•     L'Eure, au delà de Dreux, se fraye chemin entre des hauteurs boisées, au travers de taillis giboyeux et de grasses prairies qui fixent dans ce bon pays de chasse et de pêche plus d'un millionnaire. Ce ne sont à la file que parcs et châteaux. Le plus joli de tous était jadis celui d'Anet, véritablement féerique, ayant été construit par Philibert Delorme pour Diane de Poitiers, sculpté par Jean Goujon et éclairé par des vitraux de Jean Cousin. Il fut démoli à peu près entièrement sous la Révolution, et les débris qu'en a recueillis le palais de l'École des beaux-arts, à Paris, le font assez regretter des artistes. A petite distance de cette voluptueuse campagne des Valois et des Vendôme, près d'Ivry, surnommée la Bataille, à Épieds, une pyramide marque la place où se dressait la tente du vainqueur « au panache blanc » du combat du 14 mars 1590.

        A l'ouest de la vallée, autour d'Évreux, vieille ville modernisée, s'étendent les vastes plateaux fertiles appelés campagne du Neubourg, campagne Saint-André, pays d'Ouche. Terres de labour et vastes pacages, ils caractérisent la Normandie; province de grande culture. Sur l'herbe drue et brillante des prairies, vingt-cinq à trente pommiers par hectare jettent l'ombre de leurs rameaux noueux et penchés, et la route longe fréquemment ces interminables bandes horizontales de plantations uniformes auxquelles on donne le nom pittoresque de « mouchoirs à bœufs ». Ces vastes champs appartiennent de plus en plus à de grands propriétaires qui, pour se passer d'ouvriers, s'isoler, par économie ou par orgueil, tendent à convertir en pâtures d'élevage les grasses terres de labour. Aussi le regard éprouve-t-il rarement la joie d'y rencontrer la plaisante métairie et le modeste enclos qui laisseraient entrevoir l'image de bonheur rêvée par le poète : 0 fortunatos nimium. La grande ferme louée à bail pour neuf ans et le château du maître avec ses dépendances accaparant le sol, l'ouvrier agricole, chassé du champ héréditaire que lui ravissent l'usure ou l'avidité, s'en va demander à l'usine un salaire misérable. Souvent même il quitte le pays natal, sur la foi d'un dicton plus ingénieux que sage : Sangement de patis réjouit la berbis. Le département de l'Eure a perdu de cette manière, en quelques années, vingt-cinq mille de ses enfants d'origine, et ce triste mouvement continue; la solitude se fait où était la vie, la menaçante solitude des latifundia, triomphe léthifère de l'égoïsme.

    Louis Barron, Le nouveau voyage de France (1899)
    souce : gallica


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  •     Je rappelle à ce propos combien l'oeuvre que nous poursuivons est diversement jugée, digne d'éloges suivant les uns, très répréhensible aux yeux des autres, c'est ce qui démontre encore la non-existence du mal. Mais je dois ajouter que si le mal n'existe pas, la souffrance existe proportionnément à l'imagination qui nous fait y voir une réalité.

    La Révélation, L'amour & la solidarité, p.61


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  • La Révélation, Le désintéressement & la foi (p.53)

        Efforçons-nous donc de ne rien démolir de l'édifice que nous avons construit sur la base d'amour et de charité, cherchons plutôt à bien le contempler, pour savoir s'il n'y manque pas une pierre et tâchons de toujours garder le feu sacré qui est le signe de la vraie charité.

    La Révélation, Le désintéressement & la foi, p.53


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  • Tout n'est plein ici bas que de vaine apparence,
    Ce qu'on donne à sagesse est conduit par le sort,
    L'on monte et l'on descend avec pareil effort,
    Sans jamais rencontrer l'état de consistance.

    Que veiller et dormir ont peu de différence,
    Grand maître en l'art d'aimer, tu te trompes bien fort
    En nommant le sommeil l'image de la mort,
    La vie et le sommeil ont plus de ressemblance.

    Comme on rêve en son lit, rêver en la maison,
    Espérer sans succès, et craindre sans raison,
    Passer et repasser d'une à une autre envie,

    Travailler avec peine et travailler sans fruit,
    Le dirai-je, mortels, qu'est-ce que cette vie ?
    C'est un songe qui dure un peu plus qu'une nuit.

    source : poesie.webnet.fr/


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  •     Nous disons que la matière n'existe pas parce que nous en avons surmonté l'imagination. Nous en trouvons la preuve dans la guérisons des maladies : un guérisseur quelque peu expérimenté sent la foi du malade et peut lui dire : "Vous êtes guéri." Il coupe littéralement le fluide qui le terrassait, c'est-à-dire son imagination ; il ne va pas directement au mal mais à sa cause. Voici une constatation qui peut-être grandement utile à ceux qui sont au contact de personnes souffrantes : certaines sont accablées de s'imaginer qu'elles ont une maladie grave, qu'il va leur survenir quelque désagrément. Cette pensée les tourmente moralement ; or tout personne qui présume avoir telle ou telle affection, souffre atrocement ; c'est la preuve qu'elle ne l'a pas, car si elle en était réellement atteinte, elle n'en souffrirait pas moralement puisqu'il n'y a que le doute qui puisse nous accabler ; dans la vérité il n'y a pas de souffrance morale.

    La Révélation, La Loi humaine comparée à la loi de la conscience, p.158

        Ainsi, si Louis Antoine sentait que la personne est tourmentée moralement, il coupait le fluide de l'imagination qui pensait être sous le coup d'un mauvais oeil, ou d'un envoûtement. Ainsi la personne ne souffre plus dans son corps, car son âme a été apaisée.


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  •      En réalité, il n'existe qu'une loi, celle de la conscience et toute vérité y est contrôlée ; celui qui juge d'après les faits apparents court risque de se tromper et de voir beaucoup d'injustices.

    La Révélation, Lois dites de Dieu, p.46


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  • La plupart des guérisseurs philippins appartiennent à l'Union spirite chrétienne, issue de la Société spirite fondée en 1857 par Allan Kardec. Leur formation consiste en la pratique de l'humilité, la prière et l'apprentissage de chapitres de la Bible qui traitent de guérison.

    Le mouvement spiritualiste du 19e siècle a été importé de France au Brésil sous le nom de spiritisme.
    L'engouement pour le spiritisme et les tables tournantes est né aux Etats-Unis vers 1840. Il a rapidement gagné l'Europe. Ce mouvement a connu son apogée en France en 1850 avec la publication du Livre des esprits d'Allan Kardec qui s'appelait en réalité Hippolyte Léon Denizard Rivail. C'était un médecin qui affirmait avoir été dans une vie antérieure un druide nommé Allan Kardec.
    Il fut l'introducteur du spiritisme en France. Ses conférences connurent un immense succès à travers le monde.

    Ses enseignements ont été repris dans les années 1920 aux Philippines puis au Brésil par un catholique, Zelio de Moraes, qui se croyait possédé par les esprits d'indiens décédés.

    Des temples et des centres de soins spirites s'ouvrirent. La chirurgie « psy » est sans nul doute la plus étrange retombée du spiritisme.

    source : http://www.dinosoria.com/guerisseur.htm


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  •  image : Original First Spiritual Temple - Dedicated and consecrated on Sept. 26th, 27th and 28th, 1885 (www.fst.org)

    Revue Spirite - Novembre 1882

        Avis aux Spirites qui, dénaturant la portée de notre philosophie, fille du libre arbitre et de la raison, veulent être pontifes en créant un culte.
        Chez le Spirite, l'ambition est de mauvais aloi lorsqu'elle est personnelle, et pour arriver à se satisfaire, rien n'est sacré pour lui.
       Exemple. Aux Etats-Unis, le berceau du Spiritisme moderne, nous avons eu cette preuve que l'ambition et la vanité personnelle peuvent déconsidérer un homme de la valeur d'Andrew jackson Davis, et beaucoup d'autres, tous remarquables par leur talent et les services qu'ils ont rendus à la cause ; ces ambitieux ont tenté de changer le courant des idées, en proposant aux Spirites qu'ils fussent considérés comme des guides infaillibles ; ces ambitieux qui devaient diriger le spiritualisme moderne vers ses destinées, étant reconnus officiellement, comme étant les seuls capables de comprendre la haute portée de l'enseignement des Esprits, devaient avec leur expérience pontificale, mener la barque à bon port.
        En un mot, ils voulaient créer une secte religieuse, une église spirite en faisant passer cette prétention d'abord avec timidité, sournoisement, avec les plus minutieuses précautions.
        Les Spirites yankees flairèrent une anguille sous roche et démasquèrent l'ennemi, qui pouvait, par ses agissements, devenir un danger pour la cause et être son mortel ennemi.
        Andrew Jackson Davis, un des médiums les plus remarquables, avait donné des oeuvres considérables et étonnantes, lues par tous les hommes qui ont quelque valeur intellectuelle ; de plus, ses travaux, comme orateur et organisateur avaient été si importants, si utiles à la cause, qu'on fut, à juste droit étonné de le voir entrer dans la voie pleine de pièges des infaillibilistes et des grands-prêtres.
        Des ambitieux le poussaient en avant ; la plupart de ces novateurs ambitieux étaient des conférenciers de premier ordre, sortis presque tous du ministère de différentes églises protestantes, dont ils avaient pris les habitudes et le ton du commandement et de l'autorité ; ils désiraient être des prélats du pape en perspective et s'assurer une existence large et commode.
       Cet échafaudage croula sous les critiques, amères et plaisantes tout à la fois, des organes qui s'occupèrent de cette "sensations". [...]
        On proposait d'organiser, d'enrégimenter les médiums, surtout ceux qui produisaient des matérialisations, de façon à les mettre sous le contrôle disciplinaire de ces bons messieurs et de ces dames, qui prétendaient être les seuls capables de posséder le pouvoir, et avaient le droit d'établir des règlements et des conditions contre la fraude. [...]
        La seconde tentative de Jackson Davis est avortée, et il en sera de même pour toutes les tendances méprisables qui veulent recréer les dogmes, les cultes et les hommes tonsurés qui en vivent.
              Henri Lacroix

        Remarque. - Nos amis nous écrivent que les tentatives d'Andrew Jackson Davis, tendent à se renouveler en France et en Belgique.
        Chacun ayant son initiative, des vues que nous devons respecter, nous ne pouvons et nous ne devons, à la Revue Spirite, être des grands prêtres, et régler à chacun la dose de vérités qu'il doit enseigner ; l'opinion générale, seule, approuve ou improuve toutes tendances à créer une église, un dogme, des pasteurs.
        ce que nous savons bien, c'est que, soit en France, soit en Belgique, où pendant un mois nous avons étudié la vie des groupes ces tendances ne se sont pas fait jour ; à l'unanimité, à Jumet-Gohyssart,à Liège et aux environs, à Bruxelles, pendant la réunion des délégués des groupes belges, partout enfin, on a rejeté l'idée de fonder une église, d'avoir des pasteurs, une religion qui entraîne avec elle toute une série d'infractions au droit de penser, qui crée une oligarchie religieuse intolérante et infaillible. [...]

    source : spiritisme.net

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        L'idée de Jackson Davis n'a pas totalement disparu, puisqu'on trouve une page sur wikipédia traitant du Spiritualisme moderne anglo-saxon.
        Le spiritualisme moderne anglo-saxon est aujourd'hui une religion fondée en partie sur les écrits du mystique suédois, Emmanuel Swedenborg (1688-1772) et sur diverses expériences médiumniques menées depuis le XIXème siècles. Le Spiritualisme moderne affirme sa croyance en Dieu, en la survivance des esprits des morts et en la possibilité de contacter ces esprits par le biais de médiums naturellement doués ou entraînés pour cela. Des esprits susceptibles de fournir un enseignement sur l'au-delà. [...]
        De nos jours diverses Églises spiritualistes sont durablement implantées sous diverses dénominations, aux États Unis et au Royaume-Uni. [...]
        Le spiritisme, est une branche du spiritualisme moderne développée par Allan Kardec et présente dans tous des pays latins. [...]
        La figure emblématique qui combina le mieux les travaux de Swedenborg et de Mesmer dans une synthèse typiquement américaine fut probablement Andrew Jackson Davis. Il baptisa son système de pensée « la philosophie harmoniale ». Davis pratiquait le mesmérisme à des fins de guérison ainsi que la clairvoyance à Poughkeepsie, dans l'état de New York. Son livre de 1847 : The Principles of Nature, Her Divine Revelations, and a Voice to Mankind, fut entièrement dicté à un ami par Davis, alors que ce dernier se trouvait en état de transe. Ce livre représenta une sorte de Bible de réference pour le mouvement spiritualiste bien que ses valeurs très individualistes excluent toute vision unique du monde. [...]
        Le Spiritualisme intéressa essentiellement les classes moyennes aisées et tout particulièrement les femmes. [...]
        Aujourd'hui, l'Eglise Spiritualiste (Spiritualist Church) reste la principale héritière de ce mouvement aux Etats-Unis. [...]
        Une des branches du Spiritualisme pris la forme d'une organisation structurée, fortement teintée de Christianisme, avec un credo et une liturgie spécifique et une formation encadrée des médiums. Aux États-Unis, les Églises Spiritualistes sont majoritairement affiliées à la « National Spiritualist Association of Churches », alors qu'au Royaume-Uni elles sont regroupées par la « Spiritualists' National Union », fondée en 1901. Un cathéchisme spiritualiste commença dès 1920. Il est enseigné aujourd'hui par l'Université Arthur Findlay de Stansted Hall. Quelques divergences d'opinions ont provoqué des schismes dans l'Eglise Spiritualiste. Le plus notable s'est produit en Angleterre en 1957 entre ceux qui considèrent le Spiritualisme comme une religions rattachée à aucune autre et ceux qui le perçoivent comme une extension du Christianisme. Le mode de fonctionnement du Spiritualisme ressemble actuellement à celui de toutes les autres religions et a abandonné toute forme de spectacle sensationnel. Les médiums sont formés à transmettre les messages reçus mentalement de la part des esprits et ne s'exercent plus à réaliser des matérialisations d'esprits comme au siècle dernier.

    site : Worldwide directory of Spiritualist Churches
    National Spiritualist Association of Churches
    First Spiritual Temple


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  • Il y a une mois, à cette même place, Mme Vautier rendait un juste hommage à la puissance médianimique de M. Hippolyte et à sa charité vraiment admirable ; à mon tour, aujourd'hui, de lui offrir le tribut de mon éternelle reconnaissance.
        En 1876, après un refroidissement contracté dans de très mauvaises conditions, je fus atteinte d'une bronchite aiguë, qui, malgré les soins assidus d'un médecin, ne tarda pas à devenir chronique. Pendant cinq ans, je souffris, car la maladie me revenait par période à l'état aigu. [...]
        En 1880 [...], je parvins pourtant à me rétablir.
        Au mois de juillet 1881, je fis une grave imprudence ; le mal reparut aussitôt plus intense que jamais.
        Cette fois, la mort ne semblait plus être qu'une question de temps.
        A cette époque, j'eus l'occasion d'aller chez M. Hippolyte. [...]
        Me voyant si souffrante (je ne pouvais presque plus marcher, j'avais à peine la force de parler), il m'offrit ses oins. J'y consentis, mais je dois avouer qu'à cette époque, je conservais peu d'espoir de guérison. Une première impositions des mains produisit un véritable soulagement.
        Pendant six semaines, je me rendis, chaque matin, près de M. Hippolyte. [...]
        Tous mes amis peuvent constater eux-même, par ma mine et mon embonpoint, mon définitif retour à la santé.
        Pour ma part, je suis persuadée de la puissance médianimique de M. Hippolyte, et je crois que tous ceux qui souffrent peuvent trouver soulagement et paix morale auprès de lui. Du fond du coeur, je le remercie, et je me plais à rendre hommage à sa charité, à sa fraternité si admirable, mises chaque jour à la disposition de tous.
                Louis de Lasserre.

        Note de la rédaction : [...] Il est des cas rebelles qui exigent de longues visites au n°36, rue de Flandre, à son domicile, et pour lesquels il doit avoir patience et persistance, sans savoir si les guides spirituels qui le protègent enlèveront toutes souffrances à l'affligé.
        En tout cas, ce médium soulage toujours, même ceux qu'il ne peut guérir ; il obtient de très beaux résultats, très persistants, sur la plupart des visiteurs, parce qu'il est bien assisté.

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    Le Guérisseur M. de Warroquier soignera lui Pierre-Gaëtan Leymarie, l'administrateur de la Société Spirite, pendant un maladie qui a duré deux mois.

    Revue Spirite, 1882.

    Dans la même revue en 1886, on fait la connaissance de M. Debois, qui "refuse toute rémunération, même sous la forme de cadeau".

    source : www.spiritisme.net


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  • Dans la Revue spirite de novembre 1882, on peut lire :

    Coup d'oeil sur le spiritisme en Belgique
    A propos de l'Assemblée du 24 septembre.

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    Pour la première fois, nous avons eu une assemblée générale des Spirites belges. C'est avec une satisfaction unanimement partagée que nous avons constaté le nombre imposant d'adeptes des deux sexes qui s'étaient donné rendez-vous en cette occasion. Les organisateurs n'avaient pas compté sur 300 adhésions... et nous nous sommes rencontrés au nombre de 1000 !
        Quand, nous reportant seulement trois ans en arrière, nous nous rappelons, que nous ne pûmes, à cette époque, réunir seulement 50 Spirites à Bruxelles, nous avons bien sujet d'être fiers du progrès de nos idées et du courage de ceux qui sont venus affirmer leur croyance, quasi publiquement, au sein de notre capitale railleuse !
        C'est la région de Charleroi qui a fourni le plus fort contingent dans cette grande réunion de famille.
        Dans ce pays industriel par excellence, où nos frères et nos soeurs n'ont, pour la plupart, d'autre moyen d'existence que les périlleux et ingrats travaux des mines, notre doctrine se propage à pas de géant. On dirait que la nature même de leurs occupations porte ces braves travailleurs à méditer sur les vérités supérieures que dédaignent le bourgeois insouciant ou ignorant, le rentier égoïste et le commerçant affairé. [...]
        Le pays de Liège était aussi largement représenté à l'Assemblée, grâce à l'influence et à l'activité croissante de l'importante Société l'Union spiritualiste, et du groupe la Paix, qui on pour organes le Phare et le Messager ; des groupes, pour la plupart, affiliés à la Fédération verviétoise, se sont organisés à Poulseur, Verviers, Hersthal, Seraing, etc, etc. Ces groupes sont des centre en rapports constants avec de plus petites réunions de familles, ou avec des Spirites isolés qui, pour différents motifs, ne peuvent s'affilier.
        Les Spirites du Brabant wallon étaient représentés par les groupes de Mont-St-Guibert, Baisy-Thy, Houtain-le-Val, Céroux, et Court-St-Etienne. [...]
        Sauf les deux groupes principaux d'Ostende, - dont le De Rots est l'organe, - le pays flamand n'a pas de groupes connus. Cependant, à Anvers, à Gand et à Bruges, nous possédons des frères en croyances éclairés et pleins de dévouement. Mais le cléricalisme est encore si puissant dans toute ces région qu'ils n'ont pu arriver, jusqu'ici, à réunir les Spirites isolés qu'on rencontre un peu partout. [...]
        En résumé, le Spiritisme s'est considérablement développé dans nos campagnes wallonnes depuis quelques années. Cet heureux résultat est dû surtout aux efforts intelligents de nos chers et regrettés amis MM. Mouls et Dupuis. D'autres non moins zélés, sinon aussi capables, ont repris courageusement l'oeuvre de la propagande. Puisse leur persévérance être bientôt couronnée de succès !
              Alfred Crigniez.
         Mont-St-Guibert, le 15 octobre 1882

    source : spiritisme.net
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        Dans la même année, Pierre-Gaëtan Leymarie, fera une conférence à Seraing.
        Après la après la mort du fondateur du spiritisme, il fut nommé administrateur de la Société Spirite et devint le rédacteur en chef et le directeur de la « Revue Spirite ». En 1878, il organisa la « Société scientifique d'études psychologiques ». C'est lui qui diffuse les traductions des œuvres d'Allan Kardec à travers le monde.

        En 1893-95, se créa l'Union Spirite des Vignerons du Seigneur, autour de Louis Antoine, M. Gony et M. Debroux. après une première tentative infructueuse en 1884-86.


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  •     Louis Antoine, en août 1876, à son retour d'Allemagne, loue une maison en haut de la rue Bois-du-Mont (actuelle rue Rousseau, car cette portion de la rue Bois-du-Mont, qui est un quartier sur les hauteurs Jemeppe, fut nommé Rue Smeets, mais du être renommé à la fusion des communes en 1976). Cette maison a un jardin qui permet aux Antoine d'y faire pousser des légumes et de les vendre en porte à porte.
        En février 1879, les Antoine partent en Pologne russe, à Praga, la banlieue de Varsovie.
        A leur retour, en 1884, ils achèteront cette fois-ci une maison dans le bas de la rue Bois-du-Mont (rue Rousseau), en haut de la rue des Tomballes. Ils feront construire dans la rue Bois-du-Mont plusieurs maisons dont les loyers leur permettront de vivre plus aisément. C'est le quartier, dépendance de Jemeppe des Quatre-Ruelles. L'ancienne école en face du temple, se nomme Ecole des 4 ruelles, située Rue Rousseau, 5.
        Là auront lieux des séances spirites et sera créée, en 1895, la Société Spirite des Vignerons du Seigneur. Sont alors accroché au mur "Le Christ guérissant les malades", les portrait du curé d'Ars (qui fut béatifié en 1905 puis canonisé en 1925), du Docteur Demeure (un esprit qui rendait visite à Allan Kardec), et d'Allan Kardec lui-même. Il reçoit les malades chez lui, un dimanche sur deux, puis tous les dimanches avant les séances spirites. Puis, à partir de 1900, il reçoit tous les jours, sauf le samedi et dimanche, ce dernier jour étant réservé au séance spirite. Mme Kuntz, habitante du coin de la rue Bois-de-Mont et des Tomballes, vend sa maison au neveu de Louis Antoine, Pierre Dor, qui ouvre avec sa femme un café-restaurant. A droite, dans la rue Bois-de-Mont se situe la maison des Antoine.
        A l'automne 1900, les Antoine achète la maison à gauche du café, dans la rue des Tomballes, pour recevoir les malades. Et le 25 décembre, on inaugure la salle du guérisseur. Une gardienne fait entrée les souffrants un à un selon le jeton en zinc qui leur a été remis en entrant. Une description de la salle est faite par les médecins qui inspectent les méthodes Louis Antoine en préparation du premier procès intenté contre lui.

        "Au coin d'une traverse, une maison d'aspect presque officiel rappelant une clinique ou une petite mairie. La porte est ouverte. Foccroule cause en wallon avec quelques hommes attablés à un estaminet adjacent. La gueuze-lambic permet aux nombreux pèlerins d'attendre paisiblement l'heure où chacun à son tour, ils seront reçus. Dans la salle d'attente une multitude de femme.
        "[...] J'ai passé par les coulisses de l'officine magnétique. C'est un corridor étroit où il y a, pour tout ornement, un tonneau à épluchures.
       "Ce corridor conduit à la hutte où habite Louis Antoine, une chambre seulement, bien pauvre et bien nue où sa femme prépare le repas du soir.
       "[...] La vieille [qui consulta Antoine] a jeté quelques sous dans la tirelire sur la cheminée. C'est tout ce qu'accepte ce philanthrope mystique.
        "- Avant de partir, prenez mon journal.
        "Louis Antoine est allé dans la chambre basse et obscure où sa femme prépare le repas du soir. De nouveau, je suis dans le corridor étroit, encombré par le tonneau d'épluchures. Le thaumaturge revient avec un imprimé qui a comme titre : "Connais-toi."
        "[...] Me voici dans les rues fumeuses de Jemeppes, sur les chaussées noires."
    Le Matin - 3 août 1901, L'au-delà et les forces inconnues - Le guérisseur Louis Antoine (Jules Bois)(Gallica)

        "A la porte d'Antoine, comme au seuil des lieux de pèlerinage fréquentés, il y a des mendiants qui psalmodient leur quémandeuse mélopée... On entre sans frapper. Nous sommes dans une vaste salle sans fenêtre et qui prend jour par des lanterneaux. C'est une salle de conférence, de patronage ou de réunion publique. Sur une estrade peu élevée, au milieu de la pièce, il y a une table avec des chaises autour comme pour un conseil des ministres [il s'agit très probablement de la table autour de laquelle se plaçait les médiums au cours des séances d'évocation]; le reste de la salle est occupé par des bancs. Sur les murs blanchis à la chaux, diverses pancartes et inscriptions.
        "...Dans la salle se trouvent sur les bancs quelques personnes, une dame de vêtement cossus, une gentille ouvrière qui a des yeux couleur noisette, les lèvres pâles et un châle rouge dans lequel elle se drape, une vieille femme qui tient un enfant, des ouvriers d'aspect plus que maladif. Ces gens attendent sans parler. Ils attendent leur tour de comparaître devant Antoine. Près de la porte du cabinet de consultation une femme tricote et fait fonctions d'huissier. Elle appelle : "141". Et le 141, c'est la petite ouvrière, se lève et disparaît derrière la porte vitrée.
        "Nous autres, arrivés les derniers, à midi moins cinq minutes, nous avons les numéros 146 et 147. On nous a donné des jetons de zinc où ces chiffres sont gravés. Il est donc venu ce matin-là 147 visiteurs chez Antoine; il n'est pas rare qu'il en vienne 300. [...]
        " "146, 147 !" annonça l'huissier tricoteur, nous nous levâmes un peu émus - dame ! - et nous nous trouvâmes dans le bureau d'Antoine le guérisseur. Rien d'extraordinaire dans ce bureau, une table, quelques livres, un panier à pied, un tronc près de la porte, un tronc tel qu'on ne voit pas ce qu'y met le donateur." (Pierre Debouxhtay, p.102-04, récit d'un journaliste accompagné d'Isi Collin dans le Journal de Liége du 5 décembre 1904).

        En mars 1904, on ouvrit une porte dans la rue des Tomballes.
        En 1905, les Antoine font construire un temple à l'emplacement de la salle de réunions des Vignerons du Seigneur. Il reçoit jusqu'à 400 malades par jour.
        En 1906, on construit un bureau et une salle d'attente, et la grande salle, transformée, devient le temple.
        Commence alors le Nouveau Spiritualisme, et sur le mur du fond du temple est inscrit "Ecole professionnelle de philosophie et de morale", puis l'Auréole de la Conscience. Les questions-réponses ont lieues le dimanche de 10h à 12h, sténographie par Mme Desart, jusqu'en mai 1909, quand il recevait la semaine jusqu'à 1200 souffrants par jour.
        Dans le temple, on construit une grande tribune et une petite.
        Le 1 janvier 1910, Louis Antoine constitue un Conseil d'administration du Temple, réglant les questions d'argent, l'entretien du temple, et la distribution de l'Enseignement.
         Le 28 mars 1910, un lundi de Pâques, Louis Antoine procède à la première Opération Générale avec une lévite de couleur noire, les lecture des livres d'Allan Kardec sont supprimées, puis les séances de spiritismes. On fait l'annonce suivant : Mes frères, le Guérisseur entre au Temple à 10h. Il monte à la tribune mais ne dit rien. Il se recueille puis il tend la main : là commence son opération qui ne dure qu'un instant. Le Guérisseur ne prescrit ni drogues ni médicaments. Soit pour contrariété ou maladie, celui qui aura foi en lui trouvera satisfaction". Mère Antoine se tient sur la petite tribune.
        En 1910, le Conseil d'administration demande la reconnaissance du culte au Ministère pour exonérer les droits de succession pour le temple, ce qui sera reconnu en 1922.
        Le 15 août 1910, Louis Antoine consacre le temple de Jemeppe, et sanctifie le culte antoiniste. Il est alors appelé Antoine le Généreux (nom que l'on retrouve sur les livres de l'Enseignement de l'époque), et d'aucun l'appellent Maître.
        A la fin de cette année, le Père charge Mère et Frère Deregnaucourt de recevoir les souffrants qui le désirent individuellement.
        En 1911, l'Opération générale a déjà lieu les 4 premiers jours de la semaine, à 10h, et un adepte fait la lecture de l'Enseignement d'Antoine le Généreux, le dimanche à 10h et le jeudi à 19h30.
        Le 15 août 1911, c'est le premier anniversaire de la consécration du temple, ce jour sera une des fêtes principales du culte. Louis, fait l'Opération générale, et les adeptes se réunissent dans la salle du grand Trianon à Seraing. Le 10 septembre, Louis consacre le Temple de Stembert. Puis il rédigea le Développement, un peu avant de mourir, le 25 juin 1912, qui deviendra également un jour spécial du vivant de Mère.
        Le 15 août 1912, c'est le deuxième anniversaire du temple de Jemeppe, durant lequel des réunions commémoratives eurent lieu à 11h et 14h, puis les adeptes lurent des exposés.
        Puis les consécrations des temples furent à la charge de Mère.
        En novembre 1912, on inscrit sur le mur du fond : "L'enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi", inscription que l'on retrouve encore dans les temples avec photos.
        "C'est une maison neuve dont les fumées n'ont pas encore noirci la façade blanche. Aucun signe, aucun emblème
    extérieur ne désignent l'église. Ces mots seulement, en majuscules d'or : CULTE ANTOlNISTE.
        "[...] Nous sommes dans un vestibule carré. Au fond, une porte à deux battants rembourrés. Contre le mur de droite, un grand tableau sur lequel sont inscrits les noms des villes où l'Antoinisme a des églises. Il y en a plusieurs à Paris ; il y en a aussi à Vienne, à Pétersbourg, au Caire, en Amérique, même en Nouvelle-Zélande.
        "[La guérisseuse] se dirige vers la porte aux battants rembourrés ; elle l'ouvre et nous entrons dans le sanctuaire, dont les portes se renferment derrière nous. Les cinq voyageurs gardent le silence; mais la « guérisseuse », les bras croisés et les mains dans ses manches, parlant un peu du nez, fait le cicérone...
        "Nous nous tenons debout dans l'arrière partie de la salle. Devant nous, les chaises en rangs bien alignés. A la place d'autel, au fond, une tribune à laquelle on accède par un double escalier. C'est du haut de cette estrade que le Père enseignait et c'est là que, depuis la mort d'Antoine, la Mère, quittant chaque matin sa retraite, se montre aux fidèles pendant quelques instants.
        "A droite de la porte d'entrée, un évier long au-dessus duquel trois robinets allongent leurs becs ; à trois clous correspondants, sont accrochés trois gobelets retenus au mur par des cordons."
    Une visite à Jemeppe, in L'Écho du merveilleux, 15-05-1913 (Gallica)

        Le 25 juin 1913, à l'anniversaire de la désincarnation du Père, on fit une opération puis les adeptes défilèrent dans les appartements du Père. Le 29 juin, à 14h, un cortège fit le parcours du temple au cimetière. Cela n'est plus fait depuis longtemps maintenant.

     

    Histoire du temple de Jemeppe-sur-Meuse, Quatre-Ruelles


        Pendant la guerre, Mère instaure les lectures dans les temples, les 4 premiers jours de la semaine à 19h30. Puis en 1920, un recueillement à 10h, puis on y adjoignît la lecture des Dix Principes, est fait. En 1922, les desservants monteront à la grande tribune pour ce recueillement.
        En 1925, Mère décide d'asseoir l'Enseignement du Père en faisant placer dans les Temples, une image de Louis faisant l'Opération sur la tribune, l'Arbre de la science est déplacé sur la gauche. A partir de cette époque, on se recueille debout devant l'image du Père avant de s'asseoir. Actuellement, certaines antoinistes se recueillent toujours avant de s'asseoir.
        En 1929, Mère fit placer sa photographie à la tribune à droite de celle du Père, quelques centimètres plus bas.
        En 1935, on plaça dans les temples, sur la tribune une pancarte : "Le Père est le Christ des Antoinistes, il est le deuxième messie". Puis il fut retiré.
        Lors de la visite de Pierre Debouxhtay, vers 1934, à Jemeppe (pas ailleurs) le portrait de Mère a été enlevé et remplacé par une photographie représentant la foule "opérée" par Antoine.

        "Façade cimentée, percée de fenêtres, rendue grisâtre par la fumée des charbonnages; deux entrées, l'une rue Alfred Smeets (jadis rue Bois de Mont), l'autre rue des Tomballes, y donnent accès. Rue Smeets, sur la porte, à deux battants, peinte en vert, encadrée de deux petites fenêtres ogivales, on lit cette inscription : "Lecture de l'Enseignement du Père [jadis le mot Père était suivi de Antoine] le dimanche à 10 heures et tous les jours à 7 heures du soir, excepté le samedi. opération générale au nom du Père les quatre premiers jours de la semaine, à 10 heures. Le Temple est ouvert jour et nuit aux personnes souffrantes. tout le monde est reçu gratuitement." Sur le mur, au dessus- de la porte, en très grands caractères : "Culte Antoiniste 1910" [en 1912, au dessus du portail de la rue des Tomballes se trouvait encore l'inscription : "Les Vignerons du Seigneur" (Gazette de Liége, 1 er juillet 1912). Aujourd'hui, les deux branches de vigne subsistent, encadrant les mots : "Culte antoiniste" et la date : 1905]. A côté de la porte, sur la boîte aux lettres on pouvait lire naguère [nous n'y l'avons plus vue en 1933] cette invitation : "Ne jetez plus de l'argent dans la boîte aux lettres." L'édifice est coiffé d'un clocheton (sans cloche), recouvert de zinc et qui se termine en une sorte de vrille.
        "La porte de la rue A. Smeets franchie, on se trouve dans un porche : à gauche, au mur on voit des photos de temples et l'adresse de ces sanctuaires; à droite des avis annonçant les fêtes du culte, les places de desservant vacantes, etc.; à droite encore, le bureau des services administratifs; à gauche, à l'entrée du vestibule un bureau de consultations. Le vestibule est séparé du temple par une porte capitonnée, où sont apposés des écriteaux rappelant que "sans la foi on ne peut être sauvé", invitant les personnes qui entrent à se confesser au Père : "Mes Enfants, quand vous venez au Temple, faites bien votre confession au Père Antoine [depuis 1931 le mot "Antoine" est supprimé]. Si vous avez la foi au Père, vous obtiendrait selon votre foi." [cette inscription se trouve aussi dans les autres temples]
        "Au moment de pénétrer dans le temple [Une affiche, récente, fait savoir que "le Temple et la maison du Père ne sont accessibles que pendant les offices"], on remarque à droite un robinet, un évier et des gobelets retenus par des chaînettes [...].
        "On se trouve dans une pièce assez spacieuse garnie de chaises et de bancs, ayant "l'aspect d'une salle ordinaire de forme carrée et dont les murs devant et derrière sont percés de trois fenêtres ogivales. La lumière du jour y pénètre surtout par la toiture vitrée. Avec les galeries dont elle est dotée, elle peut contenir jusqu'à quinze cents personnes" [Fré. Houbert [R. Louette] dans La Meuse, 26 juin 1912].
        "[...] A gauche à l'emplacement destiné au public, se trouvent les portes de la salle du Conseil d'Administration, de l'habitation de Mère Antoine et des cabinets de consultations où reçoivent certains ministres du culte, notamment le second interprète du Père. [Des écriteaux rappellent qu' "on ne doit pas parler dans le temple"]. A droite, au fond, la porte de sortie de la rue des Tomballes.
    Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.208-212

        En 1936, Mère décide de retirer les photos, et de remettre l'emblème à sa place originale.
        En mars 1938, à la demande des adeptes, Mère fit remettre les images.
        En 1940, le Premier Représentant du Père, le frère Nihoul, avec les anciens adeptes du Père, ramène le culte à la simplicité comme c'était du temps de Père. Ainsi, les portraits et écriteaux sont retirés, seul l'emblème reste. Et l'inscription murale "L'Enseignement du Père c'est l'Enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi" est remplacé par "Les quatre premiers jours de la semaine, à 10 heures, OPERATION GENERALE".
        En France, on consacre de nouveau temple en gardant les dernières modifications de Mère.
        En 1970, on remet les images.
        En 1985, on les retire. Mais les dirigeants du culte acceptent que chaque desservant travaille dans son temple suivant sa FOI et sa compréhension. Ainsi certains temples belges ont aussi gardés les photos du Père et de Mère à la tribune.
        En septembre 2000, se crée l'Ecole du Nouveau Spiritualisme, pour l'étude de l'Enseignement dans divers temples. En France, des salles de lecture s'ouvrent périodiquement.

        Actuellement, la façade bien blanche du temple porte la même inscription "Culte Antoiniste 1910". Sur la porte toujours peinte en vert, on lit un panneau disant : "Culte Antoiniste, LECTURE DE L'ENSEIGNEMENT DU PERE tous les dimanches à 10 h. et les quatre premiers jours de la semaine à 19 h. OPERATION GENERALE les quatre premiers jours de la semaine à 10 h." Sur certains panneaux de temple, on lit encore "Tout le monde est reçu gratuitement". La boîte aux lettres porte le nom Louis Antoine et l'annonce de ne plus y jetez de l'argent est retirée. C'est toujours par là qu'on y met les dons.
        Le clocheton n'a plus sa vrille.
        Passé la porte de la rue Rousseau (anciennement rue Smeets), on arrive dans le vestibule, avec une table sur la gauche portant les ouvrages et à droite la porte de l'habitation d'un habitant. Puis plusieurs portes de cabinet. Un tableau portant les annonces des fêtes notamment. Au fond du vestibule, un corridor menant sur des portes capitonnées menant au temple. La porte de la rue des Tomballes ouvre sur l'escalier menant à la tribune et à une porte menant dans l'intérieur du temple.
        Dans le temple même, que des bancs, et plus de panneau. L'inscription à l'intérieur du temple est : "Culte Antoiniste. Tous les dimanches à 10 heures, Lecture de l'Enseignement du Père. Les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures, Opération générale". Puis L'Auréole de la Conscience.
        La tribune n'a pas changée, elle porte l'Arbre de la Science de la Vue du Mal. A gauche, la porte menant à l'appartement du desservant du temple, le Représentant du Père, et au Conseil d'Administration, et à l'imprimerie (dont on peut accéder par la porte de garage de la rue Rousseau). A gauche également, le cabinet de consultations d'un guérisseur.
        La porte de garage menant à l'imprimerie ainsi qu'au jardin du Père, est séparée du Temple, dans la rue Rousseau, par plusieurs maisons appartenant au culte. La maison d'un adepte, puis une maison de logement, puis l'école et la bibliothèque ainsi que des lits. Cette maison mène aux combles abritant des chambres.


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  •     Il ne pourrait y avoir de culte de la personnalité dans l'Antoinisme : si on suit son Enseignement, on lit bien : "La cause de la diversité des croyances, c'est que nous nous attachons plutôt à leur personne qu'à leur enseignement qui n'a pour but que notre éducation" (La Foi comparée à la Croyance).
        Le but des photos était pour Mère, d'asseoir les Textes de l'Enseignement, et ne pas permettre des adaptations ou divisions de l'Enseignement. Actuellement, les Temples avec photos, veulent donc juste permettre à ceux qui n'ont pas l'avancement moral suffisant, de s'attacher aux personnes de Père et Mère et d'en suivre l'Enseignement, car "voilà de quelle façon nous procédons avant d'avoir acquis la foi, notre degrès d'avancement ne nous permet pas d'atteindre à l'amour vrai et aussi longtemps que nous n'en n'aurons pas le mérite, nous ne chercherons qu'à nous diviser."
        Mais il disait aussi :"mon enseignement repose exclusivement sur la loi morale, tout être peut s'en pénétrer suivant son désir de s'améliorer. C'est de notre avancement moral que découle la loi de responsabilité et nous nous l'établissons pour tout ce que nous désirons retirer d'un enseignement."

        Voilà l'explication actuelle des deux tendances dans l'Antoinisme.


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  •  

     

        Car la sincérité est le contrôle de la raison, la photographie du cœur et l'image de l'amour.

    La Révélation, Comment nous progressons ?, p.87


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  •     Mais quel est le contenu du sermon rabbinique ? On peut distinguer, grosso modo, deux grandes orientations qui varient selon les rabbins et les synagogues : la lecture des péricopes bibliques hebdomadaires (tirées du Pentateuque et des prophètes) fait l'objet d'un commentaire, d'un "mise à portée" de l'auditoire, en se limitant à la pensée juive stricto sensu ou alors le rabbin s'en sert comme d'une base pour se livrer à des considérations plus actuelle. C'est ainsi que certains rabbins plus ouverts sur leur temps reprendront à l'occasion de la fête de Pessah des interprétations plus spirituelles de leurs lointains prédécesseurs : tout en insistant sur l'absolu respect des règles qui commandent l'éloignement du haméts (nourriture à base de levain ou d'ingrédients susceptibles de fermenter), ils rappellent qu'il convient de ne point oublier le haméts qui sommeille en nous et qu'il faut brûler : l'orgueil, le repli sur soi, l'arrogance, l'exclusion, etc. Ainsi, la sortie d'Egypte dont l'historicité est rappelée avec force est parfois assimilée à un processus d'alchimie de l'âme : chaque homme est invité à effectuer sa propre "sortie d'Egypte" en quittant le pays obscur des préjugés, de la haine, de l'égoïsme, de l'envie et des frustrations. Il arrive aussi que l'actualité dicte aux rabbins les plus éclairés le thème de leurs interventions, ce qui rend leurs sermons plus vivants et plus attachants. Mais la règle fondamentale n'est pas d'emboîter le pas à une actualité sans cesse changeante, mais d'édifier les orants aux plans religieux et moral.

    Maurice-Ruben Hayoun et Dominique Jarrassé, Les Synagogues
    Que sais-je ? n°3430, pp.116-117


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  • carte postale rééditée d'une photo de l'article dans Excelsior en 1910


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  • L'Abeille de la Nouvelle-Orléans - 2 janvier 1913

     

        La fin d'un guérisseur.
        Un homme, une sorte d'illuminé connu sous le nom d'Antoine le guérisseur, vient de mourir à Jemeppe, près de Liège, où il tenait ses assises de médecine. Sa réputation de guérisseur s'était répandue dans le mon entier et nombreux, fort nombreux étaient les malades qui venaient le consulter dans sa petite maison wallonne... Guérissait-il véritablement ? On assure que le "guérisseur" obtint quelques résultats merveilleux dans certaines maladies du système nerveux, Antoine, comme le fameux zouave Jacob, ne rédigeait jamais d'ordonnance. Il n'ordonnait ni potions ni remèdes pharmaceutiques. Il se contentait de promettre la guérison par la prière et la foi. Tout au plus recourait-il parfois à l'imposition des mains sur ses clients. A sa profession de guérisseur, Antoine avait joint celle de... prophète. Très sérieusement il croyait être inspiré. Le plus joli, c'est que cette croyance était partagée par une foule de gens qui se déclaraient ses adeptes et qui l'aidèrent à fonder un "temple" où le bonhomme enseignait une doctrine religieuse qu'il dénommait pompeusement l'Antoinisme. Avant d'avoir trouvé sa... voie et la fortune, Antoine n'était qu'un petit employé aux écritures.

    L'Abeille de la Nouvelle-Orléans - 2 janvier 1913 (issu de Le Gaulois 27 juin 1912)

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    C'est bien méconnaître les faits de déclarer ça : leur "fortune" (qui en était une pour les gens qui l'entouraient en effet, mais qui n'était rien face au salaire de ce journaliste certainement) fut acquise par leur travail, à la fois de Louis, mais aussi de Catherine : ils travaillèrent jusqu'à 54 ans pour lui et 50 ans pour elle, âges auxquelles ils pourraient déjà être mort selon les espérances de vie de l'époque.


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  •     Il m'est venu une pensée, qui recoupe une phrase de Robert Vivier.

        Lors de ma première lecture, j'ai remarqué assez rapidement qu'on se sentait presque obligé de lever la tête pour lire l'Auréole de la Conscience sur le mur du fond, alors que la posture en général adopté dans le christianisme est de baisser la tête devant le Christ en croix.

         En effet, Louis Antoine avait compris, qu'il ne pourrait faire baisser la tête d'un peu d'humilité des gens de la hautes sociétés, alors, il décida de faire relever la tête haute de gens du bas peuple.

        En d'autres termes, mieux écrits par le bibliographe de Louis Antoine :

        Antoine commençait à découvrir que pour être heureux au lieu d'être malheureux il ne s'agit pas tant de changer les faits, chose bien difficile pour ne pas dire impossible, que de changer de manière de les regarder.

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.166-67


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  • Le guérisseur Antoine (L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 10 janvier 1911)

    Le guérisseur Antoine.

        La chambre des représentants de Bruxelles vient de recevoir une pétition demandant la reconnaissance officielle de la religion "Antoiniste". Cette demande est signée par les principaux disciples d'Antoine le guérisseur, dont le temple est érigé à Jemeppes-sur-Meuse. M. Jules Bois raconte, dans une page curieuse que publie le "Figaro" du dimanche, la visite qu'il fit naguère à ce bizarre guérisseur :
        Au coin d'une traverse, une maison d'aspect presque officiel, rappellent une clinique ou une petite mairie. La porte est ouverte. Dans la salle d'attente, une multitude de femmes. Les clientes rassemblent les types les plus différents, depuis l'épouse du contremaître, déjà bourgeoise, en chapeau, et dont le corset, sous la robe, s'accuse comme une armure, jusqu'aux plus humbles ouvrières avec leurs châles à gros pois, leurs sabots, leurs cheveux filasse, dont le manque d'éclat atteste les longues privations.
        ... J'ai passé par les coulisses de l'office magnétique. C'est un corridor étroit où bée, pour tout ornement, un tonneau a épluchures.
        Ce corridor conduit à la hutte qu'habite Louis Antoine. une chambre seulement, bien pauvre et bien nue, où sa femme prépare le repas du soir.
        Description du thaumaturge :
        C'est un microcéphale, les cheveux coupés très ras, une barbe de l'avant-veille, et je ne sais quelle teinte grisâtre sur tout sa personne, provenant sans doute de l'âge, qui a décoloré ses cheveux et ses regards, de cette fumée aussi qui remplit tout Jemeppe, habille les êtres et les choses. Il parle avec une certaine difficulté, soit que le français ne lui serve pas de langage habituel, soit que sa nervosité, toujours en éveil, donne un tremblement à ses paroles.
        - Faites excuse, me dit-il, je ne pourrai vous répondre qu'après L'avoir consulté. Je ne fais rien sans Lui.
        Louis Antoine parle ainsi mystérieusement de ce guide dont il ne sait pas trop bien le nom, qui est tantôt pour lui l'âme du curé d'Ars, tantôt celle du Dr Demeure, dont les portraits au crayon pendant au mur dans la salle d'attente, à côté de placards contre l'alcoolisme.
        - "Il" m'apparaît, me dit-il, comme un nuage lumineux, lorsque je dois réussir ma cure ; mais quand ceux qui viennent à moi n'ont pas la foi, mon guide s'en va, je "deviens seul"... je puis si peu de chose par moi-même.
        - Vous n'êtes donc pas magnétiseur ?
        - Si; mais je ne suis devenu Louis Antoine que lorsque je  "m'ai acquis" la foi. C'est la foi qui nous guérit. Si nous croyons que nous allons cesser d'être malade, la maladie s'en va. Nous sommes guéris selon notre foi. Plus j'ai réussi, plus j'ai en confiance  et par conséquent plus j'ai réussi encore.
        ... Une mère et son enfant pénètrent. Le petit a les jambes torses, le corps couvert de taches rouges. Chétif produit d'une existence sans hygiène et d'ancêtres dégénérés.
        Louis Antoine pose sur ses membres déformés sa main rédemptrice : le petit tressaute de temps en temps comme sous une brûlure. Puis le thaumaturge qui ordonne de marcher, de courir même. Il marche, il court en effet avec ses misérables jambes tordues. Réellement il va mieux, il rit, il saute dans les bras d'Antoine, par cette sorte de reconnaissance instinctive qu'ont les enfants pour ce qui leur fait du bien. il n'est pas guéri, certes, mais électrisé. Sa mère pleure de joie.
        Vient une consultation sur la nourriture. Antoine défend le porc, ne permet qu'une pomme de terre avec du beurre, sans graisse. Ces détails culinaires sont écoutés avec religion, comme s'ils sortaient de la bouche d'un dieu.
        Maintenant c'est le tour d'une vieille. Louis Antoine lui touche le front. une des prérogatives dont se targue le thaumaturge, c'est de lire les maladies dans les corps, par intuition. Cette consultante détient la foi totale. Sous la coiffe noire, le visage s'accentue, têtu et docile, crédule. Au bout d'une minute, Louis Antoine profère son diagnostic. Il a découvert avec assez d'exactitude les souffrances de la brave femme et leur emplacement. Celle-ci en est tout émue ; chaque fois que le guérisseur dénonce quelque infirmité, son enthousiasme grandit ; et elle s'écrie avec son accent rude de paysanne :
        "C'est ben comme ça ! c'est ben comme ça !"
        Le prétendu guérisseur n'accepte que quelques sous. Il publie un "journal" intitulé "Connais-toi". M. Jules Bois pense que ce papier rempli des phrases ampoulées, dont les doctrines spirites ont le secret ne peut pas être rédigé par Louis Antoine lui-même.
        Ainsi la crédulité humaine, détourné de la foi, s'attache aux êtres et aux pratiques les plus bizarres, et en ce siècle de scepticisme, nous revoilà comme reportés sans l'idolâtrique Egypte où, selon le mot de Bossuet, tout était Dieu, excepté Dieu lui-même.

    L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 10 janvier 1911

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    Je vous propose de décortiquer cet "article" : les guillemets sont de rigueur, car le journaliste cite un confrère, Jules Bois, du Figaro. On se demande s'il a même mit les pieds à Jemeppe, donc.

    Il note qu'il n'y a que des femmes : s'il le journaliste du Figaro est allé pendant une journée de la semaine, les hommes étaient à l'usine. 

    Il signale la pauvreté de l'intérieur. Jusque là on est d'accord.

    "je ne sais quelle teinte grisâtre sur tout sa personne, provenant sans doute de l'âge, qui a décoloré ses cheveux et ses regards, de cette fumée aussi qui remplit tout Jemeppe, habille les êtres et les choses", mais cela ne l'aide pas a relativiser, à voir la cause de toute cette population cherchant réconfort auprès de Louis Antoine. Non il ne verra que l'effet.

    Puis il nous dit que le Père évoque le curé d'Ars ou le docteur Demeure. L'article du Figaro ne doit pas daté de 1911. Mais tout au plus de 1910, la demande de reconnaissance légale datant de fin mars de cette année. Les lecture d'Allan Karec furent supprimées à peu près à cette époque.

    Ce qui surprend c'est que le journaliste nous dit que le guérisseur "n'accepte que quelques sous", or normalement ces sous était déposé dans une urne, à discrétion. Louis n'accepte ou ne refusait rien, il n'était presque pas au courant de la somme, si somme il y avait.

    Deuxième surprise : le "journal Connais-toi". Dans aucune source antoiniste on ne cite un nom comme celui-là. Par contre le fait que ce journal "ne peut pas être rédigé par Louis Antoine lui-même", c'était de notoriété : déjà en 1905, dans le journal "La Meuse", M. Delcroix présente la brochure "L'enseignement" comme le fruit du travail collectif des adeptes et de leur chef.

    A la fin, il semble comprendre sans comprendre : "Ainsi la crédulité humaine, détourné de la foi, s'attache aux êtres et aux pratiques les plus bizarres, et en ce siècle de scepticisme, nous revoilà comme reportés sans l'idolâtrique Egypte où, selon le mot de Bossuet, tout était Dieu, excepté Dieu lui-même."
    Selon lui, donc, la foi autre catholique (à la rigueur protestante ou juive) est la seul digne d'exister.
    Ensuite, en effet, il y avait une certaine vénération pour le Père Antoine, mais lui-même nous disait que nous sommes des Dieu, alors oui "tout était Dieu, excepté Dieu lui-même".


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  •     Le travail d'un desservant se rapproche de celui d'un psychothérapeute, l'écoute est au centre de la pratique. Le desservant et l'antoinisme ajoute un côté spirituel qui peut être demandé par certaine personne. Le XXIe siècle, sera spirituel ou ne sera pas.

    Mais là où le desservant est suivi par le représentant du Père dans sa tâche, le psychothérapeute pouvait se déclarer tel juste en ayant lui-même suivi une thérapie. La chose est en train d'être réglementé.

    Voilà  l'article de wikipedia, sur le sujet, concernant la Belgique : 

    "Depuis 5 ans, les ministres de la santé successifs ont décidé de légiférer les professions de santé mentale. Quatre d'entre elles sont tout particulièrement visées : les psychologues cliniciens, les sexologues cliniciens, les ortho-pédagogues et les psychothérapeutes.
    Différents projets ont été élaborés, mais aucun ne faisant l'unanimité n'a débouché sur une législation. En caricaturant un peu les positions en présence, il y a essentiellement deux tendances : l'une considère que ces professions doivent être des professions de la santé (sans différenciation entre santé somatique et psychique) et, à ce titre, faire partie de l'arrêté 78 qui régit les professions médicales et paramédicales, l'autre pas."

    Dans l'article psychiatrie, on lit : "La demande de soin augmente, à l'instar d'une baisse de la démographie médicale. Les grandes villes de France, de Suisse et de Belgique sont actuellement parmi les plus psychiatrisées d'Europe. En France par exemple, on compte 12 000 praticiens, (1 pour 5 000 habitants, soit bien plus que chez nombre de ses voisins européens)."


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  • Mort d'un guérisseur (L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 17 septembre 1908)Mort d'un guérisseur.

        L'"Echo du Merveilleux" annonce la mort, à Viala (Losère) d'un vieillard nommé Vigner qui s'était acquis une grande réputation comme guérisseur.
        Vigner ne touchait pas le malade ; il ne lui prescrivait aucun remède, ne lui imposait aucune modification à son genre de vie matérielle. Il se bornait à lui demander s'il avait réellement "la foi", s'il était vraiment persuadé que "le bon Dieu" pouvait le guérir. Suivant que la réponse était affirmative ou négative, il le renvoyait en lui recommandant d'être "brave", de mettre "toute sa confiance en Dieu qui lui rendrait certainement la santé", ou en lui faisant reproche d'être venu le déranger inutilement.
        Et ce qu'il y a de plus curieux, c'est qu'un certain nombre de ses visiteurs déclaraient avoir été ainsi guéris, proclamaient le mérite du guérisseur "au secret" et lui valaient une clientèle aussi nombreuse que variée. Il lui venait des malades de tous les pays, mais la Suisse et l'Allemagne fournissaient le plus fort contingent.
        La mort du guérisseur revêt le caractère d'un deuil public pour les habitants de Vialas qui bénéficiaient de ses "secrets". Il n'en retirait aucun profit, refusant rigoureusement jusqu'aux "souvenirs" que lui envoyaient des malades reconnaissants.

    L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 17 septembre 1908

     

    On le voit le phénomène n'était pas rare. Et il faut n'être jamais passé par aucune épreuve et être nantis pour écrire un article comme celui-ci.


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