•  à lire ici : «La foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas.»
    Saint Paul, Épitre aux Hébreux, chapitre 11.

    Enjeux

    Essentiel

    Documentation


    votre commentaire
  • Encore une observation: alors que la doctrine chrétienne prescrit d'aimer son prochain comme soi-même, la doctrine musulmane prescrit d'aimer pour son frère (an yuhibba li-akhî-hi) ce qu'on aime pour soi-même. La formulation islamique de la règle d'or n'est pas motivée par des exigences linguistiques ou syntaxiques de la langue arabe, elle est plutôt intentionnelle : aimer non pas l'autre, mais « pour l'autre ce que [...] ». L'objet de l'amour se trouve au-delà de l'homme parce qu'il se trouve, à nouveau, en Dieu. Comme l'écrivit l'éminent théologien médiéval Ghazâlî (m. 505/1111), Dieu Seul est Celui qui mérite l'amour ; et l'amour de l'homme pour lui-même conduit directement à Dieu du moment que l'existence de tout homme est due à Dieu. 
    Mais qui est celui pour lequel on doit aimer ce qu'on aime pour soi-même ? Un autre grand compilateur de propos et faits prophétiques reconnus comme canoniques, Tirmidhî (m. 278/899), rappelle immédiatement que « si tu aimes pour les gens ce que tu aimes pour toi-même, tu es musulman ». Et le frère aussi est musulman : d'après la littérature de Tradition pas très différente en celà de la littérature néo-testamentaire la fraternité est une idée liée avant tout à l'appartenance à la même confession : nombreux rappellent que le frère du musulman est le musulman, que le frère du croyant est le croyant, que l'on est frères dans la religion de Dieu et dans son livre, ou mieux dans le pacte de l'Envoyé, et que, lorsqu'il prie, même l'esclave est un frère. Le Coran même déclare que « les croyants sont tous frères » (Coran 49,10) qu' « Il a mis de l'harmonie dans le cœur, et pour Sa grâce vous êtes devenus frères » (Coran 3,102-103).
    L'appel à l'amour fraternel doit donc être interprété, dans la plupart des cas, dans un sens confessionnel. Encore une fois Ghazâlî explorant les pêchés du cœur et l'envie, écrit que « la créature n'arrive pas à la véritable foi tant qu'elle n'aime pas pour les autres musulmans ce qu'elle aime pour elle-même ; ou mieux, il est nécessaire qu'elle soit coparticipante dans le bon et le mauvais sort. Les musulmans sont en effet comme un unique édifice dont une partie est reliée à l'autre, ils sont comme un seul corps où, si un membre souffre, le reste du corps souffre lui aussi » La règle d'or d'après l'islam peut donc se retraduire de la façon suivante : aime le Seigneur et aime Sa Parole selon le Coran, et ton amour envers Dieu, en d'autres termes ta foi, soit au bénéfice de toi-même et également au bénéfice de tous les musulmans. Il ne suscite donc aucune merveille que cette règle, si clairement marquée par les traits du confessionnalisme, soit devenue parfois, du côté islamique, une invitation à la conversion : le notable baghdadien Ahmad ibn al-Munajjim (IX-X siècle après J.-C) écrivit au chrétien Qustâ ibn Lûqâ en conclusion d'une lettre sur la vérité de l'islam : « J'ai achevé le bon conseil pour toi, j'ai aimé pour toi ce que j'ai aimé pour moi-même. Crains Dieu, Celui vers lequel tu vas, et reviens à la vérité qui est pour toi la chose plus digne vers où revenir » .
    Il est clair que ce qui précède ne prétend évidemment pas de réduire ou de discuter le poids culturel et encore moins la portée de paix d'Une parole entre vous et nous ; mais plutôt de remarquer, comment il est désormais habituel de recueillir de grandes paroles qui sont sans aucun doute valables pour le dialogue, mais qui sont isolées, déracinées de leur contexte culturel. Il y va de même avec « lâ ikrâh fî al-dîn », le célèbre « aucune constriction dans la Foi » contenu dans la Sourate de la Vache (Coran 2,256), cité entre autre, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme en Islam rédigée en 1981 sur initiative du Conseil islamique d'Europe, repris par Benoît XVI dans la lectio magistralis de Regensburg et ensuite dans la réponse suivante d'influents théologiens et juristes musulmans, la Lettre ouverte à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI. Dans ce cas-là également, la parole coranique figurait partout sans relations de sorte, dans un sens général et absolu, comme précepte trans-historique, mettant de côté les nombreuses restrictions à ce sujet, des restrictions que l'exégèse coranique a bien illuminées au cours de sa longue histoire. Mais les particularités culturelles existent, même en matière de religions révélées. Que conclure ? Voilà une réponse difficile. Louis Massignon écrivit que le succès ne consiste pas à rechercher des mesures communes et des dénominateurs communs ; «Ce que nous devons essayer de faire converger est ce qui se trouve de plus authentique dans l'originalité de chaque religion». Cependant, constater la tendance à relire l'écriture à nouveau, mot par mot, sans pré-compréhension, est déjà important.

    source : http://www.arzillier.ch/images/Aimer%20le%20prochain%20pour%20l'islam.doc.


    votre commentaire
  • « Aime ton prochain comme toi-même » possible ? On peut comprendre ce commandement de deux façons différentes. Soit il s'agit d'aimer son prochain comme on s'aime soi-même, pour aimer l'autre il faut donc commencer par s'aimer soi-même, soit il faut le comprendre comme si l'autre était un autre nous-même, autrement dit : ne fais pas à l'autre ce que tu ne souhaites pas que l'on te fasse.


    Re : pasteur

    - Q : Je comprends mieux la deuxième explication qui est plus facile à mettre en œuvre que la première, je me suis toujours demandé ce que cela signifiait de s'aimer soi-même.
    - R : Oui d'autant que beaucoup de gens passent une bonne partie de leur vie à essayer de s'aimer, si ils y arrivent il ne reste plus beaucoup de temps pour les autres. Et celui qui n'y arrive pas cela le dispense d'aimer les autres.
    - Q : C'est quoi s'aimer ? Se regarder dans une glace le matin et se dire : tu sais tu es un type bien, tu réussis tout ce que tu entreprends, t'es beau, toutes les filles sont amoureuses de toi... Moi personnellement je n'y arrive pas, moi le matin dans ma glace je ne me fais que des reproches.
    - R : Au fond nous pourrions dire qu'aimer son prochain comme soi-même c'est faire de l'autre une sorte de miroir pour nous-même, voir dans l'autre des raisons d'exister et de continuer à faire ce que l'on fait, attendre sa réprobation ou son acquiescement.
    - Q : Pour toi donc ce commandement d'amour c'est le commandement de se mettre en relation les uns avec les autres. Cela va de soi non ?
    - R : Oui et non, parce qu'il dépend de nous, et des autres évidemment, que les relations que nous tissons soient sincères, qu'il n'y ait ni violence ni rejet qui viennent les rompre.
    - Q : Mais moi j'ai toujours pensé que je ne serai capable que d'aimer un tout petit nombre de personnes.
    - R : Mais ce commandement n'a rien à voir avec l'intensité de la relation que tu entretiens avec telle ou telle personne, on ne te demande pas d'avoir une intensité égale avec tout le monde, ça c'est impossible. Dans la parabole du « bon samaritain », le samaritain ne va pas vivre jusqu'au restant de ses jours avec le blessé, il a simplement tissé une relation éphémère avec le blessé en attendant que celui-ci soit à l'abri. Les souffrances du blessé l'ont atteint personnellement.

    Citation Calvin
    « Nous ne sommes que terre et poudre et toutes nos vertus ne sont que fumée qui s'écoule et s'évanouit », sermon sur la résurrection

    Citation biblique« Maître, quel est le plus grand commandement dans la loi ? » Jésus lui déclara : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important : tu aimeras ton prochain comme toi-même » Matthieu 22, 36-38.

    source : http://www.erf-rp.org/actualites.php?rub=4&id=5&tag=3610


    votre commentaire
  • La forme grammaticale employée dans le texte en hébreu n'est pas la même que celle employée dans le verset "Tu Aimeras ton Dieu" qui est VEAVHTA mais précisément VEAHAVTA LE REYAKHA , que l'on pourrait traduire par
    " tu aimeras, en allant vers ton prochain"

    L'accent étant mis sur les actes et le comportement plus que sur les sentiments. Aimer son prochain c'est avant tout s'abstenir de lui faire du mal., Hillel Grand Rabin de Jérusalem, le traduit par
    "ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasses.Voilà toute la Thora, le reste n'est que commentaire" Talmud de Babylone, Chabbat 31.
    Et c'est aussi l'empêcher de faire du mal.

    Notre histoire individuelle s'inscrit dans l'histoire du monde, il est donc impossible de juger ce qui est bon pour l'autre, et même pour soi, ne dit on pas "Il y a des richesses qui sont gardés pour être donné à certains pour leur plus grand malheur".l'Ecclésiaste.
    Seule la connaissance de la loi permet de ne pas se tromper; et même si son application n'est pas dictée par un amour spontané envers l'autre , il devient un véritable amour de Dieu.

    Selon Rachi, prochain et Dieu sont désigné par le même mot. la reconnaissance de Dieu permet d'aimer l'autre. .
    Aimer l'autre, c'est aimer Dieu. L'amour altruiste est une invention de la Thora.
    Il ne s'agit pas d'aimer son prochain dans le but d'être aimé mais parceque je suis l'Eternel. Les humains méritent d'être aimés parcequ'ils ont été créés à Son image.
    Chaque commandement porte en lui une transcendance qui va modifier le réceptacle qu'est l'homme, son égo va se refermer pour laisser la place à l'autre, c'est le dépassement de soi.

    Claudine Douillet

    http://www.alliancefr.com/judaisme/cyberthora/transmission/amour.html


    votre commentaire
  • Pour commémorer le 10e anniversaire de la Déclaration des droits de l'Homme, le Service philatélique israélien a émis un timbre de 750 prutot, mis en circulation le 10 décembre 1958. Ce timbre, dessiné par I. Blaushild a pour thème l'inscription découverte sur une pierre ancienne, où il est dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lv 19,18). Une autre inscription, sur la partie droite du timbre et dans le sens vertical, signifie « Droits de l'Homme ».

         Le texte du Lévitique apparaît, sur la bandelette, en français, anglais, espagnol et russe dans le sens horizontal ; en japonais ou chinois, à droite dans le sens vertical. À gauche,  verticalement, se lit la référence biblique.

         L'amour du prochain, tel qu'il est prescrit dans le Lévitique, ne se réduit pas à un simple sentiment de sympathie, mais consiste concrètement dans le respect de la vie, des biens et de l'honneur du prochain (Ex 20,13-17 ; Dt 5,17), lequel doit être aidé au besoin (Is 58,7 ; Za 7,9-10). D'où l'ardeur des prophètes à défendre les faibles contre les puissants et les pauvres contre les riches (Is 1,17 ; Am 2,6 ; Os 4,1-2 ; Éz 18,12-13).

         Cet amour doit s'étendre aussi aux ennemis personnels (Ex 23,4-5), aux étrangers résidant en Palestine (Lv 19,34) et aux étrangers en général (Ex 23,9) ; il doit être efficace : l'ennemi aura droit au pardon (Si 28,7) et, s'il a faim, à la nourriture (Pr 25,21).

         S'il est vrai que le mot  prochain  désigne d'abord les membres de la communauté nationale et religieuse, il faut cependant noter que l'amour n'est pas positivement limité à ces membres. Du reste, le comportement requis à l'égard des étrangers prouve que le Législateur n'entend pas poser des limites à l'amour du prochain.

         Jésus, lui aussi, donnera son avis à ce sujet, éclairant une fois pour toutes le sens réel du commandement. Au docteur de la Loi qui lui demande : « Qui est mon prochain ? », il répond en proposant la parabole du Samaritain (Mt 22,34-40 ; Mc 12,28-34). Il enseigne que l'amour de Dieu résume toute la Loi (Mc 12,28-30), mais qu'il n'est vrai et efficace que s'il comporte aussi l'amour du prochain (Mt 22,39).

         L'amour que l'on témoigne à l'égard du prochain donne la mesure de l'amour que l'on éprouve pour Dieu (1 Jn 4,20-21) : « Si quelqu'un dit : “j'aime Dieu” et déteste son frère, c'est un menteur ; celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, ne saurait aimer Dieu qu'il ne voit pas ».

    (Traduction et adaptation de Claude Bertrand ofm)

    Source : La Terre Sainte, janvier-février 2004.

    source : http://www.interbible.org/sebq/philatelie/2006/phi_060922.htm


    votre commentaire
  • Ce commandement de Jésus de Nazareth vient en fait de l'Ancien Testament qui en limite cependant l'application aux membres d'un même peuple : Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lv 19,18). Le Nouveau Testament en a élargi l'application, faisant de chaque humain un sujet d'amour. La façon dont ce commandement y est exprimé dans le mode impératif : Aime, Tu aimeras (cf. Lc 10,27), clarifie que l'amour est un ordre divin et non seulement un simple mouvement affectif. En effet, en aimant, le cœur peut ressentir un tel sentiment ou bien s'en abstenir. L'amour est donc l'objet d'une loi dont la signification se résume en ce qu'il faut aimer son prochain comme soi-même.

    L'idée sous-jacente dans l'Ancien Testament est qu'il existe un lien entre les tenants de la Loi. Ils appartiennent tous au peuple des justes. Ils sont censés être unis par le lien de la sanctification. Dans ce contexte, aimer, c'est affermir l'entité divino-humaine du peuple juif.

    Le Christ ne nous fait pas appartenir à un peuple particulier. En aimant, nous constituons le peuple des aimés. C'est pourquoi Jésus proposa la parabole du Bon Samaritain en réponse au docteur de la Loi qui lui demandait : Qui est mon prochain ? À cette question, le Seigneur a répondu par une autre : Lequel s'est montré le prochain de l'homme tombé aux mains des brigands ?. Le docteur ayant répondu : Celui-là qui a pratiqué la miséricorde, Jésus lui dit : Va, et toi aussi, fais de même (Lc 10,9-37). Il a voulu dire que tout homme nous reste étranger tant que nous ne prenons pas en considération ses douleurs et sa solitude. Il ne nous demande donc pas d'avoir simplement pitié. La pitié est le résultat d'un sentiment spontané. Il veut nous dire qu'aimer c'est aider. Pour Jésus, c'est par l'amour actif que se constitue le peuple des aimés.

    Pourquoi la Loi a-t-elle prescrit d'aimer ? La Loi ne laisse personne agir à sa guise. Elle ne connaît pas d'amour-passion. L'homme peut avoir des passions pour ou contre les autres, comme il peut ne pas en avoir. Le sujet de son animosité peut mourir, comme il peut lui arriver lui-même de périr. S'il meurt en état de rancœur, il meurt séparé des autres. Le lien qui l'unissait à eux au sein du peuple saint est défait. Si nous excluons quelqu'un de l'amour, nous nous en excluons aussi. Nous excluons aussi Dieu qui illumine notre unité existentielle. Or, il est dit : Aimez vos ennemis (Mt 5,44). Aimer l'ennemi, c'est se débarrasser de tout esprit d'inimitié. C'est aider l'ennemi à s'en débarrasser lui aussi et en tout cas l'aider à se libérer de l'exclusion.

    Si l'amour représente un code de conduite et de vie entre les humains, il s'en suit qu'il n'est pas dû aux qualités de la personne qu'il nous faut aimer. Elle peut être répugnante dans tous les sens du terme. Il n'est pas en effet donné à tout un chacun de briller d'un éclat divin. Il peut ne pas être doté d'une politesse exquise. Il se peut qu'il n'aie pas été effleuré par quelque peu de civilisation. Il faut pourtant l'aimer tel qu'il est pour naître à nouveau. Nous n'aimons pas quelqu'un parce qu'il le mérite ou pour qu'il nous paye de retour. Son âme peut être avare, aride et dépourvue de toute bienveillance. Tout cela ne doit pas nous freiner, car nous devons vivre de la grâce descendue d'en haut. Elle doit nous suffire. Elle transforme nos déserts en paradis. Quand Dieu nous suffit, nous vivons dans la plénitude de notre être. Nous pouvons être tentés par telle ou telle autre mode humaine. Ces modes peuvent susciter notre ardeur ou même parfois refléter des lumières divines. Quoiqu'il en soit, nous devons demeurer dans le désert de l'amour, selon l'expression de Mauriac, et y vivre en toute plénitude, dans la mesure où nous sommes conscients d'être les aimés de Dieu.

    L'amour de Dieu nous sauve. Il faut nous rendre compte que cet amour nous enveloppe et ne rien demander d'autre. Il nous arrive parfois de ressentir que l'affection de quelqu'un envers nous est un reflet de l'affection que Dieu nous porte. Toute la valeur de l'amour affectif serait de nous permettre de réaliser la paternité de Dieu. Dieu peut être déchiffré à travers tout ce qui existe dans ce monde. Le monde est un grand livre. Bienheureux ceux qui parviennent à épeler le Nom de Dieu dans chaque ligne de ce livre !

    En essayant de comprendre plus profondément ce qu'a vraiment voulu dire Jésus dans ce commandement, nous réalisons que le prochain est celui qui est l'objet de notre compassion et de notre service mené jusqu'au bout. Aime ton prochain comme toi-même ne peut donc vouloir dire que : « Aime ton prochain plus que toi-même ». Il serait futile de dire, par exemple : " Donne à manger à ton prochain autant que tu manges ", car la situation de l'autre peut parfois exiger que tu enlèves la nourriture de ta propre bouche pour la lui donner et que tu te dénudes pour mieux l'habiller. L'équilibre quantitatif entre ta nourriture et la sienne ou entre vos vêtements respectifs signifie seulement que tu n'aimes pas vraiment jusqu'au bout. Cela veut dire que tu ne veux pas faire l'économie d'aucun moyen pour t'assurer une vie meilleure et que tu ne veux donner que de ton surplus. Un équilibre de ce genre te conforte dans le fait d'exister, quant l'amour signifie parfois le renoncement à ta propre existence pour faire vivre l'autre.

    Ce commandement n'a pris toute sa plénitude que par Celui qui a aimé tous les hommes se donnant jusqu'à la mort pour eux sur la Croix. En se donnant ainsi, il les a considérés plus importants que sa propre vie. Par son exemple, nous nous trouvons justifiés de dépasser le commandement dans sa signification juive, basé sur l'amour des semblables et d'arriver à cette formulation : « Aime ton prochain plus que toi-même ». En réalisant l'amour de Dieu pour nous dans le Christ, nous mourons au monde ou bien nous faisons mourir le monde en nous. Nous devenons conscients de ne pas exister par nous-mêmes. Nous cessons de donner de l'importance à ce que nous sommes. Nous croyons fermement que le Christ, par sa mort, nous donne l'existence. Notre être, ainsi renouvelé, se transforme en un autre être, celui de l'autre qu'il régénère et rend à la vie.

    Nous devons aimer indépendamment des penchants ou des défauts de celui que nous aimons. Il peut être repoussant comme l'était la face du Christ sur la Croix. Il n'est pas important de voir la beauté des êtres pour les aimer. Nous ne les serrons pas sur notre poitrine mais sur celle du Christ. Il n'est pas nécessaire d'avoir des liens permanents avec celui que nous aimons en Christ. Il peut avoir besoin de nous aujourd'hui et se suffire à soi-même demain. Nous pouvons l'avoir beaucoup aidé ou même l'avoir longtemps soutenu. Qu'à cela ne tienne, il nous faut être toujours prêts à tourner notre visage vers un autre ayant besoin de compassion. Le visage de l'autre devient ainsi pour nous celui du Christ. Il est évident qu'en disant : J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger (Mt 25,35), Jésus parlait de la faim des affamés et non de sa propre faim. Du fait que nous sommes des serviteurs, nous devons toujours rester attentifs aux besoins de ceux que nous servons : toujours présents, prompts à consoler et à réconforter, prêts à rassasier, disposés à conseiller. Dès qu'un besoin est porté à notre attention, nous devons nous faire proches et nous donner.

    Il arrive que celui que nous aidons soit touché par notre attention et nous le rende en affection et en nous faisant une place dans son cœur. Il nous faudra alors être vigilants. Le danger d'une telle affection est de nous faire croire à une quelconque importance de nos dons. Cela ne devrait avoir aucune place en nous. Nous devons veiller à n'être rien à nos propres yeux. Nous aimons l'autre seulement pour qu'il réalise qu'il est aimé de Dieu. S'il nous rend notre affection, nous avons reçu notre dû. Il n'y a pas de mal à cela, mais ce n'est guère important. La seule importance d'un tel épanchement affectif est de porter les uns et les autres à se transcender et donc à les rapprocher de Dieu.

    En réalité, nous donnons au Christ, car Il habite dans l'autre, en particulier dans celui qui est dans le besoin. Le Christ est le pauvre par excellence, le totalement pauvre. Il n'a reçu de l'humanité qu'un refus. Nous sommes donc avec lui et en lui en tous ceux qui souffrent. L'aimant et l'aimé sont unifiés dans l'unicité du Christ, qui a répandu par son sang le don jailli de toute éternité du cœur de Dieu. Celui qui demeure en Dieu est le seul à nous faire habiter en Lui. Si nous nous contentons d'habiter dans l'autre, nous voisinerons à la fois avec ses beautés et ses turpitudes. Nous devons alors nous suffire de peu et nous restons sur notre faim. C'est vrai que l'affection se nourrit d'affection. Il est même possible d'y trouver un tison divin. Mais, le discernement humain tourné vers Dieu et libéré du moi sacrifie le moi et alors Dieu se découvre dans les autres. Ce qui est important est de transmettre Dieu et notre foi en lui. Je ne dénie pas la légitimité d'un mouvement affectif et de la joie trouvée dans la rencontre de deux cœurs. C'est une récompense qui nous est donnée. Nous ne devons cependant pas nous attacher à celui que nous aidons, car notre but est de faire tourner sa face vers celle du Seigneur pour qu'il rende grâce et accède à la vie.

    An-Nahar (Bierut), 19 novembre 2005.
    Traduction Service orthodoxe de presse (SOP).

    source : http://www.pagesorthodoxes.net/amour/amour-khodr.htm


    votre commentaire
  • Parmi les 613 Mitswoths de la Torah, il y en a une que l'on connait bien, que l'on explique, que l'on chante ... et qui nous est pourtant particulièrement difficile à accomplir ... Je veux parler de "Tu aimeras ton prochain comme toi-même"...

    Tout d'abord, le commandement en lui-même nous semble quelque peu bizarre : Comment peut-on nous demander, ou nous obliger, à aimer une personne ? Si je l'aime, je l'aime ; si je ne l'aime pas, je ne l'aime pas !
    Et même si je me force à l'aimer, ce sera en réalité de l'hypocrisie : je m'oblige à l'aimer ... mais je ne l'aime pas !
    Or la Torah ne nous dit pas : "Fais semblant d'aimer ton prochain", mais "aime ton prochain", c'est à dire "aime-le vraiment, sans arrières-pensées..."
    Peut-on réellement arriver à aimer une personne qui nous est insupportable ?

    La Torah sait que nous sommes des hommes, avec nos faiblesses, et si elle nous donne ce commandement, c'est qu'il est possible de le respecter.

    Voici quelques petites réflexions qui vont, je l'espère, nous y aider : Tout d'abord, croire en Ha-chem, c'est aussi avoir la Emounah que tout ce qui nous arrive est voulu d'En Haut. Si j'ai, dans mon entourage, une personne que je ne supporte pas, qui me fait du mal, il y a des raisons à cela que l'on ne connait pas toujours. Mais ce qui est sûr, c'est qu'Ha-chem a d'excellentes raisons de mettre cette personne sur mon chemin, à ce moment exact de ma vie.

    Cette personne, je ne peux donc plus la détester, puisque j'ai confiance dans le fait que son existence, (près de moi !) a un but, même si je ne le vois pas...

    Cependant... De là à l'aimer... Il y a encore un grand pas à faire... !

    Pour cela, rappelons-nous ce que nous avions dit à propos des Mitswoths : nous ne connaissons pas la valeur de chaque acte. Il se peut très bien que ce que l'on considère comme important ne le soit pas tellement... et vis-versa.

    Une personne qui ment, qui vole, qui vexe, peut cependant accomplir une Mitswa, une seule petite Mitswa, qui fait qu'elle est plus meritante que nous.

    Nous pensons être "quelqu'un de bien", et de loin meilleur qu'un voleur, mais qui nous dit que, dans le monde de vérité, notre place sera meilleure que la sienne ?

    La Torah nous parle du mérite qu'Esaw a eu, de par le grand respect qu'il donnait à son père, Yitsh'ak. Pourtant, Esaw était un Racha (mécréant), mais cette seule Mitswa qu'il accomplissait avait de la valeur...

    Il en est de même pour les fils d'Ishmael. Il est inutile de rappeler ici le mal qu'ils font chaque jour aux juifs... Et pourtant, ils ont un mérite parce qu'ils font la Brith Mila. Et même si leur Brith Mila est incomplète (ils la font à 13 ans et non pas à 8 jours ; en pratique, elle n'est faite que partiellement), ils ont en cela un mérite qui leur a valu une domination sur la terre d'Israel pendant des années.

    Nous voyons donc qu'une seule Mitswa peut avoir un impact incroyable, et notre voisin qui nous fait tellement de mal, peut être meilleur que nous grâce à un petit acte qu'il fait chaque jour... Qui sait ?

    Bon, alors, résumons : je ne le déteste pas, car c'est Ha-chem qui me l'a envoyé, et parce qu'il est peut-être meilleur que moi ... Mais je ne l'aime pas pour autant !!!

    Alors, rappelons-nous que le peuple d'Israël ne fait qu'un. Et de même que dans notre corps, chaque membre a son utilité, qu'un autre ne peut remplacer, chaque juif a un but dans ce monde, qui est différent de tous les autres juifs. Chacun a une étincelle divine (Nechama) qui est unique et dont le peuple a besoin !

    Chaque personne permet le devoilement d'une petite partie d'Ha-chem auquel on ne peut renoncer !

    Que votre "ennemi" soit religieux, Mizrah'i, Loubavitch, Breslev, Sépharade, Ashkénaze, anti-religieux, il a en lui une partie d'Ha-chem que personne d'autre n'a... N'y-a-t'il pas là de quoi l'aimer ?

    Pour finir, rappelons que le verset dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même... je suis Ha-chem". Quelle est la suite logique dans ce verset ?

    C'est qu'en réalite, Ha-chem nous dit : "Si Moi, qui suis Ha-chem, et qui connais les défauts et les erreurs de chacun, Je vous aime tous, justes et mécréants, idiots et intelligents, vous aussi, vous pouvez vous aimer entre vous...".

    source : http://www.harissa.com/D_Religion/tuaimeras.htm


    votre commentaire
  •     Il y a de nombreuses similitudes entre la pratique de la consultation morale chez les antoinismes et concernant son origine les guérisons de Louis Antoine et la philosophie extrême orientale. La lecture du livre le Don de Guérir pourra éclairer plus avant. Mais également la lecture sur le mouvement religieux Falun Gong.

        Rappelons également à titre d'anecdote, que le Falun Gong est combattu en Chine populaire, et que l'antoinisme est considérée comme une secte par divers enquêtes parlementaires (remis en cause de plus en plus d'ailleurs).


    votre commentaire
  •     L'approche psycho-neurophysiologique de la croyance montre que celle-ci constitue un mécanisme de défense archaïque face aux peurs et aux incertitudes ancestrales. Il semble qu'au cours de l'évolution le "cerveau émotionnel" (limbique), débordé par les angoisses, ait favorisé un nouveau mécanisme de défense du "cerveau rationnel" (néocortex), qui perturbe l'acquisition du sens critique : l'imagination d'un dieu protecteur... en particulier si cette option a été inculquée dès la plus tendre enfance.
    Voir le livre de Patrick Jean-Baptiste : "La Biologie de Dieu : Comment les sciences du cerveau expliquent la religion et la foi"

    Agnès Viénot Editions, 2003

    source : http://atheisme.free.fr/Religion/Pourquoi_croire.htm


    votre commentaire
  •     D'aucuns discutent encore de savoir si la théorie (qui n'en est plus une) de l'évolution, élaborée par Charles Darwin en 1859, peut être vrai ou non. Les créationnistes ont même un musée, au Kentucky. Un Américain sur deux croit dur comme fer que la Bible est la vérité sur l'homme et l'origine de la vie. Et le pire c'est que ce musée a des appuies de "scientifiques" pour prouver que leur théorie vaut celle de Darwin.

        L'antoinisme dit que la vérité c'est l'amour ! Et l'amour avec un grand A, puisque ce sera l'amour pour son prochain, mais aussi l'amour pour celui qui pourrait être notre ennemi. Et en ce qui concerne l'origine de la vie, c'est Dieu qui nous a créée mais pas comme nous nous voyons. La façon dont nous nous voyons est l'oeuvre de notre imagination. Est Dieu sait qu'elle est puissante encore aujourd'hui, et peut-être de plus en plus, quand on voit qu'on peut croire que les Dinosaures auraient existés en même temps que les premiers hommes.

        Pour l'antoinisme, est-ce que Charles Darwin a raison. Oui ! Mais c'est Dieu qui nous a laissé le libre-arbitre de croire pendant longtemps que l'Eternel était en dehors de nous et qu'il aurait dans sa toute puissance créé le monde entier. Et c'est l'homme qui s'est imaginé ce monde et cette descendance animale : "Une preuve de ce que j'ai dut tantôt que les anciennes croyances avaient fait de l'animal leur Dieu, c'est nous sommes animaux nous-mêmes." (Le Couronnement, Unité individuelle de l'ensemble, p.XI)

        La mort de sa fille influença sa vie d'homme est il chercha à savoir qu'elle était sa vérité : l'homme descend d'un ordre inférieur des animaux et a évolué. Pour Louis Antoine cela ne peut qu'être vrai, mais tout ça pour Louis Antoine est une imagination. L'Homme a imaginait son monde, et Charles Darwin participe à le rendre meilleur en prouvant scientifiquement que nous sommes tous frères : il n'y a pas de race supérieure ou inférieure, nous avons tous évolués d'un même point jusqu'à maintenant."J'ai dit que les lois ont été révélées à l'homme pour lui apprendre à se diriger par celle de la conscience" (La Révélation, La loi humaine comparée à la loi de la conscience, p.154). Et ces lois doivent évoluer en fonction de l'avancement moral de l'humanité. Il n'y a que quelques hommes, qui utilisant leur intelligence, ont réussi à faire parler aussi leur conscience, tel Charles Darwin. "Quand elle n'est pas l'instrument de la conscience, l'intelligence se développe dans le vice" (La Révélation, idem, p.156). Petit à petit nous progressons et les lois des Hommes rejoindront les lois de la conscience. Mais nous devons encore passer par des épreuves pour que tous nous arrivions à l'amour du prochain, puis même à l'amour de tous, pour enfin être l'amour même, alors il n'y aura plus de matières, plus d'hommes, plus de femmes, plus de sexe, plus de bien, ni de mal, mais que l'amour.

        Mais Darwin est-il resté dans la matière uniquement. Non. Il citait la Bible comme une autorité morale, mais ne l'acceptait plus en tant qu'histoire de l'humanité. Il en voyait le bien, mais si c'était un mal pour ses études, car il savait que ces collègues et le monde n'étaient pas prêts à comprendre sa théorie de l'évolution. Jusqu'à la mort de sa fille, il fut chrétien pratiquant. Quand celle-ci mourut, il laissait sa famille aller à l'église le dimanche matin quand lui se promener en forêt. Et il continua d'aider sa paroisse. Il pratiqua la charité. Pour lui Dieu n'était plus responsable du bien ni du mal sur terre, mais cela faisait partie des lois générales. Un antoiniste dirait, des lois générales imaginaient par l'homme, grâce au libre-arbitre donné par notre Dieu intérieur pour permettre à l'humanité de progresser.

         Pour lui, "the religion as a tribal survival strategy" (la religion était une stratégie tribale de survivance), pour Louis Antoine, les enseignements des prophètes quel qu'il soit diffèrent "parce qu'il doivent être d'autant plus rationnels que l'humanité s'est plus développée" (La Révélation, L'arbre de la science de la vue du bien, p.192). Le serpent a été considéré comme Dieu pendant des millers d'années, puis il a été remplacé oar d'autres animaux, après vint le règne des fétiches, de l'idolâtrie et enfin celui de la personnification divine. Voilà où en est le progères de nos jours et ce qui prouve que nous subissons encore l'instinct ancestral, c'est que nous en retrouvons des traces dans toutes les croyances." (Le Couronnement, L'arbre de la science de la vue du mal, p.VIII)


    votre commentaire
  • L'anthroposophie est un chemin de connaissance qui voudrait conduire le spirituel en l'être humain au spirituel en l'univers. Elle apparaît comme un besoin du cœur et du sentiment. Elle doit trouver sa justification dans le fait qu'elle est en mesure de donner satisfaction à ce besoin. Seul peut reconnaître le bien-fondé de l'anthroposophie celui qui trouve en elle ce qu'il est pour lui une nécessité de chercher à partir de son propre être intérieur. Ne peuvent de ce fait être anthroposophes que des hommes qui éprouvent certaines questions sur l'essence de l'homme et sur le monde comme une nécessité vitale, de même que l'on éprouve la faim et la soif.
        — Rudolf Steiner, 1924, in Les Lignes directrices de l'anthroposophie §1, GA 26

    source : wikipedia


    votre commentaire
  • Le golem (גולם) est un être humanoïde, artificiel, fait d'argile, animé momentanément de vie par l'inscription EMET sur son front (ou sa bouche, selon les versions) d'un verset biblique.
    Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme golem se situe dans le Livre des Psaumes : « Je n'étais qu'un golem et tes yeux m'ont vu » (139, 16)[1]. C'est alors un être inachevé, une ébauche. Dans la kabbale, c'est une matière brute sans forme ni contours. Dans le Talmud, le golem est l'état qui précède la création d'Adam.

    Selon d'autres sources, le rabbin qui l'a conçu était Le Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib (Leib, de l'allemand Loewe/Lion, est le surnom judéo-allemand de Yehudah/Juda, dont le symbole de la tribu est un lion; cf. Genèse 49:9, "Gour Aryé" (= lionceau), qui est par ailleurs, le titre d'une de ses oeuvres). Son but aurait été de défendre sa communauté.
    Il lui aurait donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hashem(Le Nom) pour ne pas le prononcer.
    Pour le tuer, il aurait fallu effacer la 1re lettre (l'aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le Golem étant devenu trop grand pour que le Rabbin puisse effacer l'aleph, Rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu'il fit. Le plan fonctionna : la créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le Golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise.
    Certains racontent que son créateur est mort, écrasé par la masse de sa créature.
    La légende veut également que ce soit Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ».
    Une autre légende veut aussi que le Golem, son corps, soit entreposé - ou dormant - dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d'ailleurs toujours scellé et gardé.

    source : wikipedia

    Visionner la version muette de 1920 par les allemands Paul Wegener et Carl Boese : Der Golem : Wie er in die Welt kam


    votre commentaire
  • Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ne nous ressemblent-ils pas ? Ils n'ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Des choses et d'eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.

    Que l'un d'entre eux soit libéré de force de ses chaînes et soit accompagné vers la sortie, il sera d'abord cruellement ébloui par une lumière qu'il n'a pas l'habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l'on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S'il persiste, il s'accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n'est qu'en se faisant violence qu'il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d'imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : ne le tueront-ils pas ?.

    source : wikipedia

    --------------

    - Ils nous ressemblent, répondis-je; et d'abord, penses-tu que dans une telle situation ils aient jamais vu autre chose d'eux-mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face?
    - Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie ?

    - Et pour les objets qui défilent, n'en est-il pas de même ?
    - Sans contredit.
    - Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des objets réels les ombres qu'ils verraient ?
    - Il y a nécessité.
    - Et si la paroi du fond de la prison avait un écho, chaque fois que l'un des porteurs parlerait, croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ?
    - Non, par Zeus, dit-il.
    - Assurément, repris-je, de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués.
    - C'est de toute nécessité.
    ----------
    - L'éducation est donc l'art qui se propose ce but, la conversion de l'âme, et qui recherche les moyens les plus aisés et les plus efficaces de l'opérer; elle ne consiste pas à donner la vue à l'organe de l'âme, puisqu'il l'a déjà; mais comme il est mal tourné et ne regarde pas où il faudrait, elle s'efforce de l'amener dans la bonne direction.
    - Il le semble, dit-il.
    - Maintenant, les autres vertus, appelées vertus de l'âme, paraissent bien se rapprocher de celles du corps - car, en réalité, quand on ne les a pas tout d'abord, on les peut
    acquérir dans la suite par l'habitude et l'exercice ; mais la vertu de science appartient très probablement à quelque chose de plus divin, qui ne perd jamais sa force, et qui, selon la direction qu'on lui donne, devient utile et avantageux ou inutile et nuisible. N'as-tu pas encore remarqué, au sujet des gens que l'on dit méchants mais habiles, combien perçants sont les yeux de leur misérable petite âme, et avec quelle acuité ils discernent les objets vers lesquels ils se tournent ? Leur âme n'a donc pas une vue faible, mais comme elle est contrainte de servir leur malice, plus sa vue est perçante, plus elle fait de mal.
    - Cette remarque est tout à fait juste, dit-il.

    source : http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/rep7.htm


    votre commentaire
  • Enquête parlementaire visant à élaborer une politique en vue de lutter contre les pratiques illégales des sectes et le danger qu'elles représentent pour la société et pour les personnes, particulièrement les mineurs d'âge (1996)

    RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION D'ENQUETE (1)
    PAR MM. Duquesne et Willems (Partie I)

    --------
    Deuxième partie: Auditions de temoins
    II. Résumé des auditions publiques
    D. Représentants de services administratifs et d'organismes relevant des autorités fédérales ou communautaires
    E. Représentants des milieux académiques
    6. Audition de M. L. Nefontaine, collaborateur scientifique à l'ULB

    M. Nefontaine précise que la notion de "secte" est difficile à définir.

    Les quatre indices de nuisance mentionnés par le ministre de la Justice (Doc. no 313/5-95/96, p. 6) ne lui paraissent pas bien choisis, parce qu'ils peuvent s'appliquer à d'autres communautés liées à une des religions traditionnelles.

    L'intervenant ne croit pas qu'il faille élaborer une législation spécifique pour les sectes. L'établissement d'un répertoire des mouvements sectaires (cf. le rapport de la commission d'enquête française) lui paraît dangereux, parce que cela donnerait également une mauvaise image d'organisations tout à fait honorables (par exemple l'Ecole de la Rose-Croix d'or, l'antoinisme, les Hommes d'affaires du plein évangile). Par ailleurs, le fait que des gens tout à fait normaux réfléchissent et agissent au sein de groupes minoritaires suscite en effet souvent la réprobation ou pour le moins la méfiance.

    L'établissement d'une telle liste de sectes comporte aussi un risque de confusion entre les vraies sectes et les fausses sectes. Ainsi, il y a, par exemple, toute une série d'associations qui utilisent le terme " Rose-Croix " dans leur dénomination. Le fait que le nom d'une de ces associations figure, à juste titre ou non, sur une liste de sectes peut toutes les rendre suspectes. La même chose pourrait se produire pour "la Grande Loge souveraine internationale magique et théurgique de rite égyptien — Cagliostro", qui peut facilement être confondue par le grand public avec le rite de Memphis Misraïm.

    Enfin, les sectes changent aussi souvent de dénomination, ce qui rend l'établissement d'une telle liste inutile.

    L'intervenant met aussi en doute les propos que M. Gest a tenus devant la commission :

    "Le président Gest attire également l'attention sur le danger des manipulations qui peuvent se manifester. Il relate ainsi que peu avant le débat à l'Assemblée nationale sur le rapport de la commission d'enquête, des articles émanant de chercheurs du CNRS et de scientifiques ont paru dans les plus grands journaux. L'analyse a montré que les auteurs de ces articles avaient des liens assez profonds avec les sectes les plus importantes." (Doc. Chambre n° 315/5-95/96, pp. 23-24).

    Cette affirmation sans aucun fondement (qui jette la suspicion sur toute étude scientifique concernant l'une ou l'autre secte) s'inscrit, selon l'orateur, dans une véritable psychose antisecte. Le rapport Gest-Guyard présente également ce travers.

    Selon lui, l'établissement d'une liste de "sectes" aurait un effet pervers: il isolerait des groupes inoffensifs, ce qui ne ferait que renforcer la tendance sectaire.

    Les médias (et, en particulier, la télévision) devraient, eux aussi, donner une image plus nuancée des sectes qu'elles ne le font actuellement. Les témoignages d'anciens adeptes, si précieux soient-ils, doivent être traités avec circonspection.

    M. Nefontaine estime que si la première partie du rapport Gest-Guyard peut prêter le flanc à la critique, les deuxième et troisième parties dudit rapport (notamment en ce qui concerne les critères permettant de reconnaître les sectes dangereuses) sont toutefois très pertinentes.

    Certains sociologues français estiment que d'importantes associations qui luttent contre les sectes (en particulier l'ADFI et le "Centre Roger Ikor") présentent des tendances sectaires.

    Selon une étude récente de MM. Baffoy, Delestre et Sauzet, il existe également, au sein du catholicisme, des sectes dont certaines sont considérées comme dangereuses.

    [suit une courte description du fonctionnement de l'Opus Dei]

     Au sein du judaïsme, il y a aussi, selon l'intervenant, certaines déviances sectaires.

    De manière plus générale, M. Nefontaine ne croit pas qu'une secte ait déjà infiltré les institutions publiques en Belgique. Ce qui lui parait plus dangereux, c'est, par exemple, que chez les Témoins de Jéhovah, les membres soient isolés de leur famille.

    Il ne partage pas le point de vue d'Anne Morelli selon lequel il n'y aurait aucune différence entre l'Eglise et les sectes. L'Eglise est en effet publiquement présente (bien qu'on ne puisse parler de transparence absolue) dans la société.

    Contrairement à l'Opus Dei, la secte Moon et les Témoins de Jéhovah sont, à ses yeux, des organisations bien plus dangereuses.

    Il ne tient pas à se prononcer sur l'antoinisme, faute de données. Il a cependant entendu personnellement des témoignages positifs sur cette secte, notamment de personnes qui auraient été guéries tout à fait gratuitement. Peut-être la presse se fait-elle trop souvent l'écho des témoignages négatifs concernant cette organisation.

    -------------

    Deuxième partie: Auditions de temoins
    II. Résumé des auditions publiques
    G. Représentants d'associations de défense des victimes
    a. En Belgique
    4. Audition de M. Ch. Berliner, docteur en médecine et représentant de l'Association des victimes des pratiques illégales de la médecine

    Le témoin cite plusieurs exemples de pratiques médicales inacceptables:
    [...]
    — les vocations guérisseuses par la prière et l'imposition des mains (cf. la secte antoiniste, le père Tardif dans le cadre du renouveau charismatique et le père Samuel à Gosselies);
    [...]

    source : http://users.skynet.be/wihogora/r-sectes.htm

    note : il n'a plus aucune impositions des mains (il n'y avait que le Père qui faisait cela) et il est bien insisté que c'est une guérison de l'âme qui est proposée au adeptes.


    1 commentaire
  •     Mais quel est le contenu du sermon rabbinique ? On peut distinguer, grosso modo, deux grandes orientations qui varient selon les rabbins et les synagogues : la lecture des péricopes bibliques hebdomadaires (tirées du Pentateuque et des prophètes) fait l'objet d'un commentaire, d'un "mise à portée" de l'auditoire, en se limitant à la pensée juive stricto sensu ou alors le rabbin s'en sert comme d'une base pour se livrer à des considérations plus actuelle. C'est ainsi que certains rabbins plus ouverts sur leur temps reprendront à l'occasion de la fête de Pessah des interprétations plus spirituelles de leurs lointains prédécesseurs : tout en insistant sur l'absolu respect des règles qui commandent l'éloignement du haméts (nourriture à base de levain ou d'ingrédients susceptibles de fermenter), ils rappellent qu'il convient de ne point oublier le haméts qui sommeille en nous et qu'il faut brûler : l'orgueil, le repli sur soi, l'arrogance, l'exclusion, etc. Ainsi, la sortie d'Egypte dont l'historicité est rappelée avec force est parfois assimilée à un processus d'alchimie de l'âme : chaque homme est invité à effectuer sa propre "sortie d'Egypte" en quittant le pays obscur des préjugés, de la haine, de l'égoïsme, de l'envie et des frustrations. Il arrive aussi que l'actualité dicte aux rabbins les plus éclairés le thème de leurs interventions, ce qui rend leurs sermons plus vivants et plus attachants. Mais la règle fondamentale n'est pas d'emboîter le pas à une actualité sans cesse changeante, mais d'édifier les orants aux plans religieux et moral.

    Maurice-Ruben Hayoun et Dominique Jarrassé, Les Synagogues
    Que sais-je ? n°3430, pp.116-117


    votre commentaire
  •     Il m'est venu une pensée, qui recoupe une phrase de Robert Vivier.

        Lors de ma première lecture, j'ai remarqué assez rapidement qu'on se sentait presque obligé de lever la tête pour lire l'Auréole de la Conscience sur le mur du fond, alors que la posture en général adopté dans le christianisme est de baisser la tête devant le Christ en croix.

         En effet, Louis Antoine avait compris, qu'il ne pourrait faire baisser la tête d'un peu d'humilité des gens de la hautes sociétés, alors, il décida de faire relever la tête haute de gens du bas peuple.

        En d'autres termes, mieux écrits par le bibliographe de Louis Antoine :

        Antoine commençait à découvrir que pour être heureux au lieu d'être malheureux il ne s'agit pas tant de changer les faits, chose bien difficile pour ne pas dire impossible, que de changer de manière de les regarder.

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.166-67


    votre commentaire
  •     Le travail d'un desservant se rapproche de celui d'un psychothérapeute, l'écoute est au centre de la pratique. Le desservant et l'antoinisme ajoute un côté spirituel qui peut être demandé par certaine personne. Le XXIe siècle, sera spirituel ou ne sera pas.

    Mais là où le desservant est suivi par le représentant du Père dans sa tâche, le psychothérapeute pouvait se déclarer tel juste en ayant lui-même suivi une thérapie. La chose est en train d'être réglementé.

    Voilà  l'article de wikipedia, sur le sujet, concernant la Belgique : 

    "Depuis 5 ans, les ministres de la santé successifs ont décidé de légiférer les professions de santé mentale. Quatre d'entre elles sont tout particulièrement visées : les psychologues cliniciens, les sexologues cliniciens, les ortho-pédagogues et les psychothérapeutes.
    Différents projets ont été élaborés, mais aucun ne faisant l'unanimité n'a débouché sur une législation. En caricaturant un peu les positions en présence, il y a essentiellement deux tendances : l'une considère que ces professions doivent être des professions de la santé (sans différenciation entre santé somatique et psychique) et, à ce titre, faire partie de l'arrêté 78 qui régit les professions médicales et paramédicales, l'autre pas."

    Dans l'article psychiatrie, on lit : "La demande de soin augmente, à l'instar d'une baisse de la démographie médicale. Les grandes villes de France, de Suisse et de Belgique sont actuellement parmi les plus psychiatrisées d'Europe. En France par exemple, on compte 12 000 praticiens, (1 pour 5 000 habitants, soit bien plus que chez nombre de ses voisins européens)."


    votre commentaire
  • source : Base Joconde

    Albert-L. Caillet - Traitement mental et culture spirituelle, la santé et l'harmonie dans la vie humaine (1912) :

        Le Zouave JACOB. - Il est encore une personnalité singulière de Guérisseur Psychique que nous ne pouvons guère passer sous silence : c'est Henry Jacob, dit le Zouave Jacob. Tandis que Jean SEMPE et l'abbé JULIO sont plus ou moins des fidèles de l'Eglise Catholique, le Zouave Jacob ouvre la série des Guérisseurs opérant par le spiritisme.
        Henry Jacob est né à Saint-Martin-des-Champs (Saône-et-Loire) le 6 mars 1828. Il s'engagea d'abord au 7e Hussards en Afrique, puis devint musicien aux Zouaves de la Garde Impériale à Paris. Ses débuts comme Guérisseur eurent lieu vers 1866, et il opère toujours, et avec succès, en 1911.
        Il est encore un exemple de Guérisseur illettré ayant connu des succès éclatants, et absolument incontestables : sa célébrité même le prouve.
        Les procédés du Zouave Jacob se rapprochent beaucoup de ceux d'Antoine le Guérisseur que nous allons bientôt voir ; ils se rapportent franchement au Spiritisme, et le Zouave, non seulement tombe en "Vision Extatique" pendant qu'il guérit, mais encore voit le "Fluide des Esprits Blancs" qui produit ses Cures.
        Le Zouave Jacob a écrit pas mal d'ouvrages, mais aucun (à notre connaissance) ne donne une description bien claire de son mode opératoire ; comme la plupart des médiums, une fois en présence de ses malades, il agit intuitivement, à peu près inconsciemment ; et de cela il se rend parfaitement compte puisqu'il le signale lui-même dans ses "Pensées" (Chapitre de la "Vision Extatique", p.217).
        D'ailleurs le Zouave Jacob n'est pas le seul, et nous ne le nommons qu'à cause de son âge et se son énorme célébrité ; il ne faudrait pas croire que nore siècle fût dépourvu d'autres Opérateurs analogues, à l'apogée de leur gloire, sinon en France, du moins tout près, en Belgique : c'est d'Antoine le Guérisseur, en particulier, que nous allons parler.

    source : gallica2

    Lire le chapitre sur Louis Antoine dans le thème Louis Antoine - L'Antoinisme de ce blog


    votre commentaire
  •     En France, l'Antoinisme se développe parallèlement aux autres mouvements religieux sous la forme d'une association cultuelle loi de 1905. Bien que mentionné dans le rapport 2468 de l'Assemblée nationale où il est qualifié de mouvement guérisseur, il n'a cependant aucun des critères propres aux sectes.

        En Belgique, il est inscrit dans la liste de 1997.

        Je n'ai pas connaissance de faits inspirant la méfiance. Il semblerait qu'ils soient, au pire, de doux rêveurs.

    source : http://comines.info/antoinisme01.html


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique