• « Regardez encore ce petit point. C'est ici. C'est notre foyer. C'est nous. Sur lui se trouve tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez entendu parler, tous les êtres humains qui aient jamais vécu. Toute la somme de nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions aux convictions assurées, d'idéologies et de doctrines économiques, tous les chasseurs et cueilleurs, tous les héros et tous les lâches, tous les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et tous les paysans, tous les jeunes couples d'amoureux, tous les pères et mères, tous les enfants plein d'espoir, les inventeurs et les explorateurs, tous les professeurs de morale, tous les politiciens corrompus, toutes les "superstars", tous les "guides suprêmes", tous les saints et pêcheurs de l'histoire de notre espèce ont vécu ici, sur ce grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.
    ...Il n'y a peut être pas de meilleure démonstration de la folie des idées humaines que cette lointaine image de notre monde minuscule. Pour moi, cela souligne notre responsabilité de cohabiter plus fraternellement les uns avec les autres, et de préserver et chérir ce point bleu pâle, la seule maison que nous ayons jamais connue. »

    Carl Sagan, Un point bleu pâle (Pale Blue Dot), chap. « You Are Here », p. 8-9

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_point_bleu_p%C3%A2le


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  •     « L’esprit est tel une tapisserie richement tissée dont les couleurs dérivent de l’expériences des sens, et dont le motif serait tiré des circonvolutions de l’esprit. »

    Carson McCullers, Reflections on a Golden Eye (trad. Reflets dans un œil d'or), 1941

    source : wikipedia


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  •     Ensuite, nous sommes aussi coupables de n'avoir pas bien lu le contrat avant d'aller voter. En effet, que dit le contrat entre la population et ses représentants en démocratie ? Que les élus sont censés être plus intelligents et mieux informés que la moyenne de la population ? Qu'ils sont censés se documenter suffisamment pour devenir des visionnaires, afin de nous prendre par la main pour aller vers un monde meilleur alors que nous ne le désirons pas, ou pas encore ? Que nenni ! Ils sont seulement censés nous représenter : la démocratie, ce n'est pas nécessairement la voix de la sagesse, c'est celle de la majorité. Employer le terme de "dirigeant" pour un député ou un ministre, c'est faire un mauvais usage du français : quand la première lecture du matin dans tout cabinet ministériel qui se respecte consiste en la revue de presse de la veille, et le sondage de l'avant-veille, ce n'est pas de dirigeants qu'il faut parler, mais bien de représentants.

    Jean-Marc Jancovici & Alain Grandjean, Le plein s'il vous plaît !
    La solution au problème de l'énergie
    (p.86-87)
    Editions du Seuil, Points sciences, Paris, 2006


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  • As-tu assez aimé ?
    Tu n'en es pas bien sûr,
    Et si tu t'es donné
    Etait-ce de foi pure ;

    Avais-tu résigné,
    Accepté toutes choses,
    Même ce que l'on hait
    Sans en savoir la cause ;

    As-tu cru tout en foi
    Et sans pouvoir douter,
    Etait-il paix en toi
    Comme d'éternité ?

    As-tu assez aimé
    Pour que chait se soit tue
    En toi ce matin né
    Ou à nuit descendue,

    Et que le désir mort,
    Ce soit les yeux levés
    Que tu aies vu le port
    Qu'est le ciel de clarté,

    Pour y monter ton âme
    Comme une nef ailée,
    Sous des soleils de flammes
    Dans de l'air tout doré ?

    Tu as couru le monde,
    Tu as connu la vie,
    Et sur la terre ronde
    Ta voie, tu l'as suivie,

    Et ton rêve fut vrai
    Si tu en fais la somme,
    Sauf en ce qui a trait
    A ce qui est des hommes ;

    As-tu assez aimé ?
    Tu n'en es pas bien sûr,
    Mais tu t'es tout donné
    Pour que Dieu te pardonne.

    Max Elskamp, XI - En soi
    Aegri Somnia, Fleurs vertes, 1924
    Editions Labor, Espace Nord, Bruxelles, 1987
    La chanson de la rue Saint-Paul, p.168


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  •     Le récit s'articule autour du dialogue entre Ivan, le narrateur, et son frère Alexeï. Il s'agit pour Ivan d'ébaucher les traits d'un poème dans la verve de ces poèmes monastiques moscovites dans lesquels on théâtralise la vierge et les anges et où il ne s'agit pas moins que d'infléchir les décisions divines. Ces histoires mythologiques laissent à l'auteur une certaine liberté d'imagination à l'égard du divin, permettant la mise en scène de situation absurdes (i.e. qui n'ont pas lieu d'être). Cette prose fictive met donc en exergue les limites de l'interprétation des textes en ce qu'elle dénonce l'utilisation de la religion contre elle-même.
        Après ce préambule sur les motifs de son entreprise, Ivan entame son récit par sa situation dans le temps. Ainsi, l'histoire se déroule à Séville, à l'époque de l'Inquisition, et met en scène le retour du Messie (au sens chrétien) en cette période sombre de l'Histoire quand « dans de superbes autodafés on brûlait d'affreux hérétiques ».
        Jésus, mêlé à la foule, produit quelques miracles (en référence aux miracles dans les Évangiles) ; les gens Le reconnaissent immédiatement et L’adorent. Toutefois, Il est arrêté par les sbires du Grand Inquisiteur et condamné à mourir le lendemain au bûcher. Le Grand Inquisiteur le visite dans Sa cellule et Lui dit que l’Église n’a plus besoin de Lui. La suite du récit relate les propos de l’inquisiteur expliquant à Jésus pourquoi Son retour n’est pas le bienvenu et interférera avec la mission de l’Église.
        L’inquisiteur formule son jugement autour des trois questions posées par Satan à Jésus durant la Tentation du Christ dans le désert. Ces trois tentations sont : la tentation de changer les roches en pains, la tentation de sauter du Temple et se laisser attraper par des anges et la tentation de se proclamer Roi du Monde. L’inquisiteur argue que Jésus a rejeté ces trois tentations au nom de la liberté et que Jésus a mal jugé la nature humaine. Il pense que la grande majorité de l’humanité ne peut pas soutenir cette liberté que Jésus leur a donnée. Ainsi, l’inquisiteur suggère que Jésus, en leur donnant cette liberté, a exclu cette majorité de l’humanité de la rédemption, et l’a condamnée à souffrir.
        Ivan souligne que l’inquisiteur est athée. Après avoir recherché Dieu toute sa vie, il abandonne, frustré. Il conserve néanmoins son amour de l’humanité et son désir de ne pas la voir souffrir. En ce sens, il a cédé à l'une des tentations, celle du pouvoir. De là l'intérêt philosophique du passage autour du concept de liberté : Jésus l'avait offerte aux hommes, et ceux-ci l'ont rendue aux Inquisiteurs : « leur liberté, ils l'ont humblement déposés à nos pieds". La raison principale de cet abandon est le poids qu'elle représente pour les fragiles épaules des hommes. Ainsi, aux dires de l'inquisiteur, elle est inconciliable avec leurs besoins naturels : « ils ne sauront jamais répartir [le pain] entre eux ! » Le renoncement s'explique par la nécessité de l'aliénation aux inquisiteurs pour que ceux-ci les nourrissent. L'image du pain symbolise toute la responsabilité que sous-tend l'idée de liberté. Elle fait peur à l'homme parce qu'elle est le synonyme du choix douloureux entre le bien et le mal, de la prise de décisions et aussi de la prise en compte des conséquences de l'action. Or, l'homme est une créature trop faible pour ne pas redouter cette charge ; dès lors, à ceux qui se proposent de régner sur les hommes, d'assumer pour eux tous ces choix, est offerte leur liberté. On retrouve ici l'idée de La Boétie, qui dans le Discours de la servitude volontaire affirme en substance que si l'homme est privé de sa liberté, c'est qu'il y consent.
        Le récit est aussi une critique de l'Église catholique romaine qui vise la domination universelle avec son armée et des jésuites, car l'inquisiteur représente cette Église que Jésus vient déranger. L'inquisiteur dit même qu'il est avec le démon : « Nous ne sommes pas avec toi, mais avec lui, depuis longtemps déjà. » Il se propose de berner les humains : « Ils mourront paisiblement, ils s’éteindront doucement en ton nom, et dans l’au-delà ils ne trouveront que la mort. »
        L’inquisiteur assure Jésus que le genre humain vivra et mourra heureux, dans l’ignorance. Même s’il les mène vers la mort et la destruction, ils en seront heureux. L’inquisiteur sera ainsi un martyr, passant sa vie à choisir pour l’humanité.

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Inquisiteur


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  • Deux jours avant qu’il ne meurt, je rendis visite à mon frère, à l’hôpital. Il souffrait terriblement et il savait que la fin était proche. Je posai ma main gauche sur son front. Il leva les yeux vers moi et me dit :
    -Je sais que je vais mourir et j’ai très peur. Explique-moi la mort.

    Il me prit par surprise, un peu comme un jeune enfant qui vous demande comment on fait les bébés. Il me fallut trouver des mots, ces mots qui expliquent l’inexplicable.
    -Vois-tu, lui dis-je, si je te tire les cheveux ça te fait mal, parce qu’ils sont vivants. Mais si je coupe une mèche de tes cheveux et que je la jette par terre, tes yeux peuvent regarder ces mêmes cheveux sans aucune émotion.

    Ils sont morts et inutiles.

    Lorsque ton âme et ton esprit quittent ton corps, ils deviennent la mèche de cheveux.

    Je ne sais pas pour mon frère, mais moi j’y ai cru...


    source : http://marcel-beliveau-philosophe.blogspot.com/2010/01/explique-moi-la-mort.html


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  •     La tradition zen, au Japon, rapporte qu'un disciple demanda au maître Tchao-Tchan comment se libérer du cycle de la naissance et de la mort.
        Le maître ferma les yeux, leva sa tasse de thé et demanda :
       - Qui es-tu ?
       - Je suis Ts'en-Tchên.
       - Tu n'es donc pas une ombre.
       - C'est possible.
       - Tu es une ombre.
       - C'est possible.
       - Tu n'est donc pas une ombre.

    Jean-Claude Carrière, Le cercle des menteurs, Contes philosophiques du monde entier
    France Loisirs, Paris, 1998 (p.89)


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  •     On nous enseigne, dès notre enfance, à ne faire attention qu'aux choses extérieures, jamais aux choses intérieures, et presque tous nous avons perdu la faculté d'observer ce mécanisme intérieur. C'est une rude besogne que d'enchaîner notre pensée, de l'empêcher de se détourner, puis de la concentrer toute sur elle-même afin qu'elle connaisse sa propre nature, afin qu'elle s'analyse elle-même. C'est pourlant là le seul moyen d'aborder scientifiquement un sujet.
        Cette science dont nous parlons, à quoi sert-elle ? D'abord le savoir est en lui-même la plus belle récompense du savoir ; il a aussi son utilité : il nous affranchit de toute misère. Pour l'homme qui, par l'analyse de sa propre intelligence, se trouve face à face avec quelque chose d'impérissable, de naturellement et éternellement pur et parfait, — finie sa misère, fini son malheur. Toute misère naît soit de la peur, soit d'un désir inassouvi. Que l'homme se convainque qu'il ne mourra jamais, il n'aura plus peur de la mort. Qu'il se sache parfait, il n'aura plus de vains désirs ; supprimez ces deux causes, vous tuez la misère ; vous créez le bonheur parfait, même pendant notre existence actuelle.

    Râja-yoga (ou Conquête de la nature intérieure),
    conférences faites en 1895-1896 à New York par le Swâmi Vivekânanda. (1910), p.8-9
    source : gallica


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  • Les grandes entreprises seraient-elles des sectes ?

    - elles vous prennent énormément de temps
    - elles vous prennent une bonne partie de votre salaire
    - il y est interdit de critiquer les chefs
    - on y forme un groupe qui se doit d'être souder et solidaire
    - logo, emblème sont senser représenter le groupe et l'entreprise
    - les stages et réunions y sont courants, y compris en dehors des horaires de travail (heures suplémentaires non payées, repas et soirée...)
    - les harcelements moraux et parfois même sexuels y sont présents


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  •     Les croyances sont très importantes, car ce sont elles qui orientent nos désirs et nos actions. Les gestes en apparence les plus absurdes, paraissent plus cohérents si on les met en rapport avec les croyances de ceux qui les ont posés. Ainsi en est-il des suicides collectifs, lorsque les adeptes croient se débarrasser uniquement de leurs enveloppes charnelles pour entreprendre un voyage extra-terrestre. Plus une croyance est forte, et plus elle influence nos actions. L'état de croyance est calme et agréable.
        Au contraire, le doute est un état de malaise et nous rend incapables d'agir. Il laisse nos questions en suspens et en crée de nouvelles encore plus irritantes. Le doute nous pousse à chercher de nouvelles réponses afin d'abolir l'état de malaise qui l'accompagne et de le remplacer par un nouvel état de croyance. La croyance est une habitude agréable; le doute est un état de déséquilibre qu'on tente de surmonter par la recherche de « la vérité ».
        Lorsque nous adhérons à une nouvelle croyance, nous supposons alors que cette opinion est vraie, et nous sommes satisfaits, que cette croyance soit « objectivement » vraie ou fausse importe peu dans la mesure où, si nous y croyons, nous pensons forcément qu'elle est véridique.
        Mais d'où viennent nos croyances ?

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fixation_de_la_croyance_selon_Peirce


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  •     D'après le Râja Yoga, le monde extérieur n'est que la manifestation grossière du monde intérieur ou subtil. Le plus subtil est toujours la cause, et le plus grossier est l'effet. Ainsi le monde extérieur est l'effet et le monde intérieur la cause. De même, les forces extérieures sont simplement les parties les plus grossières d'un tout dont les forces intérieures sont les plus subtiles. Celui qui a su découvrir, qui a appris à diriger les forces intérieures, se rend maître de toute la nature. Le Yogi ne se propose rien moins que de maîtriser l'univers tout entier, de dominer toute la nature. Il veut en arriver au point où ce qu'on nomme « lois naturelles » n'aura plus d'influence sur lui, et où il pourra franchir leurs bornes, il sera maître de toute la nature aussi bien interne qu'externe. La civilisation et les progrès humains consistent simplement à dominer cette nature.

    Râja-yoga (ou Conquête de la nature intérieure),
    conférences faites en 1895-1896 à New York par le Swâmi Vivekânanda. (1910), p.13
    source : gallica


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  •     Si Dieu existe, il ne peut être qu'une intelligence sans coeur, une machine à calculer, un esprit mathématique, puissant et monstrueux, pour qui la douleur ne compte pas, et dont le plan gigantesque et inhumain n'avait pas été fait pour être contemplé et compris par un être doué d'une sensibilité. Le plan de Dieu, un plan sauvage et grandiose, ne devait pas avoir prévu l'éveil de la conscience humaine. L'homme, ce témoin, avec son coeur et ses rêves de justices, a dû être un accident dans cette évolution.

    Maxence van der Meersch, Corps et âmes, t.2, p.46
    Le Livre de Poche, Paris, 1943


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  •     Du jour où je parvins à me persuader que je n’avais pas besoin d’être heureux, commença d’habiter en moi le bonheur ; oui, du jour où je me persuadai que je n’avais besoin de rien pour être heureux. Il semblait, après avoir donné le coup de pioche à l’égoïsme, que j’avais fait jaillir aussitôt de mon coeur une telle abondance de joie que j’en pusse abreuver tous les autres. Je compris que le meilleur enseignement est d’exemple. J’assumai mon bonheur comme une vocation.
        Eh quoi ! pensais-je alors, si ton âme avec ton corps doit se dissoudre, réalise au plus tôt ta joie. Si peut-être elle est immortelle, n’auras-tu pas l’éternité pour t’occuper à ce qui ne saurait intéresser tes sens ? Ce beau pays que tu traverses, vas-tu le dédaigner, te refuser à ses blandices, à cause qu’elles te seront bientôt enlevées ? Plus rapide est la traversée, plus avide soit ton regard ; plus précipitée est ta fuite, plus subite soit ton étreinte ! Pourquoi donc, amant d’un instant, embrasserais-je moins amoureusement ce que je sais que je ne pourrai pas retenir ? Âme inconstante, hâte-toi ! Sache que la fleur la plus belle est aussi la plus tôt fanée. Sur son parfum penche-toi vite. L’immortelle n’a pas d’odeur.
        Âme naturellement joyeuse, ne redoute plus rien de ce qui pourrait ternir la limpidité de ton chant.
    Mais j’ai compris à présent que, permanent à tout ce qui passe, Dieu n’habite pas l’objet, mais l’amour ; et je sais à présent goûter la quiète éternité dans l’instant.

    André Gide, Nouvelles nourritures terrestres (1935), p.12
    source : ebooksgratuits.fr


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  •     La principale église homosexuelle, la Universal Fellowship of Metropolitan Community Church/ mcc a été créée en 1968 par un prédicateur pentecôtiste fondamentaliste. Cette église qui a rapidement essaimé en une quarantaine de groupes sur le territoire américain a dû prendre en compte l’hétérogénéïté religieuse des pratiquants. Ainsi dans une mcc, chaque dimanche du mois reflète un mode de culte différent : le premier dimanche connaît l’enthousiasme des groupes pentecôtistes ; le second, le culte ressemble à un office baptiste; le troisième, il est analogue à une célébration épiscopalienne ; et le quatrième, le culte ressemble à une messe catholique romaine. Quand il y a un cinquième dimanche, il y a un culte expérimental. N’est-ce pas aussi la mcc chrétienne qui a aidé un groupe juif à constituer une synagogue homosexuelle : la Métropolitan Community Temple. Ces églises constituent des lieux où les membres de différentes confessions se rencontrent dans le but d’obtenir leur reconnaissance comme croyant à part entière. En France, l’exemple en est fourni par le Centre du Christ Libérateur, créé par un pasteur baptiste ; ce centre n’existe que grâce à l’aide d’une fondation comprenant des prêtres catholiques, des pasteurs protestants hollandais et un théologien anglican. Aujourd’hui ce centre est fréquenté par des membres de diverses confessions et il a hébergé pendant un certain temps un groupe d’homosexuels juifs : le Beith Haverim. De même, le livre qui sert de référence à ce groupe chrétien : Dieu les aime tels qu’ils sont est un ensemble de contributions présentées lors d’une journée d’étude rassemblant trois cents pasteurs et prêtres, organisées conjointement par le Centre populaire protestant d’hygiène spirituelle de la Haye et le Bureau national catholique d’Utrecht. Que peut-on conclure de ces liens interconfessionnels ? L’ouvrage de Jean Séguy : Les conflits du dialogue donne des éléments d’analyse. En nous rapportant à la typologie des oecuménismes que dresse l’auteur, nous pouvons voir dans ces liens un « œcuménisme interreligieux » marqué par des relations positives au sens où « les partenaires recherchent une compréhension réciproque et, éventuellement, une union ou une unité structurelle, un minimum ou un maximum d’actions communes ». Ici, l’union naît de la volonté de réviser les perspectives traditionnelles des Églises concernant l’homosexualité et de promouvoir une pastorale pour homosexuels. Si des contacts ont lieu au grand jour, comme lors de la journée d’étude mentionnée plus haut, beaucoup de lieux sont clandestins. Il y a, en ce cas, un « œcuménisme sauvage », selon l’expression de Jean Séguy, c’est-à-dire situé en dehors des structures institutionnalisées. Il renforce la protestation de ces groupes dans la mesure où il est une initiative qui échappe aux autorités et qu’il donne certainement plus d’ardeur à chacun des interlocuteurs clandestins pour lutter à l’intérieur de leur propre église. Cette émulation apparaît nettement dans leur presse où l’on s’efforce d’indiquer que dans d’autres églises, les homosexuels « bougent aussi ».

    Régis Dericquebourg, L’homosexualité comme phénomène social in  L’homosexuel(les) dans les sociétés civiles et religieuses, Strasbourg, Cerdic publication, 1985.  pp 145-163.
    source : http://www.regis-dericquebourg.com/2010/02/16/lhomosexualite-comme-phenomene-social/


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  • wenn ich nicht hier bin, bin ich auf'm sonnendeck
    bin ich, bin ich, bin ich, bin ich
    oder im solarium
    oder am radar

    und wenn ich nicht hier bin, bin ich auf'm sonnendeck
    bin ich, bin ich, bin ich, bin ich
    oder im aquarium
    bin ich, bin ich, bin ich, bin ich

    und alles was ist dauert drei sekunden
    eine sekunde für vorher, eine für nachher, eine für mittendrin
    für da wo der gletscher kalbt
    wo die sekunden ins blaue meer fliegen

    wenn ich nicht hier bin...

    wenn ich nicht hier bin, bin ich auf'm sonnendeck
    bin ich, bin ich, bin ich, bin ich
    oder im solarium
    oder am radar

    und wenn ich nicht hier bin, bin ich auf'm sonnendeck
    bin ich
    auf'm sonnendeck
    oder im aquarium
    bin ich, bin ich, bin ich, bin ich

    und alles was ist, dauert drei sekunden
    eine sekunde für vorher, eine für nachher, eine für mittendrin
    für da, wo der gletscher kalbt
    wo die sekunden ins blaue meer fliegen

    und wenn ich nicht hier bin, bin ich auf auf'm sonnendeck
    bin ich auf'm sonnendeck [2x]

    wenn ich nicht hier bin, bin ich auf'm sonnendeck
    bin ich, bin ich, bin ich, bin ich
    oder im solarium
    oder bin ich am radar?

    und wenn ich nicht hier bin, bin ich auf'm sonnendeck
    bin ich auf'm sonnendeck
    oder im aquarium
    bin ich, bin ich, bin ich, bin ich

    und alles was ist, dauert drei sekunden
    eine sekunde für vorher, eine für nachher, eine für mittendrin
    für da, wo der gletscher kalbt
    wo die sekunden ins blaue meer fliegen

    und wenn ich nicht hier bin, bin auf'm sonnendeck
    bin ich auf'm sonnendeck


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  • Dans un petit village français au pied des Cévennes, le maire a décidé de faire face, a décidé de réagir en faisant passer la cantine scolaire en Bio. Ici comme ailleurs la population est confrontée aux angoisses contre la pollution industrielle, aux dangers de la pollution agro chimique. Ici commence un combat contre une logique qui pourrait devenir irréversible, un combat pour que demain nos enfants ne nous accusent pas.

    lien vers le site : http://nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/


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