•     Mais tu ne devras jamais oublier ce que je t'ai dit souvent : nous sommes faits pour reconnaître avec précision les antinomies, tout d'abord en leur qualité d'antinomies, mais ensuite en tant que pôles d'une unité. Il en est également ainsi du Jeu des perles de verre. Les natures d'artistes en sont éprises, parce qu'on peu y faire montre d'imagination ; les esprits rigoureusement scientifiques et spécialisés le méprisent - et avec eux beaucoup de musiciens - sous prétexte qu'il lui manque ce degré de rigueur dans la discipline où peuvent atteindre les sciences particulières. Soit, tu apprendras à connaître ces antinomies et tu découvriras avec le temps que ce ne sont pas là des antinomies d'objets, mais celles des sujets, que par exemple un artiste qui fait oeuvre d'imagination évite les mathématiques pures et la logique non parce qu'il a décelé quelque chose en elles, ni parce qu'il y trouve à redire, mais parce que d'instinct il est porté ailleurs. Tu pourras, à ce genre d'inclinations et de répugnances instinctives et violentes, reconnaître avec sûreté les âmes mesquines. Dans la réalité, c'est-à-dire chez les âmes grandes et les esprits supérieurs, ces passions n'existent pas. Chacun de nous n'est rien de plus qu'humain, rien de plus qu'un essai, une étape. Mais cette étape doit le conduire vers le lieu où se trouve la perfection, il doit tendre vers le centre et non vers la périphérie.

    Hermann Hesse, Le Jeu des perles de verre, p.141-42
    Le Livre de Poche, Calmann-Lévy, Paris, 1943


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  •     Je l'ai écouté hier me répliquer que le Recueil n'était qu'un code irréaliste fondé sur une vision utopique de l'homme et qu'il devait arriver nécessairement qu'un pays obnubilé par de telles visions chimériques se détruise.

    Francine Lachance, La Québécie (p.36-37)
    Editions du Grand Midi, Zurich, 1990 / Québec, 2001

    Suggestion : Remplacer Recueil par Enseignement et pays par communauté...


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  •     Un texte intéressant sur l'espéranto et les jugements portés sur lui :
    Un cas étonnant de masochisme social [http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/casetonnant.htm].

        Je vous propose de lire ce texte en remplassant le mot "langue" par le mot "religion" et le mot "espéranto" par le mot "Antoinisme", pour avoir un aperçu des jugements portés sur l'antoinisme.

    - Dans le monde entier, les états investissent des millions pour que des millions d'enfants et de jeunes apprennent les langues.
    - Dans le monde entier, les états investissent des millions pour que des millions d'enfants et de jeunes pratiquent les religions.

    - S'il était vrai que l'anglais résout les problèmes de communication inter-peuples, comment expliquer les innombrables cas où la communication ne passe pas ?
    -  S'il était vrai que l'oeucuménisme résout les problèmes de communication inter-religions, comment expliquer les innombrables cas où la communication ne passe pas ? 

    - Mais la solution "espéranto" est tabou. [...] Jamais le rejet n'intervient après étude. On refuse tout simplement de l'envisager ou, au mépris de l'honnêteté intellectuelle, on en parle, sans la connaître, avec dérision.
    - Mais la solution "antoinisme" est tabou. [...] Jamais le rejet n'intervient après étude. On refuse tout simplement de l'envisager ou, au mépris de l'honnêteté intellectuelle, on en parle, sans la connaître, avec dérision.

    II. Mécanismes de défense
           a) Déni.
    - L'espéranto est considéré comme inexistant dans des contextes où il serait logique de le prendre en considération.
    - L'antoinisme est considéré comme inexistant dans des contextes où il serait logique de le prendre en considération.
           b) Projection.
    - Souvent, on impute gratuitement à l'espéranto des caractéristiques qui en font une menace destructrice ou une sorte de mutant monstrueux.
    - Souvent, on impute gratuitement à l'antoinisme des caractéristiques qui en font une menace destructrice ou une sorte de mutant monstrueux (comme à toutes les sectes).
           c) Rationalisation.
    - En fait: une place importante, dans les caractéristiques de l'espéranto, revient à son substrat polyethnique, notamment aux apports asiatiques et hongrois.
    - En fait: une place importante, dans les caractéristiques de l'antoinisme, revient à son substrat polyreligieux, notamment aux apports asiatiques et spirites.

           d) Isolation.
    - L'isolation consiste à détacher du contexte et à juger sans référence.

           e) idéalisation.
    - La réponse du ministère a chaque fois été la même: l'espéranto n'a pas sa place dans l'enseignement des langues, parce que cet enseignement "comprend l'accès à une culture, et, pour les langues étrangères, à une civilisation".
    - La réponse du ministère a chaque fois été la même: l'antoinisme n'a pas sa place dans la reconnaissance des religions, parce que cette reconnaissance "comprend l'accès à une culture, et, pour les religions, à une civilisation".

        En conclusion de Espéranto : l'image et la réalité [http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/esperantoimagerealite12-5.htm], le même auteur dit :
        Le décalage entre l’image courante et la réalité est si énorme que l’on peut affirmer sans risque d’erreur que dans notre société – abstraction faite d’une petite minorité d’usagers – l’espéranto n’est tout simplement pas connu.
        Les relations entre les divers facteurs qui contribuent à cette méconnaissance sont difficiles à préciser. On peut dire que des intérêts particuliers (ou des réflexes de défense), parfois individuels, souvent collectifs, parfois conscients, généralement inconscients, de nature sociale ou politique, voire économique, exploitent des ressorts affectifs (angoisse latente, problèmes d’identité, peur du ridicule), renforcés par des malentendus d’ordre cognitif, pour empêcher l’étude sur le terrain (field study) du phénomène sociolinguistique "espéranto". Les médias contribuent à amplifier l’action des autres facteurs en diffusant largement dans la population les modèles d’attitude et les rationalisations qui, au départ, étaient les armes des intérêts particuliers menacés. [...]
         Il ne s’agissait nullement de définir ici la valeur de l’espéranto en tant que moyen de communication inter-peuples, ni même de le situer par rapport aux autres systèmes. Plus modeste, notre but était simplement de déterminer dans quelle mesure l’image courante s’écarte de la réalité. Si nous avons été amené à conclure que les prises de position sur l’espéranto sont fréquemment sous-tendues par des processus mentaux infantiles, c’est là un résultat secondaire d’une recherche qui, au départ, n’était pas orientée dans ce sens.
        Ce qui nous a le plus frappé, au cours de cette étude, c’est le caractère catégorique, péremptoire, de la plupart des affirmations sur l’espéranto. Les auteurs qui mentionnent cette langue, fût-ce incidemment, adoptent un ton d’autorité indiscutable, comme s’ils savaient. Pourtant, dès qu’on se documente, on constate qu’ils ignorent maintes données fondamentales. Mais ils ignorent leur ignorance. Sans doute serait-il utile de repérer d’autres cas quasi massifs d’ignorance ignorée au sein de notre société. En tout état de cause, il serait bon que des chercheurs s’intéressant aux questions d’information, de sociologie, de psychologie et de linguistique explorent plus avant le terrain que nous avons essayé de défricher. La connaissance de l’être humain ne pourrait qu’y gagner.


        En conclusion, d'un livre qui pourrait s'appeler Antoinisme : l'image et la réalité, on pourrait dire :
        Le décalage entre l’image courante et la réalité est si énorme que l’on peut affirmer sans risque d’erreur que dans notre société – abstraction faite d’une petite minorité d’usagers – l’antoinisme n’est tout simplement pas connu.
        Les relations entre les divers facteurs qui contribuent à cette méconnaissance sont difficiles à préciser. On peut dire que des intérêts particuliers (ou des réflexes de défense), parfois individuels, souvent collectifs, parfois conscients, généralement inconscients, de nature sociale ou politique, voire économique, exploitent des ressorts affectifs (angoisse latente, problèmes d’identité, peur du ridicule), renforcés par des malentendus d’ordre cognitif, pour empêcher l’étude sur le terrain (field study) du phénomène socio-anthropologique "antoinisme". Les médias contribuent à amplifier l’action des autres facteurs en diffusant largement dans la population les modèles d’attitude et les rationalisations qui, au départ, étaient les armes des intérêts particuliers menacés. [...]
         Il ne s’agissait nullement de définir ici la valeur de l’antoinisme en tant que moyen de communication inter-religieux, ni même de le situer par rapport aux autres religions. Plus modeste, notre but était simplement de déterminer dans quelle mesure l’image courante s’écarte de la réalité. Si nous avons été amené à conclure que les prises de position sur l’antoinisme sont fréquemment sous-tendues par des processus mentaux infantiles, c’est là un résultat secondaire d’une recherche qui, au départ, n’était pas orientée dans ce sens.
        Ce qui nous a le plus frappé, au cours de cette étude, c’est le caractère catégorique, péremptoire, de la plupart des affirmations sur l’antoinisme. Les auteurs qui mentionnent cette religion, fût-ce incidemment, adoptent un ton d’autorité indiscutable, comme s’ils savaient. Pourtant, dès qu’on se documente, on constate qu’ils ignorent maintes données fondamentales. Mais ils ignorent leur ignorance. Sans doute serait-il utile de repérer d’autres cas quasi massifs d’ignorance ignorée au sein de notre société. En tout état de cause, il serait bon que des chercheurs s’intéressant aux questions d’information, de sociologie, de psychologie et de linguistique explorent plus avant le terrain que nous avons essayé de défricher. La connaissance de l’être humain ne pourrait qu’y gagner.


        Merci à Pierre Debouxhtay, Regis Dericquebourg et Anne-Cécile Bégot d'avoir fait ce travail sur l'antoinisme, même s'il reste, comme pour l'espéranto, beaucoup de contre-vérité à extirper des cerveaux.


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  • Le riisme est une modification non-sexiste et facilitante de l'espéranto.

    Comment le riisme modifie l'espéranto
    En espéranto riiste :
        * Le pronom ri remplace les pronoms li et ŝi (qui se traduisent respectivement par il et elle). On n'utilise donc plus li et ŝi.
        * Le suffixe -iĉ est utilisé pour former la déclinaison masculine des racines et mots. Ce suffixe forme donc une symétrie avec le suffixe -in qui forme le féminin. On utilise ces suffixes pour préciser ou insister sur le sexe, si nécessaire.
        * De manière générale, un radical sans suffixe -iĉ ou -in n'indique pas le sexe. De plus, les vingt mots qui indiquent traditionnellement le sexe masculin et qui ont des formes féminines correspondantes avec le suffixe -in, doivent recevoir un sens asexué. Par exemple, dentisto (dentiste) peut être un homme ou une femme; (ge)patro est un père ou une mère. Toutefois, s'il y a danger de confusion, par exemple en parlant à quelqu'un qui ignore le riisme, on peut ajouter le préfixe ge-, quand aucun des deux suffixes -iĉ- et -in- ne sont utilisés.

    Commentaires
        Cela constitue une facilitation principalement pour les personnes parlant finnois ou chinois, car le pronom de la troisième personne, dans ces langues, ne connaît pas de distinction entre le sexe masculin et féminin. Par exemple, en finnois, on a hän (=elle, il) et se (=ça).
        Le riisme n'augmente pas le nombre de formes. L'espéranto riiste et l'espéranto non-riiste ont trois formes : une forme non marquée et deux formes marquées. La différence est dans la correspondance de ces formes avec le sexe :
        * non-riisme : la forme non marquée est le masculin, et les deux formes marquées sont les formes féminines et neutres. Par exemple, patro « père », patrino « mère » et gepatroj « parents de sexe non spécifié » (ge- veut dire les deux).
        * riisme : la forme non marquée est sans sexe, et les deux formes marquées sont les formes féminine et masculine. Par exemple, patro « parent de sexe non spécifié », patrino « mère » et patriĉo « père »
        Le riisme n'élimine pas le préfixe ge- afin de permettre aux riistes de communiquer avec des non-riistes sans confusion. Un riiste parlant à un non-riiste peut ajouter le préfixe ge- quand ni les suffixes -iĉ- ou -in- ne sont utilisés et que l'usage non-riiste indiquerait traditionnellement le masculin.
        Toutefois, pour la majorité des mots, l'usage non-riiste est en asexué, et ge- n'est pas requis. Par exemple : dentisto est un dentiste de sexe non spécifié dans les deux conventions, et il n'y a pas besoin de dire gedentisto. Les principaux mots où le préfixe ge- peut être utilisé sont :
        * avo edzo fianĉo filo frato kuzo nepo nevo onklo patro vidvo
        * bubo knabo viro
        * fraŭlo grafo princo reĝo sinjoro
        * amiko

        Les critiques du riisme considèrent l'élimination de li et ŝi comme étant une faute majeure, affirmant que les pronoms non neutres sont utiles pour les mêmes raisons d'insistance et de précision que les suffixes -iĉ- et -in-, et que tandis que le riisme élimine un déséquilibre sexuel pour les noms, son exigence que li et ŝi disparaissent totalement (au lieu d'être utilisables dans les cas où on veut préciser ou insister sur le sexe) introduit un déséquilibre sexuel entre les noms et les pronoms. L'ido a résolu ce problème en possédant toutes ces formes.

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Riisme


        D'après certaines dernières études, le langage influencerait la façon de pensée. Il serait donc important de se pencher sur cette solution pour l'espéranto...
        L'espéranto étant une langue 'transparente' (elle s'écrit comme elle se prononce, et se prononce comme elle s'écrit), elle défavorise le présence de dyslexie chez ses locuteurs (1% de la population). Les langues 'opaques' sont révélatrices de troubles dyslexiques de l'ordre de 5% pour l'Allemagne, 10% pour la France et 20% pour l'Angleterre.
        L'espéranto est également une langue à tendance agglutinante (comme le finnois), qui selon certaines études favoriserait la reflexion logique et améliore les performances intellectuelles. Mais bien sûr le système éducatif en Finlande est aussi tout autre : on encourage les moins bons, ce sont les professeurs qui s'adaptent aux élèves et non l'inverse. Et un budget d'état pour l'éducation très élevé.


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  •     On peut s'amuser à écouter beaucoup de chansons d'amour comme si elles étaient adressées à Dieu...


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  • Voici l'incroyable combat qu'a dû mener M. pour parvenir enfin à se faire entendre.
    « Je suis mère d'une petite fille de 4 ans.
    Cet enfant était désiré, ce n'est ni une erreur de parcours, ni un coup de tête.
    Lorsqu'elle est née, il a tout de suite été évident que je ne voulais plus avoir d'autres enfants.
    Et ce choix n'a rien à avoir avec un accouchement qui ce serait mal passé ou tout autre raison que l'on peut trouver, c'est juste MON choix.
    Lorsque j'ai parlé de mon non désir d'avoir un autre enfant à mon généraliste, la réaction a tout de suite été immédiate "il existe des solutions radicales, mais vu votre âge et votre situation (1 seul enfant), personne n'acceptera de vous le faire".
    Ne supportant pas la pilule, cette situation était inconfortable pour moi.
    Devenue célibataire rapidement après la naissance de ma fille, ce choix forcé ne me posait pas vraiment de problème au quotidien.
    C'est lorsqu'est arrivé dans ma vie mon nouveau compagnon et qu'il a été clair dès le départ que nous ne souhaitions pas avoir d'enfants, que là, je me suis remise à penser sérieusement à cette situation.
    Eté 2009, après un frottis, on m'explique que j'ai un HPV de haut grade et qu'il faut me faire une conisation du col de l'utérus.
    Je reparle de mon désir d'obtenir une solution de contraception définitive, après tout, c'est mon corps, je suis la meilleure personne pour décider ce que j'en fais !
    Avec le recul, j'étais bien naïve de penser ça et surtout, je n'ai jamais pensé que j'allais m'épuiser à me battre pendant plus d'1 an…
    Refus catégorique du gynécologue me suivant pour cette conisation et également du service gynécologique de l'hôpital Foch.
    Ce refus se basant uniquement sur mon âge et la possibilité d'un éventuel changement d'avis.
    Suite à cela, j'ai contacté le planning familial pour être guidée dans mon choix.
    Le planning était bien embêté, car il y a un réel blocage en France pour pratiquer ce genre d'opération.
    Ils m'ont conseillé de contacter la société commercialisant la solution Essure.
    Après avoir expliqué mon cas et insisté, j'ai eu un commercial qui m'a communiqué le numéro du chirurgien pratiquant le plus cette intervention en région parisienne, voir même en France.
    Cet homme m'a tenu un discours incroyable, mon âge posait problème, bien entendu comme à chaque fois, mais surtout, que se passerait-il "si ma fille venait à mourir et que je souhaitais un autre enfant" ?
    Comment peut-on entendre ce discours de la part d'un médecin ?!!
    Le gynécologue de l'hôpital Foch a accepté de revoir mon dossier si j'acceptais de tenter la pose d'un stérilet hormonal (vu mes règles très abondantes et la taille de mon utérus, un en cuivre, c'était impossible).
    J'ai accepté la pose de ce stérilet en octobre 2009 et là a réellement commencé mon année infernale.
    Ce stérilet, je ne l'ai pas supporté.
    Douleurs, saignements continus, sautes d'humeur, grande fatigue, j'ai décidé de prendre rendez-vous chez une généraliste conseillée par le planning familial début janvier 2010 (après en avoir eu assez du "c'est normal, il faut que le corps s'adapte" de la part de l'hôpital Foch)
    Et là, je lui expose mon problème, ma lassitude de ne pas trouver de l'écoute pour mon cas et de solution concernant ma demande de contraception définitive.
    On convient que ce stérilet qui me rend la vie impossible depuis des semaines, on l'enlève tout de suite (il est vrai qu'il est efficace sur le plan contraceptif, puisqu'avec tous les désagréments, je n'ai quasiment plus de vie sexuelle)
    Et là, problème. Les fils ont disparu, la question se pose, est-ce que j'ai perdu le stérilet ou est-ce qu'il a complètement bougé ?
    Je dois donc faire une échographie en urgence, l'échographie montre qu'il est toujours là, mais coincé dansle bas de mon utérus, en gros, il est en train d'essayer de s'échapper, ce qui explique mon calvaire.
    Elle contacte le gynécologue de l'hôpital Foch pour expliquer le problème. Il accepte de me voir pour essayer de le retirer.
    J'ai donc rendez-vous pour enlever cet engin de torture, échec de l'essai, non sans avoir eu des douleurs atroces…
    Il propose alors de le retirer par hystéroscopie et là, encore une fois, je me plie à la dictature médicale.
    Le jour de cette intervention, je suis arrivée hyper stressée, les douleurs devenant insupportable, j'avais commencé à perdre pas mal de poids, je ne dormais plus correctement, je n'étais donc pas dans un état de forme mirobolant.
    Et là, je me suis trouvée face à un gynécologue inconnu et qui a commencé à me faire horriblement mal, parce qu'il souhaitait voir s'il n'y avait pas moyen de le retirer sans effecturer l'hysteroscopie, c'était donc la 3ème fois que l'on essayait de me retirer ce stérilet en martyrisant mon intimité.
    J'ai réagi d'une façon qu'il n'attendait pas, j'ai demandé à ce que tout soit stoppé et j'ai dit que je partais.
    Bien obligé de me laisser partir ce gynécologue n'en était pas moins choqué par mon comportement, qui visiblement, n'était pas courant.
    Vous pensez bien, une patiente qui se révolte, c'est rare !
    J'ai expliqué la situation au médecin généraliste qui m'avait vue et elle prend contact en urgence avec la maternité des Bluets à Paris pour qu'on m'enlève sous anesthésie cette saloperie.
    J'ai un rendez-vous en urgence avec une gynéco où je suis obligée d'aller avec ma fille, faute de pouvoir la faire garder.
    Là encore, la gynéco veut tenter de l'enlever sans intervention "au cas-où ça marcherait, ce serait quand même mieux d'éviter l'opération"
    J'ai donc hurlé de douleur devant ma fille, puisqu'elle n'avais pas voulu rester avec une aide-soignante.
    Nouvel échec.
    L'opération est programmée avec un autre chirurgien qu'elle.
    Je ne saurais vous expliquer la lassitude qui était en moi à ce moment de ma vie, j'étais seule (mon compagnon était à l'étranger pour plusieurs mois), épuisée moralement et physiquement par ce problème et j'avais surtout l'impression que le corps médical était incompétent à me prendre en charge, avec en plus une sensation de violence envers mon corps, mon intimité étant sans cesse violée et violentée...
    Le jour de l'opération, le chirurgien arrive avec toujours ce côté "j'en fais à la chaîne, vous n'êtes qu'un numéro" et il demande à l'anesthésiste quel est l'opération, si je suis bien l'hystérectomie (!), elle lui répond que non, moi on m'enlève un stérilet.
    Il s'adresse alors à moi "on vous en remet un dans la foulée ?"
    Chose qu'il ne fallait pas me dire, je me suis alors énervée en lui expliquant qu'il était hors de question qu'on me remette un truc de ce genre dans l'utérus et je me battais depuis des mois pour avoir une stérilisation.
    Après avoir débattu avec lui quelques minutes, il a du voir ma détermination et m'a dit de le contacter d'ici plusieurs mois, qu'il pourrait peut-être "faire quelque chose pour moi".
    Pour la petite anecdote, j'ai refusé de me retrouver en position gynécologique avant d'avoir été endormie, j'en avais absolument plus que marre de me retrouver les jambes écartées face à des inconnus et encore une fois ma réaction n'est pas bien passée.
    Me voilà donc en février 2010 sans stérilet, mais sans solution de contraception…
    Devant partir plusieurs semaines à l'étranger, je prends contact avec une gynécologue conseillée par le médecin généraliste et je prends rendez-vous en expliquant le problème, mais là encore, mon âge pose problème…
    Avril 2010, de retour de mon déplacement, je contacte le chirurgien des Bluets pour cette intervention et là, miracle, tout d'un coup, il semblerait que ce soit possible !
    On prépare les papiers et l'opération est programmée en juin 2010, finalement, je serais tout d'un coup proche du but ?
    Nous sommes en juin, à 48h de l'opération, mon téléphone sonne, le chirurgien m'annonce que l'opération est annulée suite à un refus du staff des Bluets qu'elle soit pratiquée.
    Et là, j'explose, je demande à le voir immédiatement pour qu'on m'explique en face pourquoi on annule une opération programmée depuis 1 mois et demi seulement 48h à l'avance, ils devaient tous s'en douter depuis longtemps que ça en arriverait là.
    J'enrage, je fulmine, je n'arrive pas à contenir celle colère, toutes ces émotions accumulées depuis des mois où on me maltraite.
    Alors, oui, j'avoue, j'ai fait un scandale à la maternité des Bluets, j'ai hurlé ma douleur et ma souffrance qu'on ne prenne pas en compte ma demande.
    Après m'être calmée, j'ai recontacté le chirurgien qui me dit qu'après en avoir discuté avec le directeur de l'établissement, si j'accepte un suivi psychologique qui "prouverait" ma motivation, ils accepteraient de revoir mon cas.
    J'accepte donc cette énième humiliation, quelqu'un qui doit juger si je suis "apte" à ne plus avoir d'enfants.
    Cette femme psychologue va condenser à elle seule, toutes les humiliations que j'ai eu depuis presque 1 an.
    Elle va remettre en doute l'amour que je peux avoir pour ma fille, va me demander ce que je ferais si elle mourait un jour, me demander ce qui se passerait si je quittais mon compagnon et que j'en rencontrais un autre ("aurais-je alors envie d'un enfant avec cette nouvelle personne"), mettre en avant la "vie dissolue" de mon passé et donc me dire que je suis quelqu'un qui change d'avis souvent (!!!)
    Et là, j'ai de nouveau explosé, je lui ai demandé de me dire honnêtement si on lui avait demandé de me me faire changer d'avis ( ce qui franchement y ressemblait fort ).
    Autant vous dire que la séance s'est vraiment mal terminée et que j'ai abandonné cette idée de passer par les Bluets.
    S'en est donc suivi une énorme remise en question, qu'allais-je faire ? Aller à l'étranger ?
    Il m'est venu à l'idée de recontacter Essure, j'ai réussi à avoir de nouveau le commercial que j'avais eu quelques mois plus tôt et qui m'avait dirigé vers les chirurgien du 93 qui m'avait mis en face du "si votre fille meurt un jour".
    Je lui ai expliqué mon parcours, toutes les discours que j'avais eu.
    Il m'a alors donné le contact d'un médecin dans le privé, en m'expliquant que ça avait un prix, mais que justement, ce prix faisait qu'on était parfois plus écouté.
    C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de C******** S*******, une femme formidable qui a pris le temps de m'écouter et qui n'a pas remis en doute mon choix.
    Après avoir expliqué mon parcours et les raisons de mon choix, elle m'a expliqué certaines choses, a posé quelques questions pour vérifier que ce choix était bien solide.
    Et puis elle m'a expliqué qu'il y avait la ligature et Essure.
    La ligature pouvait permettre de parfois espérer avoir une grossesse en cas de changement d'avis, mais pas avec Essure, parce que les dégâts sur les trompes sont trop importants quand on retire les implants.
    Et là où je me suis rendu compte qu'elle était différente de tous les autres, c'est qu'elle m'a dit "mais de toute façon, vous êtes sûre de votre choix, donc dans ce cas, vu votre décision, vous ne partez pas dans l'optique d'un éventuel retour en arrière" (le chirurgien des Bluets refusait la méthode Essure pour cette raison, trop définitif)
    Juillet 2010, l'espoir renaît.
    L'opération ne pourra se faire tout de suite, puisque mon cycle ne correspond pas aux jours où elle opère à la clinique Hartman de Neuilly.
    Ce sera donc à la rentrée 2010.
    Fin août 2010, elle me contacte en catastrophe pour placer rapidement l'opération à cause d'un décret qui passerait et ferait que cette intervention ne serait plus remboursée pour les femmes ayant moins de 40 ans.
    L'intervention se fera donc fin septembre et me coutera assez cher, les dépassements d'honoraires sont énormes…
    Mais peu importe, au moins ce sera fait.
    J'ai eu du mal à me remettre de l'intervention qui a été faite sous anesthésie générale et j'ai eu une dose de cheval, l'anesthésiste est connu pour fortement sédater les patients, même en ambulatoire, pour éviter les douleurs, me confiera une infirmière.
    Je suis sortie le jour même, mais heureusement que j'étais accompagnée, j'ai mis plusieurs jours à me remettre de l'anesthésie.
    Mon échographie de contrôle devait se faire fin décembre, mais je n'ai pas trouvé le temps de la faire pour le moment, ce devrait être fait début février.
    C'est donc la fin de mon expérience terriblement douloureuse sur le chemin de la stérilisation ( ou contraception définitive ).
    Pour tout vous dire, j'ai mis plus d'1 an à récupérer des problèmes que j'ai eu avec les stérilet et du stress de mon combat pour obtenir cette opération, j'en suis ressortie épuisée, avec une vision très négative des médecins qui devraient arrêter de penser qu'ils sont tout puissants, heureusement, il reste encore des gens très bien dans la profession.
    Est-ce que je regrette ?
    Non, je ne regrette aucunement d'avoir fait ce choix, je regrette de m'être laissée imposer des choix qui n'étaient pas les miens, que des médecins m'aient dicté des choses qui ne me convenaient pas.
    Je crois qu'ils se retranchent derrière l'âge et le possible changement d'avis pour masquer le fait qu'il est impensable qu'une femme ait une sexualité libre qui ne mène pas à la procréation.
    Est-ce qu'il y a le même parcours du combattant quand on veut un enfant, est-ce qu'on demande un suivi psychologique, est-ce qu'on vous met en garde sur le caractère définitif du fait de devenir parent ?
    JAMAIS.
    Alors qu'il est évident que lorsque l'on devient mère, ce choix est aussi définitif et il n'y a pas de retour en arrière possible, de plus ce choix met aussi en jeux la vie d'une deuxième personne, l'enfant…
    J'espère réellement que les choses évolueront et j'encourage toutes celles qui font ce choix à se battre, à en parler, pour faire tomber ce tabou.
    J'ai aujourd'hui 33 ans, une fille magnifique, un compagnon avec qui tout se passe bien et je n'aurai plus d'enfant, ces choix je les ai fait, je n'en regrette aucun ! »

    source : http://sterilisationchildfree.wordpress.com/2011/02/01/le-non-respect-dun-choix/


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  • Les enfants mal soignés avec les médicaments en vente libre
    30.08.10 - 07:13

    La santé de nombreux enfants est mise en danger par le mauvais usage que font leurs parents des médicaments vendus sans ordonnance, a indiqué lundi une équipe de chercheurs de l'univerité de Sydney.

    "De nombreux enfants sont mis en danger par un usage excessif de la part de leurs parents de médicaments pour la fièvre, la toux et les rhumes, disponibles sans ordonnance", conclut l'étude présentée à Lisbonne lors d'une conférence de la Fédération internationale pharmaceutique. "Nous avons été surpris et inquiets de découvrir que certains pensaient que les médicaments étaient sans danger car ils peuvent être achetés sans ordonnance", a déclaré dans un communiqué Rebekah Moles, en charge de l'enquête réalisée auprès de 97 parents et employés de garderies en Australie.

    Placés devant plusieurs scénarios, "44% des participants auraient donné une dose incorrecte, et seulement 64% auraient été capables de mesurer avec précision la dose qu'ils avaient l'intention d'administrer". "Seulement 14% des participants ont su réagir correctement face à un cas de de fièvre", ont établi les chercheurs.

    Selon le rapport annuel 2008 du Centre d'information sur les poisons de la région australienne de la Nouvelle-Galles du Sud, 48% des 119.000 appels reçus concernaient un "surdosage accidentel d'enfants", dont 15% ont dû être hospitalisés, soulignent les auteurs de cette étude. "L'Australie n'est probablement pas un cas isolé", estiment les enquêteurs, convaincus que "l'usage inapproprié de médicaments chez les enfants est répandu dans le monde".

    Belga

    source : http://www.rtbf.be/info/articles/les-enfants-victimes-du-mauvais-usage-de-medicaments-sans-ordonnance


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  •     Les nécessités de la production, cette idole de notre époque, lui imposeront la vie dans les villes, une oxygénation pulmonaire effroyablement insuffisante, des horaires de travail absurdes (travail de nuit, travail par brigades de huit heures qui laissent des loisirs trop long parce qu'on a tendance à en abuser). Horaires bousculés à tout bout de champ, soit pour assurer la relève d'une équipe, soit pour satisfaire aux complications de la production d'énergie électrique. [...] Il vivra dans un décor de faubourg, dans le fracas d'une grande cité, sans autres distractions possibles que le cinéma, la T.S.F. et le café. Une publicité démesurée lui implantera dans le crâne les vertus de la « Gitane » ou de la « Celtic », du rhum Négrita, de la margarine, des fortifiants pharmaceutiques, des conserves, des charcuteries, des confiseries, de la Coca-cola ou de l'Aspro. Il sera pour toute sa vie le prisonnier de la ville, paralysé par le manque d'argent, de connaissances, d'expérience, par les enfants à élever, par peur d'un risque énorme à courir s'il lâche son gagne-pain sans l'absolue certitude de pouvoir s'adapter à une existence nouvelle. La majeure partie des ouvriers n'a jamais plus, de vant elle, que la valeur du gain d'une semaine. Allez, dans ces conditions, dire à un homme de retrourner à la terre ! Allez simplement lui dire d'ajouter des fruits, des entremets, du fromage, des salades, du beurre frais, à ses menus ! La malheureuse qui court de l'usine à sa maison pour fricasser hâtivement sur un réchaud le repas de ses gosses, ne serait-ce pas insulter à sa misère que d'exiger d'elle le long et minutieux épluchage et la lente cuisson des légumes, des fruits ? Le peuple est l'esclave de la production. Peut-être jouira-t-il plus tard, dans quelques générations, du résultat de l'esclavage présent. Je ne sais. L'habitude d'inverser les termes et de faire de l'homme le serviteur de la machine semble désormais terriblement ancrée dans les esprits, et n'y éveille même plus la moindre révolte. En attendant, en tout cas, entre le sacrifice de la production et le sacrifice du producteur, le choix est invariable et immédiat.

    Maxence van der Meersch, Pourquoi j'ai écrit « Corps et Âmes », p.257-58
    (Histoire et théories du Dr Paul Carton) - Albin Michel, Paris, 1956


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  •     Les conclusions qu'on prétend tirer de la passivité sociale de l'Inde mystique sont entièrement erronées : on prend ici pour la cause ce qui n'est que l'Erstatz. La dévitalisation physique et morale de l'Inde pendant plusieurs siècles tient à de tout autres raisons de climat et d'économie sociale. Mais son intériorisation, où s'est réfugié le feu de sa vie menacée, va être, sous nos yeux, le principe même de sa résurrection nationale. Et l'on verra, avant peu, quel brasier d'action est cet Atman, qu'elle couve en elle depuis quelque mille ans. Je souhaite aux peuples "extravertis" d'Occident de retrouver au fond d'eux les mêmes sources d' "introversions" active et créatrice. Sinon, je ne donnerais pas cher de leur avenir ; et leur technique gigantesque, bien loin de suffire à les protéger, achèverait de les anéantir.
        Mais je ne suis pas inquiet. Les mêmes sources dorment au fond de l'âme d'Occident. A l'avant-dernière heure, elles resurgiront.

    Roman Rolland, La Vie de Vivekananda et l'évangile universel, p.310-311
    Stock / Monde ouvert, Paris, 1930, 1977


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  •     - Mon cher ami, les gens vraiment superficiels sont ceux qui aiment une seule fois dans leur vie. Ce qu'ils appellent leur loyauté, leur fidélité, je l'appelle, moi, léthargie, routine ou manque d'imagination. La fidélité est dans la vie sentimentale ce qu'est la fixité des idées dans la vie intellectuelle : un pur aveu de faillite. La fidélité ! Il faudra pourtant que je l'analyse un jour. L'amour de la propriété y entre pour une part. Que de choses nous mettrions au rebut, si nous ne craignions pas de les voir ramassées par autrui.

    Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, p.72
    Stock, Le Livre de Poche, Paris, 1983


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  •     Ce qui perd l'homme, je l'ai bien vu en ce temps-là, c'est de se sentir, en fabrique, dans un milieu factice, où l'individu isolé n'est qu'un rouage. C'est d'avoir l'impression que sa vie d'ouvrier est séparée, distincte de sa vie de chef de famille, de mari, de père. C'est de mener ainsi une existence double. Mais quand on peut démolir les cloisons et forcer l'homme à revenir à l'unité, à choisir aux yeux des siens entre ces deux attitudes, on le sauve presque toujours.

    Maxence van der Meersch, Car ils ne savent ce qu'ils font... (p.159)
    Editions Rencontre, Albin Michel, Paris, 1933


        Le Père, dans sa Révélation, compare souvent l'homme à un bon père de famille... L'ouvrier Louis Antoine a-t-il aussi souffert de ce sentiment de double vie ?


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  •     Dieu Tout-Puissant. Nous aussi nous sommes des dieux à certaines heures, mais le rôle est trop lourd pour nos épaules sans doute, ou bien tu te plais à nous faire retomber sur la terre. Maudit sois-tu ! Dieu Tout-Puissant, nous sommes face à face. J’aime ma poitrine sur laquelle coule la nuit, mes bras qui se tendent vers toi, mon front que ta lumière inonde. Tout mon corps, où la vie coule harmonieusement malgré les années, s’élève vers toi. Je t’aime, mais je te hais aussi parce que tu es l’avenir, parce que tu es l’inconnu, la mort qui ferme les yeux. Où te caches-tu, toi qui es tout et qui n’es rien encore ? Dieu Tout-Puissant, je suis en ce moment tout ce qui existe sur la terre. Tout ce qui est autour de moi vit par moi, et je me suis installé en roi dans ton royaume. Comme toi je suis seul et je goûte à ton image, avec volupté, la profondeur du silence et de la solitude absolue.

    Max Deauville, Tamerlan, 1938
    source : http://www.maxdeauville.be/ex.php


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  •     "C'est la destinée de l'homme que de se faire des dieux toujours plus croyables auxquels il croira de moins en moins."
    (Jean Rostand / 1894-1977 / Pensées d'un biologiste)

    source : http://atheisme.free.fr/Citations/Homme_crea_dieu.htm


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  •     Ta présence contient tout le possible de ma vie.

    Marcel Lecomte (1900-1960), Lucide, p.56
    in Werner Lambersy, La Poésie francophone de Belgique
    Le Cherche Midi, Collection "Espaces", Paris, 2002


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  •     A son exhumation le 25 novembre 1585, découverte incorrompue alors que les vêtements avaient pourri, on y laissa un bras et le reste du corps fut envoyé à Avila, dans la salle du chapitre du couvent de Saint-Joseph. Le transfert se fit un samedi du mois de novembre de 1585, presque en secret. Les religieuses du couvent d'Alba de Tormes demandèrent à conserver un bras comme relique. Quand le duc d'Alba se rendit compte du transfert, il se plaignit à Rome et entama des négociations pour le récupérer. Le corps fut renvoyé à nouveau à Alba de Tormes, par ordre papal (1586). En 1598, un sépulcre fut édifié. On y transféra son corps, toujours intact, dans une nouvelle chapelle en 1616, puis en 1670, dans une chasse d'argent.
        Après ces événements, on ne fit plus d'autres atteintes à ses restes. Ils sont désormais dans plusieurs endroits :
        * Son pied droit et une partie de la mandibule supérieure sont à Rome.
        * Sa main gauche à Lisbonne
        * Son œil gauche et sa main droite à Ronda (Espagne).
        * Son bras gauche et son cœur dans des reliquaires du musée de l'église de l'Annonciation d'Alba de Tormes.
        * Ses doigts sont conservés dans divers endroits d'Espagne.

        Elle écrivit :
        « Que rien ne te trouble
        Que rien ne t'effraie
        Tout passe
        Dieu ne change pas
        La patience permet tout
        Qui en Dieu a foi
        Ne manquera de rien
        Seul Dieu suffit. »

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thérèse_d'Avila


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  •     La raison n'a été donnée à certains hommes que pour justifier la folie de leur imagination et les écarts de leur sensibilité.

    Eugène Gascoin, Les religions inconnues, p.121
    Gallimard, Les documents bleus N°41, Paris, 1928


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  •     Il est moins dangereux de s'agiter dans le doute que de se reposer dans l'erreur.

    Alessandro Manzoni (1785-1873), Pensées Italiennes.


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  •           ECOUTE
    LE SILENCE EN TOI

    - Ecoute... en toi !
    - En moi ?
    - Oui, là où tu as conscience d'"être".
    - Qui es-tu et qui suis-je pour être attentif à ta voix ?
    - Ma voix est muette, écoute seulement et tu oublieras que tu "es", et qui tu "es". N'es-tu pas fatigué d'"être" ?
    - "Je pense donc je suis", voilà ce à quoi j'étais habitué !
    - Oui, voilà bien ce que peut produire la pensée...
    - Mais encore...
    - Tu veux savoir, alors voici : cesse de faire tant de bruit dans ta cervelle.
    - Mais comment ?
    - En écoutant, tout simplement.
    - Mais à quel moment vais-je penser si j'écoute toujours ?
    - Rassure-toi, tu penseras plus clairement encore en écoutant, tu penseras sans bruit de mots, très vite.
      Mais cela te rendra muet.
      Car dès que tu voudras mettre cette pensée-là en paroles, les mots te trahiront. Et si mon silence te fuyait...
      Si tu es fatigué d'"être", oublie-toi en m'écoutant. Je te parlerai ainsi, en privé, sans mots.
    - ...
    - ......
    - Je comprends !
    - Alos tais-toi et reconnais ne plus aoir besoin d'être "toi" pour ÊTRE.


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  •     La vie est une maladie de la matière.

    Jean Raine, Merveille de l'inconscient
    in Werner Lambersy, La Poésie francophone de Belgique, Anthologie, p.130
    Le Cherche Midi, Collection "Espaces", Paris, 2002


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  •     En fait, ma mort n'est que ma mort. J'en fais un accident pour qu'elle entre dans une des catégories bien connues de décès naturel, celle des hasards de la route. Si je m'arrangeais pour qu'on sache que ma mort n'est pas involontaire, c'est que je croirais encore en la vie. Toute forme de spectacle relevant de la vie, en donner un pour me supprimer deviendrait un non-sens. Je désire que ma mort n'ait pas plus de valeur que ma vie, et que son annonce n'ajoute aucun double sens à la longue série d'actes maladroits, infirmes et embryonnaires qui résument mon passage ici-bas.

    Hubert Aquin, L'Invention de la mort
    Bibliothèque québécoise, 2001, p.128


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