arrondissements de Paris), 1978

    Titre    Paris 13e
    Histoire des arrondissements de Paris
    Auteurs        Michel Dansel, Alexandra d' Arnoux, Evelyne Wilhelm
    Rédacteur    Evelyne Wilhelm
    Éditeur        J.-C. Simoën, 1978
    Nombre de pages 238 pages

        Evoque à la page 184, le temple antoiniste de la rue Vergniaud.

    source : Google Books


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  • commentaire de l'auteur : Je ne suis pas moi-même antoiniste, mais j'ai consacré un long chapitre de mon ouvrage "Les Aventuriers de Dieu" (Ed. Picollec 2002) à la vie et au message du Père Antoine. La couverture, une oeuvre de la sculptrice Catherine Cairn, est d'ailleurs librement inspiré du portrait du Père Antoine.

    Présentation de l'éditeur
    Ils étaient persuadés que Dieu leur avait adressé un message. Ils ont consacré et parfois sacrifié leur vie pour convaincre des milliers d'autres. Depuis un peu plus d'un siècle, ces " aventuriers de Dieu " explorent de nouvelles pistes spirituelles en marge des religions établies. Leurs existences, flamboyantes et tragiques subjuguent ou hérissent. Elles nous invitent à réfléchir sur le sens de nos propres vies... Loin de tout esprit polémique, voici les parcours atypiques de quelques-uns de ces nouveaux prophètes, choisis pour la sincérité de leur conviction et le côté palpitant de leurs aventures. Ils sont suivis de notices concernant les autres fondateurs de " religions " aux XIXe et XXe siècles, d'Auguste Comte à Moon, en passant par Krishnamurti ou Gilbert Bourdin du Mandarom.

    Chapitres sur Louis Antoine (p.193-226) :
    - Le havre de toutes les misères
    - "Ton âme est un feu aussi"
    - Dans la mine, le souffle de Dieu
    - Un soldat consciencieux
    - Le mariage du "grand Louis"
    - Quel est le secret de l'univers ?
    - Les messages de l'au-delà
    - Les âmes sur "l'autre rive"
    - Les Vignerons du Seigneur
    - Petit catéchisme spirite
    - Les agissements d' "un nommé Antoine"
    - L'art et le don de guérir
    - La foi en l'opération du Père
    - Un guérisseur de l'âme
    - Un chemin plus direct
    - Le temple du Père Antoine
    - Les démarcheurs de l'Antoinisme
    - Le couronnement de l'Oeuvre
    - "Ne vous préoccupez pas de ma mort"

    Biographie de l'auteur
    Historien et journaliste (Point de Vue, Histoire, etc.) , Philippe Delorme est notamment l'auteur de nombreuses biographies sur les reines de France (éditions Pygmalion). Il est également à l'origine de l'analyse, pratiquée en 2000, sur le cœur de Louis XVII et qui a connu un immense retentissement médiatique, prouvant ainsi que l'enfant du Temple était bien le fils du roi de France.


    source : http://www.amazon.fr/aventuriers-Dieu-Philippe-Delorme/dp/286477190X/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1262178880&sr=8-1

    site de l'auteur : http://phidelorme.free.fr/phid/


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  • lumière et vie, n°6 (1952)

    lumière et vie, revue de formation et de réflexion
    théologique et culturelle, revue trimestrielle, éditée à Lyon par les dominicains :

    n° 6 (1952) épuisé- L'Eglise et la Bible ; les sectes (pp.1-128)
    En pages 67-108, Les sectes bibliques par H.-Ch. Chéry, O.P.
    source : http://assoc.pagespro-orange.fr/lumvie/

    On peut lire en ligne et télécharger le numéro sur le site : lumiere-et-vie.fr

     Sommaire :
    Le phénomène de dissidence (p.68)
    Présentation des dissidences modernes  (p.75)
    1. Sectes sans importance en France  (p.76)
    2. La lignée adventiste  (p.78)
    3. Trois autres sectes américaines (p.79)
    4. Quelques autres sectes ou groupements religieux [dont l'Antoinisme](p.81)
    Le visage des sectes en France (p.84)
       Les Adventistes du Septième Jour (p.86)
       Les Témoins de Jéhovah (p.91)
       Les Amis de l'Homme (p.94)
       Les Pentecôtistes (p.98)
       Les Mormons (p.101)
       Les Antoinistes (p.103)
       La Christian Science (p.103)
    Conclusions (p.105)
    Bibliographie (p.108)

        Le chapitre sur les Antoinistes est court, citons-le in extenso :

    Les Antoinistes
        Partis de Belgique, ils sont surtout nombreux dans le nord de la France.

        On nous les signale à Oignies et Libercourt, au diocèse d'Arras, – à Lille et sa région, Dunkerque et ses faubourgs (une vingtaine de missionnaires, des centaines de personnes touchées, peu de converties), mais aussi à Angers, où ils ont un centre de réunion et 20 et 25 adhérents, – à Annecy, où un missionnaire vient d'Aix-les-Bains (centre) pour une quinzaine ou un mois de propagande, – à Evreux, un temple et 2 missionnaires qui vont à Vernon, un temple à Bernay, un à Brionne (et 2 missionnaires), – à Laval (un ou deux missionnaires), – au diocèse de Moulins où on les trouve à Vichy (temple), Cusset, Saint-Pourçain, Billy, Varennes-sur-Allier (temple), – à Nantes-Chantenay, – à Reims, où ils ont un petit temple, – à Toulouse, – à Oran.

        Nous ne connaissons pas de périodique antoiniste. L'ouvrage de base, contenant en très gros caractères la sténographie des enseignements du Père Antoine, est intitulé « Révélation de l'auréole de la conscience » ; un fascicule grand format ronéotypé « Aperçu sur l'Antoinisme », par Albert Jeannin ; un imprimé de propagande de huit pages grand format : « l'Unitif ».
        Une émission à Radio-Luxembourg : « Paroles de vie ».


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  • Hans Seeling : Wallonische Industrie-Pioniere in Deutschland. Historische Reflektionen. Mit 140 Abbildungen

    Klappentext:
    Durch ihre Vergangenheit prädestiniert und eine Reihe von Umständen begünstigt, schwangen sich die Wallonie und Lüttich während der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts nicht nur im Bergbau und im Eisenhüttenwesen zum Vorbild und Lehrmeister des Kontinents auf, wurden mit einem Transfer von Technologie wallonische Unternehmer, Ingenieure und Facharbeiter über Deutschland hin bis zum Ural als Promoter und «Männer der ersten Stunde» tätig.
    Auf dem Wege Deutschlands zu einem Industrieland ersten Ranges breitete sich über ihre Erfindungen, Werke und Taten mit der Zeit ein Schleier des Vergessens.
    In der Literatur finden sie sich meist nur en passant erwähnt, obschon eine ganze Phalanx technisch gebildeter Spezialisten und Gründer aus der Wallonie nicht nur während der Anfangsjahre bei Giganten wie Pygmäen der Industrie in Deutschland Pate stand.
    Der historische Rückblick reiht Name an Namen, die als Schöpfer jener Epoche noch heute beiderseits der Sprachengrenze lebendig dazu verlocken, auf Entdeckungen durch Zeiten und säkulare Wandlungen zu gehen.

    Aus dem Inhalt:
    Belgiens Weg zum Industriestaat - Energie aus Feuer und Wasser: Dampfkessel und Dampfmaschine - Dampf revolutioniert Transporte zu Wasser und zu Lande - Den Bahnlinien folgen Eisenhütten, Schienenfabriken und Walzwerke - Bergbau auf Kohle, Zinkerz, Salz und Glassande


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  • L'évolution du Culte antoiniste en Belgique

    Benoît Narinx, Mémoire en vue de la maîtrise de sociologie. Faculté de droit, science économique et sociale. Université de Liège, 1987.

        Régis Dericquebourg le cite plusieurs fois, notamment dans le chapitre Profil sociologique. L'auteur évoque le fait que ce chercheur pense qu'il y a eut une planification des constructions des temples, le long du sillon industriel Haine-Sambre-Meuse-Vesdre.
       Globalement, dit Régis Dericquebourg, les temples correspondent à la présence d'une population modeste travaillant dans l'industrie. Je signale cependant que les adeptes ne sont pas tous forcément ouvrier, le profil d'origine des antoinistes est plus vaste et semble l'être de plus en plus.
        Régis Dericquebourg précise, qu'actuellement, dans les pays où il progresse, l'antoinisme s'étend par essaimage, à partir d'une salle de lecture.


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  •     Le Père ANTOINE :
    Il est né à Flémalle-Grande en 1846. Issu d'un milieu modeste il fut le dernier fils d'une famille de 11 enfants. Il débute dans la mine et y travailla deux ans.
    Ensuite il devint ouvrier métallurgiste, puis marteleur, encaisseur. Il s'occupera également d'assurances. Il représenta l'Union de Paris.
    Vers l'âge de 42 ans, il pratique le spiritisme. Il guérissait par le fluide et l'imposition des mains. Il fonda le nouveau culte en 1906 et, en 1910, érigea le premier temple antoiniste. La pétition de 150.000 personnes effectuée en 1922 provoqua un arrêté ministériel déclarant les Antoinistes A.S.B.L.
    En plus des innombrables salles de lecture, une trentaine de temples sont répartis en Belgique. Le Père Antoine est décédé en 1912, la mère continua la mission jusqu'à sa propre mort.
    Le Père et la Mère Antoine reposent au cimetière des housseux à Jemeppe. Plus d'un demi siècle après leur disparition, la tombe reste abondamment fleurie.

    Suivent 3 cartes-vues (la rue Hullos, le temple d'Antoine le Guérisseur et l'intérieur du temple) puis une photo du temple en 1986.

    Marcel Peters, Il était une fois Jemeppe-sur-Meuse (p.124)
    Recueil de cartes postales et de photos anciennes
    Imprimé par Société d'édition et de publicité du marché commun s.c., Rue Belvaux, 136 - 4030 Grivegnée-Liège


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  • A.G. VICENTE - L'évolution des sectes (1967)

    Auteur :     Alfonso Geraldo VICENTE
    Titre :     L'Evolution des sectes, analyse sociologique. Le cas de l'antoinisme en Belgique
    Editions :     Louvain, C.R.S.R., 1967, V-219 p. (C.R.S.R. Reprints, n04, varitypé).

        Une certitude préside à cet ouvrage, reflétée dans la dichotomie de la couverture et de la page de garde. Cette dernière porte : L'Évolution des sectes, analyse sociologique, le cas de l'antoinisme en Belgique. Qu'a-t-on voulu nous proposer ? Un travail sur l'évolution de l'antoinisme en Belgique dans le cadre général de la sociologie des sectes, ou une présentation de la diversité des méthodes et des concepts mis en oeuvre par les sociologues qui se sont jusqu'ici occupés des sectes, suivie d'une application pratique sur le cas de l'antoinisme belge ? Nous optons pour cette dernière éventualité, dont la probabilité se trouve corroborée par le nombre de pages consacré aux deux thèmes (131 p. pour le premier, 75 p. pour le second, préface et bibliographie mises à part).
        La première partie rendra quelques services pour une initiation aux diverses théories sociologiques concernant les sectes. Les tableaux synoptiques, nombreux, sont bienvenus. On se méfiera cependant de vérifier l'exactitude des détails. Ainsi l'opinion prêtée au présent recenseur, p.49-50 et p.54, au sujet de Weber et de Troeltsch est inexacte. Sans doute faut-il lire Troeltsch à la place de Weber et se demander ce que Weber a alors dit ou pas dit. On se reportera donc avec plus d'avantage aux textes mêmes de ces classiques.
        La seconde partie est nettement décevante. On y trouve certes d'intéressantes analyses : celle, par exemple, de la divination du fondateur de l'antoinisme. Encore est-elle un peu courte. Tout le reste se révèle, par contre, plutôt aprioristique. On suppose que l'antoinisme est une secte. Peut-être ; encore aurait-il fallu montrer qu'il n'était pas un "cult" ou une religion nouvelle. L'A. aurait dû méditer pour son propre compte sa note de la p.162 : "Nous n'avons été frappé a postériori par le parallèle que M. Colinon dressa entre l'antoinisme et la Science chrétienne... Or selon B.R. Wilson, la Science chrétienne est l'exemple même de la secte gnostique". Une courte réflexion sur ce parallèle aurait permis à A.G.V. de se rendre compte que la Science chrétienne, contrairement à l'opinion de Wilson, ne saurait passer pour une secte, mais qu'elle est une nouvelle religion de type Église. Il manque à cette Évolution des sectes le minimum de connaissance de l'histoire générale des dissidences nécessaire à leur interprétation sociologique.
        Laissons tout cela de côté et revenons au niveau où l'A. s'est placé. Là encore, l'analyse manque de fermeté. Les pages consacrées à démontrer la co-existence de caractères sectaires à côté de caractères de type Église dans l'antoinisme depuis ses débuts sont intéressants. Mais A.G.V. n'a pas su tirer parti de cette constatation quant à la validité du continuum niebuhrien de la secte à l'Église.
        Enfin, il semble douteux que le matériau ayant servi à l'analyse historique comme celui recueilli par interview auprès de quelques dirigeants de groupe soit suffisant. L'A. en a conscience (p.194-95) ; les directeurs de la collection auraient pu en prendre acte. En tout cas ils auraient dû revoir de plus près le texte où les fautes de langue fourmillent.

    Jean Séguy, Archives des sciences sociales des religions - année 1968 - numéro 25 - pp.232-233 (persee.fr)

        On lit d'abord une étude des auteurs de sociologie, dont M. Weber, B. Wilson, H.R. Niebuhr... L'auteur signale qu'il existe peu d'études positives de l'évolution des groupements religieux, voilà la raison de la deuxième partie. Dans la première partie, l'auteur de la dichotomie "Secte-Eglise" arrive à préférer la dichotomie "sectarité-ecclésialité", forme plus pratique se portant sur le caractère des groupements religieux pour étudier leur fonctionnement sociologique (p.102)(la Miviludes parle elle maintenant de caractère sectaire d'un groupement religieux). Son hypothèse est qu'un groupe, d'un maximum de sectarité et d'un minimum d'écclésialité, arrivera, s'il se maintien dans le temps, à un maximum d'ecclésialité et un minimum de sectarité. A cela peut s'ajouter, entre autre, une divination du fondateur. L'auteur veut vérifier cette hypothèse par l'étude d'un cas, l'antoinisme. Pour cela, l'auteur étudie l'antoinisme comparativement avec lui-même selon plusieurs périodes (1912 / actuellement)(p.134-135).
        Mais alors que pour l'historique (le meilleur peut-être de tous les historiques de l'antoinisme), l'auteur s'appuie sur Debouxhtay et les Unitifs, pour l'étude des variables du schéma d'analyses, l'auteur se sert de son historique, mais aussi de textes de Colinon (Le Phénomène des sectes) ou de H.Ch. Chéry (L'Offensive des sectes)(p.155) ou encore de témoignages de personnes n'étant pas antoinistes (p.158). Cela devient donc beaucoup moins convainquant. En effet, dresser un tableau sociologique d'un groupe à sa création, il y a plus de 50 ans, était une gageure. Gageure qui a échoué à mon sens, car l'auteur arrive à la conclusion que l'antoinisme, à la mort d'Antoine, était une Secte thaumaturge évoluant ver le type gnostique (p.162).
        De tout état de fait, cela nous amène à des erreurs (par exemple, "Antoine jugeait l'éducation nuisible et sa doctrine s'opposait à l'intelligence, à la science et à la matière même, comme contraire à la conscience, seule source de connaissance véritable et de moralité" (p.178) ; "l'antoinisme, d'après Antoine devait remplacer le Christianisme" (p.154)) ou à des généralités ("on le confond avec le Christ, on tombe à genoux devant lui" ; "au lendemain de sa mort, il semble qu'ils n'étaient pas rares les adeptes qui croyaient à sa prochaine résurrection" (p.163)).
        De plus au cours du développement, l'auteur utilise parfois l'adectif "sectaire", plutôt que "de caractère de sectarité". Et il s'appuie sur plusieurs auteurs pour construire son schéma d'étude, ce qui ne simplifie pas les concepts.
        Donc en conclusion, l'auteur en arrive à la déduction que l'antoinisme de "secte thaumaturgique" (selon WIlson), il devient "secte gnostique" (selon Wilson). Mais ses preuves son minces et en note, il précise encore qu'il a été "frappé a posteriori par le parallèle que M. Colinon dressa entre l'antoinisme et la Science Chrétienne. Or selon Wilson, la Science Chrétienne est l'exemple même de la Secte gnostique" (p.162). Or comme le dit Jean Séguy, selon Wilson, la Science Chrétienne est une Eglise et non une Secte. L'antoinisme dans tout cela, donc ?
        Bref, on reste sur sa fin, et la deuxième partie déçoit beaucoup.


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  • La seule religion belge, l'Antoinisme

    R.Gaspard, E. Seffer.

     

    Un texte neutre mais les Antoinistes n'y apprendront rien. Les cartes postales sont intéressantes, notamment celle de l'inauguration du temple de Verviers (le 12 juillet 1914) par Mère Antoine, et celle d'une Antoiniste verviétoise en costume.

    A se procurer sur le site de Temps Jadis (www.tempsjadis.be)


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  • par Marc-Alain DESCAMPS

        La croyance en la réincarnation des êtres humains divise l'humanité : deux tiers de convaincus (l'Asie et l'Afrique) et un tiers d'opposants (surtout parmi les Blancs). Mais jusqu’à récemment on n'en avait jamais discuté et l'on n'avait jamais cherché des preuves, ni pour ni contre. Il s'agissait d'une croyance collective donc d'une conviction inébranlable, tenue soigneusement hors de la science et de toute tentative de vérification. Dans le monde occidental le débat commence à peine et son étude nous réserve bien des surprises, que ce soit en Occident ou en Orient.

    A. Histoire en Occident
        1. La croyance initiale
        2. Notre vocabulaire et la période du refus
        3. La mode des vies antérieures
    B. Les Arguments en faveur de la réincarnation
        1. L'argument logique
        2. Les vérifications scientifiques des souvenirs spontanés
        3. La réincarnation volontaire chez les lamas tibétains
    C. La Mode occidentale de la réincarnation
        1. Les récits provoqués
        2. L'étude au second degré
        3. Les remarques
    Conclusion
    Références

    A lire sur : http://www.europsy.org/marc-alain/r%E9incarnation.html


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  • Maxence van der Meersch - Invasion 14 (1935)

    Maxence van der Meersch. — Invasion 14. — Albin Michel.


        L'auteur nous conte l'histoire héroïque et poignante des régions de la France du Nord sous l'occupation allemande.
        En observateur sagace, en témoin scrupuleux, l'auteur relate minutieusement ce qu'il a vu. Tous les acteurs du drame défilent, habilement mêlés pour nous restituer l'image même de la vie.
        Un livre dense et puissamment charpenté qui sera peut-être un des plus précieux témoignages sur l'occupation allemande pendant la guerre mondiale.
    Revue belge (Bruxelles) - 01/01/1936
    source : Gallica

     

    Il évoque en quelques mots, le destin d'une antoiniste.

        Elle abandonna une église aussi compliquée. Elle fut au temple réformé deux fois, séduite par le contraste de l'austérité et de la simplicité, s'y ennuya bientôt, rendit visite aux Antoinistes et ne retourna plus les voir... (p. 201).
        Du boudhisme au pythagorisme, du christianisme à l'antoinisme d'aujourd'hui, les religions reconnaissent cette réaction du physique sur le mental et l'allègement de l'esprit qu'apporte l'allègement des humeurs. (p. 295).

        Le même auteur écrivit une Vie du curé d'Ars en 1936.


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  • Abbé Brabant - L'Antoinisme (1931)

    Auteur :    Abbé Brabant
    Titre :     L'Antoinisme ou la religion bizarre d'un faux prophète
    Editions :     Editions Rex, Louvain, 1931 ; in-12, 64 p.
    Sommaire :
    Première partie : Antoine, guérison du corps
            1ère phase : Liqueur Coune
            2e phase : L'eau magnétisée
            3e phase : Le papier magnétisé
            4e phase : Les passes individuelles
            5e phase : Les passes collectives
        I. Les guérisons antoinistes
        II. Le secret d'Antoine
        III. Les foules à Jemeppe et ailleurs
    Deuxième partie : Antoine, prophète et fondateur de religion - Ses révélation !
        I. Doctrine antoiniste
            1. La Création
            2. Dieu
                A. Catéchisme
                B. Théories erronées de Hegel
                C. Blasphème, avec sources démoniques
            3. Le Démon
            4. L'Homme
                A. Le Corps de l'homme
                B. L'Âme
                C. L'Inteligence et la Conscience
        II. Morale antoiniste
        III. Culte antoiniste
    Appendice : Le Dorisme

    Cfr. les recensions de Pierre Debouxhtay dans Leodium, septembre 1931, p.95 ; La Vie Wallonne, 15-4-1932, p.288.

        Dans une brochure et dans des conférences, M. l'abbé Brabant, professeur à l'Ecole Moyenne d'Aywaille (curé à Huccorgne en 1934), attaqua l'antoinisme "qui cause tant de ravages dans nos populations rurales et déchristianisées par les théories subversives ou spirites" (in Pierre Debouxhtay). L'auteur se base en grande partie sur le livre de Hubert Bourguet, curé de Saint-Antoine à Liège, Antoine de Jemeppe et l'Antoinisme (1918).

        Un petit mot sur les éditions REX. Elles furent créées en 1931 par Léon Degrelle (collaborateur nazi et négationniste belge).
    cf. : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/ :
        "Un mot d'explication pour les plus jeunes : il s'agit d'une maison d'édition d'avant-guerre qui a donné naissance, en Belgique, au mouvement rexiste.
        "Mouvement sinistrement connu pour avoir, pendant la seconde guerre mondiale, collaboré activement avec les nazis et avoir envoyé une légion combattre à Stalingrad."

        Par les titres du sommaire, on remarque tout de suite le caractère inquisiteur du ton de l'auteur. Pierre Debouxhtay dit que Kervyn, suivi par Bourguet, Leroux et Brabant, distingue cinq phases dans la thérapeutique d'Antoine. Mais il ajoute qu'il ne croit pas qu'il faille admettre cette division. Pour Debouxhtay, il faut distinguer trois phases.
        L'Antoinisme, d'après l'auteur, ne peut qu'être l'oeuvre du Démon qui s'est emparé de Louis Antoine. L'auteur n'a lu l'Enseignement avec des oeillères comme les auteurs auteurs catholiques chrétiens qui ont étudié l'antoinisme (hormis Pierre Debouxhtay). Le problème est qu'il le critique pas seulement d'un point de vue chrétien, mais dans son ensemble. Comme il ne reflète pas la vérité du christianisme, il ne peut qu'être dangereux pour l'humain.
        L'auteur pense comme Bourguet que les Antoinistes prient le Démon en citant la phrase : "le Dieu auquel vous vous adressez pour être exempt de tous vos maux, « c'est le Démon » (Développement, p.410)".
        La phrase exacte est : "Ne croyons pas en Dieu mais croyons en nous, sachons que nous sommes Dieu nous-mêmes, nous aurons compris également le Dieu auquel nous ne devons pas croire. Rappelez-vous que je vous ai parlé jadis de l'existence du démon. Eh bien : le voilà, c'est le Dieu auquel vous vous adressez pour être exempts de tous vos maux ; c'est par lui que nous sommes accessibles à toutes les maladies, tous les accidents, toutes les catastrophes qui nous affligent ; nous le prions pour qu'il nous en préserve, croyant qu'il est le vrai Dieu, tandis que nous prenons le Dieu véritable pour le démon."
        Le Père nous enjoint donc ici bien au contraire : de prier le Dieu qui est en nous, et non le Dieu extérieur dont on voudrait qu'il nous sauve de nos malheurs. Ce Dieu-là est le démon. Le vrai Dieu est notre Dieu intérieur, c'est lui que nous devons prier.
        Les auteurs n'auront donc pas lu cette phrase : "Quand nous ne verrons plus le mal, nous serons avec Dieu ; mais si peu que nous le voyions, nous devenons incompatibles avec Lui : d'un Dieu de bonté et d'amour, nous faisons un démon car s'il existait une injustice, elle aurait nécessairement sa source en Lui" (Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Eve qui forment la base des termes de comparaison, p.XVII).


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  • Kurzbeschreibung
    Ruhrort, 1854: Eine neue Zeit bricht an. Lina Kaufmeister, Tochter eines angesehenen Spediteurs und Reeders, blüht in den Jahren des Umbruchs auf. Sie ist eine begnadete Schneiderin und träumt davon, sich selbständig zu machen. Ihr Bruder Georg, nach dem Tod des Vaters Linas Vormund, verweigert das Erbe. Lina plant daraufhin heimlich ihren Auszug.An einem nebligen Abend stößt Lina auf die grausam zugerichteten Leichen zweier Mädchen. Der Anblick lässt sie nicht mehr los: Beiden wurden die Herzen, dem älteren sogar ein Kind aus dem Leib geschnitten. Während der Bürgermeister glaubt, nur ein Durchreisender könne die Morde begangen haben, vermutet Lina den Schuldigen in der angesehenen Bürgerschaft. Zusammen mit dem neuen Commissar Robert Borghoff, dessen ungewöhnliche Ermittlungsmethoden mit großem Misstrauen betrachtet werden, kommt sie einer Verschwörung auf die Spur. Doch die Schuldigen sind schwer zu fassen. Und als der Blutmond die Stadt in sein rotes Licht taucht, ist keiner mehr sicher

    Über den Autor
    Silvia Kaffke, geb. 1962 in Duisburg, kam über Zeitschriftenstories zum Krimi. "Messerscharf" war ihre erste Buchveröffentlichung, und wurde für SAT1 verfilmt. Die Stadt Düsseldorf verlieh Ihr den Kulturförderpreis für Literatur 2000. Außerdem war sie mit "Messerscharf" für den Frauenkrimipreis der Stadt Wiesbaden nominiert.

    Pour aller plus loin : Rezension von Antje Deistler (WDR 2).


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