•     L'homme est un animal métaphysique et orgueilleux. Comme tel il continuera longtemps à échafauder des systèmes et à y croire ensuite, simplement parce qu'il les a construits.

    Claude Bernard
    in Eugène Gascoin, Les Religions inconnues, p.90
    Gallimard, Les documents bleus N°41, Paris, 1928


    votre commentaire
  •     Et nous ne pouvons même pas nous connaître nous-mêmes. Notre conscience, c'est un regard. Tout enfant, j'ai toujours cru que nos yeux étaient comme des fenêtres de l'âme, des trous ouverts sur la pensée. J'ai essayais d'y voir. J'ai souvent cherché à pénétrer jusqu'à la pensée des autres, par ces fenêtres. Je ne suis jamais parvenu qu'à y retrouver ma propre image... L'oeil n'est qu'un miroir. Et la conscience, c'est la même chose. Un miroir reflète tout, sauf lui-même. Notre conscience connaît le monde et ne se connaît pas.

    Maxence van der Meersch, Car ils ne savent ce qu'ils font..., Chap. XIV(p.204)
    Editions Albin Michel, Paris, Rencontre, Lausanne, 1933


    votre commentaire
  •     Au fond, l'intelligence de l'homme ne lui sert qu'à souffrir davantage. Le philosophe vous dit qu'il vaut mieux être Socrate mécontent qu'un porc satisfait. Moi, j'en doute. C'est l'orgueil qui parle ainsi. L'intelligence nous gâte toutes nos joies, et accroît toutes nos peines. Je n'ai jamais analysé un plaisir dans le diminuer. Et le seul remède que j'aie jamais pu apporter à mes soucis, ç'a été de faire fi de ma qualité d'être humain et de me retrancher dans le bienheureux refuge du bestial égoïsme.

    Maxence van der Meersch, Car ils ne savent ce qu'ils font..., Chap. XIV(p.202)
    Editions Albin Michel, Paris, Rencontre, Lausanne, 1933


    votre commentaire
  • Une Anglaise a la migraine et prend l'accent français
    15.09.10 - 06:54

    Une habitante du sud de l'Angleterre, âgée de 49 ans, s'est découvert un accent français à la suite d'une violente migraine, devenant l'un des 60 cas environ de "syndrome de l'accent étranger" recensés dans le monde.

    Kay Russell, qui habite près de Cheltenham, a déclaré à un journal local, le Gloucester Echo, qu'elle n'essayait "pas de parler avec un accent, c'est un handicap".

    Les faits remontent à janvier. Kay s'était couchée avec une affreuse migraine et s'est réveillée le lendemain en parlant avec l'accent français.

    Par ceux qui ne la connaissent pas, Kay Russell est généralement prise pour une Française habitant en Angleterre, ou une personne originaire d'Europe de l'Est.

    Les personnes atteintes du syndrome de l'accent étranger ont en réalité un trouble du langage, et c'est la personne qui les écoute qui projette un accent sur ces changements d'élocution.

    Le syndrome correspond à des dégâts dans certaines parties du cerveau liées au langage, après une attaque cérébrale, par exemple, ou un choc à la tête.

    Il a été identifié pour la première fois dans les années 1940 et reste très rare.

    Le changement dans l'élocution peut être permanent ou durer seulement quelques heures. On ne lui connaît pas de traitement.

    Belga
    source : http://www.rtbf.be/info/articles/une-anglaise-souffrant-de-migraine-a-pris-laccent-francais

    cf. : http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_l'accent_étranger
    http://www.psychoweb.fr/articles/neuropsychologie/360-le-syndrome-de-l-accent-etranger.html


    votre commentaire
  • photo de Cha


    votre commentaire
  • Babalú Ayé,divinité des maladies, associé à Saint-Lazare, il correspond également à Asoyí (divinité "arará"), à Kobayende (divinité conga) et à Yerbe (divinité ganga-mandingue).



    1er VERSET
    Babalu
    Babalu
    Babalu aye
    Babalu aye
    Babalu
    Ta empezando lo velorio
    Que le hacemo a Babalu
    Dame diez y siete velas
    Pa ponerle en cruz.
    Dame un cabo de tabaco mayenye
    Y un jarrito de aguardiente,
    Dame un poco de dinero mayenye
    Pa' que me de la suerte.
    Yo

    CHORUS
    Quiere pedi
    Que mi negra me quiera
    Que tenga dinero
    Y que no se muera
    Av! Vo le quiero pedi a Babalu
    'na negra muy santa
    como tu que no tenga
    otro negro
    Pa' que no se fuera.

    2e VERSET (CONCLUSION)
    [Repeated 10 times:]

    Babalu a ye!


    votre commentaire
  •     Je me sens soudain très las. Mes souvenirs, tous ces fragments de ma vie incomplète m'accablent. J'aurais envie de m'étendre un moment en travers du lit, alors que tout me commande d'agir sans tarder. Je fléchis, quand justement j'ai besoin de toute ma lucidité... Une benzédrine m'aiderait, hélas ! je n'en ai pas. Qui m'en donnerait ? Jean-Paul oui, mais je ne me vois pas frapper à sa porte une dernière fois pour quêter de quoi réussir mon suicide. D'ailleurs, rien n'est plus traître qu'une benzédrine, car ce cachet rose me procurerait une euphorie biochimique, un reflux d'énergie. Cela veut dire que j'assisterais malgré moi à la naissance fatale d'un désir. Et tout désir, même celui de parler, est un désir de vivre. Au fond, je me tricherais moi-même : ce succédané de vitalité, dont je serais le lieu pendant les quatre ou cinq heures d'action du médicament, ne serait que mensonge ! Je m'accorderais un sursis, quand je sais que ma raison est faite, et qu'il ne subsiste pas d'autre désir en moi que celui de la mort. La vie s'échappe progressivement de mon corps et mon refroidissement futur empiète déjà sur ma température organique. Je suis prêt.
        Je n'éprouve plus rien, je sombre lentement dans l'inexistence. Mon corps est un souvenir, mon visage le moule impatient d'un masque mortuaire. La volupté, qu'est-ce que c'est ? J'ai désappris l'extase et sa venue éblouissante à travers les canaux secrets du sexe. Je ne connais plus rien, sinon l'endroit où j'ai stationné mon auto sur la rue Stanley, la façon de l'actionner et la route qui, par le pont Honoré-Mercier, va en droite ligne jusqu'à Beauharnois. Ce que je redoute le plus, en ce moment, c'est le sommeil. Il me semble que je n'aurais qu'à m'étendre sous les draps pour dormir instantanément d'un sommeil parfait...

    Hubert Aquin, L'invention de la mort, p.49-50
    Bibliothèque Québécoise, 2001


    votre commentaire
  •     Semi-vegetarianism is a term used to describe diets that are not vegetarian, but include less meat than typical diets. The term has no precise or widely accepted definition, but is generally defined as the avoidance of red meat and/or generally following a vegetarian diet, but eating meat occasionaly. The term is sometimes used interchangeably with "flexitarianism".
        Semi-vegetarian and flexitarian have been dubbed "problematic" and "diametrically opposed to vegetarianism" by critics.
        Flexitarians avoid, but occasionally eat, meat. In 2003, the American Dialect Society voted flexitarian  as the year's most useful word and defined it as "a vegetarian who occasionally eats meat".
        Pollotarians eat chicken and other poultry, but not mammalian meat, fish, or seafood.
        Pescetarians eat fish and seafood, but not mammalian meat or poultry.

    source : http://en.wikipedia.org/wiki/Flexitarianism

    cf. aussi en français : http://fr.wikipedia.org/wiki/Flexitarisme
        Le flexitarisme est la pratique d'être flexible concernant le degré avec lequel on pratique le végétarisme ou le véganisme. Un flexitarien peut manger végétarien à la maison uniquement, mais manger des plats incluant de la viande chez de la famille ou des amis.


    votre commentaire
  •     "Car l'homme a crée Dieu, du moins le Dieu auquel il croit, il l'a créé et ce n'est pas Dieu qui a créé l'homme (ce sont des vérités acquises aujourd'hui); l'homme a créé Dieu à son image et à sa ressemblance, agrandies jusqu'à ce que l'esprit humain ne pût concevoir de dimensions."

    (Alfred Jarry / 1873-1907 / Le Surmâle)

    source : http://atheisme.free.fr/Citations/Homme_crea_dieu.htm


    votre commentaire
  •     Au lieu de l'athéisme attendu, j'avais échoué dans un univers polythéiste. Il y avait ici plus de dieux qu'à Monsey, peut-être pas aussi vindicatifs, mais qui insufflaient la même dévotion aveugle à leurs ouailles, partagées entre divinités majeures - mode, argent, réussite, pouvoir - et mineures, voitures, abonnement à un club de gym et pas à un autre, adresse postale -, et il avait une guerre sainte qui couvait, j'en étais sûr, entre la sphère inférieure - au-dessous de la 14e Rue - et le monde supérieur - au-dessus de la 14e Rue. Il y avait une Bible qui s'appelait le New York Times, une autre qui avait pour nom le Village Voice, un dieu nommé Frank Rich. Il y avait "Donal Trump, Seigneur de la Thune", et une temple près de chez nous, Kim's Video, où des enfants de choeurs maussades, mal nourris et boutonneux célébraient le culte du dieu Sergueï Eisenstein, créateur du montage, protecteur du plan-séquence, qui avait fait sortir de terre le monde Potemkine et dispensé à Son peuple la bénédiction du symbolisme protodidactique.
        Seuls les noms avaient changé.

    Shalom Auslander, La lamentation du prépuce
    10/18, Paris, 2007, p.256


    votre commentaire



  • Dieu que cette histoire finit mal
    On imagine jamais très bien
    Qu'une histoire puisse finir si mal
    Quand elle a commence si bien

    On imagine pourtant très bien
    Voir un jour les raisons d'aimer
    Perdues quelque part dans le temps
    Mille tristesses découlent de l'instant

    Alors, qui sait ce qui nous passe en tête
    Peut être
    Finissons nous par nous lasser

    Si seulement nous avions le courage des oiseaux
    Qui chantent dans le vent glace

    Tourne ton dos contre mon dos
    Que vois tu je ne te vois plus
    Si c'est ainsi qu'on continue
    Je ne donne pas cher de nos peaux

    Parfois, qui sais ce qui nous passe en tête
    Peut être finissons nous par nous lasser

    Si seulement nous avions le courage des oiseaux
    Qui chantent dans le vent glace

    Si seulement nous avions le courage des oiseaux
    Qui chantent dans le vent glace

    source : http://www.frmusique.ru/texts/d/dominique_a/couragedesoiseaux.htm


    1 commentaire
  •     Vers la fin du XXe siècle, le statut de planète de Pluton est de plus en plus souvent remis en question.
        D'une part, de très nombreux corps sont découverts qui possèdent une orbite très proche de celle de Pluton, et sont comme elle en résonance 2:3 avec Neptune. Environ 150 objets de ce type, connus sous le nom de plutinos, étaient recensés en février 2006, ce qui tend à montrer que Pluton est le plus grand représentant d'une vaste famille de corps plus ou moins massifs.
        La découverte en 2005 de (136199) Éris, d'un diamètre et d'une masse légèrement supérieurs à celui de Pluton, contribue à relancer le débat. Le diamètre d'Éris, qui avait initialement été estimé à 3 600 km (il était alors notablement plus grand que Pluton) était encore en 2006 du même ordre de grandeur que celui de Pluton, même après avoir été revu à la baisse (2 400 km ± 100 km). Selon une étude publiée dans Science du 14 juin 2007, sa masse serait supérieure à celle de Pluton d'environ 27 %. De nombreux autres corps ont également été découverts à cette époque, tels que (136472) Makemake, (90482) Orcus ou (90377) Sedna, régulièrement annoncés comme étant la dixième planète du système solaire.
        Certains scientifiques proposent alors de reclasser Pluton en planète mineure ou en objet transneptunien. D'autres, comme Brian Marsden du Minor Planet Center, penchent pour lui attribuer les deux statuts, en raison de l'importance historique de sa découverte. Marsden annonce le 3 février 1999 que Pluton serait classée comme le 10 000e objet du catalogue recensant justement 10 000 planètes mineures. Le numéro rond de 10 000 serait attribué à Pluton en son honneur pour la « célébration » de ce compte atteint.
        Historiquement, les quatre premiers astéroïdes découverts — (1) Cérès, (2) Pallas, (3) Junon et (4) Vesta — furent eux aussi considérés comme des planètes pendant plusieurs décennies (leurs dimensions n'étaient pas connues avec précision à l'époque). Certains textes astronomiques du début du XIXe siècle font référence à onze planètes (incluant Uranus et les quatre premiers astéroïdes). Le cinquième astéroïde ((5) Astrée) fut découvert en 1845 peu de temps avant la découverte de Neptune, suivi de plusieurs autres dans les années suivantes. Bien qu'ils soient toujours appelés « planètes mineures », ils ne sont plus aujourd'hui considérés comme des « planètes ».
        Le dernier mot revenant à l'Union astronomique internationale, l'organisme coordinateur de l'astronomie au niveau international, en charge de la dénomination des corps célestes ainsi que de leur statut, celle-ci, lors de son 26e congrès tenu le 24 août 2006 en République tchèque, a décidé au terme d'une semaine de débats de reclasser Pluton en planète naine plutôt que planète. Le numéro d'objet mineur 134340 lui fut attribué le 7 septembre 2006.
        Néanmoins, suite au vote, une pétition ayant réuni en cinq jours les signatures de plus de 300 planétologues et astronomes majoritairement américains (Pluton ayant été la première planète découverte par un américain) a été lancée pour contester la validité scientifique ainsi que le mode d'adoption de cette nouvelle définition et inviter à la réflexion sur une autre définition plus appropriée.
    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/(134340)_Pluton

        Éris fut observée en 2003 par l'équipe de Michael E. Brown du California Institute of Technology, mais ne fut pas identifiée avant le 5 janvier 2005. Elle porte le nom de la déesse grecque Éris. Sa taille la fit qualifier de dixième planète  du système solaire par ses découvreurs, entre autres. Cette qualification, ainsi que la perspective de découvrir d'autres objets similaires par le futur, a motivé l'Union astronomique internationale (UAI) à définir le terme « planète » pour la première fois de façon formelle. Selon cette définition, approuvée le 24 août 2006, Éris fut désignée comme étant une planète naine, ainsi que Pluton et Cérès. En juin 2008, l'UAI a décidé de classer Éris dans la catégorie des plutoïdes comme Pluton.
    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/(136199)_Éris




        Tout ce qui existe est éternel, rien n'a commencé ni rien de finira, la création l'est également. On pourrait se demander où est la justice, puisque d'autres êtres ont pu jouir du véritable bonheur des milliards d'années avant nous. Mais nous ne devons pas ignorer que le temps et la distance n'existent que matériellement, tout ce qui est réel, est éternel, c'est-à-dire que le passé et l'avenir sont le présent. Rien ne tient de place dans l'univers ; l'amour n'y diminue pas, la vie qui en est la conséquence, pas davantage, rien ne s'agrandit ni ne s'amoindrit.
    Le Développement de l'OEuvre Révélée, Nous sommes tous des Dieux, p.93


    votre commentaire
  •     « L'amour - c'est ce pays à l'infini ouvert par deux miroirs qui se font face ».

    André Hardellet, écrivain français (1911-1974)


    votre commentaire
  •     Complètement chauve, toute plissée de rides, aussi noire qu'un fond de marmite, mâchonnant une longue racine de jonc odorant (les quelques dents qui lui restaient étaient devenues orange foncé à force de mâcher des noix de kola), la vieille Nyo Boto s'installait sur son tabouret bas avec bien des grognements. Malgré ses manières bourrues, les enfants savaient qu'elle les aimait comme les siens - ne disait-elle pas d'ailleurs qu'ils étaient tous à elle.
        Elle grommelait aux enfants réunis en cercle autour d'elle : "Je vais vous raconter une histoire... - Oh ! oui !" s'écriaient-ils en choeur, frétillants d'impatience.
        Et elle commençait, comme tous les conteurs mandingues : "En ce temps-là, dans ce village-là, vivait cette personne-là." C'était, racontait-elle, un petit garçon à peu près de leur âge qui, un jour, en arrivant au bord du fleuve, vit un crocodile pris dans un filet.
        - Aide-moi ! cria le crocodile.
        - Mais tu vas me tuer, répondit le garçon.
        - Non ! Approche-toi ! dit le crocodile.
        Alors l'enfant s'approcha du crocodile et aussitôt la longue gueule aux longs crocs se referma sur lui.
        - C'est comme ça que tu réponds à ma bonté - par la méchanceté ? s'écria le garçon.
        - Évidemment, rétorqua le crocodile. Ainsi va le monde.
        Le garçon refusant de croire une aussi laide chose, le crocodile accepta, avant de l'engloutir, de demander aux trois premiers témoins qui viendraient à passer ce qu'ils en pensaient. Arriva d'abord un vieil âne. Interrogé par l'enfant, il répondit :
        - A présent que je suis vieux et que je ne peux plus travailler, mon maître m'a chassé pour que les léopards m'emportent !
        - Tu vois ? dit le crocodile.
        Vint ensuite un vieux cheval, et son opinion était la même que celle de l'âne.
        - Tu vois ? dit le crocodile.
        Puis ce fut le tour d'un lapin dodu, qui répondit :
        - Eh bien ! je ne peux pas donner un avis sérieux si je ne vois pas comment tout cela s'est passé depuis le début.
        En ronchonnant, le crocodile ouvrit sa gueule pour lui raconter - et le garçon, libéré, sauta sur la rive.
        - Aimes-tu la viande de crocodile ? demanda le lapin.
        Le garçon répondit que oui.
        - Et tes parents aussi ?
        - Oui, les parents aussi.
        - Eh bien ! il y a là un crocodile tout prêt pour la marmite.
        Le garçon courut chercher les hommes du village et ils vinrent l'aider à tuer le crocodile. Mais ils avaient amené avec eux un chien ouolo, et celui-ci attrapa le lapin et le tua. "Voilà, le crocodile avait raison, dit Nyo Boto. C'est bien ainsi que va le monde, souvent une bonté est rendue par une méchanceté. Voilà ce que je vous ai montré dans cette histoire.
        - A toi la bénédiction, la force et la prospérité !" s'écrièrent les enfants pour la remercier.

    Alex Haley, Racines, p.13-14
    Hachette, Paris, 1977


    votre commentaire
  •     Mais je divague, car le ciel n'existe pas ; il n'y a pas de communion des saints, ni quatre fleuves au paradis et Dieu n'existe pas indépendamment de ses vicaires ! Vingt siècles de christianisme prouvent que l'Eglise est solide, voilà tout. Ce ne sera pas la première fois dans l'histoire qu'un mythe traverse les siècles et enfante des temples plus durables que lui. Il faudrait établir, quelque part, dans un site bien choisi, un cimetière de dieux. On disposerait leurs tombes en rangée comme dans les cimetière de mortels, et ils auraient droit eux aussi à des stèles dorées ou à des statues de marbre. Dieu n'existe pas ; je le sais de tout mon corps et de toute mon âme. Les hommes l'ont créé à leur image et à leur ressemblance...

    Hubert Aquin, L'Invention de la mort
    Bibliothèque québécoise, 2001, p.136


    votre commentaire
  •     Parmi les livres que j'avais chipés ces derniers temps, il y en avait un qui expliquait comment en écrire un. Je les avais tous lus en commençant par celui-là, non parce que j'étais tenté de devenir écrivain mais parce qu'il y avait beaucoup de fictions dans ma vie, des inventions destinées à masquer d'humiliantes réalités telles qu'une fixation sur la pornographie, une kleptomanies galopante, un besoin irrépressible de désacraliser le Shabbat, de manger de la viande avec du lait et de sortir sans kippa. Comme ma survie dépendait entièrement de ma capacité de rendre mes histoires crédibles, à ouvrir ce que les écrivains appellent - ainsi que je venais de l'apprendre grâce à ce livre - "une longue parenthèse dans l'incrédulité", je m'étais dit que je ne me porterais pas plus mal si je reprenais quelques uns de leurs trucs aux professionnels de la fiction. Et c'est ainsi que mes vingts minutes sur une chaise confortable sont devenues huit heures de confinement en compagnie d'une bande de clochards noirs et d'un néo-nazi avec un swastika tatoué sur le bras qui n'arrêtait pas de me lancer des regards haineux. C'est ce que les écrivains appellent "ajouter de la couleur".
        David a secoué la tête, épaté. Je lui ai résumé l'audience au tribunal, l'amende et la peine de travail d'intérêt général. Il a beaucoup aimé que j'aie à rendre compte à un contrôleur judiciaire, ce qui m'a fait plaisir car c'était l'un des rares éléments authentiques de mon récit. Et puis, sur un coup de tête, j'ai fait mention de Kelly.
        - Kelly ! a-t-il répété avec un sourire béat. Parle-moi de Kelly...
        - Elle a une Trans Am, ai-je commencé. Et elle joue dans l'équipe de lacrosse de son lycée.
        En voyant les yeux de David s'écarquiller d'émerveillement, je me suis demandé si toute création n'est pas un accident, au départ. Peut-être Dieu n'avait-Il l'intention que de créer quelques lacs et deux ou trois oiseaux, mais voilà qu'il faut des arbres pour vraiment épater les oiseaux, mais les arbres ont besoin de soleil... Le troisième jour venu, le processus à complètement dérapé, un hibou par-ci, une montagne par-là, et une semaine plus tard Dieu se retrouve avec toute une foutue planète sur les bras. Il y a des gens qui ne savent pas s'arrêter, et maintenant je comprenais ce qu'Il avait dû éprouver. Au cours des vingt minutes suivantes, j'ai décrit la Kelly Enjolivée en petits et gros détails - ses seins étaient gros, son nez petit. C'était un assemblage de toutes mes stars porno préférées, une super-nana-Frankenstein qui avait les lolos de Christy Canyon, les cheveux de Ginger Lynn et le cul de Traci Lords. Et une pontiac Trans Am. Et une crosse de lacrosse. C'est ce que les écrivains appellent "l'épaisseur du personnage".

    Shalom Auslander, La lamentation du prépuce
    10/18, Paris, 2007, p.176


    votre commentaire
  • 25.07.10 - 14:27

    Un bracelet en caoutchouc à la cote chez les sportifs. Il est censé améliorer les performances, donner plus de force, de souplesse et d'équilibre. Une promesse qui ne repose sur aucune preuve, et pourtant même des professionnels y croient et le portent.

    Un bracelet en caoutchouc fait actuellement furreur dans le monde du sport. Benoît Swaeles, gérant d'un magasin de sport, en vend 50 par jour. Et il est convaincu de ses vertus. "On gagne en flexibilité, en stabilité et en force également" déclare-t-il.

    Pour prouver ces vertus, le fabricant n'apporte aucun élément scientifique. Les vendeurs persuadent juste les clients avec des tests.
    Nous avons assisté au test de Walter Baseggio. footballeur professionnel. Walter s'est laisser convaincre, comme des millions de sportifs. "Au début, j'étais un peu sceptique, je ne pensais pas à ces choses-là. Mais j'ai fait le test et c'est assez impressionnant." nous dit-il.

    Mais qu'est-ce qui rend ce bracelet si magique? Selon le fabricant, le bracelet contient "des fréquences qui rééquilibrent nos énergies". En l'ouvrant, nous voyons qu'il contient du plastique légèrement magnétique. Marc Francaux, docteur en éducation physique à l'UCL pense que les effets bénéfiques de ce bracelet sont essentiellement dûs à l'effet placebo. "Il faut bien se rendre compte que l'effet placebo est extrêmement puissant et c'est quelque chose qui est bien connu en pharmacologie et en médecine. C'est assez risible qu'un tout petit objet comme cela puisse à la fois modifier la force d'un individu, modifier la souplesse et l'équilibre. Ce sont des processus relativement complexes qui ne pourraient pas être modifiés par un objet aussi simple ."

    À l'heure actuelle, aucune étude sérieuse n'a démontré les effets de ce bracelet.

    Le seul élément tangible qui est aujourd'hui connu, c'est son prix: ce bracelet en caoutchouc coûte 40 euros.

    avec Alex Mitea
    Crédit photo : RTBF
    source : http://www.rtbf.be/info/societe/sport/un-bracelet-en-caoutchouc-donnerait-force-et-souplesse-239715


    Nota bene : la FOI, elle, est gratuite !


    1 commentaire
  • Qui de la poule et de l’œuf était le premier ? L’énigme résolue

    Vendredi 16 juillet, 19h17
    Zigonet.com

        Qui de la poule ou de l'oeuf était le premier ? La question en a intrigué plus d'un, et les scientifiques cherchent la réponse à cette question depuis des siècles. La solution aurait enfin été trouvée.

        Si on en croit les chercheurs britanniques qui se sont penchés sur la question Qui de la poule ou de l'oeuf était le premier, il ne semble pas y avoir de solution à cette énigme, tant la poule a besoin de sortir d'un oeuf pour exister et tant l'oeuf a besoin de la poule pour être pondu. Aujourd'hui, des chercheurs en sont convaincus : c'est la poule qui était la première.Une équipe de scientifiques des universités de Sheffield et de Warvick se sont penchés sur la question et ont étudié les composants des coquilles d'oeufs. Ils ont ainsi découvert une protéine appelée ovocledidin-17, explique SudPresse. Une protéine essentielle à la constitution des coquilles mais qui ne se trouve que dans ovaires de poule. L'énigme est résolue !

    source : http://fr.news.yahoo.com/55/20100716/tod-qui-de-la-poule-et-de-luf-tait-le-pr-17baed7.html


    votre commentaire
  •     Nul sextant ne m'a guidé pendant ma traversée, sinon mon angoisse inondante, suprême inversion de l'homme, dont je ne peux sortir que par la destruction de son suppôt, mon corps !

    Hubert Aquin, L'Invention de la mort, p.72
    Bibliothèque québécoise, 2001


    votre commentaire
  • Le cerveau mystique

        * Isabelle Raynauld, 2006, 52 min 15 s



    Documentaire qui explore les états de grâce vécus par les mystiques et les personnes en état de méditation. Une occasion d’accéder au cœur du chapitre le plus récent de la recherche scientifique portant sur ce phénomène. Des carmélites et des moines bouddhistes ont accepté de se prêter à l’expérience : le film présente les travaux exploratoires d’une équipe de l’Université de Montréal.

    source : http://www.onf.ca/film/cerveau_mystique/


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique